ma mère

cette nuit, j'ai de nouveau fait un cauchemar. Ma mère me battait, me poursuivait pour me frapper... (elle ne nous a jamais frappé mais nous avons subi de grandes violences psychologiques de sa part).

ma mère était une personne très aigrie. Elle s'est toujours bien occupée de nous sur les plans : nourriture - santé - propreté... mais alors c'était un vrai désert affectif envers ses enfants. A la maison a toujours régné une ambiance Israël-Palestine... A tout instant, la situation entre elle et mon père ou elle et ses enfants risquait d'exploser.

quand j'ai eu mes enfants, je n'ai pas compris comment une maman ne puisse aimer ses enfants.

j' ai parlé, pendant des heures de ma mère, avec des psychiatres. Devant ma détresse, l'un deux avait même les larmes aux yeux. J'ai lu une dizaine de livres sur les relations mère-fille. J'ai essayé de discuter avec elle... simplement pour savoir. Elle n'a pas eu la vie facile et je ne voulais pas la juger ....

merci de m'avoir lu.

elle a refusé tout dialogue avec moi.

Ton message me touche profondément. Je m'y retrouve complètement.
Je suis de tout cœur avec toi, ceci d'autant plus que tu traverses actuellement un vrai champ de bataille.
Penses à toi, à tes enfants et à ton mari. J'imagine que tu as assez pleuré sur une relation qui n'a jamais existé.
Tu mérites tout l'amour du monde.

pour moi, la délivrance ca a été le jour ou j'ai accepté mes parents comme ils étaient. Pas pardonné. Mais arrêté de vouloir en faire des personnes qu'ils ne sont pas. (Ce n'est pas à moi de les changer ou de décider de comment ils doivent agir)

Arrêté aussi de me forcer à les voir juste parce que c'est ma famille.
Arrêté de vouloir une relation avec eux "normale"

Et du coup, franchement ca m'a libérée.

J'avais un stress fou, des cauchermards, je dormais mal quand je me forcais à les voir. Le jour ou j'ai arrêté, ca ma simplifié la vie.

Il m'a fallu 3 ans je pense pour lâcher prise sur ce que je voulais qu'ils soient et depuis, je peux les voir de temps en temps, fête de famille ou autre, sans angoisse, comme le vieil oncle que tu vois deux fois par an.

Garde ton énergie pour soigner ta maladie et pas pour ré-inventer ta maman ou votre relation.

Dodie,

As-tu penser à couper se lien physique ? Perso, c'est ce qui m'a aidé, de me délester de cette obligation sociale de voir ses parents sans tenir compte de mon bien être...

As-tu essayé de la kinésithérapie ? une amie m'a dit en avoir trouvé une top qui avait vraiment modifier la façon dont son corps réagissait face à la personne et que les résultats étaient incroyable ?

non, mais je pense que ca te couperait au moins des souffrances physiques, que tu ressens quand tu la vois.

Ca été difficile de couper les ponts parce qu'il faut se justifier. "oui mais c'est tes parents" "tu leur dois ci, tu leur dois ca", "tu exagères" etc etc..

Mon amie m'a parlé d'une dame vers Montreux, je te donne volontiers les infos en MP si tu veux.

Est-ce que quelqu'un a testé l'EMDR pour ce genre de souffrance ?

Testé! Ca aide pour les traumas subit. Mais ce n'est pas ça qui dénoue la relation avec la mère ou enlève la mère intériorisée. En tout cas dans mon cas, pas jusque là. Cela a permis de mettre moins d'affects (voire plus du tout pour certains) sur certains événements.

"Avant, j'étais une mère parfaite. Mais ça c'était avant d'avoir des enfants." Serial mother ☺

pas moi.
Attention quand même aux changements de dynamique que cela peut amener et être bien accompagné pour vivre ces changements, ils peuvent être destabilisants.

j'imagine qu'on es tous sensible différemment par rapport aux thérapies diverses et variées...

ca vaut parfois le coup d'essayer plusieurs chose et effectivement de bien choisir son thérapeute

Jackie :

C'est touchant de te lire. As-tu pu retirer quelque chose de ta discussion avec ta mère?

Quand même, ces choses qui remontent, particulièrement pendant les étapes difficiles de la vie, c'est normal. Un traumatisme peut être du passé, il en reste des petites ou grandes blessures, qui ne demandent qu'à se raviver, tellement la fêlure fait partie de la vie ensuite, telle qu'on est devenue.

Après, il y a des milliers de livres, thérapeutes, des tas de manières différentes de "résilier" cet état, mais franchement, je pense que ça reste en nous. Jackie, que pense tu de toi, es-tu fière de toi, de ton parcours... Accorde toi de l'importance, aime toi. Une fois adulte, l'enfant en nous reste présent, mais il y a un mais! On peut choisir! Choisir de s'apprécier, de s'estimer comme personne ne l'a fait. Et ca marche. Personnellement, j'ai toujours des doutes, grands, petits, moyens, j'essaye de foncer. Je me dis que dans la vie il n'y a pas de bien, de mal, il y a juste nous. Et si je m'écoute, si j'impose gentiment mon point de vue, je me construis et je m'aime davantage - c'est ma manière de passer sur cette empreinte de l'enfance.

Pour l'instant je n'ai plus de cauchemars. Ca pourrait revenir. Je sais que à cause de quelque chose de mon enfance, je resterais toujours fragile sur certains points. Mais tant pis! Je veux vivre ma vie, je suis adulte, et je ne suis plus l'enfant de mes parents, je suis une adulte, qui peut, qui doit et qui a le droit de choisir. Ce qui m'est le plus difficile est le "devoir" de choisir ma vie, sans approbation ou accompagnement de ma famille, juste pour moi. Je sais aussi que je ne suis pas parfaite, ça a été une grande chose positive pour moi d'accepter que je puisse me tromper ou changer d'avis. A un moment donné, je n'ai plus eu le choix et j'ai lâché prise. C'était pas drôle et en même temps une libération, une résilience de mon passé. Je sais que tout est possible, qu la vie n'est pas un long fleuve tranquille, que tout peut arriver de sympa ou moins sympa, mais je sais aussi que je pourrais y arriver. Et si je n'y arrive pas, tant pis, j'aurais vécu comme je le voulais. Au final, c'est que moi qui compte....

Courage

j'aime beaucup ton commentaire, Cici.

Moi j'ai coupé les liens avec ma génitrice il y a de cela quelques années, suite au décès de mon papa. Elle a juste été horrible durant cette periode de deuil ( elle n'a jamais pris ma douleur en considération, c'était la veuve éplorée - sauf qu'ils étaient divorcés et que mon père la détestait de tout son être), alors la solution pour moi a été de la sortir de ma vie, même si elle n'y était jamais vraiment entrée.
J'ai en fait réalisè qu'elle ne m'a jamais aimée, ni moi ni mes enfants, car elle n'a jamais tenté de les voir po prendre de leurs nouvelles. Par contre, elle est toujours fourrée chez mon autre sœur ... Donc elle marque clairement sa préférence pour un des ses enfants. Et cela dès mes premiers souvenirs, depuis l'enfance.
Donc je compatis avec toi. Essaie de focaliser sur toi et mets ton énergie pour te soigner. Bien du courage !

Je ne comprends pas le but de ton post?

Juste de te décharger?

Parce que s'il y a une question là dessous, elle n'est pas clair. Mais de toute façon, en gros, il faut déjà te demander ce que tu attends d'elle actuellement. Si tu attends une reconnaissance de sa part et qu'elle ne veut pas en parler ou reconnaître.. et bien tourne la page.. parce qu'on ne peut pas, toute sa vie, remettre en question son enfance... enfin oui on le peut.. mais à un moment donné pour être bien il faut avancer.

Une de mes connaissances a vécu une enfance terrorisante avec une mère épouvantable. Après avoir fait tout le travail intellectuel /psychologique, elle a commencé un suivi en fasciathérapie pour travailler sur les aspects physiques et les résultats sont impressionnants! Bien sûr c'est un travail de longue haleine, vu que ce sont des mécanismes installés depuis des décennies, mais il en vaut tellement la peine pour la qualité de vie gagnée!
Les blessures de l'enfance sont certainement parmi les plus difficiles à soigner... A vous toutes qui témoignez, je vous souhaite beaucoup de courage et de force et vous envoie des pensées de douceur et d'amour.

j'avais oublié de vous remercier pour vos messages.
j'ai essayé à plusieurs reprises de discuter avec elle. Souvent je me dis que la cigogne s'est trompée de nid.
Ma mère a 6 enfants, plus qu'une va la trouver régulièrement, un autre de temps à autre et le reste pratiquement jamais. Nous n'avons RIEN à nous dire, à partager. Elle parle que de fric comme elle l'a fait toute sa vie.

Une chose que je suis heureuse c'est que j'ai des enfants qui m'aiment. Comme ma mère s'est tellement imposée dans nos vies, même quand j'étais mariée car elle trouvait mon mari trop cool avec moi, je fous une paix royale à mes enfants. Ils vivent leur vie, passe à la maison quand ils en ont envie ...
assez souvent je dois dire ... S'ils me demandent un avis, je me gêne pas de dire ce que je pense au risque de les vexer.
ils savent que quoi qu'ils leur arrivera dans la vie, ils pourront toujours faire un passage à la casa avant de repartir d'un bon pied.
souvent leurs messages se terminent par "on t'aime maman chérie"