accouchement de Supermimine-lecture pour courageuses !!!

Ma petite titi d’amour, il semblerait que tu ai décidé d’arriver demain. Ca me fait tout drôle comme tu peux t’en douter car Dav et moi ne nous étions pas vraiment préparé à te rencontrer aussi tôt. Ce matin, en me levant, je ne me serai jamais douté que la journée se terminerai à l’hopital. Cette nuit j’ai assez bien dormi, jusqu’à 4h00, heure à laquelle ma vessie a crié et m’a fait comprendre qu’il fallait vraiment que je me lève afin d’uriner. Une fois que mon ventre fut moins balloné,je me suis dirigée vers la cuisine afin de boire un peu de jus d’orange bien frais. Puis, je suis allée me recoucher. Comme habituellement, j’ai eu beaucoup de mal à retrouver à ce moment-là le sommeil. Nous avions mis le réveil plus tôt car Dav devait amener la voiture chez Peugeot afin qu’il refasse une clef avec un code spécial pour notre nouvelle voiture et afin de voir ce qui n’allait pas avec le klaxon, qui apparemment marche une fois sur six. Je me suis donc levée à 7h30 au lieu de 8h00 et à 8h15 j’étais déjà au travail. Je n’ai pas travaillé tout de suite et j’en ai profité pour écrire mon adresse au dos des enveloppes que j’ai acheté hier. Ces enveloppes étaient destinées à recueillir les cartes de remerciement pour les cadeaux que nous avons reçu pour toi.
Je crois que je pourrai trouver une autre fonction à celles-ci, car les faire-parts ne vont pas tarder. Puis, je me suis mise à travailler. Avant, je suis bien entendu allée faire un petit tour sur mon site préféré et j’ai écrit à nano. Elle a malheureusement eu ses règles aujourd’hui.Ce ne sera donc pas son mois. Je n’ai pas fait un travail très palpitant. Je sens que comme je touche à la fin, vu que j’ai dit que je m’arrêterai de travailler le 31 octobre, on ne me donne plus de travaux très palpitants. C’est encore pire que d’habitude. J’ai donc fait du détourage. Ce n’est pas des plus palpitants, mais au moins ce n’est pas trop speed. A 12h20, je suis allée manger avec Dav. Comme d’habitude, nous avions rendez-vous devant la poste au cas oÙ l’un de nous ai besoin de retirer un peu d’oseille. Il me restait encore un peu d’argent dans ma besace et Dav en avait aussi. Nous sommes donc montés au manora. Le chemin de mon entreprise jusque devant la poste m’a semblé difficile. Ces derniers jours j’arrivais de moins en moins à marcher et il fallait que je marche presque à l’arrêt pour avancer. Plus les jours passaient et plus la distance possible à réaliser s’amenuisait. Aujourd’hui, pour faire le trajet jusqu’à la poste, j’ai dû m’arrêter à une reprise car j’avais ce fameux point de côté. Même si comme dit précédemment, on ne peut pas dire que ce soit un point de côté, la sensation était la même. J’ai eu du mal à me trainer jusqu’au lieu du rendez-vous, mais j’y suis arrivée. Nous sommes donc allés manger comme habituellement ces derniers temps, au manora. J’ai pris une assiette de légumes et en dessert une tartelette aux vermicelles. Puis, nous sommes allés faire un petit tour au magasin orchestra. Il y avait des ensembles à 50% pas mal du tout. J’ai dit à Dav qu’il fallait absolument constituer un budget commun car d’ici quelques jours j’allais revenir dans ce magasin afin de dévaliser les rayons. Puis nous sommes allés en direction de Corseaux afin de récupérer la voiture chez le concessionnaire. Apparemment le couac lié au klaxon prendra un peu plus de temps que prévu pour être réparé et Dav doit donc y retourner ces prochains jours. Une fois la voiture à nouveau en notre possession, nous sommes allés en direction de l’agence Arcade afin de déposer notre dossier pour l’appartement. La femme m’a fait comprendre que nous n’avions quasiment aucune chance de l’obtenir car nous avions un permis B.On ne nous dit pas franchement que l’on est un sale étranger, mais pas loin. Lorsque je suis sortie de l’agence, j’avais les larmes aux yeux, mais devant les deux femmes j’étais forte et j’ai essayé d’argumenter autant que possible pour obtenir l’appartement. Une fois sortie de leur bureau, les larmes m’ont envahit les yeux, puis une fois montée dans la voiture oÙ m’attendait dav, j’ai fonfu en larmes. Je n’arrivais plus à m’arrêter et je lui ai dit que de toute manière on nous dirait tout le temps que l’on est des étrangers. Je me suis alors mise à parler de toi en lui disant que même lorsque tu seras petite, à l’école, tu seras toujours considérée comme une petite étrangère et que ça me fendait le coeur. Puis il a essayé de me réconforter et je lui ai dit que je m’excusais mais que je me sentais vraiment fatiguée. Comme 14h00 approchait, il m’a ramené chez x. A peine étais-je arrivée, je me suis dirigée vers les toilettes. L’éternelle envie des femmes enceintes. Il faut dire qu’entre midi et deux j’avais presque bu un litre d’eau. Lorsque j’ai voulu m’essuyer, deux trois petites gouttes continuaient à couler. Je me suis donc rééssuyée. Mais toujours deux ou trois petites gouttes résistaient. Je me suis donc rééssuyée. Le même shéma s’est reproduit plusieurs fois. Sur le coup, j’ai pensé que mon périné commençait à faire des siennes et qu’il était peut-être entrain de commencé à me lâcher. Puis, j’ai recommencé à uriner. Je me suis dit que c’était tout de même étrange et qu’il ne faudrait pas que je sois en réalité entrain de perdre les eaux. Puis, ça s’est mis à couler de plus bel et là, j’ai commencé à paniquer en comprenant la situation. Je perdais énormément d’eau et mon papier hygiénique était aquarellé de rouge. Pas de doute pour moi, je perdais les eaux, ce qui sous-entendait que j’allais accoucher dans moins de 24 heures. Moi qui ne cessait de dire à droite et à gauche que je ne me sentais pas prêtre, il fallait que je le sois très rapidement car le temps de l’accouchement s’était programmé plus ou moins naturellement. J’ai laissé couler jusqu’à ce que ça se calme un peu, puis je suis allée sur le champ, les yeux très rouges dans le bureau de x. Là, j’ai emprunté son téléphone portable de l’entreprise, puis je suis partie dans le couloir exctérieur, en face de x. Là, j’ai téléphoné au travail de Dav. Je suis tombée sur x. Je n’étais pas très réceptive pour une conversation. J’ai demandé si Dav était arrivé. A peine l’avais-je demandé qu’il entrait dans les locaux. A ce moment là, il a pris le combiné et je lui ai dit de venir sur le champ me rechercher afin de m’amener à l’hopital, que j’étais vraiment désolée mais que je pensais fortement avoir perdu les eaux. Il est tout de suite venu. Je suis alors allée reposer le combiné chez x. J’ai échangé quelques mots avec y, qui me voyant très mal, m’a demandé l’air tout géné si il pouvait faire quelque chose pour moi. Je lui ai dit que j’avais appelé Dav et que si il pouvait avertir z que je ne serai probablement pas là de la journée. Puis, je me suis dirigée vers mon ordinateur. J’ai jeté les quelques e.mails personnels de la journée, puis, j’ai mis dans le transfer les documents que je devais transmettre à x. Je l’ai averti que ces documents se trouvaient dans son dossier. A son regard, je pense qu’il a compris que quelque chose n’allait pas. Puis, j’ai quitté toutes les applications, j’ai laissé mon bureau en vrac, j’ai pris mon sac noir et je suis partie en direction du parking afin d’attendre Dav. Je l’ai attendu quelques minutes. J’étais encore sonné par les événements. J’ai perdu les eaux vers 14h03, le mercredi 18 octobre. A peu prêt 10 mn plus tard, nous étions à l’hôpital.
Lorsque nous sommes arrivés à l’accueil de la maternité, j’ai dit aux sage-femmes que je pensais fortement avoir perdu les eaux. J’avais les larmes aux bords des yeux et la voix chevrotante. Je savais l’imminence de l’accouchement et j’avais vraiment peur pour Typhaine car elle avait alors un mois d’avance et se retrouvait donc être une prématurée. Très gentiement on m’a dirigé vers une salle afin de faire diverses analyses et de pouvoir déterminer si c’était effectivement la poche des eaux qui s’était percée. On m’a fait au total trois types d’analyses. Les deux premières qui habituellement déterminent la rupture de la poche étaient négatives, mais par sécurité, car de sérieux doutes planaient encore, le médecin assistant Fabian a décidé de faire une analyse qui, selon ce qui était marqué sur la boîte était à utiliser avec la plus grande précaution, car son prix était très cher. Nous avons recommencé ce test trois fois car il ne marchait jamais jusqu’au bout. Ces tests étaient dans le même principe que les bandelettes pour déterminer si grossesse ou pas il y a, la seule différence étant le liquide faisant réagir la bande. Au bout d’un certain temps et en laissant les bandelettes dans le liquide le résultat est tombé. Ce n’était pas mon col qui suintait beaucoup comme avait pu le suggérer le médecin assistant, mais comme je l’avais supposé la perte des eaux. J’étais quelque part soulagée que l’on confirme mes soupçons. J’imaginais que l’on me laisse repartir à la maison avec mes doutes et je me voyais déjà rentrer chez moi et perdre mon enfant car le diagnostic aurait été faux. Je suis alors aller annoncer la nouvelle à Dav, qui en ayant un peu assez d’être dans cette petite pièce exigue, avait changé d’espace en revenant dans l’espace à l’entrée de la maternité. Il était comme à son habitude zen, mais n’arrêtait pas de dire qu’il ne s’attendait pas à être papa aussi vite. Les examens ont duré jusque vers 17h30. Pendant ce l’abse de temps, je me suis désahbillée, puis rhabillée à de nombreuses reprises. Les résultats du steptocoque B sont aussi tombés. J’étais sensée les recevoir lors de mon prochain rendez-vous chez le gygy. Je suis positive et j’ai donc ce fameux streptocoque. Toute femme l’ayant est sensée prendre des antibiotiques avant la date de son accouchement. Ayant mon accouchementt dans un timing imminent, il fallait donc me traiter tout de suite avant ton arrivée et par ce fait me mettre sous pénicilline. Je suis arrivée à négocier le fait de rentrer chez moi pour deux heures, le temps de faire ma valise, d’avertir ma famille et de manger un bout. Pour me faire plaisir Dav a décidé de me faire des frites car il sait que j’adore ces petites pommes de terre dorées pleine d’huile. J’ai téléphoné à mes parents. Je n’ai pas pleuré au téléphone. J’ai essayé d’être forte. Ma mère m’a dit que ma soeur venait de prendre son billet de train pour venir me voir en Suisse et qu’elle allait débarquer le 26 novembre. Elle a alors précisé qu’elle espérait que ce ne serait pas trop tôt et que j’aurais accouché. Je l’ai alors rassuré en lui disant qu’elle risquait même d’arriver un peu tard. Toujours mon humour à trois francs ! Je lui ai alors dit que cela risquait d’être vraiment plus tôt que prévu, puis je lui ai annoncé que j’avais perdu les eaux et que dans quelques minutes, je serai à l’hopital, car l’accouchemnet était imminent. J’ai bien entendu précisé à plusieurs reprises que ce n’était pas une blague mais la vérité vraie. De nature assez blagueuse, il ne fallait pas prender mes dires pour une blague. J’ai appris quelques jours plus tards que mes parents et ma soeur n’avaient pas dormi de la nuit et que ma mère et mon père avaient pleuré toute la nuit et avaient terriblement angoissé pour moi. J’ai aussi joins nano et j’ai essayé de joindre ma soeur sans succès. Puis, j’ai préparé ma valise. Heureusement, je m’étais fait une liste de tout ce que je devais mettre le jour j dans la valise et de ce que je devais faire juste avant et après l’accouchemnet. Ces listes m’ont bien servi. J’ai rapidement écris un message sous bebe.ch. Puis Dav m’a aidé pour une épilation express. Je me devais d’être un minimum présentable devant le corps médical. Sinon, je suis le genre de personne a focaliser pendant tout l'accouchement sur mes poils disgracieux. Ce serait dommage de ne pas être à 100% dans mon accouchemnet tout ça à cause de vilains poils rebelles. Mes frites sont très mals passées. Je n'arrivais pas à manger et je me levais toutes les dix secondes pour rajouter un petit quelque chose dans ma valise. J'ai rarement mangé des frites avec aussi peu de plaisir. A peine le temps de manger un dessert et zoop, il fallait absolument partir. Nous avions déjà un peu empiété sur les deux heures que l'on nous avait octroyé. Arrivés à l'hopital, on m'a très gentiement prise en main. On m'a installé dans une pièce proche des salles d'accouchement. Cette chambre était spacieuse. Premier réflexe: voir si il y avait une télévision. Non, quel drame. Comment allais-je passer cette soirée? Heureusement un poste de radio était présent. Je me suis installée. Curieusemnt, j'étais assez zen et je prnais l'événemnt avec philosophie. Je m'étonnais toute seule, car je suis de nature stressée, disons plutôt très stressée. Dav était bien entendu toujours avec moi et restait comme à son habitude relaxe et zen. Nous ne cessions de nous dire que cette journée qui s’annonçait très banale, nous avait fait un sacré pied de nez par cette surprise si innatendue. On m’a mis des fils un peu partout et l’on m’a mise sous penniciline afin de protéger Typhaine du streptocoque doré. Dav a dû partir. Il devait être un peu plus de 22h00. Je me suis retrouvée seule dans ma chambre. Impossible de dormir. J’ai alors pris mon ordinateur portable et j’ai commencé à écrire le récit de la journée. Je me connais. Si je n’écris pas au fur et à mesure, j’oublierai très rapidement tout. Vers minuit, je me suis décidée à dormir. Je devais en effet avoir des forces pour la journée qui m’attendait.

On m’a réveillé à 4h00 du matin. Je n’ai pas beaucoup dormi, mais j’y suis néanmoins un peu arrivée. Lors de mon réveil, la sage-femme de nuit, m’a mis le premier ovule dans le vagin. Nous avons aussi fait un monitoring, et j’ai eu droit à la péniciline. Comme d’habitude, tu dormais, on a du te réveiller avec un petit sirop. Tout semble bien aller pour toi, j’ai quelques contractions non douloureuses. Une fois les tests passés, j’ai pu me rendormir jusqu’à 7h00.

Dav est venue comme prévue à 7h30. Il avait améné des pains au chocolat et des jus de fruits granador dont un multi-fruit, celui que je préfère. On m’a aussi amené mon plateau déjeuner. On est très bien servi. Comme je l’ai dit, on a presque l’impression d’être à l’hôtel. Le service est excellent et pour l’instant tout le monde est vraiment gentil. Vers 8h30, le médecin de garde est passé me voir avec son assistant et la sage-femme. Il a l’air gentil et m’a plus ou moins rassurée, même si je n’étais pas vraiment inquiète. Il a dit que pour le moment tout semblait bien se passer et qu’il appréciait ma manière d’envisager les choses, dans le sens où je ne suis pas forcément contre une péridurale si vraiment je sens que j’en épprouve le besoin et que si il le faut, je n’accoucherai pas dans l’eau. Il faut avouer que depuis hier, je m’étais presque résignée à accoucher de manière classique, c’est à dire pas dans la baignoire. Il a remis quelque peu l’idée en mon esprit, mais nous verrons bien le moment venu. Peu avant 9h00, je suis allée prendre une douche. J’étais encore bien en forme. J’en ai profité pour me laver les cheveux. Dav est partit un petit moment afin d’acheter des fringues d’urgence... il a pris les vêtements que nous avons vu hier et que je trouvais sympas, mais qui seront probablement très grands pour toi (54 cm) et il a aussi trouvé un joli petit ensemble pour les petits stroumpfs qui naissent et qui font seulement 45 cm. Je tenais absolument que tu sois jolie lors de ta sortie de l’hopital. Il t’a aussi acheté des petits gants et un bonnet assorti, des collants, des petites chaussettes, une nouvelle parure de bain et j’en oublie surement. Il est désormais 10h00 du matin et je suis à nouveau sous monito. Tu sembles être réveillée. Je commence à avoir des contractions mais elles ne sont pas encore douloureuses. on a le droit de me mettre jusqu’à 5 pastilles dans le vagin pour amener les contractions. J’en suis désormais à ma troisième (4h00 - 7h00 et 10h00). Gislaine, la sage-femme, m’a fait un touché vaginal. Selon elle mon col n’a pas évolué par rapport au toucher de 7h30. Il est court et perméable. Pour l’instant, rien d’inquiétant. Elle a dit que si rien n’évoluait lors du prochain toucher, nous passerions à la vitesse supérieure et l’on me donnerai un médicament plus puissant. 10h40, je commence à sentir les contractions. Je ne pensais pas au premier abord que cela ressemble à ça. C’est comme une envie d’aller au toilette car je serai vraiment trop constipée. C’est étrange. J’espère que j’aurai la force de les combattre et que nous n’aurons pas l’obligation de faire une péridurale. La sage-femme m’a aussi remis la perfusion par le catétère afin que mon corps bénéficie de la péniciline. Je suis invitée à introduire dans mon rectum une solution appelée microklist qui me permettra d’évacuer mes selles. Comme je suis de nature très constipée, je diminuerai les chances d’excréer au moment de l’accouchement. Je viens de mettre le produit. Je crois que c’est vraiment très efficace car cela fait à peine 2 minutes et j’ai déjà envie de me précipiter au toilette. On ne peut pas dire que l’on trouve des solutions aussi efficaces dans le commerce. Je dois au minimum attendre 10 minutes, 15 minutes serait bien entendu beaucoup mieux. Je commence à sentir les contractions, mais ce n’est pas forcément dans la visualisation de mon ventre que je le sais mais plutôt dans le ressenti que j’épprouve. Je profite encore d’écrire tant que je le peux car je pense que dans peu de temps, je souffrirai tellement que je ne serai plus du tout d’humeur. Dav est reparti à la maison. Ce n’est pas plus mal. Ainsi je peux continuer à écrire mon récit. La chambre est très bien. J’ai la radio et j’écoute One Fm, comme ces derniers temps au travail. Ce matin, j’ai téléphoné à ma mère ou plutôt Dav lui a téléphoné afin de la rassurer. J’ai aussi eu Amélie au téléphone. Je lui ai plus ou moins raconté mon accouchement, enfin ce qui s'est passé jusqu'à maintenant. Nano m’a laissé un message et je l’ai rappelé afin de lui raconter un peu ou j’en étais. Dav a téléphoné au secrétariat afin de dire ce qui se passait et où j’étais. Puis il a téléphoné à x afin d’annuler le repas que nous devions faire vendredi soir. Je crois que mon excuse est assez bonne. z a aussi été informé par Dav de mon accouchement imminent. Perrine m’a écrit deux sms, c’est sympa ! Il est 11h15, je suis arrivée à résister jusque là à l’appel des toilettes. J’attends encore 5 mn et j’irai voir si celui-ci est efficace. Je ressens désormais les contractions. C’est pour moi un peu nouveau car je n’en n’ai pas chié comme certaines. Ma dilation est encore considéré comme nule car mon col ne s’est pas effacé. C’est seulement à partir de ce moment-là que l’on pourra considérer la dilatation effective. Il est 11h22 et tu viens d’arrêter de hoqueter. J’espère que c’est bon signe. Mais je suppose que oui. Le produit a fait son effet, mais je n’osais pas trop pousser. C’est bête, mais j’avais peur de perdre encore plus de liquide amiotique et que cela te porte préjudice. J’essayerai probablement d’y retourner un peu plus tard. Il est 11h38 et l’on vient de m’apporter mon plateau repas. Je sors à peine du petit déjeuner. Moi qui suis habituée à manger beaucoup plus tard... je vais tâcher de me forcer néanmoins car j’ai besoin de force pour toi. J’ai commencé à écrire sur un papier l’heure à laquelle se passe chaque contraction. J'ai essayé de me forcer à manger afin d'avoir ces fameuses forces, mais impossible de réellement manger. Je n'y arrive pas. Je me sens assez nauséeuse. Je ne suis pas au meilleur de ma forme. Peu de temps se passe avant que je demande à Dav de me donner très rapidement quelque chose car je vais vomir. A peine le récipient en main, c'est chose faite. Comme la plupart des personnes, je n'aime pas vomir. Heureusement que je n'avais pas consommé mon repas.

Nouveau monito. Celui-ci est sans appel. Aucun résultat probant n’a été enregistré par rapport au précédent monotoring, ce qui sous-entend que nous allons mettre l’horrible produit. Celui-ci est mis par le biais du catétère. Très rapidement, je sens que les contractions sont encore plus douloureuses. J’ai du mal à comprendre Aurélie qui trouve ce moment si exaltant et planant. On n’a pas vraiment le temps de penser à quoique ce soit. On se repose juste le temps d’affronter la contraction suivante. Une ou deux fois en fermant les yeux, j’ai presque cru que je m’endormais pendant ce moment de répit. Au début j’ai commencé à ressentir les contractions en haut du ventre, puis en bas. Très rapidement, je suis arrivée à bien discerner les vraies contractions. Ce sont celles qui vous plient en deux et qui vous empêchent de parler. Apparemment chacune vie les contractions à sa manière. Je me suis dit que vu l’intensité, j’admirais celles qui en avaient pendant plusieurs jours. J’ai très rapidement saturée et plusieurs fois je me suis dit que j’étais une petite nature et que je n’arrivais pas à bien résister à la douleur. On se fait toujours des films. On s’imagine toujours ou du moins souvent en Wonder woman qui va réussir à tout maitriser. Oui, mais voilà... je ne suis que supermimine, une mimine super mais pas une super woman. Je ne me souviens plus si nous avons refait un monitoring, mais surement. Il faudra que je vérifie sur leur compte-rendu. La sage-femme est revenue plusieurs fois. Le médecin-assistant, Fabian aussi. Mais je n’étais plus aussi drôle. J’étais encore assez bien, mais dans ma bulle. Dès que j’avais une contraction, je ne parlais plus ou je m’excusais et je demandais une à deux minutes afin que je puisse la gérer. Alors, couchée sur le lit, je me retournais, sur la droite, face à la fenêtre et un peu repliée, comme un foetus, je fermais le yeux et je tâchais de gérer autant que je le pouvais ce mauvais moment. Puis, je me remettais sur le dos et alors je pouvais reparler un petit moment. Mon bel humour à partir de ce moment là, est quelque peu partie. Je n’étais pas spécialement antipathique, mais simplement concentrée et dans ma bulle. Lors des contractions, je me repliais un peu sur moi, je me créais ma bulle. J'étais alors ailleurs. La plupart du temps, je fermais les yeux, ainsi je me concentrais sur la douleur et je ne me laissais pas perturber par tout élément extérieur. Dav est retourné vers 13h00 rapidement à l’appartement afin de prendre son bouquin. Les premiers temps, il s’est posé sur une chaise à côté et lisait un peu. Je n’étais pas forcément d’humeur à discuter des heures. Malgré ma nature très stressée, je me suis trouvée très zen. Je n’ai pas paniqué malgré ma technique de souffle très moyenne selon moi. A 15h00, la sage-femme m’a demandé comment je me sentais. Je lui ai dit que très franchement, je m’étais souvent sentie mieux et que c’était pas terrible. Elle a alors dit qu’elle repasserait dans une heure. Probablement, le fait de voir ma tête décomposée, elle a dit que si je le désirasi nous pouvions faire le toucher vaginal à 15h30 et qu’en fonction du résultat, je pourrai alors demander la péridurale. Cela m’embettait de la demander car j’étais partie du principe que je n’en désirais pas, mais je commençais à me dire que si j’étais vraiment peu dilaté et que je peinais et souffrais à ce point, je n’arriverais jamais à assumer les suivantes. C’est donc avec grand plaisir que j’acceptais sa proposition concernant une visite plus rapide. Je ne me voyais pas attendre jusqu’à 16h00, cela me semblait difficilement gérable. Une fois de plus, j’ai pensé à ces femmes qui passent des heures à souffrir de contractions. Je me sentais un peu ridicule à côté. Elle est donc repassé à 15h30 et à fait son toucher. Elle m’a alors annoncé qu’elle ne sentais plus du tout mon col et que j’étais donc dilatée à 10. Je suis passée de 1 à 10 très rapidement. Elle m’a alors demandé si je souhaitais la péridurale. Elle m’a dit que ce serait dommage car je venais tout de même de faire le plus difficille. Effectivement, elle avait raison. J’ai donc dit que nous allions donc tenter sans. Elle est partie, mais très rapidement j’ai demandé à Dav de sonner. J’avais terriblement envie de pousser et par deux fois, j’avais essayer de minimiser l’action de pousser afin de ne pas commencer à accoucher dans cette salle qui n’était pas destinée pour. Elle m’a alors demandé si je souhaitais que l’on transporte mon lit ou si je désirais y aller à pied. Comme c’était la chambre à côté, j’ai donc décidé d’y aller à pattes. J’ai eu pas mal de mal à me relever. Et dans le couloir, j’ai commencé à divaguer un peu comme une alcoolique, j’étais probablement fatiguée. J’avais envie de m’arrêter en plein milieu et de dire: j’abandonne. Je suis donc arrivée tant bien que mal dans la salle que j’avais sélectionnée, celle de la baignoire. La sage-femme m’avait déjà fait couler le bain. Arrivée devant la baignoire, j’étais commencé à divaguer. Mes jambes ne tenaient plus et je me suis accrochée à la baignoire. J’ai dit à la sage-femme que je ne me sentais pas bien et qu’il me semblais que j’étais entrain de tomber dans les pommes, ou dans les vapes à choix. Elle m’a dit qu’il était plus sure que je me couche sur le lit. Selon elle, si j’allais dans la baignoire, peut-être n’arriverai-je pas par la suite à en sortir, si je ne me sens toujours pas bien. L’envie d’aller dans la baignoire sur le coup m’étais un peu passée, malgré l’accord le matin même du médecin chef. Tout avait très vite tendance à me barber et je ne me voyais pas y aller non plus. Je suis donc allée me poser sur le lit. Cette pièce me plaisait encore assez. Et le fait de l’avoir déjà vu, rassure pas mal. Une fois couchée, je me suis mise dans la position que je sentais le mieux. Comme nous l’avions vu lors des cours de préparation à l’accouchement, je me suis mise sur le côté. C’est une position qui avait éveillé en moi un certain intérêt. La sage-femme m’a expliqué comment t’expulser, pour parler cruement. Je devais souffler et au bout de ce souffle pousser très fort. Je crois que le geste et l’action sont assez naturels. On les fait. Comme précédemment, lors des contractions, j’ai épprouvé le besoin d’être dans ma bulle, concentrée sur ce que je ressentais et ne pas être perturbée par l’agitation extérieure. J’ai donc quasiment tout le long de cette partie fermé les yeux. Je les ouvrais de temps à autre afin de me raccrocher à la réalité et à Dav. Je n’irai pas dire que c’est une partie de plaisir par rapport au moment des contractions mais pas loin. Ce n’était plus vraiment de la douleur que je ressentais. De plus, on sait très bien que c’est bientôt fini et que tu vas bientôt arriver. L’équipe était vraiment formidable et tous me disaient que je me débrouillais comme une cheffe. Je ne sais pas si elles disent ça à tout le monde, mais en tout cas, ça rassure et vous mets en confiance. A la fin, les sages-femmes ont dit que cet accouchement avait été un véritable plaisir. Ca fait plaisir à entendre. J’avais très peur, moi qui aime tout gérer d’hurler comme une truie. Au final, tout est restée intérieure. Je n’ai pas crié du tout, je ne crois même pas avoir poussé de gémissement. Il parait qu’un accouchement est comparable à un marathon. Je pense alors que je peux faire un marathon, car je ne me sentais encore assez en forme sur le moment. Avant que l’expulsion se fasse, on m’a demandé si je souhaitais voir ta tête sortir. J’ai préféré dire non, car je pense que ça m’aurait totalement déstabilisé. Je pense que le fait de voir sortir ta tête m’aurait bloqué dans mon élan de poussées. Je poussais quand on me disait de pousser, j'arrêtais quand on me le demandait et j'essayais de tenir encore plus longtemps une poussée quand il le fallait. A un certain moment, on sent une certaine pression et on comprend que la tête est engagée. C'est un moment très fort, chargé d'émotion. Puis, à un moment donné on sent quelque chose glissé et partir, c'est un peu comme une caresse, une réelle libération. Quelques secondes plus tard, les félicitations pleuvent et on se retrouve avec son bébé, celui qui quelques minutes encore auparavent était dans le ventre, sur notre ventre. Elle est couchée. Tu es couchée. J'avais l'image du sang quand on me parlait accouchement, mais il n'y a pas eu du tout de sang. Tu es toute blanche. Apparemment ça s'appelle le vernix. C'est un film protecteur. Tu en est toute recouverte. On t'as posé sur moi. C'est formidable. Moi qui pleure habituellement pour tout, je reste figée et je ne pleure pas. J'ai l'impression d'être hors réalité, d'être ailleurs, de vivre un film en live. C'est totalement surréaliste. Je n'ose pas te retourner. Pour l'instant, je vois ton corps, mais je ne vois pas ta frimousse. Je suis curieuse et je cherche du regard ton regard. Je te prend de manière très délicate. J'ai peur de te faire mal. Tu as l'air si petite, si fragile. Je te tiens comme je tiendrai de la porcelaine. Nous sommes l'une contre l'autre et je suis bien. Dav prend quelques photos afin d'immortaliser le moment. Il a tout regardé, il t'as vu venir titi. Nous étions là, tous les deux pour t'accueillir. On t'as recouvert d'un petit linge. On te laissera de longues minutes sur moi. Je ne sais pas combien de temps, mais le temps nécessaire pour enlever toute frustration. Très rapidement on t'as mis au sein. Tu as crapahuté comme tu as pu jusqu'à mon sein gauche. On dirait que c'est plus qe naturel pour toi. Le moment est très beau et très fort. Une nouvelle vie commence pour nous trois ! Welcome mademoiselle Titi, avec un mois d'avance !

(Typhaine: 2.500kg et 47 cm à la naissance)