Aletha Solter: Les désavantages de la mise à l'écart

Je viens de faire lire ce petit article à ma stagiaire et je me suis dit que ça pourraient certainement intéresser certaines d'entre vous!

Il s'agit d'un article d'Aletha Solter, tiré du site "AwareParenting" sur les conséquences cachées de l'usage de la punition,
Il existe bien sûr tout un tas d'ouvrages intéressant et complets sur la question qui donnent d'avantages de pistes d'actions, mais je trouve que cet article a le mérite d'être concis et tout en étant très clair.

Bonne lecture!

http://www.awareparenting.com/timeoutfrench.htm

de cet article, je vais très souvent à l'éducation familiale et ils préconisent quand même d'appliquer ''des conséquences'' lorsque l'enfant se comporte mal, je trouve les mots employés très durs: retrait d'amour, terreur, anxiété, ... si on explique à l'enfant pourquoi il est exclu 3 minutes est-ce qu'il ressent réellement un retrait d'amour? honnêtement....je n'y crois pas.
La phrase ''Quel message transmettons-nous à nos enfants en leur démontrant que l'amour et l'attention sont des marchandises qu'on distribue ou que l'on retient dans le but de contrôler les autres?'' est aussi trop dure à mon sens, il ne s'agit pas de contrôler les autres mais bien d'apprendre quelques règles de la vie en société, ne pas mordre sa soeur etc...
Pour moi l'exclusion, pour peu que ce soit bien expliqué et pas à tout bout de champ n'est pas une maltraitance par contre, je suis ouverte à toute suggestion d'alternatives à l'exclusion...

Pour information, vers 2008-2009 le nom d'Aletha Solter apparaissait assez régulièrement sur ce forum, et 9 fois sur 10 le post partait en sucette. ABE ^^

J'ai parcouru l'article et je peux comprendre et accepter une bonne partie. Néanmoins, plusieurs choses me chiffonnent:

- il n'y a pas de solutions de rechange qui soit proposée
- c'est une approche très intellectuelle à un problème qui touche les parents aux tripes, soit la gestion de l'agressivité du parent envers sa progéniture. Il ne faut pas se voiler la face, pour certains parents c'est déjà difficile d'écarter l'enfant au lieu de leur flanquer une gifle ou une fessée, alors si on vient leur dire que là aussi ils font mal, certains n'auront pas les moyens intellectuels et émotionnels de faire autrement.

Donc en gros, on ne punit plus du tout.
Ton gosse te fout une baffe, c'est aussi un retrait d'amour qu'il te fait.

Chaque situation est bonne pour se montrer créatif etc. etc. etc. ouais, face à une crise parce qu'il a pas pu poser le pied droit en premier, je ne me vois pas très créative personnellement.

Je dis pas que tout est faux hein, mais comme pour beaucoup de choses, il y a l'extrême et le bon sens.


Femme aimante et dévouée de Celandre.
Pour le moment.

Pas d'accord...

Il me semble qu'il y a quand-même des fois où l'enfant dépasse les limites et qu'il a besoin de comprendre où est sa place.

S'il n'y pas de limites à un comportement jugé inapproprié, le comportement se reproduira.

Je ne le mets pas à l'écart, et j'essaie de lui expliquer pourquoi il ne doit pas réagir de telle ou telle façon, et que si ça se reproduit il y aura des conséquences, et s'il ne m'écoute pas, je le laisse se calmer avant de lui en parler.

Parfois aussi, je préfère m'éloigner ou l'éloigner pour ne pas m'énerver et crier, parce que le mien, avec son caractère têtu, il me rend chèvre... Souvent!!! :-)

Lilypie Kids Birthday tickers

Pour ma part je préfère qu'elle se calme seul dans sa chambre, ça me permets aussi de me calmer moi... Et en plus quand elle est en état de crise ça ne sert à rien d'essayer de la raisonner, elle n'écoute rien.

Autant aller vers elle discuter une fois la crise passé.

Suis peut-être blonde mais je ne vois pas le rapport entre isoler un enfant et lui retirer notre amour!!!! On peut très bien dire à son enfant qu'on l'aime mais que là, il a dépassé les bornes et qu'il doit aller réfléchir à ce qu'il a fait.
Enfin, bref, j'adhère pas du tout!!!!

Ne croyez pas que le chocolat soit un substitut à l'amour... L'amour est un substitut au chocolat.
Miranda Ingram

Maman de 2 garçons nés le 5 octobre 2000 et le 16 mai 2003

Plusieurs Tupperware a vendre d'occasion en super bon état, me contacter par MP!

Beh je n'étais pas là en 2008 donc je n'ai pas participé à ces léchages de sucette.

En effet l'article ne propose aucune solution de rechange, je le disais justement dans le post initial: C'est un tout petit article et il existe plein d'auteurs qui ont fait des ouvrages complet sur la question avec des propositions, des exemples, etc. (Gordon, Faber et Mazlich, Maheu, Faure)

Oui c'est vrai qu'un comportement dérangeant doit être limité, signalé à l'enfant, mais la mise à l'écart n'est pour moi pas une pose de limites, c'est une punition.
Et non, effectivement je ne punis pas du tout et je peux dire sans prétention que j'obtiens de bons résultats avec les enfants.

C'est vrai aussi que dans l'article lorsque Solter utilise le terme "retrait d'amour" le message est un peu effrayant et culpabilisant, je suis d'accord.
Je pense qu'on peut plutôt parler de retrait d'attention puisque quand on isole un enfant et qu'on l'ignore, on lui retire effectivement notre attention.
Pour reprendre l'exemple de la gifle donnée par l'enfant, je ne le comprend pas comme un retrait d'affection mais comme un sentiment qu'il exprime d'une façon inacceptable: la limite se situe dans le fait que son comportement viole un de mes besoins, soit celui de me sentir respectée physiquement. En outre je peux l'entendre dans sa colère et lui proposer si il a vraiment besoin d'exprimer physiquement son émotion, de frapper autre chose. un coussin.
Peut-être aussi que le besoin exprimé n'est pas celui de frapper, mais d'être physiquement en contact et peut-être qu'il serait donc mieux bien enlacé.
C'est juste un exemple mais justement la partie de son article que je trouve la plus intelligente est celle où elle évoque le fait que les comportements dérangeants peuvent généralement être expliqué par trois causes. l'enfant tente de satisfaire un besoin, l'enfant manque d'information ou est trop jeune pour comprendre, l'enfant est bouleversé.
La gifle ne vient pas de nul part...on peut donc tenté de se questionner sur ce qui a provoqué la réaction.

Je n'ai pas ouvert ce sujet pour dire aux autres qu'elles ne doivent pas punir leur enfant si elles sont convaincues que c'est une bonne chose einh!
Je trouvais juste cet article simple à lire, clair, accessible et je me suis dit que, peut-être, il pourrait parler à certaines.
Evidement qu'être parent c'est délicat et que trouver des pistes d'actions en se montrant créatif, sans jamais se retrouver débordé par ses propres émotions n'est pas une mince affaire.
Je ne prétendrais jamais le contraire!
Et bien sûr qu'en tant que parents on trouve les pistes d'actions qui nous correspondent, qui nous semblent pertinentes.
j'ai bien aimé lire PetitAnge et Twig parler de leur propre besoin de s'isoler.
Je crois que pour moi le seul aspect positif de la mise à l'écart c'est quand elle est mise en place pour le parent afin de lui permettre de prendre un moment pour se calmer et souffler après une grosse montée de tension.

Par rapport à ta réflexion Earlgrey, je pense que ça dépend beaucoup de l'âge de l'enfant.
Un enfant de six ans peut effectivement réfléchir à ce qu'il a fait...même si il n'est pas dans sa chambre cela dit. Pour un enfant de deux ans ça ne veut pas dire grand chose.
A propos du fait d'apprendre à nos enfants certaines règles de vivre ensemble par exemple, comme de ne pas mordre sa sœur, je crois que lorsque Solter parle de contrôle c'est parce que l'enfant qui arrêtera de morde après avoir été puni, ne le fait dans le fond pas parce qu'il a développé sa capacité d'empathie (ce qu'on aimerai bien quand on pense à la notion de savoir vivre) mais parce qu'il ne veut pas être à nouveau isolé.
D'où l'idée du contrôle: on tente de contrôler un comportement par une certaine forme de conditionnement.

Bref...j'espère que personne ne mangera de sucette ou de cacahuète à cause de ce post du coup.
Mon idée n'était pas de culpabiliser les autres!
J'ai trouvé l'article parlant, je l'ai mis en lien...Ci tout!


Projet d'espace éducatif alternatif: portage des bébés, couches lavables, écologie, ouverture aux parents, éducation à la paix et à la démocratie...
Plus d'infos sur www.l-alter-native.ch

J aime pas utiliser la mise a l ecart (ici souvent sur le canapé, ou assis par terre a quelque metre, tres rarement dans une autre piece). Je lui parle et tente de lui expliquer pourquoi, les causes, le but.
J essaie aussi de comprendre pourquoi il a tapé par exemple, mais j y arrive pas forcement et a 2,5 ans il ne sait me l expliquer.

Mais je peux pas rester sans rien dire ou faire alors que ca devient recurent et que j ai deja fini le nez en sang, la bouche ouverte ou autre (soit parce qu il a tapé soit parce qu il balance ses jouets (en bois de preference, c est pas trop avec ceux en plastique) en nous visant.

J ai suivi des cours F&M, lu les bouquins, mais franchement dans de telles situations pour moi ca suffit clairement pas. J espere qu il finira par comprendre le pourquoi profond on doit pas faire ca, et qu il finira par ne plus le faire juste par respect des autres, etc, mais en attendant s il arrete par peur de la mise a l ecart, ben, ca me va.

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Après 4 ans d'essais, la perte de 6 Bibous,
Bout'Chou est né, le 29 décembre 2010, à 13h52, 4085 gr et 49.5 cm
Après 7 mois d essais et sans traitement,
Yoda est né le 19 jullet 2013, a 11h05, 3980 gr et 51 cm

Aux Coeurs Croisés : Monitrice de portage (écharpe, mei tai et préformé) et conseillère en couches lavables

L'article est intéressant, la théorie en tout cas. Mais comme dit plus haut, c'est un peu extrême, et surtout c'est culpabilisant pour des parents qui essayent de faire au mieux.

Maintenant, tu parles de ta stagiaire, il me semble que tu es éducatrice c'est ça ? Je travaille aussi avec des enfants (je suis maîtresse enfantine), et il m'arrive de devoir mettre à l'écart de temps en temps : un enfant qui s'agite, qui fait du bruit, qui tape les copains pendant les regroupements, ok peut être qu'il s'ennuie, qu'il ne veut pas écouter l'histoire, qu'il a plein de raisons qui font que.... MAIS les autres enfants ont aussi le droit d'écouter tranquillement, sans se prendre des coups de pieds ou se faire tirer les cheveux !!

Dans la classe, on a donc une chaise "magique", qui calme les enfants quand ils s'assoient dessus. Elle est juste à côté de moi, au coin regroupement, l'enfant est isolé mais pas loin du groupe : simplement il n'est plus sur un banc ou sur le tapis avec les autres.

(Je dis "on" parce qu'on travaille en duo).

On explique aux parents en début d'année notre manière de procéder, et pour l'instant ça n'a pas trop eu l'air de poser de problèmes. En même temps, la chaise magique est utilisée une ou 2 fois par mois, c'est exceptionnel, mais ça reste une mise à l'écart, et on l'assume totalement (quand on pense en terme de groupe).

Bonsoir!

Hyper agaçant car j'ai consacré bien 15 minutes tout à l'heure a t'écrire une vrai réponse qui s'est totalement effacée au moment où ma connexion internet m'a laissée tomber!!!

En gros je te disais:

Oui c'est vrai je suis éducatrice et entre autre valeur professionnelle il y a celle de la discipline positive qui me tient pas mal à cœur.

J'avais envie de rebondir par rapport à l'exemple de l'enfant qui dérange le groupe et parler un peu de ma compréhension des limites et des besoins.
il y a une époque pas si lointaine je m'étais lancée dans la rédaction d'un petit article sur l'auto-discipline et j'avais écris un paragraphe sur le véritable sens de ce mot. Je disais que contrairement à ce que beaucoup d'éducateur conçoivent, les limitent ne constituent pas en un cadre à mettre "autour" de l'enfant, qui finalement LIMITENT mais en une frontière subtil qui se situe "entre" les individus et DELIMITENT le moment ou les besoins de l'un prennent le pas sur ceux de l'autre. L'un et l'autre pouvant être l'enfant, l'adulte ou le collectif. Les limites ne doivent pas limiter, mais délimiter la ligne à ne pas franchir entre les besoins de l'enfant et ceux de son camarade, les besoins de l'enfant et ceux de l'adulte, les besoins de l'enfant et ceux de la collectivité.

A propos de la situation dont tu dis qu'elle est généralement à l'origine de l'utilisation de votre chaise-magique, je dirai que là justement les besoins du collectif étant de bénéficier d'un moment de calme pour povoir ensemble lire une histoire prend le pas sur le besoin de l'enfant de bouger, s'exprimer à grands cris ou que sais-je.
Cela dit je pense que je me questionnerai sur ce qui fait que l'enfant ne trouve pas son compte durant ce moment et se met à s'agiter ainsi.
Ce moment est-il obligatoire? Est-ce pertinent? Ne peuvent-ils choisir d'aller faire autre chose s'il ne souhaite pas écouter avec le groupe?

Depuis peu je travaille de nouveau avec des touts petits et je fais donc moins de moment de rassemblement (mais tout de même) mais j'ai vécu de belles expériences de moment commun quotidien durant lesquels on lisait, réfléchissait, chantait, faisait de la gestion de conflits avec bâton de parole, etc.
On avait un fonctionnement tout simple avec le groupe: ce moment n'était pas obligatoire.
On était parti du principe que tous les enfants n'ont pas la même capacité de concentration, ni le même intérêt à vivre ces moments.
Les enfants qui ne souhaitaient pas y participer pouvaient choisir de jouer tranquillement à côté et une des éducatrices était disponible pour eux durant ce temps, pendant que la 2èmr animait le moment de regroupement.
Du coup les enfants qui avaient fait le choix de venir s'asseoir sur le tapis magique (j'aime beaucoup ce qui est magique...j'ai aussi une boîte magique et une valise magique. lol) savaient que l'on attendait du coup d'exu qu'ils soient tranquille et concentrés pendant cet 20aine de minutes.
On avait évoqué l'idée de donner aux enfants le goût de l'effort librement consenti!
Alors si il arrivait qu'un enfant manifeste des signes d'agitation, qu'on doive lui demander 3x de se rasseoir, de laisser les cheveux de machine, d'arrêter de lancer les coussins etc, on lui disait simplement qu'on voyait que 4a semblait difficile aujourd'hui de rester tranquille, et qui si on devait intervenir sans cesse ça dérangeait le groupe que si il voulait lancer des coussins il pouvait aller le faire à côté et on lui proposait d'aller jouer à côté.
Cependant le privilège de 'éducatrice c'est d'être généralement deux ou plus et de pouvoir donc facilement se passer le relai afin de répondre au mieux aux différents besoins, ce qui n'est pas le cas des enseignantes qui sont seules avec leur classe et doivent donc tout gérer en même temps.

Avec cette même équipe, on avait également bcp réfléchis à la notion d'inclusion-versus-exclusion et on pratiquait donc qqch de proche de ce que tu décris en parlant de votre chaise-magique-à-proximité.
Ca m'est arrivé lorsqu'on vivait un moment où l'on ne pouvait pas proposer d'alternative à un enfant qui dérangeait le déroulement d'un moment de groupe (par exemple pendant les repas) et du coup de déplacer un enfant à côté de moi ou même de le prendre sur les genoux pour termienr le repas. généralement 4a répondait d'aillerus en même temps à un besoind e l'enfant de se rehcarger un peu en attention et en contact.
J'ai aussi utiliser cette solution de demander à l'enfant de venir près de moi dans des situations où j'étais seule, occupée par exemple à faire des changes dans la salle de bain et que j'avais déjà du intervenir plusieurs fois aurpès d'un enfant qui tapait ou poussait mais que je n'avais pas le temps, puisqu'occupée avec un autre, de prendre 5min à chercher ensemble des solutions à leur conflit. Du coup je proposais à l'enfant de venir avec moi à la salle de bain et de me donner un coup de main en me passant une lavette ou simplement de s'asseoir tranquille avec un livre pendant que je terminais.

J'apprécie bien votre version de la chaise-magique car tu la décris justement comme ne servant pas à mettre à l'écart mais à garder à proximité.
C'est nettement plus intégrant comme démarche que la chaise derrière la porte ou dans un coin dont je me souviens de mes années d'école...

Cela dit tu dis que vous en avez parler aux parents en début d'année et que jusqu'à présent 4a n'a pas tellement posé problème.
J'aimerai juste rebondir sur la question en disant qu'à mon avis, et peut-être aussi en focntion de la population avec laquelle tu travaille, les parents n'osent généralement pas tellement remettre en question les méthodes éducatives des professionnels.
C'est arrivé une fois d'apprendre que mon fils avait été obligé d'aller s'asseoir sur une chaise...et bien j'ai assez peu apprécié et j'ai demandé à avoir une conversation avec l'éduc pour qu'elle m'explique quelles solutions elles avaient envisagés avant d'en arriver à l'exclure. (en l'occurrence elle n'en avait pas envisagés et 4a ne s'est plus reproduit.)

Enfin bref...tout 4a pour dire qu'effectivement les besoins du groupe doivent également être respecté et que c'est de toute fa<4on délicat de parvenir à trouver l'équilbre entre les besoins de chacun.
Mais je suis convaincue qu'en cherchant trente seconde (ou plusieurs jours...et peut-être même en demandant leurs idées aux enfants) on fini par trouver ce qui permet à tout le monde d'être satisfait!
Les résolutions de conflit en win-win!


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Merci pour ta longue réponse, j'apprécie ta manière respectueuse de prendre en compte ce que les autres disent (écrivent).

Je n'ai pas le temps de détailler, mais pour te répondre brièvement :

- Oui ces moments de regroupement sont souvent obligatoires, on y apprend les chansons notamment, on répète les chants, on travaille le rythme en groupe, ils écoutent tous en même temps une histoire pour faire des hypothèses individuelles ensuite, etc... Mais on essaye autant que possible de pratiquer « l’inclusion » comme tu dis, notamment en sortie : on prendra par la main un enfant qui a tendance à s’échapper par exemple, lui est content d’être avec la maîtresse, et nous rassurée de le savoir contenu ; ou alors dans les spectacles qui sont un peu trop longs pour les plus petits, on va s’asseoir près de ceux qui s’agitent, leur mettre la main sur l’épaule… c’est un fonctionnement assez naturel dans mon collège (je suis consciente d’avoir de super collègues). En récré, on anticipe les bagarres (ça part comme un jeu, bien souvent, et ça dégénère souvent...), on leur laisse un petit moment pour "jouer à se battre", seulement entre enfants consentants, et ensuite ils viennent réfléchir avec nous à quels jeux ils peuvent jouer (la course, faire la cuisine avec des feuilles, etc...)

- pour les cas particuliers, je pense à 2 enfants qui se tortillent + facilement quand on lit un livre, ou qu’on donne une consigne… On a discuté ensemble, pour l’un d’entre eux, c’est un problème de compréhension, il ne saisit pas l’histoire et ça le gonfle… alors quand on y pense, on le prend à part avant le regroupement pour lui donner la trame de l’histoire (« je vais vous lire une histoire qui parle d’un monsieur qui va planter une graine, tu verras, il va faire un trou dans la terre, etc.. »). Ca fonctionne très bien… mais on n’a pas tout le temps l’énergie ni le temps de le faire ! Pour un autre enfant, c’est le pb inverse, il a tendance à s’ennuyer car il connait la plupart des histoires que l’on lit… alors je le sollicite pour expliquer les termes difficiles aux copains. Mais ça ne fonctionne pas toujours non plus…

Tout ça pour te dire qu’on essaye au mieux de satisfaire tout le monde et de travailler dans une ambiance sereine, mais on doit aussi préparer nos petits élèves à l’entrée au primaire, qui comporte beaucoup de contraintes… et malheureusement, + on avance dans les études, + le groupe est favorisé au détriment de l’individu… Et ils doivent apprendre à écouter quand des fois ils ont davantage envie de parler...

(Je me rends compte que je n’ai pas réussi à être brève !)

J'aime bien tes exemples et je pense qu'effectivement tes collègues et toi faites un travail où la réalité de l'enfant à sa place!
En particulier à propos de ceux deux enfants qui se tortillent, on voit vraiment comme l'observation et la connaissance de chaque enfant vous permet d'adapter vos réponses à chacun.

Comme tu le dis, je sais que plus les enfants grandissent et moins les éducateurs peuvent faire de l'individuel...et c'est bien dommage!
Ta dernière phrase "ils doivent apprendre à écouter alors qu'ils ont d'avantage envie de parler" me fait réagir.
Et si l'enseignant sensible à la réalité savait lâcher son programme et suivre l'impulsion des enfants?
Un moment de parole bien enrichissant pour tous et favorisant le développement d'une identité de groupe...et on reviendra au moment imposé après!

J'ai quelques résistance à propos de l'école, il y a beaucoup de choses qui ne m'y parle pas.
Si j'avais les moyens, je pense que je mettrai mon fils dans une classe Montessori où il serait libre de choisir ses matières, d'étudier ce qui l'intéresse à son rythme et sans se baser sur un programme imposer pour tous.


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Moi je trouve bien d'isoler aussi pour calmer, car je suis archi contre les fessées, tapes, et autres. La mise à l'écart m'a permis de ne jamais avoir eu à en donner à ma fille. Il faut mettre des limites aux enfants; ça fait partie de l'apprentissage.

Merci pour ces commentaires forts intéressants...
Etant plutôt crevée et donc peu en mesure de produire des réflexions intelligentes et argumentées, et comme je trouve que ce sujet vaut la peine d'un échange structuré et réfléchi, je vous répondrai demain.
En particulier à Lisouille dont j'apprécie que ta chaise soit magique et à côté de toi...les chaise que j'ai connues était dans un coin, parfois tournée contre le mur et pas magique du tout.
Je pense que dans une classe il y a l'inconvénient d'être seul avec le collectif d'enfant, ce qui fait que tu ne peux pas passer le relai à une collègue pendant que tu termine avec le groupe.
A demain!


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Naw, as-tu des exemples de gestion de crise sans punition, ça m'intéresse.

Ce n'est pas que je pense que dans certains cas, la punition ne soit pas une bonne solution, je trouve juste que parfois, la punition c'est une "carotte", enfin, l'inverse plutôt.

Du coup l'enfant fait ce qu'on lui demande, non pas parce qu'il a compris, mais parce qu'il a peur des éventuelles conséquences et je pense que ce n'est pas une bonne solution.

Bon, moi j'ai aussi tendance à dire à mon fils que, s'il n'est pas correct avec moi (en ce moment, il est assez arrogant, me parle mal quand je lui demande quelque chose qui l'énerve, type m'aider à mettre la table, ou se laver les dents, etc...), il n'y pas de raison que moi je sois cool avec lui. Typiquement, 5 minutes après ce genre de conflit, il vient pour me demander de lui lire une histoire. Et bien non, dans des cas comme ça, je n'ai pas envie.

Réaction judicieuse ou pas, je n'en sais rien, mais dans des moments comme ça, je préfère aussi attendre un moment, car je sais que l'activité partagée s'en ressentira.

M'enfin, l'éducation c'est duuuuuuuuuuuur, mais qu'est-ce qu'on rigole tout de même. :-)
Bonne journée les mamans.

Lilypie Kids Birthday tickers

Mais oui je peux te donner des exemples!
J'en ai vécu plein!
Est-ec que tu ne voudrais pas me proposer des situations types?

Par exemple pour parler des crises je me souviens d'un graçon qui était vraiment très expressif par rapport à ses frustrations, qui essayait de nous taper, se jetait tête la première par terre, hurlait...
Il avait vraiment besoin d'exprimer tout son mécontentement!
Et bien en l'empêchant physiquement de nous fraper ou de se faire du mal, on le prenait dans les bras, de fa<4on très contenante. On parlait de sa colère: "t'es très fâchée, très en colère, je vois 4a, tu veux me le dire", on lui proposait parfois d'aller sur un gros matelas et de frapper pour sortir toute sa colère. Et généralement 4a finissait en pleurs de soulagements qu'il vidait dans nos bras.
Avec cet enfant j'ai des souvenirs de moment très intenses et très beau, d'espèce de lutte physique avec lui puis de grands moment de tendresse parce qu'en fin de compte il avait juste besoin de pouvoir montrer combien c'était dur pour lui et d 'être accompagné avec bienveillance dans l'expression de ses sentiments d'agressivité. Et puis quand il avait bien évacué toute cette violence, et bien il avait besoin de sentir qu'on était tjs là et qu'il pouvait tjs compter sur nos bras.
Il était très touchant!

Pour te donner un autre exemple dont j'aime bien parlé parce que typiquement dans cette situation on aurait pu réagit autrement et passer à côté du besoin de l'enfant, on a eu une fille qui vivait les repas avec bcp d'agitation et qui s'était mise à casser des assiettes.
C'était quasi quotidien, elle balançait par terre son assiette ou, mieux, celle d'un autre enfant.
C'était insupportable: l'autre enfant pleurait, le bruit de l'assiette cassée effrayait tout le monde, on devait ensuite passer du temps à nettoyer en plein milieu du repas tout en on flippant à cause des morceaux de porcelaine par terre, sans compter que ça coûtait cher en matériel! :P
En plus quand on s'éexclamait "Oh nooon! Anna encore? Mais tu peux pas casser des assiettes comme ça" elle avait un rire nerveux hyper agçant qui donnait un peu le sentiment qu'elle se foutait de nous.
Après plusieurs épisode à lui monter le visage tout froissé de sa petite camarade en larme qui n'avait plus d'assiette, à l'emmener à la cuisine pour qu'elle remplisse une novuelle assiette à son attention, à lui tendre la balayette pour qu'elle nettoie, etc, on s'était fait la réflexion qu'à priori elle se mettait à casser des assiettes généralement au moment où: on se levait de table pour aller chercher qqch, on était occupée à parler avec un enfant et on lui tournait un peu le dos, il y avait du bruit ou il y avait de l'agitation.
Alors au lieu de s'énerver, de lui crier dessus, de la mettre à l'écart quand elle casse une assiette ou que sais-je d'autre comme solution à effet dissuasif immédiat, j'ai pris un temps avec elle, hors contexte de repas pour lui en parler.
Donc j'ai choisi un moment où elle était disposée à m'écouter en tête à tête, durant un moment de soin et je lui ai dit que j'avais un problème, que souvent pendant les diner elle cassait des assiettes et que c'était vraiment difficile pour tout le monde (peur, bruits, travail de nettoyage, bientôt on aura plus d'assiette, blablabla), que je me demandais ce qu'on pourrait faire pour passer des repas plus agréable et épargner nos assiettes et si elle avait une idée à me proposer.
Du haut de ses 2ans et demi, elle m'a répondu "Christelle!" qui était le nom d'une de mes collègues...j'ai réfléchi et je lui ai demandé si elle voulait me dire qu'elle aimerait être à côté de christelle, et elle a dit "oui!" donc j'ai répliqué "Ah oui? Tu pense que si tu étais assise à côté de Christelle tu arriverai à ne plus casser d'assiettes?" et elle a dit... "oui!"
Du coup je lui ai dit que j'allais en parler avec Christelle et qu'on essayerai de faire en sorte qu'elle puisse venir s'asseoir à coté d'elle quand elle était là.
Du coup c'est ce qu'on a fait...et elle a pratiquement plus jamais cassé d'assiette! (pratiquement...parce qu'avec ce genre de méthode non-directive ça prend du temps d'encrer les choses)
En faite elle avait juste besoin de se sentir rassurée durant ces instants qui sont bruyants et où on est pas tellement disponible pour faire de l'individuel.

et si on était parties sur l'idée "cette gosse cherche les limites, elle nous provoque en répétant sans arrêt le même comportement, elle dérange tout le monde et en plus elle fait exprès, mettons là à l'écart pour qu'elle comprenne que c'est inacceptable"...et bien peut-être qu'elle aurait aussi arrêté de casser les assiettes, mais peut-être qu'on serait passer à côté de ce qu'elle vivait pendant ces moments et tentait de nous dire, peut-être aussi qu'elle aurait été encore plus ingérable dans une quatité d'autres moments.
Parce qu'au final ce qu'on li a donné là c'était de l'écoute, elle s'est sentie comprise dans ce qu'elle vivait, considérée parce qu'en plus on ,lui a demandé son opinion à propos de ce qu'on pourrait faire, acceptée comme elle était malgré le fait qu'elle nous fasse chier à casser 5 assiettes par semaine et je suis persuadée que 4a a été tout bénéf pour la relation générale qu'on avait avec elle!

Je te donne volontiers d'autres exemple sur des solutions problématique résolue sans cris et sans punitions!

PS: Et je copie mon message avant de le poster au cas où ma connexion fait encore des siennes...lol


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Perso j utilise la mise a l ecart au travail assez regulierement. Les enfants sont plus grands, pour eux cest un veritable recentrage et reflexion sur leurs comportements debordants. On l utilise surtout quand l enfant gene le groupe. Ceux qui ne peuvent pas rester seuls, sont accompagnes dans ces moments la. Mais je trouve qu ils reprennent mieux leurs esprits, ils sont seuls.
Avec mon fils qui a bientot 3 ans, cest tres rare. J en eprouve pas le besoin et je trouve qu il a surtout besoin d attention.... des moments ou je pourrais me facher, c est s il tape a l exterieur ou ne fait pas attention aux autres en jouant. De ce cas la je m eloigne avec lui....on verra avec le temps comment je devrai regler les soucis. Mais je ne suis pas contre une distance. De plus on peut etre dans la meme piece avec une distance enorme avec l ignorance ou le mepris et je trouve encore pire!
Ce qui me derange dans le texte que je n ai pas bien pris le temps de lire...c est le retrait d amour. Mots beaucoup trop fort! Mais je le lirai avec attention ce weekend.

Si pas fessee, si pas de mis a l écart et on dis pas glace pas dessert ou pas télé... il nous reste quoi, VIENS LA que je te punisse en te faisant plein câlin et bisous' super alors l enfant d aujourd'hui hui est roi il peux nous faire subire se qu il veux nous torturer en insultant en criant en ralant bref en gouvernant ahahah j crois que après cette article j vais lui installer un trône et dire tiens mon fils tu es le roi fais se que tu veux et se qui te plait!!!! Faudra m expliquer se qui nous reste a faire pour gérer une crise, je sais pas si la personne qui a écris l article a des enfants mais faudrait vraiment au il relechisse!!!

tickerzz.com Ticker

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Oui Aletha Solter a des enfants...et outre qu'elle a été élève de Piaget, elle a aussi un doctorat en psychologie.
Ce qui n'est vraisemblablement pas ton cas vu le ton que tu utilise et que je n'apprécie pas beaucoup!
Je comprend qu'il y ait pu avoir des léchages de sucette si il y a eu ce genre d'intervention en 2008.

Si tu attend une réponse réelle à ces questions que je ressens comme méprisantes, quand on utilise ni fessée, ni punition, ni chantage à la privation...ben il reste la communication! La réflexion, l'échange et une vision horizontale des relations humaines où personne ne "commande, ne torture, n'insulte en criant" et ou personne ne gouverne.
L'enfant roi? Non: l'enfant sujet justement! Dans un système démocratique!
J'ai le sentiment que c'est souvent les adultes qui croient au pouvoir des humains les uns sur les autres qui ont très peur de cet idée d'enfant roi...

En passant si chez toi les conflits ressemblent à ce que tu décris (faire subir ce qu'il veut, torturer, insulter en criant) je te renverrai la suggestion faite à la fin de ton paragraphe...


Projet d'espace éducatif alternatif: portage des bébés, couches lavables, écologie, ouverture aux parents, éducation à la paix et à la démocratie...
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Ben moi ça va être très bref...

Je n'exclue pas (je ne m'exclue pas non plus!!!LOL)
Je ne punis pas
Je ne tape pas (après va expliquer pourquoi LUI ne doit pas taper...)

J'en ai aucunement besoin de le faire...
La seule chose que je fais, c'est le calmer et "Expliquer" (la communication, y'a que ça de vrai...)

Très intéressant comme post et qui me fais encore et toujours réfléchir sur manière d'être avec enfants.

Je n'ai JAMAIS levé la main sur et j'espère ne JAMAIS le faire, je m'en voudrais toute ma vie. J'ai lu les faber et mazlich etc etc. J'aime leur principe et l'applique au max si je le peux. MAIS.... Je reste certaine que cette methode là ne fonctionne pas avec tous les enfants!!! J'ai 3 enfants. Le dernier n'a que 9 mois donc bon, pas encore de "problème". Mon 2ème de 3 ans est très "facile" (j'aime pas ce terme mais comprenez) et avec lui ces méthodes là fonctionnent très bien et d'ailleurs de lui même propose des alternatives ou autres... Par contre avec ma grande.... Si j'utilise cette methode c'est la fin des cacahuètes!!! Non sérieusement c'est très très rare que ça fonctionne et surtout sur la longeur.... Avec elle il faut être "stricte" et on ne peut (malheureusement!!!) plus rien laisser passer!!! Je ne comprends pas pourquoi!?
Et oui les enfants ont droit aux respects, on droit à la parole, à une éducation bien veillante! Je suis pour tout ça!! C'est évident! Mais lorsque son propre enfant vous crache à la figure, vous tire la langue, vous tape, vous répond sans cesse etc etc et ben, là je suis pas d'accord!!!! Je suis aussi humaine et je refuse de me laisser traiter comme ça! Et pour les autres aussi, je ne suis pas d'accord que les autres subissent son comportement!

Donc voilà, avec mon 2ème cela fonctionne très bien (on verra avec le 3ème mais je pense aussi) mais pas avec la grande! Alors puisqu'on est dans la discution, quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi? Et quelles autres alternatives...?

Maman solo de 4 magnifiques enfants de 2008, 2010, 2012, 2014.

Et bien non je ne peux pas t'expliquer pourquoi! lol

Effectivement ce genre d'approche ne fonctionne pas forcément avec tous les enfants mais, de ce que j'en ai vu, ça ne fonctionne pas avec les enfants qui n'ont pas développé de capacité d'auto-discipline, qui ont été souvent brimer dans leurs besoins, qui ont réprimé leurs émotions et ont donc de la peine à comprendre celles des autres.
Je ne dis pas que tu brime ta fille, qu'on s'entende!
Mais peut-être qu'elle ne se sent pas reconnue dans certains aspects de sa vie...et pas forcément en famille!
Je ne sais pas, je n'ai aucune idée de ce que vous vivez, ce qu'elle vit, qui elle est...

Ce que tu décris est fort et justement justement non il ne faut pas que ton besoin de te sentir respectée physiquement et moralement soit bafoué.
J'avais parlé une fois de ma règle unique et universelle "Personne ne doit être lésé"
Alors quand elle te tire la langue, qu'elle crache...c'est dans quel contexte?
Peut-être qu'il y a juste un petit truc qui coince et que tu peux désamorcer?
J'imagine que tu lui as déjà parler de ce que toi tu ressentais quand elle se comportait comme ça.


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Depuis qu'elle est bébé j'utilise les méthodes cités plus haut avec. Donc je l'ai toujours encouragée, respectée, écoutée... D'ailleurs, il y a tout de même un truc positif avec cette manière de faire c'est qu'elle arrive à exteriorisée et à dire qu'elle est triste etc etc. Pas forcément tout de suite hein mais au bout d'un moment. Après c'est clair que je ne suis pas parfaite. Evidemment j'ai surement aussi mes tords et que ça m'est arrivée (et ces temps encore plus..) de perdre patience et de l'igrorer... C'est triste, je deteste ça mais c'est la seule chose que j'arrive encore à faire lorsque j'entend des choses qui me font tellement de la peine... Et lorsqu'elle vient de me cracher dessus...
Un exemple, l'autre soir elle me demande si je peux lui mettre son pyjama (elle a 5 ans sait parfaitement le faire mais je comprends que temps en temps elle veuille sa maman pour faire ça auprès d'elle) evidemment j'accepte et là je commence et elle me tire la langue! J'ai juste pas compris "pourquoi"??
Alors ni une ni deux, je lui ai dit c'est fini, tu t'habits tout seul! J'ai droit au respect et je refuse que tu me traite comme ça!
Evidemment elle a fait une moooonstre crise, elle disait qu'elle refera plus et patati et patata et j'ai tenu jusqu'au bout, lui ai dit qu'on va commencer à souper sans elle et qu'elle viendra lorsqu'elle sera decider! Elle prenait du temps et pleurait et lui ai dit que les autres n'allaient pas l'attendre à table pour qu'elle finisse de manger. Elle a fini par venir avec sur elle son pyjama...

Enfait, j'ai toujours l'impression qu'elle pousse TOUT LE TEMPS à bout!!!! Pour voir jusqu'où elle peut aller! Elle a toujours besoin de tester!!!!! C'est dingue ça! Je comprends pas pourquoi!!!

Evidemment, il y des moments où elle peut-être adorable, gentille, rigolote, compréhensive etc etc... Mais ça ne dure jamais très longtemps et ce comportement est de plus en plus fréquent..

Oui c'est un peu spécial tout ça mais ma fille a toujours été spécial, différente, depuis nouveau-né! J'aimerai trouver ce qui ne va pas... Je suis en chemin pour je l'espère...

Maman solo de 4 magnifiques enfants de 2008, 2010, 2012, 2014.

Ca t'as blessée et tu as réagit avec ton affect, ce qui se comprend bien.
En effet pourquoi fait-elle ça? Et elle est-ce qu'elle le sait?
Est-ce que tu as essayé d'avoir une discussion avec elle (hors moment de conflit)?

Peut-être qu'au lieu de couper votre moment ça aurait pu marcher de lui dire en souriant "Mais? Tu me tire la langue? Tu sais je te met volontiers ton pyjama mais j'ai envie de passer un bon moment avec toi alors je te demande d'arrêter parce que moi ça me fait de la peine quand tu fais ça!"
Et si c'est pas suffisant, peut être détourner le truc en faisant une session de gym de langue toute les deux. "Bon ben je vois qu'apparemment tu as très besoin de tirer la langue mais j'accepte pas que ce soit contre moi. tu veux qu'on tire a langue ensemble?"
(Et quand elle crache, si d'entendre ce que tu ressens ne suffit pas, emmène la cracher au lavabo!)

A part ça peut-être qu'effectivement elle a besoin de voir si tu t'occupe tout de même d'elle quoi qu'elle fasse, si tu lui donne son moment à elle.
Je ne suis pas à ta place et je ne vis pas au quotidien ce genre de prise de tête avec elle, dont je peux bien imaginer que ce soit difficile et décourageant.
Mais je pense que j'aurai accepté de terminer le moment pyjama après qu'elle ait dit qu'elle ne recommencerai plus. Histoire de donner une seconde chance!
Parce que du coup dans ce que tu décris je vois une sorte de surenchère: elle te demande un moment mais elle se comporte de façon à ce que tu coupe la relation, du coup elle se sent rejetée, elle crise, elle demande une deuxième chance, toi tu es en colère et donc tu refuse, elle pleure, elle se retrouve seule à devoir s'habiller et en plus elle entend que la famille va manger sans elle et du coup elle s'exclu elle-même du repas pour finir par venir calmée, habillé mais peut-être dépitée et sans avoir eu ce qu'elle cherchait.
(Pas sûre que ce soit "les limites" qu'elle cherche...d'ailleurs j'ai tjs trouvé que cette notion de l'enfant qui "cherche les limites" ne voulait pas dire grand chose, je pense qu'ils cherchent d'autres choses: de l'attention, à se rassurer sur qui ils sont, à comprendre comment fonctionnent les rapports humains, à être entendu,)

A part ça je pense que tu peux être fière de toi d'avoir permis à ta fille de décrypter clairement ce qu'elle ressent et de parvenir à le communiquer.
Ils n'ont pas tous ces compétences et c'est précieux pour la suite de leur Vie!

Et courage avec ta petite grande!


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avec une de mes filles, elle a 5 ans et demi et c'est souvent des situations de crise à gérer.... je suis certaine qu'avec sa soeur je pourrais très bien me passer de l'exclusion, (son caractère est totalement différent), mais avec elle c'est constamment la guerre des nerfs. Elle est très sensible, très créative mais elle a aussi ce côté extrêmement rebelle, elle recherche la confrontation et je suis parfois désemparée par son comportement!
Un exemple: on peut passer la matinée à faire la cuisine ensemble (elle adore ça) et tout se passe à merveille, mais deux minutes après la fin de cette activité, elle va mettre un rouleau de papier toilette dans les wc et tirer la chasse d'eau jusqu'à ce que ça déborde, c'est incompréhensible, parce qu'on a passé un chouette moment et qu'il n'y a pas eu de tension. Si je lui demande de venir manger, elle me répond mal, m'agresse, parce qu'elle est occupée à faire autre chose, or je lui dis que je n'accepte pas qu'on me parle sur ce ton, elle se rebelle encore plus, ça part en sucette et je finis par l'envoyer se calmer dans sa chambre! elle a eu une longue période de crises de nerfs, pleurs, spasmes bref, la totale, ça s'est calmé, les crises se sont espacées mais reste l'agression verbale, elle me crie dessus, me dit que je ne suis plus sa maman etc...et là, je ne vois pas comment gérer si ce n'est de lui interdire s'il le faut en l'excluant.... c'est très difficile, j'ai beaucoup discuté, expliqué, mais ça ne change rien, j'ai évidement lu, suivi des sessions au cabinet du pédiatre avec elle, je l'ai fait masser par une physio, etc etc...et il semble qu'il n'y a que l'exclusion qui ait donné des résultats, je suis à court d'alternatives...

J ai beaucoup de plaisir a lire tes reflexions et tes conseils educatifs. Pour etre aussi dans le milieu educatif et pedagogique, je suis souvent confrontee a une question qui me revient en te lisant : Ta vision des choses est elle generalisable pour des plus grands ou pas?
Je me demande souvent s il ne faut pas preserver les petits enfants des contraintes de la societe et de la vie communautaire. Ils auront tout le temps de se plier aux exigences de la societe...vaudrait mieux les laisser dans leur reverie, naivete et besoins elementaires! Ou devons nous deja les preparer a la suite...aux regles de groupe, aux exigences d etre tous dans le meme moule pour l entree a l ecole.

Je ne sais pas si je suis claire. Car je pense aussi qu il serait preferable d eviter la mise a l ecart pour les petits..il manque souvent que d attention ou de temps pour mieux les comprendre...mais cest beaucoup plus complique avec des plus grands dans un goupe classe...

Salut liiimie!

Tout d'abord je te remercie pour ton mot sympathique... :)
Cela dit je ne pensais pas me mettre à donner des conseils éducatifs. lol
Ensuite oui, la vision que j'ai de l'éducation s'applique aux plus grands...aux enfants, aux ado, aux adultes: en faite c'est une considération que j'ai quand à l'humain en général.
Je crois profondément qu'il n'y a qu^à travers une vision horizontale des relations humaines et qu'en ayant confiance en les compétences de l'autre que la relation éducative ou la relation d'aide peut s'exercer de façon efficace.

je trouve tes questionnements intéressant car très parlant de cet espèce de dictat d'une société conformiste où l'on pense justement que les individus doivent entrer dans un moule.
Tu évoque le fait de préparer les enfants à l'entrée à l'école, aux règles de groupe.
Cette question de "préparer les enfants à l'école" revient d'ailleurs souvent dans le monde de la petite enfance.
Ca n'engage que moi et sans doute plein de mes collègues ne partageraient pas cette idée, mais pour moi nous n'avons rien d'autre à faire pour "préparer les enfants à l'école" que de leur permettre de penser par eux même et de développer leur confiance en eux. Pas besoin de faire quoi que ce soit de plus pour leur permettre d'évoluer dans un collectif type classe que de leur permettre par exemple de participer ensemble à la construction des règles de groupe, de les inviter à se tourner les uns vers les autres, de leur permettre de savoir tenir compte des sentiments, du vécu, des compétences différentes de leurs camarades lorsqu'ils pensent collectif.

Je crois que la Vie prépare à la Vie...

Et je pense aussi que même avec des plus grands, les comportements dérangeants parlent de besoins non-satisfait qu'il est du rôle de l'éducateur de tenter de décrypter.
Plus les enfants sont grands et plus les besoins sont subtils en revanche...
Et je sais bien que dans une classe on a peu de temps et bcp d'élèves!


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Pas tout lu je reviendrais ce soir, mais j'ai juste vu que quelqu'un disait que l'article ne proposait pas d'alternative..

sur le site, il y'a un lien les 20 alternatives à la punition :)

Article et post intéressant, merci!

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Maman de deux merveilles de l'univers : un garçon du 2.5.2012 et une fille du 25.6.2014

Je t'en prie! Merci à toi!
Et tant mieux si cela suscite des échanges intéressants.


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Merci beaucoup pour le lien, je vais écouter ce monsieur Coenen.

Le livre s'appelle-t-il vraiment "Eduquer sans punir"?
Parce que c'est le titre exact d'un ouvrage de Thomas Gordon qui a une bonne place dans ma bibliothèque.

D'ailleurs je le conseille: il est accessible, bien argumenté, contient de nombreuses références théoriques et des réflexions intelligentes sur des notion comme les différentes formes d'autorité...et surtout il donne énormément de piste d'action concrètes!

A lire!

J'ai commencé hier "Sanctionner sans punir" de Maheu, que je trouve pour le moment très bien aussi.
Plutôt axé sur les relations avec les adolescents mais adaptable à toute tranche d'âge.

Bon je vais voir cette vidéo!

EDIT:
J'aime beaucoup ce qu'il dit sur les émotions sociales et l'importance du lien affectif comme étant porteur de contenance et de règles et plus efficace que les réglements.

Et franchement j'adore entendre parler de ce genre d'expérience!
Un foyer pour délinquants où l'équipe choisi de refuser la punition et l'exclusion...et qui obtient des résultats plus que positifs!
Merci d'avoir mis ce lien!


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Tu prêche une convertie! :)

J'ai adoré découvrir le travail qu'à fait Neil à propos de la fameuse école auto-gérée de Summerhill.
J'avais vraiment apprécié y lire ce qui se passait presque systématiquement avec les petits caïd qui arrivaient à Summerhill après s'être fait virés de partout et étaient étonné de ne pas être obligés de venir assister aux cours, comment ils commençaient tous par passer leur temps à glander, parfois pendant plusieurs mois, avant de tous finir par venir de leur plein grès à l'étude...

Merci Plume de m'avoir suggéré ce titre alors et c'est marrant de savoir qu'il y a deux "Eduquer sans punir"
Je vais le lire!


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