Aux adeptes F&M, Filliozat : quelles limites pendant la période du non?

Salut les filles,

Mon fils de 21 mois a commencé de façon flagrante sa période du non.
J'ai relu les chapitres correspondant dans "j'ai tout essayé" d'Isabelle Filliozat, si je résume ce que j'ai compris, elle dit que c'est une période d'affirmation pour eux, qu'ils veulent s'affirmer en tant que sujet et non plus l'objet de maman, ils aiment avoir le choix.
En même temps, mon fils réfléchi mieux qu'il ne s'exprime et c'est aussi une source de grande frustration pour lui car souvent on ne le comprend pas.

Donc j'ai envie bien sur de le laisser s'affirmer et se trouver en temps que sujet et de lui montrer du respect par rapport à ça. J'essaie de lui offrir un maximum de choix (tu veux un kiwi ou une mandarine?). Et en même temps je veux lui donner le cadre nécessaire à son sentiment de sécurité psychologique.

Je pense que vous voyez le tableau :-)
Comment vous faites vous? Cmment vous gérez? Où est-ce que vous êtes souples et quelle limite n'est pas discutable et vous tenez bon malgré une grosse crise? (comportement, nourriture, sommeil, activités dehors, ranger les jouets, en commission, etc)

Merci pour vos témoignages!

chez nous Mon mari laisse beaucoup de choix et moi quasi pas (juste choisir des fois entre deux fruit ou deux yaourt que je lui tendait et si elle tardait à choisir je comptait jusqu'à 3 et à 3 c'est moi qui choisissait)

et assez rapidement mon mari a réduit considérablement les choix qu'il lui laissait car il ne s'en sortait plus avec elle, et elle était beaucoup plus stressé fasse aux choix que mon mari lui laissait.

Maintenant elle a trois ans et je lui laisse faire de choix, mais elle a assez de vocabulaire pour pouvoir exprimer ses sentiment fasse à ses choix et moi pour lui expliquer en retour quand elle va trop loin...

Donc moi ma fille, j'ai trouvé qu'à 21 mois elle n'était pas assez mûre (mais j'ai lus dans un autre post un enfant qui avait l'âge de ma fille qui lisait déjà donc je pense que dans se cas il était peut-être déjà mûre à 21 mois pour comprendre les choix à faire) à voir selon l'enfant

--------------------------------------------------------------------------

Mes deux poupettes sont âgées de 13 ans et 14 ans

J'ai aussi l'impression, comme dit vani84, qu à 20-21 mois ma puce n'est pas encore assez mûre pour choisir, et si elle se trouve face à trop de choix elle stresse. Je lui demande plutôt si elle aurait envie de manger une mandarine par exemple.
..ce que j'ai retenu du livre est que les enfants de cette âge il faut les stimuler, oui leur laisser le choix, mais aussi les faire réfléchir.
Style: ok, j'ai compris, tu voudrais sortir, qu'est ce qu'il faut mettre pour sortir ? Et la elle se dirige vers l'entrée ou il y a ses chaussures. Ect...
C'est normal qu'ils ont envie de choisir, parfois cela n'est pas possible, et peuvent effectivement être frustrée et criser.. Mais à force d'explication l'enfant acceptera mieux et comprendra. Quand je ne peux pas lui donner ce qu'elle veut, je lui explique simplement les raisons.
J'ai souvent l'impression que leurs limites sont aussi plus flexibles quand on se sent bien.. Si tu vois ce que je veux dire..
Actuellement ma fille est malade, fièvre rhume et toux, dans ses situations la frustration est pour elle plus difficile à gérer... Comme nous quand on est malade nous sommes plus sensibles..
Parfois ils ont besoin d évacuer leur stress, alors quand une frustration est trop difficile à accepter elle pleure 2-3 minutes et après elle retrouve le sourir et repart jouer.

à cet âge l'enfant est dans l'affirmation ce qui est souvent interprété comme opposition. En ayant compris ce schéma, cela a fait une grande différence pour nous.
Je vois avec mes loulous (19mois), l'absence de langage demande beaucoup de patience de notre part, donc comme ils expriment quelque chose, on en tient compte et cherchons jusqu'à ce que nous comprenions ce qu'ils veulent nous dire.

Le choix qui leurs est proposé se fait pour tout, dans la mesure uniquement où ils manifestent un certain besoin d'affirmation comme par exemple l'habillement "tu donnes quel pied à maman" ou le choix du biscuit dans la boîte, parce qu'ils montrent qu'ils veulent choisir etc... Trop de choix perturbent aussi, donc éviter, à mon avis, de soumettre à l'enfant plus de deux choses.

La crise est un moment d'expression intense de sa frustration, nous tentons d'être le plus possible à l'écoute de celle-ci et en général cela passe en reconnaissant qu'il n'est pas content, en reconnaissant qu'il est triste, en lui disant qu'on entend bien qu'il est en colère et qu'on le comprend... puis sitôt que l'on voit que la crise lâche, nous faisons diversion avec un détail de rien du tout et tout s'apaise.

Les limites sont au cas par cas en fonction de ce qui se présente et du danger.
Observer, évaluer, agir si..., voilà un peu ce qui va définir la réelle limite. Limiter par principe ne nous convient pas, on préfèrera montrer l'exemple avec une brève explication.

Si je prends l'exemple des dents, elles se brossent 3X par jour avec toujours le même rituel. Des fois c'est la bouche grande ouverte qu'ils participent et des fois c'est tout le contraire, mais nous ne lâchons pas, c'est comme ça. Autre exemple, ils adorent tout ce qui fait du grand bruit, comme l'intérêt sera de toute façon de courte durée, je laisse faire, mais si ils frappent les meubles avec un objet qui peut les abimer, je leur dis une fois et la deuxième fois l'objet est hors des mains... bizarrement pour moi, cela n'a jamais généré de crise... allez savoir pourquoi !

Si l'enfant jette la fourchette au sol, je la ramasse et la lui redonne en lui demandant de la reposer sur la table et on passe à autre chose sans revenir sur ce qu'il a fait de "pas bien". Il est rare de devoir lui redemander une 3ème fois.

Je pense que les enfants sont faciles à vivre et ont des besoins simples... ne leur compliquons pas la vie je dirais.

Merci beaucoup espoir2!

Je me reconnais vraiment dans ce que tu dis, je partage vraiment ta facon de voir les choses!

Le bruit je m'en fous aussi et les dents c'est obligatoire chez nous aussi.
Mais c'est les cas par cas intermédiaires qui me posent le dilemme! la sieste par exemple? Hier il ne voulait pas rester au lit alors qu'il était superfatigué! mea culpa j'ai loupé le créneau horaire habituel... Mais bon il avait quand même besoin de dormir, alors, imposition ou laisser faire?

Merci beaucoup sur vos témoignage, surtout concernant la question du choix.

Je ne crois pas que mon fils ne soit une exception de maturité, je vais observer si je remarque qu'un choix le stresse...
Et peut-être que mon exemple mandarine kiwi était pas bien choisi, en l'occurrence je voulais qu'il mange un fruit frais à son gouter et si je lui demande s'il veut une mandarine il me dit non. Mais souvent il me dit non alors qu'il le veut, par exemple -tu veux à boire -non -ok je pose ta gourde ici pour quand tu auras soif : parfois il va la prendre illico, parfois pas, mais à chaque fois il me dit non!

Voilà un exemple concret, donnez-moi vos avis SVP :
Pour éviter de prendre la voiture pour 500m, je reviens à la maison avec le caddie et je vais le rapporter après. En fin de matinée j'aimerais aller ramener le caddie à la Mig en jouant mais sans trop s'éterniser non plus parce que l'heure de préparer le diner approche gentillement.
Jusqu'à maintenant la ballade en caddie ça lui plaisait énormément, il rigole bien quand on "fait la course".
J'essaie de le mettre dans la place "assise", il se débat.
Je le repose, on prends l'ascenseur, tout va bien.
Dans l'entrée de l'immeuble je lui demande : mon chéri, tu veux aller là ou là (place assise ou place des commis) il me réponds juste non. (LOL)
Je lui dis qu'il a le choix soit d'aller dans le caddie, soit de marcher à côté de moi. J'ouvre la porte, il file en courant. Alors je le rattrappe et j'essaie de la mettre dans le caddie et panf grosse crise!
Pour cette fois j'ai été sauvée par le gong parce qu'un petit chien est passé, l'a distrait et ensuite il avait envie de faire la course dans le caddie.

Mais je suis vraiment perplexe devant cette situation.
Si on avait RDV chez le pédiatre par exemple, je lui aurais dit "je vois que tu est en colère mon chéri, c'est difficile quand on peut pas faire ce qu'on veut mais on a RDV et on doit y aller par respect pour la Dresse" et j'y serais allée malgré les pleurs.

Maintenant pour le caddie.... Qu'est-ce que je lui envoie comme message si je lui dis "ok on laisse le caddie là et on va jouer là où tu veux"?
Ou au contraire si je lui dis "je vois que tu n'es pas content mais on va quand même ramener le caddie" alors qu'en fait je m'en fous on peut aussi aller cette aprem!

Ou vous voyez d'autres solution?

Merci pour vos réponses!

car là je n'arrive pas... à bientôt !

je suis pas une pro de F&M mais je te dit comment moi je fais.

La petite justement veux marcher dehors, je la laisse un moment mais si je veux pouvoir rentrer avant la nuit au bout d'un moment je la remet dans le pousse-pousse.

Je lui dit "voilà tu as marché un peu mais maintenant tu vas aller dans le pousse-pousse car nous devons rentrer pour cuire, sinon maman sera stressé" elle pleure (oui la grande est une chieuse mais la petite m'as déjà des mini-crise de rage :-S (Au secours)) et se tortille comme un vers , je la pose sur son pousse-pousse et j'y vais. (de toute façon elle n'écoute rien quand elle rage) et une fois calmer je m'arrête quelques seconde et lui dit calmement "je comprend que tu ai envie de marcher et je trouve chouette, mais il faut que nous avancions plus vite"

je suis d'accord d'accepter et d'accompagner les enfants dans leurs sentiments, mais en aucun cas je suis d'accord de me laisser submérger par leurs sentiments et pour moi, je suis l'adulte alors d'abord j'accueille mes sentiments avant les leurs car sinon je pense que le message que j'envoie et négatif donc contre-productif.

--------------------------------------------------------------------------

Mes deux poupettes sont âgées de 13 ans et 14 ans

et te donne mon avis en fonction de la situation donnée.

1. Tu lui poses la question : caddie ici ou là = non

2. Tu lui proposes à nouveau le caddie ou marcher à côté de moi =réponse ou pas ?

3 Tu ouvres la porte de l’immeuble, Houpi je peux y aller !

4. Tu le mets dans le caddie = crise

L’analyse du pourquoi de la crise me semble évidente (mais n’était pas en situation concrète non plus).

Ton enfant a été clair pas de caddie. Tu n’en as visiblement pas tenu compte puisque tu lui reposes la question avec en plus une autre proposition « marcher » assortie d’une consigne « à côté de moi ». Maintenant je doute que la consigne ( à côté de moi) à 21 mois soit aussi claire que ça dans son esprit, je dirais même pas du tout. Du moment où tu ouvres la porte pour lui il peut y aller. Le remettre dans le caddie, la crise était prévisible.

Je pense que c’est à la suite de sa crise que tu poses la question du message que tu envoies en lui disant « ok on laisse le caddie on va jouer »… je dirais qu’il faut savoir ce que tu veux vraiment. Si tu le mets dans le caddie c’est que derrière il y a une intention, punir parce qu’il a pas obéi (dommage) ou tu n’as plus le temps il faut y aller etc., mais cette réponse, je pense que ce n’est pas celle à faire en réponse à sa crise, tu ne serais pas crédible.

N’oublie pas que c’est toi qui décides. Si il peut faire un choix, il faut le respecter dans son choix, ici c’était tout à fait possible. Dans la situation ci-dessus, c’est le fouillis dans sa tête, les messages que tu lui envoies sont contradictoires. (il peut faire un choix, il le fait, la porte s’ouvre, il court… retour au caddie, donc j’ai pas compris ce que maman me disait ou voulait, pourquoi elle me met dans le caddie alors que j’ai dit non à sa question)

Dans l’idéal cela aurait été de prendre en compte sa réponse initiale, de lui dire ton erreur, de ne pas le mettre dans le caddie et de t’assure qu’il soit en mesure de comprendre la consigne.

Après si tu as le choix d’aller ramener ou pas le caddie, cela ne reste que ton choix. Tout ça, pour lui c’est un jeu et tant mieux si tu peux le faire ainsi.

Pour le médecin, il n’y a pas de choix possible, c’est maman qui décide car il y a obligation liée au contexte. Après mieux vaut rechercher la coopération au travers de la participation de l’enfant qui se sentira valorisé et tout fier de faire comme ou aider maman.

Voilà, j'espère que dans tout ce blabla tu y trouveras quelques pistes :)))

Merci espoir2 pour avoir pris tout ce temps pour me répondre!

En effet je comprends maintenant le fouilli dans sa tête et pourquoi il a crisé quand je l'ai mis dans le caddie alors qu'il avait dit non....

Maintenant un petit détail, de taille, que je n'avais pas mentionné : en sortant de l'immeuble on tombe directement sur une route à grand trafique.
Il sort tjs soit attaché dans la poussette soit en donnant la main. Mais ça n'enlève rien à son envie de courrir c'est sûr!

Comment j'aurais pu faire là par exemple? Des pistes?

Expresso, c'est évident!!!!
Maintenant dire stop quand on le sens vraiment "juste" au fond de nous c'est une chose, mais quand on est en zone grise, toi tu penches plutôt pour dire stop ou pour laisser aller?
Quel message on envoie à notre enfant quand on dit stop alors que ça "sonne faux" ou au contraire quand on permet avec un je ne sais quoi qui nous dit qu'on devrait peut être pas? Quel est le "moins pire" pour eux?

Encore une fois, c'est toi qui décide pour sa sécurité, poussette ou caddie et lorsque le danger est écarté il peut avoir le choix de trotter ou non. (Personnellement, je ne me mettrais pas le stress de le prendre à côté du caddie si il y a vraiment danger)

Si je peux me permettre pour le stop (que j'emploie aussi), et à la question "le moins pire pour eux", si celui-ci sonne faux ou que tu permets mais qu'au fond tu penses "non", si tu n'es pas clean, si tu tergiverses l'enfant le sentira de toute façon, tu ne seras donc pas crédible et il te le fera savoir de suite de par son comportement.