Besoin de "reparation" (et d'un meilleure titre de poste... :-))

Je comprends très bien ce que tu veux dire, étant donné que je le vis aussi ou du moins, le vivais.

J'ai appris avec le temps que l'homme (en l’occurrence le mien) ne comprendra jamais réellement ma souffrance et donc ne pourra jamais me donner "la reconnaissance et l'accueil" de ma douleur (pour reprendre tes termes que je trouve parfait pour ce genre de situation ^^) Donc, j'ai décidé de "ranger" ce truc en question dans un coin de ma mémoire, le plus enfoui possible, cela ressort de temps en temps, mais je m'efforce de ne plus y penser au maximum et de lâcher prise. Je l'aime, il m'aime (malgré le mal qu'il a pu me faire), nous avons de beaux enfants et je n'ai pas envie de tout "gâcher" par ces blessures.

J'ai aussi bcp souffert avec mon ex et mon mari est au courant de tout et sait que certaines de mes blessures (du cœur et de l'âme, rien de physique) ne guériront jamais... En gros, je vis avec, je les "accepte" pour ne pas me pourrir la vie toute seule.

Je ne connais pas ton histoire, mais si tu en souffres beaucoup, pourquoi ne pas trouver qqn qui pourrait t'aider à surmonter tout cela? Dans tous les cas, je t'envoie bcp de courage....

oui je comprends tout a fait ce que tu veux dire!
en plus des fois il suffit d'une parole ou d'un geste et ça ressort...
ou des fois c'est mal compris et interprété de la sorte que "la vieille blessure" refasse une embardée...
ici une fois la colere passée, parceque j'ai un sale caractere et si un truc passe pas, je vais mettre un temps a digerer, je veux pas parler le temps que la colere se calme, on en rediscute. des fois (mais c'est rare dieu merci) ça pete bien, mais apres une re bonne explication ça passe. de plus, monsieur fait parfois preuve de mauvaise foi, ce qui a le don de me gonfler encore plus...
mais je pense que le meilleur moyen d'arranger les choses c'est le dialogue par les mots et les actes aussi qui font comprendre que...

Mais là c est de la rancune que tu veux sortir là ...

je comprends bien ce que tu dis et moi (mon mari me supporte bientot plus lol) je ne peux pas enfouir quelque chose et je tiendrai tête tant que je n'ai pas été comprise et que ma blessure à trouver un pansement. Mais franchement je sais que je dois faire un travail pour arriver à ta conclusion qui est que je n'obtiendrai jamais de quelqu'un d'autre que moi ce pansement.
Je crois que ç'est à la personne blessée de trouver le moyen de se sentir mieux, le conjoint lui a déjà fait sa part (en général). Mais c'est difficile je trouve...

je t'aide pas bcp!lol

Hello Salade,

Ce que tu décris est valable pour plein de situations, en fait :

- "mes parents, vous saviez très bien que quelque chose ne tournait pas du tout rond dans votre couple et dans notre famille, mais vous avez préféré mettre la tête dans le sable et continuer votre violence verbale, et moi j'en suis encore affectée." Réponse : "espèce d'ingrate, nous n'avons pas eu des enfances de riches et on a fait tout ce qu'on a pu pour que vous réussissiez dans la vie. Tu devrais nous remercier de ce qu'on t'a donné au lieu de te plaindre."

- "père de mon fils, tu ne me donnes pas un sou de pension, tu nous contactes quand tu y penses (il peut se passer des mois entre 2 contacts), et maintenant que tu appelles et que ton fils dort alors que tu sais pertinemment que nous avons du décalage horaire, tu n'es pas content de ne pas pouvoir lui parler." Réponse : "si tu gueules à chaque fois que j'appelle, je ne le ferai plus."

L'être humain a une capacité limitée (heureusement qu'il y a des exceptions) à ressentir une vraie empathie pour les autres.

Je crois que je comprends ce que tu veux dire Salade32...
Ça m'arrive aussi ... J'essaie d'en parler à mon mari avec la communication non violente pour éviter qu'il ne se sente agressé... Déjà je dirais, il faut choisir le bon moment, et c'est pas facile... Mon mari est informaticien, et est en permanence scotché à son ordi... Le seul moment où il m'écoute vraiment, c'est le soir dans le lit... Généralement il m'écoute jusqu'au bout (sans dire "mais c'est bon passe à autre chose")... Des fois ça fait du bien, mais des fois j'ai le sentiment qu'il ne comprend pas à quoi je veux en venir... Des fois je voudrais juste être entendue avec empathie... Quand on souffre de quelque chose et que l'autre répond "mais non c'est rien, ne penses pas comme ça, ça va bien se passer", on se sent plutôt niée que consolée... Bon c'est pas forcément des reproches envers l'homme, mais parfois l'expression de certaines craintes... En fait maintenant que j'écris cela, j'ai l'impression qu'il a quand même déjà fait un grand chemin vers la compréhension de ma nature féminine depuis les 10 ans que nous partageons notre vie... Merci de m'avoir permis cette petite réflexion ;o)

Je pense comprendre de quoi tu parles. Pas de rancune à proprement parler, mais de ces choses (petites ou grandes) qui ont été dites ou faites, qui ont été pardonnées, mais finalement jamais oubliées.
ça peut être une chose grave comme une chose pas grave, mais le fait est qu'on pensait sincèrement avoir fait le pas, avoir passé à autre chose, on se croyait ouverte d'esprit et capable de passer par-dessus, et au final ce quelque chose reste dans notre mémoire et ressort de temps en temps.
Mais comme on s'était dit "allez, on oublie, je te pardonne, ce n'est pas si grave" et toutes ces jolies paroles de réconciliation, c'est difficile de revenir à la charge ultérieurement en disant "finalement non, je n'ai pas oublié, et oui, c'est possible que je t'en veuille toujours, même si je t'ai pardonné".

L'autre ne comprend pas, et encore moins s'il est du style à ne pas aimer remettre les choses sur le tapis.
Je crois que quand on décide de passer à autre chose et donc qu'on "pardonne" à l'autre, la suite nous appartient. Parce que soit on a pardonné un truc vraiment grave, et à ce moment-là c'est un peu notre responsabilité si on a accepté de pardonner ce truc grave qu'on n'aurait peut-être pas dû pardonner, soit c'est un truc vraiment pas important en soi mais qui compte pour nous, et là eh bien c'est bien difficile d'en faire tout un foin.
Ou alors, troisième solution, on est trop différent l'un de l'autre, et on a pardonné par "concession", donc l'autre ne comprendra jamais pourquoi c'était si important pour nous, et nous on ne comprendra jamais qu'il n'ait pas compris. PAr exemple le curetage de Dodie. Typiquement le truc qu'une femme peut ne jamais oublier, et qu'un homme enfouira loin dans sa mémoire dès la sortie de l'hôpital.

Je crois que je comprends aussi ce que tu veux dire.

Je vis actuellement une situation comme ça.

Il y a quelques mois, du jour au lendemain il est parti en me disant qu'il ne m'aimait plus.... Puis 3 mois plus tard il revient...
J'hésite à tout pardonné, mais me dit qu'avec l'amour qu'on a l'un pour l'autre et ce qu'on avait réussis à construire jusque là, je m'en voudrais de ne pas lui pardonné (et surtout à ce moment-là je pensais que ce serait par simple fierté que je pourrais lui dire " je ne pardonne pas"). Je décide donc, non pas de pardonné tout de suite, mais d'accepter qu'il revienne.

Seulement moi je n'ai pas précisé "je ne te pardonne pas", j'ai accepté qu'il revienne donc pour lui c'était que je pardonnais. Les premières semaines nickel... puis tout m'est revenue en pleine face. J'ai commencé à me dire que j'aurais jamais du accepté si vite, qu'il comprendrait jamais le mal qu'il m'a fait, qu'on était trop vite passé à autre chose. Je n'ai pas réussis de suite à verbalisé tout ça et ça partait en vrille car j'étais frustrée, triste, en colère. Toutes les émotions vécues pendant les mois de séparation me revenaient. A chaque fois qu'un petit élément pouvait me faire penser à ce qu'il avait fait, ça me rongeait.

Et puis je lui ai expliqué, mais sa réponse était ... "je t'ai dit que j'étais désolé, j'ai reconnu avoir fait une connerie, je m'en suis mordu les doigts... mais je peux pas passer à autre chose pour toi, ça y'a que toi qui peut le faire". En gros j'avais l'impression qu'encore une fois c'était à moi de gérer la situation, seule, en me démerdant.
je lui ai simplement expliqué ce qu'il me fallait pour pouvoir passer à autre chose... Pour l'instant, j'attends. Parfois ça va super bien, je n'y pense pas, je remarque tous les efforts qu'il fait. Parfois un rien va me mettre dans un état de tristesse et se transformer en colère contre lui.

L'autre jour il m'a dit "j'ai l'impression qu'une partie de toi me déteste! et ça... ça me tue car je ne pourrai jamais changé le passé!"
Et puis ça m'a fait me rendre compte que oui, ça pourra jamais changé, ce qui est fait est fait et moi concretement je lui en veux pour qqch qu'il ne peut plus changer. Je me dis finalement que j'ai pris moi la décision de revivre avec lui, que j'aurais pu dire non.

Ce que je pense actuellement c'est que c'est à moi de faire le pas, de passer à autre chose, mais à lui d'être là quand j'y arrive plus toute seule. C'est assez simple, je vais par exemple lui dire "est-ce que tu regrettes vraiment ce que tu as fait?" et il va me répondre ce qu'il faut. Parfois il va me dire qu'il en marre d'en parler, qu'il a l'impression que plus en parle, moins je vais passer à autre chose. Mais là je lui rappelle que je sais ce dont j'ai besoin pour que ça aille, mais qu'il me faut juste son aide parfois. Et ça repart comme ça pour qqtemps, jusqu'à ce que j'aie à nouveau besoin de paroles rassurantes.

Par contre je resterai toujours un peu dans le manque que ces paroles ne viennent pas de lui directement, qu'il ne pense pas lui à même à venir me dire ces mots que j'ai besoin d'entendre... je pense aussi que lui sait qu'il a vraiment merdé et que c'est aussi plus facile pour lui d'enterrer tout ça plutôt que d'en parler sans arrêt.

Faut trouver l'équilibre pour que tout le monde trouve son compte :-)

Mon copain m a avoue m avoir trompe il y a quelques mois. Sur le moment je voulais a tout prix passer dessus et se donner une chance de reconstruire qqchose. Mais maintenant je me rends compte que je nenpeux pas pardonner et que cela restera toujours entre nous. Je ne pense pas pouvoir passer la dessus et lui ne comprend pas...on a repris notre vie de famille et de couple, pour lui cest completement oublie! Quand j en reparle, au final, cest lui qui se fache...
Je n ai pas trouve de solution..et parfois je me dis quil ne reste plus que la separation