Besoin de vos lumières: concerne départ professionnel et droit/loi

Bonjour, je vis une situation compliquée professionnellement.
Pour situer, j'entame ma 10ème année au sein de la même boîte, sans compter 14 mois de stage pour une MPC.

Suite à un audit, j'ai reçu la résiliation de mon contrat au 31.12.2012 (par courrier A, reçu le 20.12.2012) avec proposition pour un nouveau contrat.
Le 28 décembre, j'ai écrit à la direction (recommandé et par mail) que je prenais acte de la résiliation de mon contrat et que je signerai pas les nouveaux. J'ai également proposé, afin de terminer mes travaux en cours et d'accueillir/former ma nouvelle collègue, de différé le départ à fin février 2013.

Le 29 décembre, j'ai reçu un mail de la directrice qui prenait acte et qu'on en rediscuterait.

Depuis c'est le silence total. J'ai relancé à plusieurs reprises mon chef direct (qui est dans la direction) et chaque fois me dit que ça va être discuté, ça va venir. Aux dernières nouvelles, je suis libérée au 28 février 2013, mais rien expliqué avec ou sans pré-avis, comment ça se passe pour vacances/heures supp.

J'ai besoin d'avoir vos avis/expériences.
- contrat résiliation au 31 décembre + 3 mois de pré-avis?
- contrat résiliation au 28 février + 3 mois de pré-avis?
- contrat résiliation au 31 décembre + 3 mois pré-avis, dont mars en récupération vacances/heures supplémentaires?
- Est-ce considéré comme résiliation de contrat ou comme démission (pour chômage)?
- Si je trouve un travail entre temps, doivent-ils me libérer?
- Je sais que la "grande directrice" sera présente dans mes bureaux pour une séance ce jeudi, dois-je la relancer pour fixer un entretien? Ou dois-je attendre?

Je suis perdue, merci pour votre aide, vos avis, vos remarques et vos conseils !

Ah oui, et si je suis malade (1 jour, 1 semaine, 1 mois), que se passe-t-il? Y a-t-il un report du délai?

Pourquoi n'as-tu accepté les nouvelles conditions? CAr tu aurais pu les accepter, même si elles ne te conviennent pas, mais tu aurais au moins du job et tu aurais pu chercher à côté. Là, d'ici fin février tu seras au chômage.

Pour répondre à tes questions, si tu n'acceptes pas les nouvelles conditions, c'est considéré comme un licenciement.
Si tu trouves un job, ils ne doivent pas te libérer, mais peuvent si cela joue pour eux, si tu as des heures supp à compenser ou des vacances. C'est au bon vouloir de ton employeur.

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Merci pour vos réponses, c'est super.

Pourquoi ne pas avoir accepté la nouvelle proposition? Parce que depuis l'audit, beaucoup de modifications qui ne me convainquent pas du tout, et ambiance très difficile (mobbing?)

Pour le délai: j'avais écrit dans le sens fin février + 3 mois de dédite. Je me suis en effet mal exprimée. Le problème, c'est que j'ai réécrit à la direction (mail), mais aucune réponse ne m'est revenue, ni même un rendez-vous fixé.

Encore merci

Oui je vais insister.
Demain y a séance de direction et jeudi la directrice est dans mes bureaux je vais l'attraper.
Je me laisse donc comme délai ce jeudi, après je tape (mais non ;))

Attends toi à être pénalisée au chômage... :(

@louva1972: pourquoi? C'est une résiliation de contrat, non?

Oui juste quelques précisions concernant le chômage, vu que c'est un sujet que je connais bien:

Comme l'a indiqué Célandre, concrètement il s'agit d'un licenciement, vu que c'est l'employeur qui a résilié.
En revanche, à moins que tu puisses justifier ton refus par des raisons médicales (certificat médical à l'appui), tu risques les même pénalités que si tu avais démissionné, soit entre 30 et 60 jours de suspension, en fonction de la situation précise.
En effet, vu que tu as refusé un contrat que ton employeur te proposait, à moins que le nouveau contrat ne soit pas un travail "convenable", tu seras considérée au chômage par ta faute.
Je mets volontairement le mot convenable entre guillemets, car il s'agit d'une notion uniquement juridique, définie dans la loi (plus précisément dans l'OACI) elle-même, et qui tient compte de critères surtout techniques, comme le montant du salaire et le temps de trajet.
Ce que je veux dire, c'est que si tu as refusé parce que les modifications ne te convainquent pas ou parce que l'ambiance est difficile, cela ne sera pas considéré comme une raison permettant de ne pas avoir de pénalités.

A part çà également du point de vue du chômage: concernant ta date de fin, il est effectivement très important que tu défendes tes droits jusqu'au bout.
En effet si tu devais par exemple laisser tomber une partie de ton délai de congé et accepter que ton contrat se termine après 2 mois de délai alors que le délai officiel est de 3 mois, à nouveau si tu te retrouves au chômage la Caisse risque de ne pas l'accepter.
En effet le paiement des indemnités de chômage (qu'il y ait pénalités ou non) ne peut pas démarrer tant que le collaborateur n'a pas fait valoir l'intégralité de ses droits contractuels auprès de son employeur.
Techniquement, cela veut dont dire que si jamais tu acceptes que ton contrat se termine un mois plus tôt que prévu, ce n'est pas que tu perds un mois de salaire ou d'indemnités, c'est que la Caisse de chômage risque de ne rien te verser du tout tant que ton employeur ne t'a pas versé le salaire pour l'ensemble du délai de congé.

A nouveau comme je l'indique dans de nombreux posts, je ne suis pas en train de dire que le système du chômage est bien, je suis juste en train de l'expliquer.
Je ne sais pas si un retour en arrière est possible concernant ta décision de ne pas accepter le nouveau contrat, mais je peux juste indiquer que la situation actuelle est difficile, que les gens se retrouvent bien souvent bien plus longtemps au chômage qu'ils le pensent au départ.
Donc si je peux te donner un conseil - mais bien sûr c'est ta liberté - à moins que tu n'aies déjà retrouvé un nouveau job, si j'étais toi j'essaierais quand même d'accepter ce nouveau job tout en cherchant ailleurs, et je démissionnerais seulement après avoir trouvé.

@Florinette1970: merci pour tes précisions. J'apprécie tes explications. Ben mince, c'est pas l'info que j'avais!
Vais faire mon maximum pour obtenir le plus possible du côté de mon employeur actuel.
En revanche, je ne reviendrai pas en arrière, c'est impossible. Mon employeur a tout fait pour que je parte (niveau moral) et je n'en peux plus. Si je continue, je vais être malade dans ma santé, et je ne veux surtout pas en arriver là.

Merci encore pour toutes vos explications, j'apprécie

Oui, voir mon message détaillé.
En fait pour la Caisse de chômage qui détermine le droit aux indemnités, ce n'est pas QUI (l'employeur ou l'employé) qui a résilié le contrat qui est le point le plus important, c'est surtout POURQUOI le contrat a été résilié.
Raison pour laquelle une personne qui a été licenciée pour faute professionnelle, pour refus d'un poste ou parce que son poste ne l'intéresse plus risque tout autant de pénalités qu'une personne qui aurait démissionné sans avoir trouvé un nouveau job.
Dans tous les cas, la Caisse de chômage examine les circonstances précises du départ, et si nécessaire, demande des précisions à l'employeur, et c'est les circonstances précises qui comptent.

Ok, merci pour tes précisions.