Congé maternité

Quel est la durée du congé maternité en Suisse?

Selon la loi, il est de 14 semaines. Il est donc admis qu'une femme reprenne le travail 14 semaines après l'accouchement.

Ma femme - d'avec qui je suis séparé et à qui je verse une pension alimentaire pour elle et pour les enfants - m'explique que selon la jurisprudence, suite à une séparation ou un divorce, une femme peut, ne pas travailler, tant que son dernier enfant n'a pas 16 ans, et bénéficier ainsi de l'argent de son ex.

Alors? Quelle est la durée effective du congé maternité? 14 semaines ou 16x52=832 semaines?

Qu'en est-il de l'initiative de l'UDC qui veut arrêter les pensions alimentaires pour les femmes dès que le dernier enfant à 3 ans?

Selon moi c'est assez faux. Tu dois verser une pension pour les enfants, mais pour elle cela dépend de la situation, et c'est de plus en plus temporaire la pension pour l'ex. Il faut lui laisser le temps de retrouver un emploi, voire de suivre une mise à niveau de ses compétences, mais ensuite elle devra s'assumer elle même et assumer partiellement ses enfants aussi. Je sais qu'en général les avocats font trainer les choses pour le divorce car souvent la pension est plus élevée avant le divorce qu'après...

Pour la pension, c'est le juge qui décidera, et il décidera notamment en fonction des choses suivantes:
-sa formation et sa capacité à retrouver un emploi qui lui permette un niveau de vie équivalent.
-la nécessité ou non de garder soi-même les enfants, les possibilités de les mettre en crèche ou en accueil de jour, ta propre capacité à les garder (et pourquoi ne pas insister pour les avoir le plus souvent possible ? Qui ne tente rien...). Car pendant qu'elle les garde elle ne peut pas travailler.
-éventuellement la perte de moyens qui découle de son arrêt de travail à cause des enfants... Si elle a cassé une carrière à cause des enfants et toi non, ça risque de plus douiller. Mais si elle avait un "petit boulot" comme on dit, avec pas beaucoup de formation (apprentissage) et pas beaucoup de perspective d'évolution de carrière elle pourra moins évoquer cette raison pour une pension...

Je ne connais pas cette initiative de l'UDC, tu as des références ? Cela me paraît plus polémique qu'autre chose, de même d'ailleurs que le titre de ton post.
Tu es fâché contre ton ex, car tu estimes probablement qu'elle te pompe du fric. Soit. Tu as évidemment le droit d'exiger qu'elle recommence à travailler. Et suivant les circonstances c'est probablement ce qui se passera... Mais est-ce une raison pour clamer qu'en Suisse le congé maternité est de 832 semaines ? Tu penses que c'est des vacances de rester à la maison et s'occuper des enfants ? Es-tu sûr d'avoir partagé toutes les tâches équitablement pour que ton ex puisse reprendre le travail sereinement ? Vraiment est-ce que 50% du temps c'est toi qui a pris rendez-vous chez le pédiatre ? Et sais-tu quel est le prochain vaccin à faire pour tous tes gamins ? Tu connais leur pointure ? Tu les amène à la crèche tous les matins ? Parce que si vraiment tu faisais 50%, tu les garderais 50% aussi et il n'y aurait pas de pension alimentaire pour les enfants non ?

Je ne juge pas, car je ne connais pas ton cas. Je me base sur les cas majoritaires... Mais si tu es dans le cas où avant séparation tu t'occupais beaucoup des enfants, en déchargeant ton ex de façon à ce qu'elle puisse recommencer à travailler, alors prend un bon avocat et exige la garde partagée. Et tu diminueras la pension à payer pour les enfants et il n'y aura plus de pension pour ton ex... Mais cela va être dur à faire passer si à la naissance des enfants tu as laissé ton ex gérer... Parce que la la partie adverse te dira qu'il fallait y penser avant, et le juge leur donnera probablement raison...

A moins de me tromper, ses enfants ont 7 et 9 ans, donc scolarisés. Ce qui permet a la maman de reprendre une activité et ne pas vivre sur le dos de son ex. Sauf que beaucoup trouvent ca plus facile de vivre sur le dos de l'ex. Tu y vas assez fort la, limite agressive! Mon homme qui vit avec moi et nos enfants ne connait ni leur pointure, ni les vaccins etc

Si cela paraît aggressif j'en suis navrée, ce n'était pas mon intention. Le fait de pas connaître une pointure et d'ignorer quels sont les prochains vaccins, c'est symptomatique du fait que c'est la maman qui se préoccupe du pédiatre, de l'habillement, de l'école... Et donc si elle est en charge de cela, il est normal qu'elle ne puisse pas, ou difficilement, exercer un métier à plein temps. Le temps qu'elle doit donc passer à s'occuper de ses enfants doit être compensé par une pension alimentaire. D'ailleurs si c'est Monsieur qui est resté au foyer, ou qui a réduit son temps de travail, il y aura pension alimentaire dans l'autre sens. Mais pour cela il faut que ce soit déjà mis en place avant la séparation, sinon le juge estimmera qu'il s'agit de mauvaise foi et de volonté d'induire en erreur.
Ceci étant dit, en effet, des enfants de 7 et 9 ans sont suffisamment autonomes pour pouvoir reprendre un temps partiel en tout cas, et donc cette dame ne pourra pas évoquer sa charge familiale comme raison du refus de retourner à la vie active.

Comme tu l'as remarqué, le ton de mon message était volontairement polémique. Il s'agit en fait plus d'un "coup de gueule" que du question précise qui demande une réponse précise.

Ce qui me chagrine, c'est que ma femme me quitte, prends les enfants, prend un logement et m'envoie la facture.

Je n'ai pas les références de l'initiative de l'UDC. S'agissait-il de l'UDC en tant que tel ou d'un de ses membres? Je ne sais pas? La presse en avait parlé il y a une année peut-être - et depuis plus rien. Evidemment, demander à une femme ayant un enfant à charge de 3 ans de s'assumer entièrement est excessif. Mais je trouve que le débat que pourrait susciter cette initiative serait intéressant. Un compromis pourrait-être trouvé où les femmes devraient travailler à 50 ou 60% dès que les enfants sont scolarisés.

Dans notre cas la garde partagée n'est pas envisageable (il faut que les deux parents habitent dans la même localité et qu'il y ait un minimum de dialogue voire une bonne entente), c'est conditions ne sont pas réunis. Par contre, j'ai réussi à avoir un droit de visite élargi par rapport au minimum légal. Ce qui est important pour moi, c'est d'avoir un contact régulier avec mes enfants. Bien que je ne connaisse pas la pointure des chaussures où les dates des vaccins, je participe néanmoins aux réunions scolaires par exemple. J'ai un regard sur ce que mon ex décide et gère pour les enfants.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

En ce qui concerne le débat je te suis entièrement. Je trouve que la société suisse, travail, organisation, charge des enfants, et puis malheureusement séparation, divorce, pensions suit des schémas bien réducteurs. Cela péjore la vie familiale et professionnelles de toutes et tous. On n'est encore pas à l'égalité, loin s'en faut, et cela prétérite tant les femmes que les hommes. Perso je souhaiterais voir plus souvent des gardes partagées, ou alors assumées par le papa, des jugements équitables en fonction de la situation et non du sexe des parents, avec la garde systématiquement attribuée à la mère, et la pension à payer au père. Si cette attribution quasi systématique découle de l'organisation du couple et de la famille avant la séparation, elle renforce néanmoins le sentiment que la mère est en charge des enfants. C'est le serpent qui se mord la queue, mais j'espère bien qu'un jour on sortira de ce cercle vicieux et que les pères pourront être père dans le sens s'occupe de, et non pas dans le sens entretient. On peut toujours rêver...

Voici une référence relative à l'initiative

http://www.lematin.ch/suisse/cas-divorce-femmes-devront-assumer/story/17...

Je n'en ai plus entendu parlé depuis.

Sans être pour ou contre cette initiative, je pense qu'elle aurait le mérite de poser de bonnes questions.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Ah, cette "initiative" là... Comment dire? L'UDC, la même qui prône les femmes à la maison, la famille traditionnelle, le bonus d'impôts aux riches hommes qui gardent leur femme à la maison, c'est bien de eux qu'on parle ?
Allez, dis-nous tout, ta femme a arrêté de travailler pour s'occuper des mômes à l'insu de ton plein gré?
Franchement.

Effectivement, il y a une belle contradiction de la part de l'UDC qui veut d'une part promouvoir le rôle traditionnel de la femme à la maison et d'autre part envoyer les femmes sur le marché du travail le plus vite possible après une séparation.

On remarquera une contradiction tout aussi flagrante de la part des milieux socialistes et féministes qui, d'une part, argumentent que les femmes sont égales aux hommes, qu'elles doivent prendre la même place que les hommes dans le monde professionnel, avoir les mêmes responsabilités, avoir des rôles identiques de telle manière qu'il y ait une égalité absolue, et, d'autre part, lorsqu'il est question de la séparation, ces mêmes milieux défendent becs et ongles les privilèges des femmes: on se rappellera l'opposition au principe de l'autorité parentale conjointe appliquée par défaut.

Honnêtement, si l'on veut une société moderne et équitable, il vaudrait mieux que les rôles au sein des familles ne soient définis ni par l'UDC, ni par les socialistes. Après tout, ce n'est pas le rôle des politiques de définir le rôle de chaque parent, de légiférer sur la répartition des tâches ménagères... Il est préférable que chaque couple définisse le modèle qui lui convient et pas "à l'insu du plein gré" de l'un des deux parent. Et oui, le juge devra tenir compte - entre autre - du modèle choisi par le couple pour définir d'éventuelles compensations financières lors du divorce.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

La question du congé maternité (qui relève du droit du travail) et la question du versement de la pension alimentaire (qui relève du droit de la famille) n'ont rien à voir et ne doivent pas être confondues. Par conséquent, même si une femme doit effectivement recommencer à travailler après 14 semaines si elle est sous contrat de travail, cela ne veut pas dire qu'elle a l'obligation de travailler de manière générale une fois passées ces 14 semaines. Ainsi, comme je viens de le dire, il n'y a que si elle est sous contrat de travail qu'elle en a l'obligation (à moins qu'elle ait résilié son contrat en donnant son congé pour le terme de son congé maternité).

En ce qui concerne le versement de la pension, la jurisprudene prévoit que les conditions de vie qui existaient durant le mariage doivent continuer après le divorce. Ce principe étant tempéré par le fait que chacun doit essayer de retrouver un maximum son autonomie et ne donc plus dépendre de son conjoint. Ainsi, effectivement, on n'exigera jamais d'une mère qu'elle recommence à bosser à 100 % si elle a encore des enfants à élever. Toutefois, il n'y a pas un principe stricte qui dit qu'une femme ne doit pas travailler jusqu'à ce que le dernier de ses enfants ait 16 ans. Îl faut donc plutôt voir ça comme une ligne directrice : une femme avec un enfant en bas âge ne peut pas être obligée de travailler à 100 % mais doit, au fure et à mesure que son enfant grandit, songer à retrouver son autonomie en augmentant sa capacité de travail.

Comme vous le préciser la question du congé maternité et des pensions alimentaires ne découlent pas des mêmes règles. Je trouve néanmoins le parallèle intéressant.

En ce qui concerne le principe qui veut que les conditions de vie qui existaient durant le mariage doivent continuer après le divorce, je suis assez perplexe. Avant le divorce, il n'y a avait qu'un seul logement, qu'une seule fois les charges de chauffage, de télévision. Après le divorce, les charges augmentent, sans parler des frais dus à la séparation elle-même : déplacement pour voir les enfants, frais de justice. Difficile de demander à l'homme de subvenir aux besoin de sa femme comme avant et en plus de s'assumer lui-même (loyer, etc...). Augmentation des charges, pas d'augmentation du revenu.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Je ne suis pas experte, mais ai vécu avec un homme divorcé. Il a du payer une pension a son ex, jusqu'a 14 ans des enfants, mais a pu exiger qu'elle bosse min a 50%.
Si elle a un conjoint et vit avec plus de 5 ans ou s'ils ont un enfant ensemble, la pension pour elle peut être supprimé. Enfants en bas âge ça me semble logique qu'elle ne bosse pas ou a un taux réduit, mais a l'âge de tes enfants rien ne l'empêche de reprendre une activité. Les enfants c'est une excuse. A ta place j'insisterais rais quelle reprenne une activité

Merci pour ton commentaire.

J'ai calculé que si ma femme travaillait à 50% au lieu des 20% actuels, elle pourrait compenser la pension que je verse pour elle. Je me rends compte que si je demande à mon avocat d'aller dans ce sens je ne suis pas trop dur avec la partie adverse, le but n'étant pas de saigner mon ex mais de trouver un compromis acceptable

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Mais si ta femme travaille à 50%, elle a donc une perte de revenu de 50% due au fait qu'elle ne peut pas travailler à 100% mais seulement à 50%, à cause de sa charge familliale. Toi en revanche, tu peux travailler à 100%. Comment vois-tu cette injustice?

Je ne vois pas tout à fait cela comme une injustice dans le sens où je paie les pensions pour les enfants. Une partie considérable de mon salaire concernent ces pensions. Je ne conteste pas ces pensions. Ma femme consacre donc du temps pour les enfants et moi de l'argent. Pas tout à fait la moitié de mon salaire mais une part considérable.

Mais alors, ne serrait-il pas plus juste que je consacre plus de temps pour mes enfants et que ma femme consacre également de l'argent? Oui, dans un monde idéal. Mais lorsque ma femme est partie elle a pris la enfants et à fait une demande de séparation unilatérale en demandant la garde exclusive. Dans ces conditions, je ne peux pas culpabiliser de ne pas pouvoir m'investir plus auprès de mes enfants. D'autant plus que je n'ai pas pu obtenir tous les droits de visites que je voulais, elle s'est opposée à ce que je puisse avoir mes enfants les mercredis après-midis.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Il faut quand même réaliser une chose, la pension alimentaire des gamins, ça paie les frais dûs au gamins genre appart plus grand, assurance maladie, habits, nourriture, etc...
Si elle consacrait 50% de son temps à ses enfants, soit un paiement en nature plutôt qu'en argent, il faudrait alors non seulement que tu consacre 50% de ton salaire BRUT (qui est bien plus élevé que "pas tout à fait la moitié de ton salaire net" sans compter le 13e et les bonus à partager aussi), et ceci uniquement pour les pensions des enfants, celle de madame venant en sus, mais encore même comme ça il faudrait être sur que TOUS les frais soient compris dans la pension, absolument tout, ce qui n'est certainement pas le cas.
Ces conditions n'étant pas réunies, il restera donc une pension à payer même une fois qu'elle bossera à 50%.
La jurisprudence est très claire là dessus, elle dit même que dans le cas où une mère divorcée recommence à travailler et a de ce fait des frais de garde comme la crèche, la crèche doit être assumée par le père, pour permettre à la mère justement de reprendre sa carrière.

Il serait certes plus juste de consacrer plus de temps et ta femme plus d'argent... Mais c'est un peu facile de dire ça maintenant... C'est beau cette attitude "chérie, reste à la maison je m'occupe du salaire, tu feras toutes les corvées et encore plus pendant que je ferai progresser ma magnifique carrière" qui devient tout à coup "oh mais je peux aussi consacrer du temps à mes enfants, comme ça je PAIE MOINS!". C'est trop tard, ça fait depuis le début que je le répète, il fallait y penser avant. Ces désirs d'égalité une fois seulement que l'on a "tout perdu", mais tant qu'on était "gagnant" on avait pas tellement envie de changer...

Quant au débat sur le féminisme socialiste, dans l'absolu, je l'ai déjà dit, je suis contre cette attitude défensive car pour moi l'émancipation des femmes passe par l'investissement des hommes dans leur rôle au foyer... Mais dans la pratique, cette attitude défensive n'est-elle pas dictée par la pratique, par ces hommes qui ne gèrent rien au sein de leur famille, qui laissent les corvées, basses besognes et arrêts dans la carrière à leur femme, mais qui à l'heure de payer une pension, se disent qu'après tout ils ont finalement le temps? Regarde, tu en es déjà l'exemple alors même que je pense qu'on peut facilement te mettre dans la case des papas investis et actifs...

Et au lieu de dire que c'est "toujours la femme qui obtient garde et pensions exorbitantes", disons pltôt c'est "toujours le larbin (en l'occurence la larbine) qui obtient la garde et une pension décente", j'ai dans mon entourage l'exemple de divorce où le père s'occupait de ses 2 enfants, a divorcé et a eu la garde, et la pension. Rôles inversés, jugement inversé. A méditer.

Trés bien dit !

Xavier ton seul échapatoire c'est qu'elle trouve un compagnon qui prene la releve des charges de son foyer ou une prise de conscience "que vais-je devenir à 50ans"... d'ici la tes enfants ont besoin d'une cuisinière, femme de menage, reviseuse de devoir et taxi... ces activités sont payantes...

Je n'ai pas lu tous les commentaires, mais le Tribunal fédéral a posé une règle assez claire et en principe appliquée par les tribunaux (qui se rapproche de la jurisprudence évoquée par votre femme) :

On ne peut pas exiger d'une femme qu'elle travaille (même à 10%) tant que le plus jeune de ses enfants n'a pas 10 ans et on ne peut exiger d'elle qu'elle travaille à 100% que dès que le dernier de ses enfants à 16 ans. Entre 10 et 16 ans, elle peut travailler au moins à 50%.

Après le mieux à faire est d'en parler directement avec votre avocat! Je reste cependant à disposition si vous voulez des précisions...

50% dès que le dernier enfant à 10 ans. Ceci devrait suffire pour que je ne lui verse plus de pensions.

Je vous remercie pour votre disponibilité.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Pas tout à fait... Le coût d'entretien des enfants est partagé en fonction du disponible de chacun des parents!

Et en plus, c'est pas parce qu'on peut lui demander de travailler plus qu'elle peut le faire du jour au lendemain.... Le juge peut très bien décider différemment!

Faut que ta femme comprenne que disposer de ton argent jusqu'au 16ans de ton enfant c'est bien mais qu'en etant divorcée la retraite elle se la paye toute seule... Plus elle met sa vie professionelle entre parenthese, plus l'apres-enfants sera difficile pour elle: les enfants sa mange dans le frigo bien apres 16ans...

Oui... elle joue sans roue de secours.

Lorsque le deuxième enfant aura 16 ans et que j'arrêterai de lui verser sa pension, le premier enfant aura 18 ans et ne touchera plus de pension. Son loyer ne va pas baisser à ce moment-là.

Et puis... Imaginons qu'un jour mes enfants me disent "Papa, on veut venir habiter chez toi", je leur ouvre ma porte. A ce moment-là, je pourrais demander la garde et les pensions pour les enfants vont tomber, ce serait même elle qui devrait théoriquement m'en verser.

Mon objectif : convaincre une femme qu'elle gagnera en autonomie et en sécurité en s'insérant dans le monde du travail plutôt qu'en jouant la carte de la pension alimentaire.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

La convaincre pour son bien ? Ha ha.. quelle grandeur d'âme.

Je crois que si vous n'êtes plus ensemble, tu n'as plus à la convaincre de rien du tout ;-) et si elle préfère cette situation pour le moment ben.. voilà. Peut-être que ça apporte un plus à tes enfants en termes de présence pour les leçons et activités, y as-tu pensé ?

Comme dis plus bas, accepte, c'est ainsi et tourne toi vers des éléments de ta (nouvelle) vie que tu peux changer !

Xavier je ne veux pas remettre en question le fait que ton divorce est douloureux et que ton ex femme profite de la situation....mais il me semble que c est vraiment tres régulièrement que tu reparle ici de cette histoire de pension, du fait qu elle refuse de travailler, etc.

Alors oui! Oui c est penible de lui verser cette pension, oui elle devrait aller travailler!
Et on te le redit a chaque fois!
Et a chaque fois on te donne notre opinion concernant le fait qu effectivement, oui aussi, elle pourrai accepter un 50%
Et après?
Soit ton avocat parvient a faire qqch...soit je pense qu il faut que tu tente de digérer l affaire!


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Salut Xavier,

Je comprends que ta situation soit penible et c'est sincere.

Je trouve cependant que ton ton montre de la colere, et c'est une mauvaise conseillere.
Comme d'autres l'indiquent, tu devrais essayer de tourner la page, mais cela ne depend que de toi.

Une question me turlupine:
Avant de vous separer, qu'aviez vous prevu avec ta femme concernant son/ton horaire de travail et la garde des enfants ?Si vous etiez restes ensemble, aurait-elle travaille, et si oui, a quel taux ?
Si vous aviez prevu qu'elle ne travaille pas pour s'occuper des enfants, c'était bien pour leur permettre de beneficier de leur maman a la maison, non ?

Bien sur que le fait d'etre divorces/separes entraine des frais supplementaires de double logement etc.
Mais au lieu de penser que la pension que tu paies a ton ex femme lui permet de "profiter de ton argent", ne peux pas aussi voir cela avec un peu plus de vue d'ensemble ?
N'arrives tu pas a considerer que la pension que tu paies a ton ex-femme vous permet d'offrir a vos enfants une meilleure qualite de vie en ayant leur maman a la maison, plutot que d'etre forcee a aller travailler ?

Je vais répondre à la question qui te turlupines.

Mais d'abord juste une petite précision : C'est vrai qu'actuellement, je ressens beaucoup de colère et d'injustice par rapport à cette situation. Je me sens victime de mon ex et la justice. Il va bien falloir tourner la page. Mais pas tout de suite. D'ici un mois devrait avoir lieu le jugement de divorce définitif et là j'ai intérêt à être à mon affaire et à savoir de quoi je cause.

Ensuite il faudra tourner la page. Celle-ci sera d'autant plus facile à tourner si j'obtiens un jugement équitable qui puisse me laisser suffisamment d'argent pour refaire ma vie. Si le jugement sera tel que, compte tenu de la pension alimentaire à verser pour mon ex, je doive survire une dizaine d'année avec le minimum vital la page sera plus difficile à tourner.

J'en viens à la question qui te turlupine :

En fait, avant d'être ensemble, je travaillais à 100% et mon ex à 60%. Mariage. Premier bébé (surprise pour moi). Ma femme a quasiment arrêté son travail pour s'occuper du bébé. A ce moment-là, je travaillais hors-canton et ne revenais que le week-end pour retrouver ma petite famille. Ensuite, je démissionne te trouve du travail dans la région.

Projet de construction d'une maison. C'est à ce moment-là que la question de savoir si l'on va tourner avec un, un et demi ou deux salaires se posent. On convient que ma femme travaillera à mi-temps. Dans ma tête cela veut dire un revenu plus confortable qui peut permettre d'amortir la maison. Dans la tête de ma femme cela veut dire : possibilité de réaliser son rêve, mettre sur pieds un élevage de chiens de race. Deuxième bébé. Maison. Ma femme se consacre alors à fond dans son projet d'élevage. Elle suit des cours, rencontre du monde, se déplace à travers toute la Suisse romande. Belle-mère à la maison pour s'occuper du ménage et de la lessive. Financièrement parlant, l'élevage est un fiasco. Même sans tenir compte des heures passées par ma femme, le prix des chiens vendus ne couvrent de loin pas les dépenses engagées. De moins point de vue, cette activité n'était pas à considérer comme un travail mais comme un hobby.

Tensions au sein du couple. Je n'accepte pas qu'elle s'occupe plus des chiens que des enfants. Je n'accepte pas la présence hebdomadaire de la belle-mère qui vient faire le ménage. Elle ne comprend pas que je ne la soutienne pas dans son rêve.

Son projet étant tombé à l'eau, elle se prend un appartement et embarque les enfants. Mesures de protection de l'union conjugale. Calcul des pensions en tenant compte de mon salaire. Il me reste le minimum vital.

Pour répondre à ta première question. On avait convenu qu'elle reste à la maison. Oui mais pour s'occuper des enfants, pas des chiens.

Pour répondre à ta deuxième question. Non, le fait qu'elle ne travaille pas n'est pas un plus pour les enfants. Mes enfants sont scolarisés. Ma femme a une formation de professeure de musique. Elle pourrait tout à fait travailler pendant que les enfants sont à l'école. Actuellement elle dort le matin et promène le chien l'après-midi : je ne vois pas où est le plus pour les enfants.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Hello Xavier,

Merci pour tes precisions.
Je ne suis pas en train de dire que ton ex epouse a raison de ne pas essayer de travailler, au contraire.
C'est clair qu'elle hypotheque son avenir a long terme, mais vu l'emotion qu'il doit y avoir entre vous aujourd'hui, je doute qu'elle ait envie d'ecouter tes conseils.

J'aimerais juste etre un peu realiste:
Si je te comprends bien, mis a part l'elevage de chens qui a ete un fiasco, quelle activite reellement remuneree ton ex epouse a-t-elle vraiment exerce pendant votre vie commune ?
Si elle se met a chercher maintenant, quel job avec un vrai revenu peut elle trouver actuellement, dans la situation economique pas facile, et en n'ayant pas vraiment travaille pendant X années ?
Professeure de musique pendant les heures d'ecole (car sinon, il faudrait bien trouver une solution pour les enfants), alors qu'elle n'a pas l'air de l'avoir fait depuis tres longtemps ?
Je sais pas, elle a peut une autre vraie experience utile dont tu n'a pas parle ici, et qui lui permet de trouver un vrai boulot ?

Je te provoque un peu:
Tu lui reproches de ne pas avoir travaille, donc tu sais qu'elle a peu d'experience.
Mais tu as "fait avec" pendant plusieurs années, et ton seul revenu vous a suffi pour vivre et même acheter un maison.
Et maintenant que vous vous separez, ce même fait qu'elle n'ait pas travaille pendant plusieurs années, ce n'est plus ton problème ?
Elle n'a plus qu'a se debrouiller ?

Effectivement, une femme de 40 ans avec 2 enfants à charge ne va pas trouver le poste idéal qui lui convient juste en claquant des doigts. Ce n'est pas forcément évident de trouver du travail. Et alors? Est-ce une raison pour ne pas essayer? Est-il admis que, parce qu'elle risque de ne pas trouver du travail, elle n'a pas besoin de chercher et peut sans autre se reposer sur les pensions de son ex? J'attends la réponse du juge aux questions suivantes : Aura-t-elle l'obligation de chercher du travail? Aura-t-elle le droit de refuser un travail convenable. Il est vrai que ce n'est pas facile de trouver un job, en revanche, il est très facile de ne pas en trouver si on ne cherche pas.

Quel travail alors? quelle source de revenu? Ben... c'est pas à moi de définir, c'est pas (plus) mon problème... On n'est plus ensemble, elle fait ce qu'elle veut, elle fait ce qu'elle peut... Dans son métier, autre chose suivant les opportunités.. Se renseigner auprès du chômage ou du service social si elle a droit à quelque chose. C'est pas mon problème. On n'est plus ensemble, elle fait ce qu'elle veut... mais qu'elle s'assume.

Tu provoques un peu en me renvoyant face à mes responsabilités. Franchement, j'estime les avoir plus qu'assumer : paiements des pensions pour les enfants, paiements de la pension pour elle pendant deux ans, obtention - contre les revendications de ma femme - d'in droit de visite supérieur au minimum légal avec contact hebdomadaire avec les enfants, obtention de l'autorité parentale contre l'avis de ma femme. En revanche, je qualifie le comportement de mon ex durant le processus de séparation d'irresponsable : refus de médiation avant la séparation (soit auprès des Services sociaux, soit auprès d'un juriste), mandater un avocat avec la revendication suivante : j'en veux le maximum, aucune recherche de revenus supplémentaire de sa part, argumentaire limiter à la jurisprudence qui l'autorise à ne pas travailler tant que le dernier enfant n'a pas 10 ans....

Et puis, je tiens quand même à préciser que ma femme, je ne l'ai pas trouvée non plus dans une province reculée de Thaïlande et que je ne l'ai pas répudiée ici en Suisse avec de mauvaises connaissances du français. Il est clair que dans ces circonstances, j'en serai entièrement responsable. Non, c'est une Suissesse, trilingue, qui a fréquenté l'Université, donc aptes à assumer sa part de responsabilité. Il faut arrêter de voir systématiquement l'homme comme responsable et la femme comme victime. Les deux adultes sont majeurs. La notion de chef de famille à quitter les recueils de lois depuis bien longtemps.

Il y a une vingtaine d'année, il y avait dans la loi suisse la notion de faute. Le mari qui avait trompé sa femme douillait. La femme infidèle pouvait faire une croix sur sa pension. Désormais les juges ont estimés qu'il n'y avait plus lieu d'aller voir ce qui se passait dans la chambre à coucher des gens. Et c'est tant mieux. Avant la responsabilité incombait au fautif. Aujourd'hui elle incombe par défaut au parent non-gardien, ceci afin de permettre à la maman d'avoir le même niveau de vie. C'est là qu'est l'os à mon avis. La responsabilité doit être partagée en deux. Attention, je ne mets pas toutes les femmes dans le même sac : j'en ai trop entendue qui m'on dit refuser une pension pour elle par fierté ou pour ne plus rien avoir à faire avec le connard, voire même chercher un travail pour pouvoir assumer un processus de séparation. J'espère que leurs ex-maris sont conscients de leur chance.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Je pense que le parent non gardien (père ou mère) doit participer à l'entretien de son enfant. Mon ex me verse une pension tout inclus, c'est-à-dire que je paie absolument tout moi-même pour ma fille, mais je trouve normal de recevoir quelques chose, car mon ex l'a moins de 24h par semaine et donc c'est moi qui doit tout payer. Par contre, je ne trouve pas juste qu'un ex-mari doive verser une pension pour sa femme.
Par contre, pas question de vivre sur le dos de mon ex! Je travaille et j'en suis fière. Je pense effectivement qu'il faut encourager les femmes ou hommes au foyer à retravailler après un divorce afin que ce ne soit pas l'ex qui doivent tout assumer. Idéalement, il faudrait que tous les parents travaillent à temps partiel dès le départ pour ne pas avoir à chercher du boulot à 40 ans après un divorce.
Bref, Xavier, je te souhaite bien du courage dans ta situation! Je trouve effectivement pas normal qu'elle vive sur ton dos, par contre pense bien que même si elle travaille à temps partiel, il te faudra toujours subvenir aux besoins de tes enfants, vu que tu n'en as pas la garde.

Merci pour ton message.

Je trouve tout à fait normal d'assumer les frais des enfants et de verser une pension pour eux. La pension que je verse, ajoutée aux allocations familiales, couvre la totalité des frais engendrés.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Dans ton message on voit la haine et le ras le bol... comme c'est souvent le cas des couples en cours de divorce... ta réaction est normal... néanmoins faut respirer un grand coup et éviter de la dénigrer devant les juges, de lui "marcher dessus" :

"je m'en fous, elle a cas aller bosser"... mouai c'est pas si simple justement... ca fait mauvaise impression aux juges... fait valoir son "bien à elle" plutot que le "bien de ton porte monnaie"... "a passé 40ans, elle doit absoluement construire son avenir en reprenant une activité"... plus intelligent sans doute...

Tout à fait... Tout est dans la communication vis-à-vis des juges... Si je veux dire qu'elle ne fout rien, je ne devrais pas dire "paresseuse" mais "disponible"... Quel jeu de dupe où chacun fait l'éloge des capacités de l'autre afin de démontrer que celui-ci est en mesure de financer le divorce..

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

S'occuper de deux enfants de 7 et 9 ans, même scolarisés, ce n'est pas ne rien foutre. Ou alors tu n'as aucune idée de ce que représente la charge qu'implique l'éducation d'un enfant.

Merci celia82, je plussoie a tous tes commentaires. Bah moi je trouve normal de payer une pension a son ex femme. Je suis une féministe convaincue et je trouve ça juste. Oui oui. C'est un partage des tâches. Je ne connais pas votre histoire et je ne veux pas juger. Mais ta femme t'a certainement permis d'assurer ton 100% dans de meilleures conditions que si elle même bossait a plein temps. Et ses perspectives de carrière après des années a mi temps ou au foyer sont elles aussi bonnes que les tiennes, toi qui as bosse a plein temps?
Moi je vais arrêter de bosser par choix commun. Mon mari a de belles perspectives d'avancement dans son boulot. Un truc qui pourrait doubler son salaire déjà élevé. Et on a 4 gosses dont un qui doit être fréquemment hospitalisé. Ben voilà, mon salaire est rikiki en dépit de mon bac + 11, donc c'est moi qui vais me consacrer a la logistique familiale et mon partenaire rapportera l'argent.
Tout ça pour dire que si on divorce dans 5 ans, lui aura une position stable et bien lotie, tandis que moi j'aurai rien. Car je ne pourrai pas réintégrer mon domaine professionnel très pointu. Il faudra que je refasse une formation, que je recommence a zéro a un âge ou ça n'est pas facile (+ de 40 ans). Bref, je trouve parfaitement normal que mon compagnon amortisse le choc pendant plusieurs années. Pour le bien de nos enfants et parce que je trouve ça juste, équilibré, cohérent. Parce que je suis pour l'égalité homme-femme, et que je vois pas pourquoi ce serait plus dur pour celui ou celle qui reste a la maison.

Toutes les histoires ne sont pas les mêmes. Tout le monde n'a pas des perspectives de carrières.

En fait, tu définis une histoire où l'homme s'épanouit dans son job et la femme met en veilleuse sa carrière et soutient son homme et lui permet de s'épanouir professionnellement. C'est ton histoire, c'est ce que tu vis, mais ce n'est pas la règle pour tout le monde. Tout le monde n'a pas des perspectives de carrières. Certaines entreprises techniques ou financières permettent à des cadres d'avoir des évolutions fulgurantes. Ceci n'est pas une réalité pour tous les hommes qui travaillent.

Voici une autre réalité : le monde de la construction en Valais. La personne qui a un CFC de charpentier ou de carreleur le sera probablement jusqu'à la retraite. Les perspectives ne sont pas bonnes. On sait que la mise en application de la Lex Weber et de la LAT entraîneront à moyen terme la suppression de 4000 emplois. Chômage en vue, pression sur les prix, pressions sur les salaires, risque de devoir partir pour avoir du travail. Ceci est une autre réalité que celle que tu décris. C'est dans cette réalité que j'évolue. Un salaire qui me permettrait aujourd'hui de verser une petite pension à ma femme. La possibilité de travailler en indépendant avec ce que cela correspond comme risque. Donc un projet qui peut être hypothéqué par le versement de pensions trop lourdes.

La réalité que tu décris n'est pas la mienne.

Pour répondre à ta réponse précédente : non, ce n'est pas ne rien foutre de s'occuper de deux enfants de 9 et 7 ans : il faut suivre leur évolution scolaire, les accompagner lors de leurs loisirs. Mais il faut aussi tenir une maison rangée, assurer l'entretien, assurer les courses et les repas, faire la lessive, gérer de la paperasse.... Ca prend du temps de faire cela, je te l'accorde. Mais on ne peut pas comparer ce temps avec le temps que l'homme passe au travail. Parce que quand notre homme séparé rentre chez lui à la fin de la journée, il n'a pas à s'occuper des enfants je te l'accorde, mais le frigo est vide, les salopettes ne sont pas encore dans le lave-linge et les papiers traînent sur le coin du bureau. Il faudra bien faire quelques commissions pour les enfants qui vont venir le week-end. Lorsqu'une femme reste à la maison pour les enfants, elle le fait aussi pour elle-même, il faut en tenir compte dans les calculs pointus des féministes sur les temps de travail.

Nos situations sont différentes, nos perspectives et non visions sont différentes.

On se rappellera que lors d'un divorce le juge a une marge d'appréciation assez grande.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

"Lorsqu'une femme reste a la maison pour les enfants, elle le fait aussi pour elle-même", et pour toi-même pas du tout? Tu n'as reçu aucun avantage de ce choix qui n'était que le sien? Parce qu'elle a eu du plaisir a s'occuper de VOS enfants alors elle doit recevoir moins?
Pourquoi ne pourrions nous pas comparer le temps d'une mère au foyer avec celui de l'"homme" au travail? Le second est plus noble, plus dur, plus important, plus rentable, plus quoi que le 1er?
Je viens de nettoyer, laver, consoler, rassurer, border ma fille qui s'est allègrement vomi dessus au milieu de la nuit. Au terme de cet admirable moment, je peux te dire une chose, c'est que oui tu as raison pour un élément: le travail d'un parent au foyer et a l'extérieur n'est pas comparable, mais pas forcément dans le sens ou tu l'entends...

"Lorsqu'une femme reste a la maison pour les enfants, elle le fait aussi pour elle-même", et pour toi-même pas du tout?

Non, pour moi pas du tout. Dans le contexte où j'ai écrit cette phrase, je parlais après la séparation. Avant, lors de la vie de couple, évidemment que oui, que l'homme profite d'avoir une maison rangée, des repas chaud et des habits propres. Après la séparation, c'est forcément à lui d'assumer cela. Quand on dit que le niveau de vie qui prévalait avant doit être maintenu, on imagine que l'homme va devoir payer pour que sa femme puisse conserver son niveau de vie. On ne demande pas à la femme de venir faire le ménage chez l'homme. C'est une logique qui ne peut fonctionner que dans un sens. Et si, la prochaine fois que je vais chercher mes enfants, je pourrais amener mon linge sale alors?

C'est une drôle de problématique la question de la comparaison entre le travail non rémunéré fait à la maison pour la famille et le travail effectué à l'extérieur pour un tiers. Tu évoquais la possibilité que le salaire de ton mari allait doublé. J'en déduis donc qu'il aura un poste deux fois plus important. Il ne va pas passer deux fois plus de temps au travail mais il va certainement assumer des responsabilités beaucoup plus importantes. Son travail aura deux fois plus de valeur aux yeux de son employeur. Est-ce que, dans le même temps, ton travail de femme au foyer, prendra de facto deux fois plus de valeur? D'un côté, c'est parce qu'il a une femme qui se dévoue pour sa famille qu'il peut s'investir à fond professionnellement, d'un autre côté c'est quand même en fonction de ses qualités intrinsèques que le nouveau poste lui a été proposé. Son employeur l'a engagé lui, il n'a pas engagé le couple.

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Qui parlait de comptabilité? :-) C'est grace a moi que mon mari pourra s'investir davantage dans son travail car c'est moi qui le soulagerais de toute la logistique familiale qu'il assumait jusque-là. Donc oui mon travail a la maison aura la même valeur que le sien, les deux étant interdépendants.
Tout ça pour te dire que le problème n'est pas la ;-) Nous sommes une équipe mon mari et moi et nous faisons les choix qui nous semblent les plus stratégiques pour le bien être de nos enfants et le notre. En tant qu'équipe nous avons devoirs et responsabilités l'un envers l'autre. Et ça ne cesse pas avec la rupture de l'union conjugale. C'est ça de faire des enfants ensemble, un contrat vous lie a jamais...
Tu dois une pension a ta femme en vertu du contrat quant a la division des tâches que vous avez choisie ensemble lorsque vous étiez mariés. C'est ta responsabilité dans le sens ou tu réponds, tu assumes tes décisions sur le long terme.

A part ça je sens beaucoup d'aigreur chez toi. Et je le comprends. Elle t'a quitté et tu dois payer. Une rupture c'est jamais facile a digérer. Mais si j'ai un conseil c'est de ne pas t'ancrer dans ton ressentiment. Tu vas te pourrir la vie a penser a cette pension que tu ne juges pas devoir lui payer. Et ça ne changera rien a la réalité sauf que ça va te gâcher les prochaines semaines/mois/années. Envisage tout ça pour le bien de tes enfants et va de l'avant, il y a plein de possibles pour toi...

Merci

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans

Hello Xavier,

Bien sur que je te provoque.
Le début de ton post était déjà assez provocant, tu ne t'attendais quand même pas à trouver ici uniquement des réponses du style "mon pauvre petit, je te plains"...
Je tiens juste à préciser que si ta femme venait ici, je ne lui écrirais pas non plus "ma pauvre petite, je te plains"...

Il est évident que ce n'est pas parce que la situation économique est difficile que ton ex femme ne doit pas essayer de chercher du travail, parfaitement d'accord avec toi sur ce point.

En revanche, l'une de tes phrases m'interpelle (je te cite):
"Il faut arrêter de voir systématiquement l'homme comme responsable et la femme comme victime. Les deux adultes sont majeurs."
Si tu crois que je suis la "féministe de base" qui défend juste les femmes parce que j'en suis une, tu te trompes, et effectivement le temps de "l'ex mari n'a qu'à payer" devrait être révolu.
Bien sur que les deux adultes sont majeurs.
Mais alors si tu considères que le problème d'employabilité de ton ex femme, ce n'est plus ton problème, la seule chose que tu risques de sa part, c'est effectivement une réaction du style "Eh ben s'il considère que ce n'est pas son problème, il n'a qu'à payer".
Et çà, je ne trouve pas très adulte, ni d'un côté, ni de l'autre.
Et si ta femme est aussi émotionnelle que toi, ben oui, cela risque effectivement d'être le résultat final.

Pas très adulte en effet...

La solution "adulte" aurait été de définir ensemble les conditions de la séparation, de se mettre d'accord ensemble et de demander au juge de ratifier cet accord. Ceci n'a pas été fait. Ceci n'a pas pu être fait. Nous demanderons donc au juge de trancher.

Je ne me fais pas trop d'illusions sur le verdict. Je serai probablement condamné à payer pour entretenir la femme qui avait le droit de partir. Mais ça me laisse un goût amer. Il faudra bien que l'amertume passe un jour...

Ma grande a 11 ans. mon champion a 9 ans