Là juste pas envie...

Petit vidage de sac du dimanche matin... voilà je suis dans une situation très inconfortable...
Je travaille dans un service administratif et il y a un peu plus de deux ans nous avons changé de cheffe, celle qui a remplacé l'ancienne est... comment dire ? en total décalage avec son équipe, bref je ne me suis jamais entendue avec et ai toujours dû me battre ne serait-ce que pour un jour de congé pour des examens médicaux importants...
la situation s'est très fortement dégradée en 2014, quand j'ai annoncé que nous allions nous marier en juillet et demandé aussi deux semaines en septembre pour notre lune de miel... nous avions à ce moment là une collègue qui nous avait annoncé sa grossesse et nous savions qu'elle ne serait pas remplacée pendant son congé.
Plusieurs fois ma cheffe m'avait demandé de renoncer à notre voyage de noces, mais cela n'était pas possible, nous avions prévu de devenir essayeurs après le mariage, et comme ça a marché tout de suite c'était soit on partait avant la fin de mon premier trimestre soit on partait une fois parents et c'était hors de question... finalement après une longue bataille nous avons pu partir, un voyage magnifique en Ecosse mais plein de regrets et où je n'ai pas profité (en plus de la culpabilité que je ressentais ma maman m'a annoncé le décès de sa meilleure amie quand nos étions là-bas)...
à mon retour j'ai passé l'examen des 12 sa et comme bébé s'accrochait bien je l'ai annoncé au travail (mes deux collègues proches l'avaient deviné, je suis un livre ouvert), plus particulièrement à ma cheffe. Elle ne l'a pris ni bien ni mal, elle m'a juste dit qu'elle était déjà au courant et qu'elle ne comprenait pas pourquoi je l'avais déjà dit à mes collègues (WTF??) et pas à elle... déjà vive la confiance...
et quelques jours plus tard alors que nous mangions tous ensemble un des mes collègues me demande comment je me sens, et là je dis juste que mis à part plus de fatigue tout va bien... là ma cheffe se tourne vers moi et me sors devant tout le monde : "ouais, mais de toute façon, enceinte ou pas, je ferai pas de différence, j'ai pas envie d'être accusée de discrimination"... je me dis ok, elle dit ça comme ça... mais au fait non...
ça a été le début d'une claire descente aux enfers... elle s'est mise à contester toutes mes prises de rdv pour le suivi, comme quoi je devais essayer de les prendre en dehors du travail (euh je fais comment en travaillant de 8h à 17h du lundi au vendredi??) elle m'a plusieurs fois reproché de trop le dire, soit disant que trop de monde était au courant (ça s'est vu très vite malgré ma taille 42 et que ce soit le 1°) et j'ai aussi du faire avec la jalousie de mes collègues, la première ayant mon âge mais vivant encore en colloc' étant célibataire, et la deuxième, revenue de son congé mat' après 4 ans d'essais... j'ai eu des sautes d'humeurs que j'avais du mal à contrôler, et mes collègues ne comprenaient pas que je n'y pouvaient pas grand chose. Celle qui est jeune maman a eu une grossesse sans aucun symptômes, quand elle est partie accoucher beaucoup de monde ne savait même pas qu'elle était enceinte, elle a continué les heures sup' et n'a à aucun moment fait de demande d'aménagement, de compréhension..
du coup elles et ma cheffe ont été très surprises quand j'ai demandé de respecter les 9 heures max de travail quotidien et de la compréhension par rapport à la fin d'année (le compteur de nos heures explose à cette période, et nous devons gérer de front beaucoup plus que le reste de l'année)
ma cheffe ayant plusieurs fois refusé mes demandes, j'ai demandé de l'aide à mon gynéco, il a accepté de me mettre à 50%, il a bien compris que cette situation était devenue dangereuse.. je ne dormais plus, avec très mal au ventre et ne sentais quasiment plus bébé bouger...
pendant la première semaine de décembre ma cheffe est venue nous voir et nous ayant reproché de ne pas avoir fait autant cette année (on a quand même été en effectif réduit d'un tiers pendant 5 mois) elle nous a fait comprendre que si tout le travail n'était pas fini au 19 on ne prendrait pas congé entre les fêtes, or cela avait été convenu déjà depuis l'année dernière... et forcément étant à 50% je pouvais faire moins que mes collègues, du coup j'ai été reléguée à faire des tâches de petite-main, et ai ressenti encore plus leur jalousie: un soir je suis allée chez le coiffeur (un rdv prévu de longue date), le lendemain, je me suis fait incendiée, comme quoi elles aussi aimeraient bien pouvoir aller prendre soin d'elle, etc...
le problème c'est qu'elles n'ont jamais fait comprendre que la direction allait trop loin en matière de non respect des lois du travail (je ne suis clairement pas la seule à avoir des problème avec la cheffe), alors que j'ai toujours refusé de faire ce qui n'était pas dans mon contrat de travail, ni ce qui ne me respectait pas en tant que personne, attention j'ai toujours fait mon travail, mais j'ai toujours refusé de sacrifier ma vie privée... ma collègue retravaille à 100% et ne voit son enfant que peu la semaine... elle le vit mal mais ne le dit pas, elle a trop peur de perdre son poste (on ne peut faire que du 100%)
donc on a fini l'année en se parlant plus du tout, j'ai su qu'on avait nos congés en allant voir le message d'absence de ma cheffe qui était déjà en vacances et qui disait que notre équipe n'était pas là jusqu'au 5/01...
du coup j'ai vraiment la boule au ventre pour demain, ok je sais qu'il me reste peu de temps avant de partir en congé mat' (au mieux jusqu'à fin janvier, au pire jusque mi mars...) mais je ne peux pas m'empêche d'angoisser... en plus comme j'ai demandé à revenir à 60% ils ne me reprendrons pas et ça me fait mal de savoir qu'après plus de 3 ans 1/2 d'en travail que j'adore je vais devoir quitter ma place comme une moins que rien, avec des collègues qui ne peuvent plus me voir... un dialogue totalement rompu, après tous ces actes limites au bord du mobbing que j'ai vécu, avec une cheffe étant à la limite du harcèlement (elle a, devant les RH, remis en cause mon arrêt à 50%)...

de plus, mon mari ne comprend pas mon attitude, pour lui quand on a un travail, soit on l'assume, soit on le quitte, mais vu la situation, ce serait un suicide financier...
j'ai vraiment peur d'y retourner...

voilà, désolée pour le pavé, mais ça fait du bien de vider son sac et mettre ça par écrit....