Le maternage proximal et la crèche

Bonjour,

Je suis actuellement en formation d’éducatrice de l’enfance (2ème année) et l’un de mes objectifs sur mon lieu de stage est de me renseigner sur le maternage proximal afin de communiquer mes recherches à l’équipe éducative, pour provoquer une réflexion.

Cela fait un certain temps que je lis ce forum, particulièrement la partie « maternage proximal ».

Dans le post « c’est quoi pour vous le maternage proximal » j’ai cru comprendre qu’il n’y a pas de définition fixe à ce terme, que c’est plus une manière de voir la maternité et la relation parents-enfants. Chaque parent a sa manière d’élever son enfant mais il me semble que le portage, le cododo, l’allaitement (plus ou moins long) reviennent régulièrement dans cette rubrique, ainsi qu’un fort respect des besoins de l’enfant (principalement ses besoins de contact).
-- Je place les couches lavables en marge du maternage proximal mais je souhaite tout de même l’intégrer à mon travail car j’ai senti une très grande méconnaissance/méfiance dans mes différents lieux de stage. --

Tout d’abord, avez-vous un ou plusieurs livres de référence sur le sujet à me conseiller ?

Etant donné que mon travail porte principalement sur les crèches, j’aurais quelques questions à vous poser.

- Dans le cas de mamans "pratiquant" le maternage proximal, comment avez-vous vécu le placement en crèche de vos enfants ?

- Avez-vous refusé de l’inscrire en crèche par peur que ses besoins ne soient pas respectés comme vous le souhaitiez ?

- Avez-vous eu l’occasion de parler de vos habitudes de vie à l’équipe éducative ? Vous êtes-vous senties comprises / jugées / écoutées ? Cela a-t-il amené des difficultés pour vous, pour votre enfant ou pour les éducatrices ?

- Pour vos enfants habitués au cododo, comment se passaient les siestes à la crèche ?

- Par rapport aux couches lavables, avez-vous demandé à la crèche de les utiliser ? Quelle a été la réaction, les réponses apportées ?

- Avez-vous d’autres remarques/anecdotes/expériences vécues lors du placement en crèche de votre enfant à ce sujet ?

Merci d'avances pour toutes vos réponses qui me seront très utiles.

PS : je précise que je n’ai aucun apriori négatif ou positif à l’égard du maternage proximal et que mes questions ne sont donc pas une provocation ou un jugement quel qu’il soit, juste une interrogation dans le but de faire mieux connaitre ce sujet à mon équipe.
Pour celles qui préfèreraient me parler de leur expérience en privé, n'hésitez-pas à m'envoyer un MP.

pour garder, je lirais après

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Je ne peux pas répondre à toutes tes questions, ici pas de cododo, du portage, des lavables et écoute des besoins (enfin je crois).

Pour ce qui est des lavables, j'en ai parlé au moment de l'inscription en crèche, au moment du rdv avec la responsable éducative et durant l'intégration à l'équipe éducative qui a été d'accord d'essayer d'utiliser les lavables et de voir si c'était jouable pour eux, en terme de stockage de couche, d'odeur etc... Ils ont été agréablement surpris du coup ma fille a pu aller en lavable en nursery. Par contre dans le groupe des trotteurs ça leur a paru trop compliqué, elle y était donc en jetable.

Voilà pour les autres questions je ne sais pas... En règle générale j'ai l'impression qu'on prend le temps de nous écouter et qu'on essaie de coller au plus près des habitudes de notre fille, tout en nous rappelant qu'elle fait partie d'un groupe de 14... Ce qui agace parfois la maman ;)

Lilypie Pregnancy tickers

Peux pas répondre à tes questions, bébé est encore tout petit et ne va pas encore à la crèche mais il va y aller dès le 1 novembre (pas le choix, je suis des cours à l'uni, heureusement seulement 2 demi-jours/sem) et dès l'inscription j'ai demandé ce qu'il en était pour les couches-lavables... et bien étonnamment la directrice ne connaissait pas du tout et a été okay pour que notre fils en porte aussi en crèche, elle m'a posé qq question et que je devrai repréciser au moment où il y ira.
Bon elle a aussi dit que comme c'était le seul ça ne posait pas de problème, mais qu'elle n'accepterait pas pour tous, donc si ça devait devenir trop fréquent, elle reviendra sur sa décision....

Quand à la crèche en elle-même, oui j'appréhende bcp et si je pouvais je ne l'y mettrais pas, j'ai peur qu'il soit "un parmis d'autre" et que ses besoins ne soient pas écoutés comme je le voudrais, mais je me console avec l'idée que ce sera "que" 2x 3h30 ...

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Pas de crèches pour les raisons citées. Ici, ce fut exclusivement les parents et les grands-parents qui se sont occupés du premier les deux premières années, puis on a pris une maman de jour exceptionnel au 5 mois du second. Mais, je diminue mon temps de travail pour être avec eux.

Mon grand va par contre au jardin d'enfant depuis ses 19 mois. Ils ont accepté les couches lavables sans problème. Elles ne connaissaient pas, mais n'ont pas hésité à tester. Jamais eu de remarques à ce sujet jusqu'au bout (il est propre à présent).

pour le livre concernant les couches lavables, tu as celui-ci: http://www.amazon.fr/couches-lavables-%C3%A7a-change-tout/dp/2842211790

pour le maternage proximal ou l'écoute des besoins de l'enfant, je ne saurai que trop conseiller: au coeur des émotions de l'enfant. Pour ma part, c'est le livre de base.

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Merci beaucoup pour vos réponses rapides !

Je vais me renseigner sur le site de la Leche League.

Concernant le livre "Au coeur des émotions de l'enfant", il est sur la liste de nos lectures à l'Ecole et je l'ai donc déjà lu, nous en avons aussi parlé en cours.

J'ai commandé "The attachment parenting book" de William Sears ainsi que "Ne pleure plus bébé" de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau et "Vivre la relation avec son bébé : allaiter, dormir, porter" de Nathalie Roques.

Pour Galatea : comment avez-vous fonctionné avec les couches lavables ?

Pour celles qui n'ont pas voulu que leur enfant aille en crèche est-ce principalement par peur que ses besoins affectifs ne soient pas comblés ? Ou que vos demandes ne soient pas respectés et que les éducatrices ne s'occupent pas de votre enfant selon vos valeurs ? Ou que votre enfant ne soit pas heureux dans une telle structure ? Qu'est-ce qui pour vous pose problème dans les crèches (non-respect du rythme par ex. lors des repas ; pas assez d'attention pour chacun car trop d'enfants ; pédagogie utilisée ; méthodes éducatives)? Ou est-ce simplement que vous trouvez votre enfant trop petit pour la vie en groupe et que vous pensez qu'il est mieux pour lui de rester avec vous ou votre famille jusqu'à l'école ?

Merci encore pour vos réponses !

Pour les lavables on a essayé de leur faciliter la vie au maximum. Donc on leur amenait nos couches TE1 déjà prête à l'emploi et le sac à couche sale. On leur en fournissait 5 pour la journée. Et pendant l'intégration, on a montré aux éducs présentes comment s'en servir, elle ne connaissait pas et ont été étonnées de la simplicité. De leur côté elles jetaient le papier de protection souillé, et stockaient nos couches dans le sac à couche à côté de leur poubelle à couche et ho surprise c'est pas notre sac qui sentait le plus mauvais ;)

Et le soir on récupérait la fille et le sac. Bref ça s'est très bien passé.

Lilypie Pregnancy tickers

mais je fais de mon meilleur pour être le plus proche possible de mes enfants et respecter leur besoins, c'est une écoute spécifique, et énormément de contact.

- Dans le cas de mamans "pratiquant" le maternage proximal, comment avez-vous vécu le placement en crèche de vos enfants ?
pas de crèche, mais je n'exclus pas de les y placer plus tard qq heures la semaine pour les "socialiser", les habituer aux différentes façon de fonctionner qu'ils pourront rencontrer un peu plus tard.

- Avez-vous refusé de l’inscrire en crèche par peur que ses besoins ne soient pas respectés comme vous le souhaitiez ?
oui totalement, beaucoup trop peu de contact, mais les façons de penser dans nos sociétés sont très "négatives" et les mots menaçants, jugeants, humiliant et culpabilisant si courants que très très peu les remarquent et les évitent.
et une amie ayant fait un stage il y a qq années m'a raconté qu'elle n'avait pas eu le droit de s'occuper d'un bébé, car il doit "apprendre" (euh quoi, qu'il peut appeler, personne ne viendra???), là-bas un bébé qui avait mangé, couche changée et pas de température ou autre symptôme maladif était simplement ignoré... elle a abrégé sa formation car trop déçue

- Pour vos enfants habitués au cododo, comment se passaient les siestes à la crèche ?
pas de crèche mais à la maison, ils font des siestes ou avec moi ou seuls, mais quasi que moi qui arrivent à les "endormir"

- Pas de couches lavables ici car pas réussi avec jumeaux (d'ailleurs je voulais essayer hni à l'origine...)

- par rapport à mon comportement, je m'inspire beaucoup de la CNV (www.cnvsuisse.ch) qui est une façon de communiquer qui n'est pas spécifiquement que pour "l'éducation" mais y est tout à sa place, et est aussi base à F&M si j'ai bien compris.
et je continue un travail personnel de longue haleine, ainsi que diverses thérapie pour éviter les peurs et colères inexprimées et autres maux personnels d'interférer sur l'expression de mon amour envers mes enfants.
mes sources d'inspiration entre autres: Isabelle Filliozat, Aletha Solter, Marshall B. Rosenberg, Thomas d'Asembourg.
l'essentiel, si j'ai bien compris, c'est que pour écouter l'autre, il faut déjà être "au clair" avec soi-même, et que toute demande, toute action est motivée par un sentiment, un besoin, même si il est difficilement identifiable (surtout chez les touts-petits), et qu'une écoute empreinte d'empathie est la clé de base, le reste, c'est des conseils pratiques et informations diverses.

bouchon72, canton NE, maman de Yann et Romain, nés le 27.08.2010, en couple avec mon homard mnt papa 6x
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bouchon72, canton NE, maman de deux garçons, jumeaux dizygotes, nés à terme le 27.08.2010, en couple avec mon homard mnt papa 6x
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Il va à la crèche depuis qu'il a 6mois ;-).
Enfin j'edite car j'ai survolé 2-3 réponses et je tiens à préciser qu'il ne faut pas mettre toutes les crèches ds le meme panier.
On a visiter au moins 4 crèches lorsque j'etais enceinte pr se faire notre opinion et on a choisi une crèche qui nous semblait en accord avec nos principes. Pr moi meme apres ma démission c'était important qu'il continue minimum une journée/semaine la crèche. Elles portent les bb à bras, je pouvait aller n'importe quand l'allaiter ou bien donner un bib de LM.
Les enfants ont un comportement très différents à la crèche ou à la maison je trouve. Typiquement pr le sommeil. Ds la crèche de mon fils ils ont leur petit lit attribué ds une pièce et finalement c'est une espèce de codo ms pas ds le meme lit. Il a son pote qui est ds le lit d'a coté et apparemment ça se passe très bien.
Pr les repas c'est du bio du home pas loin.
Je reviendrais plus tard parler des CL ms voilà il y a des crèches ou cela me semblait être du parcage et d'autres où elles s'intéressent au développement de l'enfant et on peut aller travailler ou se ressourcer un moment en toute confiance !!

Couches lavables Anonymes : mon blog sur les couches lavables et autres
Lilypie Third Birthday tickerswww.liniment.ch
Essai bb2 depuis fin 2009 :
- TG + le 3 decembre 2010. Double GNE, curetage le 27 décembre 2010
- TG + le 2 mai 2011. GEU le 15 mai

je suis d'accord avec toi: tout dépend des crèches. J'avoue ne même pas avoir cherché à visiter les crèches. Je pouvais avoir l'aide des grands-parents et ensuite la maman de jour collait mieux à nos besoins.

Mais, franchement, en ayant vu le temps qu'il a fallu à mon premier pour s'adapter au jardin d'enfant et s'y sentir à l'aise, je reste persuadée que la crèche n'aurait pas été l'idéal dans son cas. Pourtant, je suis très à l'aise avec l'idée qu'il soit gardé par d'autres personnes.

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-Pour celles qui n'ont pas voulu que leur enfant aille en crèche est-ce principalement par peur que ses besoins affectifs ne soient pas comblés ?

Oui, clairement! Mon premier est en plus très très demandeur et a énormément besoin d'être rassuré. C'est clairement un babi (j'en doutais encore il y a quelques temps, mais à force de rencontrer d'autres enfants de son âge qui sont parait-il demandeur, le mien est vraiment hors norme). Donc, même à 18 mois, il était hors de question que je le mette en crèche.

-Ou que vos demandes ne soient pas respectés et que les éducatrices ne s'occupent pas de votre enfant selon vos valeurs ?

Déjà un peu moins, quoique ca rejoint la première question. Les comparaisons, les qulaificatifs ou étiquettes sont ce qui me fait le plus peur.

-Ou que votre enfant ne soit pas heureux dans une telle structure ?

mon premier n'aurait clairement pas été heureux. Le second, je crois qu'il s'adapterait parfaitement. Il est bien avec lui-même, il est donc bien avec le monde qui l'entoure.

-Qu'est-ce qui pour vous pose problème dans les crèches (non-respect du rythme par ex. lors des repas ; pas assez d'attention pour chacun car trop d'enfants ; pédagogie utilisée ; méthodes éducatives)?

pas assez d'attention pour chacun, pédagogie et méthodes (mais les deux derniers vont en partie aussi avec le manque de temps pour chacun)

-Ou est-ce simplement que vous trouvez votre enfant trop petit pour la vie en groupe et que vous pensez qu'il est mieux pour lui de rester avec vous ou votre famille jusqu'à l'école ?

franchement, si on peut éviter de le mettre hors cadre familial les deux premières années, je trouve plus sécurisant pour l'enfant. Mais, malheureusement, tout le monde n'a pas la possibilité de soit arrêter de travailler, soit des parents qui peuvent garder l'enfant. Donc, ma foi, les crèches sont indispensables. Maintenant, si tout peut être améliorés, c'est tout bonus pour ces petits. Mais, pour moi, rien ne remplace la maman et le papa les premières années.
J'ai choisi le jardin d'enfant pour socialiser mon premier. Et le second fera pareil dans une année. Et j'ai opté pour la maman de jour, car ils retrouvent ainsi un cadre familial, très important pour mon premier.

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Ben c'est marrant, moi je voulais justement une garderie! Et malheureusement, pour mon 1er, on a d’abord eu une maman de jour parce que pas de place... et c'était franchement pas top, et ça a été de pire en pire... L'avantage de ma maman de jour au début, c'est qu'elle le portait à l'africaine, mais au bout d'un mois ou deux à peine, alors qu'il en avait encore besoin, ben elle l'a posé dans la poussette, estimant qu'il était assez grand. Bref.

Pour ce qui est des lavables, ça a été bien accepté par ma garderie, et ce jusqu'à sa propreté, et malgré les fuites par moment, les fesses ouverte à causes des dents...

Pour l'allaitement, j'ai donné mon lait jusqu'à ces 14-15mois pour mon grand, je donne encore pour le petit de 10 mois. Les éducatrices savaient pertinemment qu'il était encore allaité à 2ans, et les seules remarques que j'ai eu c'était "woaow, je suis hallucinée que vous ayez encore du lait!"...

Le fait que je porte n'a jamais posé problème. Pour dire, mon 2ème à découvert la poussette avec eux! Je crois que ça c'est vite bien passé pour lui. Quand ils sont pas en ballade, et s'ils ont besoin des bras, ça ne pose pas de soucis j'ai l'impression, en tout cas j'ai souvent récupéré mon petit koala dans les bras de quelqu'un les premières semaines. Et maintenant c'est tout bon!

Pour les siestes, ils les mettent quand ils en ont besoin, et ils sont bien à l'écoute de l'enfant je trouve. Au début mon petit dormait dans le relax vers tout le monde parce qu'il n'aimait pas le petit lit, certain dorment dans leur poussette tant qu'ils ne sont pas habitué.... mais en tout cas ils ne forcent pas, et ils ne laissent pas pleurer. Pour mon grand avec qui j'avais beaucoup de soucis de sieste, ben eux, c'est l'inverse, il a très vite compris comment s'endormir tout seul là-bas! Et le petit, s'il a besoin de 4 siestes, ben il fera 4 siestes!
Bon une fois qu'ils grandissent, ils les "cadrent" un peu plus dans leur horaires, mais ils sont toujours attentifs à ses besoins. Genre mon grand à commencé la garderie à 10 mois sauf erreur, soit au mois de février, et il aurait pu passer chez les trotteurs en septembre. Mais comme ça n'aurait fait que six mois, et qu'il le sentait pas prêt, ben on a attendu le printemps d'après! Et pourtant, la nursery et les trotteur partage le même local! Bon, maintenant c'est encore mieux, ils ne font plus la distinctions, et il n'y a qu'un seul grand passage, quand ils vont chez les moyens.

Chez les petits donc, je suis enchantée par ma garderie, et c'est pour ça qu'on a surtout pas envie d'en changer!
Par contre les moyens, c’est plus difficile! Et pour moi, et pour mon fils..le groupe est beaucoup plus important, y'a moins d'éducatrices, en plus y'a les parascolaire...bref, mon tout doux tout tranquille, qui a pas mal besoin d'attention, c'est franchement pas facile actuellement pour lui. Y'a des périodes ou ça va nikel, et d'autre ou c'est moins facile. Mais bon, il a eu énormément de changement en très peu de temps, ce qui fait que ça n'a pas été facile: il est devenu propre, grand frère, et a changé de groupe en à peine 5 mois! En plus du langage qui n'arrête pas d'évoluer!

Donc pour nous, bilan maternage /garderie, positif! et j'espère que ça va continuer!

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Voilà mon vécu, je suis ce qu'on peut dire une maternante, mais sans couche lavable....

- Dans le cas de mamans "pratiquant" le maternage proximal, comment avez-vous vécu le placement en crèche de vos enfants ?

Très très très très bien!!!! J'ai à chaque fois fait un congé mat de 6 mois, et je dois dire que c'est l'idéale!
Les éducs étaient vraiment fantastiques! Vraiment rien à redire, elles les mettent à la sieste quand les enfants en ont besoin, leur donne à manger aussi, et les portes quand elle peuvents (car parfois pas assez de bras), mais je vois encore l'éducs porter les enfants sur les hanches (sans l'écharpe) et si pas de bras dispo, les caler dans une balancoire.
Pour l'integration, 6 mois c'est le top! Il me semble aussi qu'avec un "vrai" matérnage proximale, les enfants sont beaucoup sociables de natures, si je puis dire....

- Avez-vous eu l’occasion de parler de vos habitudes de vie à l’équipe éducative ? Vous êtes-vous senties comprises / jugées / écoutées ? Cela a-t-il amené des difficultés pour vous, pour votre enfant ou pour les éducatrices ?
Sincèrement, je en ai parlé très peu, car je n'avais pas l'impression que j'étais une extra-terrestre! J'ai souhaité la crèche, car je ne voulais pas d'une deuxième mère pour mes enfants (c'est l'impression que j'ai avec les mamans de jours)

- Pour vos enfants habitués au cododo, comment se passaient les siestes à la crèche ? Très bien, car ils dorment en groupe! Donc le faite de sentir d'autres enfants, les aident aussi. On est pas obligé d'être collé à l'enfant pour qu'il soit rassuré!

- Avez-vous d’autres remarques/anecdotes/expériences vécues lors du placement en crèche de votre enfant à ce sujet ?

Franchement, à part dire que les éducatrices étaient quand même très maternante, j'ai rien d'autre à rajouter. Je dois dire qu'au début, j'étais un peu rétissente quand même, car j'avais vu une fois une reportage (un peu rien à voir car les enfants étaient plus grand) sur une maternelle en France, et le personnel éduc n'avaient pas le droit de faire des calins et des bisous aux enfants. Tandis qu'à la crèche si un enfant à un besoin de tendresse et de calin, les éducatrices et les stagiaires ne les refusent pas.
Et je n'ai jamais eu de soucis, à amener mes enfants à la crèche, ils n'ont jamais pleurer, ils sont toujours allé avec une banane d'enfer!

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Heureusement maman de trois princes et d'une princesse.
Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants.
L'éducation c'est la répétition.

Tient, moi je rajouterai juste une chose, une preuve qu'elles l^prennent mon fils à bras au besoin! Il pue le parfum le soir!!! C'est le seul truc qui m'embête je dois dire...
Et puis, elles sont chou, elles testent plein de truc et réessayes pour lui donner son biberon, mais bon, il veut pas!

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Bonjour!

Je ne suis pas une habituée par ici mais y venais pour poster un sujet auquel votre participation à toutes me serait également très utiles et que vous trouverez sous cette même rubrique sous le titre "Projet de structure alternative sur Lausanne".

Cela dit je me permet également de répondre ici car mon expérience pourra peut-être t'aider Galaad sachant que je vis maintenant sous deux identités qui s'entrecroisent, à savoir celle d'éduc de l'enfance et celle de maman.
Maman "maternante"? Le terme ne m'a jamais tellement parlé étant donné que par définition tous les adultes ayant la responsabilité de prendre soin d'un jeune enfant maternent...je dirai plutôt que je suis une maman ayant fait des choix éducatifs allant un peu à contre courant de ceux fréquemment rencontré dans nombre de sociétés industrialisées ou anciennement colonisées. Une maman qui a donc choisi de bannir toute forme de violence dans sa façon de vivre avec son enfant et qui est convaincue que le lien et la confiance sont les aspects à investir en priorité si elle veut permettre à son enfant de devenir un adulte épanoui capable de s'aimer lui même et de vivre en harmonie avec les autres.
Et j'ajouterai qu'il en va d'ailleurs de même pour mon identité d'éducatrice...je suis donc une éducatrice perçue comme un peu étrange, avec des idéaux parfois en contradiction avec les pratiques généralement rencontrées en institution, souvent à contre courant, éternellement agaçante pour ses collègues qui se sentent bousculées dans leur petit train train et éternellement agacée par leur façon de travailler souvent uniquement sur le quotidien en ignorant notre rôle dans la constitution des adultes qui feront la société de demain, et également (et surtout) extrêmement frustrée et en colère de ne pouvoir travailler comme j'en rêve et de me sentir continuellement entravée par les normes et habitudes institutionnelles, les réticences et incompréhension de mes collègues et mon incapacité à mettre en avant mes connaissances et à défendre mes idéaux jusqu'au bout.

-> Tout d’abord, avez-vous un ou plusieurs livres de référence sur le sujet à me conseiller ?

Je te conseille en tant que maman et également en tant qu'éduc de lire "le bébé et l'eau du bain. Comment la garderie change la vie de vos enfants" du Dr Chicoine, "Le concept du continuum" de Jean Liedloff, "L'esprit absorbant de l'enfant" de Maria Montessori, "Être parent la nuit aussi" de William Sears ou "Dormir avec son bébé" de Nathalie Roques, "Les instinct maternels" de Sarah Hardy, "Faire des adultes" de Paul Osterieth, "Eduquer sans punir: apprendre l'autodiscipline aux enfants" de Thomas Gordon, "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent" de Faber et Mazlich, "Enfances d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui" de Michèle Guidetti et al., "Elever son enfant autrement" de Catherine Dumontheil-Kremer, "Porter son bébé" de Cécile Cortet et évidemment "C'est pour ton bien: racines de la violence dans l'éducation de l'enfant" de Alice Miller, mais celui ci je pense que tu l'as lu en pédagogie.
Il y en a des dizaines d'autres qui sont passionnant, mais pour moi ceux ci sont les incontournables.
Tu peux aussi lire "La femme et la mère: le conflit" de Elisabeth Badinter qui est très intéressant si tu veux te faire une opinion de la façon dont se sentent jugées les femmes qui font le choix de ce type de méthode éducatives. Perso sa lecture m'a profondément agacée et surtout beaucoup déçue! (Moi qui prenait Badinter pour une femme intelligente...)
Je te propose aussi "Intimes naissances" de Juliette et Cécile Collonge qui, si il parle évidemment d'accouchement, te permettra sans doute de faire plein de liens entre la façon dont nombre de femmes qui font le choix de donner librement et sans violence naissance à leur enfant souhaitent ensuite les accompagner dans la vie. Personnellement j'ai également fait de nombreux parallèle entre la façon dont se comportent les sages femmes qui accompagnent ce genre de naissance avec à l'idée de permettre à la femme d'être maîtresse de son accouchement et le rôle de l'éducatrice (ou seulement de l'éducatrice concernée peut-être?) lorsqu'elle accompagne un groupe d'enfant avec en tête l'idée de leur permettre d'être acteur de leur développement. (Retrait, observation, implication, intimité, confiance en les compétences de l'autre, interventions ajustées...pour moi on fait pratiquement le même métier mais dans un contexte et avec une population différente. Bon comme tous les métiers de l'humain dans le fond!)

Bref!

Pour répondre à tes autres questions en tant que maman... voici:

- Dans le cas de mamans "pratiquant" le maternage proximal, comment avez-vous vécu le placement en crèche de vos enfants ?
Pas super bien...mais je ne suis qu'au début du processus.
J'ai d'abord choisi de prendre un congé non-payé pour pouvoir rester avec mon fils jusqu'à ce qu'il ait un an et il va commencer son adaptation jeudi. Je le vis pour le moment assez mal et ça fait déjà deux semaines que je m'inquiète régulièrement à cette idée. Non seulement je vis assez mal son début de fréquentation aujourd'hui mais je m'inquiète également d'avance pour les trois prochaines années à venir car j'ai souvent pu remarquer que les comportements qui me dérangent chez mes collègues augmentent au fur et à mesure que les enfants grandissent.
A vrai dire je m'inquiète même déjà un peu pour l'école parce que je trouve qu'il y a aussi beaucoup de fonctionnement dans le système scolaire qui sont normalisant, appauvrissant et formateur (au sens du formatage...)

- Avez-vous refusé de l’inscrire en crèche par peur que ses besoins ne soient pas respectés comme vous le souhaitiez ?
Et bien si j'avais pu, j'aurai totalement arrêter de travailler! A l'heure actuelle je me dis que j'aurai peut-être effectivement du démissionner et me consacrer à mon projet d'accueil...c'est trop tard pour revenir en arrière mais je sais maintenant que c'est sans doute ma dernière année en tant qu'éduc dans une structure classique. Je ne me vois pas continuer longtemps à ronger mon frein.

- Avez-vous eu l’occasion de parler de vos habitudes de vie à l’équipe éducative ? Vous êtes-vous senties comprises / jugées / écoutées ? Cela a-t-il amené des difficultés pour vous, pour votre enfant ou pour les éducatrices ?
J'ai parlé avec la future référente des différentes habitudes que nous avions lors de l'entretien d'entrée, je me suis d'abord sentie relativement écoutée. Je l'ai d'ailleurs remerciée pour son ouverture et c'est lorsqu'elle m'a répondu que c'était "normal qu'elles fassent leur possible pour s'adapter au début, surtout pendant l'adaptation mais que ensuite elles ferraient à leur sauce pour qu'il s'habitue", là que je me suis tout de suite sentie moins bien comprise et j'ai eu un peu peur que la sauce ne soit indigeste pour mon fils...
J'avais également évoqué brièvement l'aspect du sommeil avec la directrice lors de la visite de l'institution en faisant une brêve remarque en passant devant la salle de sieste et au lieu d'entendre qqch comme "Ah je vois que c'est un sujet qui vous inquiète, vous pourrez en discuter avec l'éducatrice et je suis sûre que vous trouverez ensemble une solution qui conviendra à tout le monde", genre de réponse que j'aurai faite à un parent dans le même genre de situation, je me suis entendue répondre "Ah il dort avec vous? Ben il va falloir qu'il s'y fasse parce qu'ici c'est pas de l'individuel, elles sont 1 pour 6".
Comment te dire? Mes grands idéaux de patience et de compréhension se sont vu bousculés par une vague de colère et j'ai pris sur moi pour ne pas soit lui rentrer dans le cadre de façon agressive et lui faire manger son contrat en deux exemplaire, soit me mettre à pleurer...sincèrement!
C'est pas possible de répondre comme ça à un parent et d'être directrice d'institution!? N'a-t-elle pourtant pas nécessairement été formée aux notions de communication? Et de psychologie??? Non mais ausecours!

- Pour vos enfants habitués au cododo, comment se passaient les siestes à la crèche ?
Ah mince j'avais pas retenu que la question était là...donc comme dit au dessus ça ne s'est pas encore produit et on verra bien! Je regrette que l'institution n'ait pas de hamac comme c'est la cas chez nous, ce qui permet justement de donner une solution souvent tout à fait adaptée aux enfants qui ont besoin d'être bercés ou de dormir au milieu d'un lieu de vie.
Mais par contre j'aimerai préciser ici un détail qui est néanmoins important: mon fils n'est pas "habitué" au cododo! J'imagine bien que tu as utilisé ce terme de façon générique mais je trouve qu'il prête très souvent à confusion dans l'inconscient collectif sur la façon dont on perçoit les besoins des enfants. "Habitudes", "mauvaise habitudes", "s'habituer"...rien ne se joue à ce niveau en réalité, il s'agit juste de besoin qui sont ou non respecté, de pratiques qui conviennent ou non à ds enfants qui savent nous dire si cela va ou non pour eux, tous n'ayant justement pas les mêmes besoins!
Mon fils est donc simplement, comme tous les bébés, sorti de mon ventre avec le besoin de se retrouver sur le corps à l'intérieur duquel il était jusqu'à présent et ce de façon exacerbée durant les moments où son grand instinct de petit primate lui disait qu'il devait rester avec sa tribu...notamment la nuit! (Si tu es à l'ESEDE tu as sans doute le cours avec Zanone sur l'individualisation avec ces références constantes aux bonobos...)
Depuis sa naissance je lui ai laissé la possibilité de se séparer de ce corps à son rythme, en parallèle il se trouve qu'il avait de plus une forte capacité à manifester son désaccord et ses besoins (un bébé intense comme le fils de Karlin...) et qu'il m'a donc très bien fait comprendre que le déposer dans ce lit à barreau ne lui convenait pas, qu'il avait besoin de plus de proximité, de plus de chaleur, de plus d'odeur de maman.
Mon fils n'a donc pas "l'habitude du cododo" comme un phénomène avec lequel on l'aurai conditionné à fonctionné, mais il a l'habitude de dormir d'une façon qui correspond à ses besoins à lui.

- Par rapport aux couches lavables, avez-vous demandé à la crèche de les utiliser ? Quelle a été la réaction, les réponses apportées ?
J'ai présenté la chose à l'éduc en lui expliquant le fonctionnement et en lui proposant d'essayer et de me dire après quelques temps comment l'équipe vivait cette utilisation. Elle s'est montré tout à fait ouverte à l'idée de faire la tentative.

- Avez-vous d’autres remarques/anecdotes/expériences vécues lors du placement en crèche de votre enfant à ce sujet ?
Pour l'instant pas vraiment...objectivement j'ai pas encore trop d'expérience à raconter.

- Pour celles qui n'ont pas voulu que leur enfant aille en crèche est-ce principalement par peur que ses besoins affectifs ne soient pas comblés ?
Malgré le fait que je l'y ait inscrit c'est effectivement une de mes craintes. Mon fils a justement des besoins affectif intenses et des réactions émotionnelles qui le sont tout autant. Il peut très vite être totalement destructuré s'il manifeste un besoin ou une émotion et qu'il se sent incompris. Lorsqu'il m'arrive de ne pas percuter tout de suite quand à la raison de sa manifestation ou lorsque je ne peux pas répondre rapidement à son besoin il est ensuite très difficile à récupérer...un peu comme si il fallait recoller les morceaux qui se sont disloqués pendant qu'il était laissé avec ses affects. Et je sais d'expérience que quand on a 6 enfants sous sa responsabilité, un planning (toujours un peu rigide en institution classique) à respecter, une journée fatiguante derrière soi (ou à venir) et parfois (voir souvent) une connaissance médiocre des processus psycho-neurologique en jeu lorsque le système limbique se met en branle, on est vite à apporter des réponses du genre. "Oh mais quoi? Il a déjà mangé, dormi, été changé et en plus il a déjà été un moment sur les genoux ce matin! il demande vraiment beaucoup celui là!" "Oui tu comprend avec des parents qui répondent tout de suite au moindre pleurs il a pas l'habitude...hum hum!"
Mais cela dit, si les besoins affectifs sont effectivement très important pour moi, j'ai également tout un tas d'attente quand à la façon dont on propose la vie quotidienne et qui ne servent pas toujours les intérêts ds enfants ni ne leur permettent de développer leurs compétences. Parce que c'est plus simple, moins fatiguant, plus rapide, que ça demande moins d'investissement etc, les éducs se retrouvent souvent en train de piétiner les pratiques qu'on pourrait pourtant prétendre voir prescrites lorsqu'on a vraiment conscience du développement de l'enfant et de l'attitude éducative à adopter pour le favoriser

- Ou que vos demandes ne soient pas respectés et que les éducatrices ne s'occupent pas de votre enfant selon vos valeurs ? Oui et oui

- Ou que votre enfant ne soit pas heureux dans une telle structure ?
Je sais qu'il sera heureux d'être avec d'autres enfants, il adore les autres: adultes, enfants, animaux, tout ce qui vit! Un vrai philantrope cet enfant! Par contre j'ai effectivement très peur que ces belles aptitudes à la relation, que je vois se déployer quand je suis assise dans un coin du parc et qu'il fonce vers les autres sans plus se soucier de moi, ne se retrouvent en train de se faner si il ne se sent pas suffisamment sécurisé en sachant qu'en cas de besoin il y a un adulte vraiment disponible et à l'écoute qui l'observe dans un coin et vers qui il peut revenir en cas de besoin.
En faite j'ai peur qu'on l'abime! C'est terrible à dire, mais c'est concrétement ce que je sens.
Je le vois tellement plein de potentiel et jusqu'à présent il a reçu ce qu'il lui fallait pour le développer et s'épanouir. J'ai peur qu'il se mette à se replier sur lui, à régresser ou à ne plus pouvoir évoluer aussi harmonieusement lorsqu'il devra faire des effort interne d'adaptation qui lui prendront beaucoup d'énergie.

- Qu'est-ce qui pour vous pose problème dans les crèches (non-respect du rythme par ex. lors des repas ; pas assez d'attention pour chacun car trop d'enfants ; pédagogie utilisée ; méthodes éducatives)?
Pfffiou...c'est pas évident de répondre franchement sans casser le corps de métier et sans effrayer les parents qui liront...
Je répondrai donc que ce qui me dérange dans l'accueil collectif classique ce sont principalement l'interprétation que font les éducatrices des connaissances, des valeurs éducatives et des courant pédagogiques qu'elles ont pu acquérir.
Le tout étant généralement trop normé avec une tendance au dogmatisme qui me laisse toujours perplexe...
je prendrai l'exemple de l'autonomie...valeur phare dont parlent tous les projets pédagogique et qu'on trouve dans la bouche de toutes les éducs! Mais qu'est-ce que ça veut dire pour la grosse majorité? Souvent c'est appliqué comme étant un objectif à atteindre: l'enfant doit "devenir autonome", si on interroge les éducs elles vont parler d'encourager l'enfant à mettre ses chaussures, s'endormir tout seul sans adulte à côté de lui, enlever sa couche, etc. Pour certaines c'est même le summum de l'autonomie si il est capable de se réconforter tout seul en allant chercher son doudou lui même quand il a une difficulté. Alors que, et je ne pense pas faire une interprétation eronnée des grands pédagogues d'hier et d'aujourd'hui en disant cela, l'autonomie n'est pourtant pas un objectif à atteindre, mais une caractéristique à prendre en compte: l'enfant EST autonome! Il est capable de dire de quoi il a besoin, de chercher la relation! "Favoriser l'autonomie de l'enfant" ça ne veut pas dire le mettre dans des situations òu on lui demande de faire des choses tout seul, mais être capable de soutenir cette autonomie lorsqu'elle se manifeste en montrant à l'enfant qu'on l'a compris: l'enfant sait par exemple communiquer qu'il a besoin d'une main sur son dos pour s'endormir, on soutient son autonomie on l'écoutant dans son besoin et en y répondant en conséquence, et non pas en le conditionnant à ne plus savoir réclamer la main en question (ou il sait dire qu'il a besoin de têter et d'être contre un corps, mais c'est moins politiquement correct par rapport à la "distance affective" autre grande valeur taboue...).
Il sait montrer que là il aimerait aller en balade en allant chercher ses chaussures et pas juste aller les chercher quand l'éduc l'a dit et les enfiler bien sagement avant d'aller attendre en ligne à côté du mur. Soutenir son autonomie c'est prendre en considération le fait qu'il manifeste son envie de faire cette activité pour ce matin, voir avec le reste du groupe si les autres enfants en ont également envie et organiser une sortie même si nous on aurait préféré faire de la peinture ce matin. Ca c'est soutenir l'autonomie!
Il sait aussi qu'en ce moment il est en train de développer son équilibre et il l'entraîne en jouant à grimper sur une chaise et à en sauter, on soutient son autonomie en ayant conscience du fait qu'il est en train de faire qqch d'important et en lui en donnant la possibilité et ça serait bien dommage qu'on lui demande de "descendre de cette chaise parce que ça c'est une règle de l'institution tu sais bien"...
Etc etc...tu vois de quel genre d’interprétations je parle?
Je pourrai te faire le même genre de discours sur x autres valeurs et idées éducatives mal comprises et qui me dérangent du coup dans les institutions mais je ne vais pas non plus trop polluer.
Je parlerai juste rapidement du "respect des rythmes" qu'on entend aussi à toutes les sauces sans que les éducs ne comprennent vraiment de quoi elles parlent. Parce que même si respecter les rythmes ça veut effectivement aussi dire respecter les moments où ils veulent manger et dormir, c'est tellement simpliste de le résumer à cela! Respecter les rythmes c'est surtout, surtout, surtout, respecter les phases de développement individuels sur les plans tant psychiques, que moteurs, affectifs...alors quand on a décidé qu'un enfant doit être capable de poser son doudou au moment de l'accueil parce que c'est une règle (basée sur quoi??? Sur le fait que ça énerve l'adulte de voir un enfant avec un doudou sur le visage pendant qu'elle chante? Ou sur le fait qu'il faut qu'il se sépare de son objet de transition "parce que ça le coupe des autres alors que maintenant c'est un moment de "socialisation"" Tiens, un autre grand mot qui en devient presque un gros mot tellement il est déformé celui ci aussi...) Est ce que là on est encore dans le respect des rythmes? Est-ce qu'on respecte son propre niveau de développement affectif quand on décide à sa place que maintenant il est aussi temps de se séparer de l'objet qui le relie à son chez-lui? On suit le rythme de qui?
Sans parler de cette periode magnifique nommée "adaptation" que l'on continue a mener un peu partout de la même façon comme si il n'existait aucune différence de besoin dans les rythmes auquels sont prêts à se séparer les familles. 30min le premier jour, 1h le 2ème etc...alors que respecter le rythme des enfants (et de leurs parents) ce serait de leur proposer plusieurs possibilités à choix. Celle-ci pour ceux à qui ça correspond bien ou alors une façon plus étallonée, où le parent peut passer de longs moments avec son enfant dans le groupe, assister au quotidien et surtout le partager avec son enfant DANS le groupe avant de le laisser. Là c'est permettre à l'enfant de se séparer à son rythme en présence de son parent, de se familiariser avec les lieux et avec les personnes sans être désecurisé par la séparation et l'absence, de créer des liens avec les éducs basés sur l'envie de se lier à l'autre et non sur la nécessité de s'attacher à un autre adulte qui saura veiller sur nous pendant l'absence de ses parents. L'intérêt pour autrui plutôt que l'instinct de survie!
Tu connais sans doute cette citation de Dolto à propos des maison vertes: "L'enfant est en présence de son parent, alors son identité n'est pas mise en danger et il peut se séparer à son rythme". Pour moi tout est dit ici! Pourtant personne ne propose ce type d'adaptation nul part!
Alors est-ce qu'on peut honnêtement parler de respect des rythmes?

Et puis un autre aspect qui me dérange dans l'accueil collectif c'est tout ce qui touche au savoir être, à la façon de communiquer des éducs, à leur façon de réagir face aux conflits, aux oppositions, etc.
Et là je crains d'effrayer les mamans qui liraient ma tirade jusqu'au bout.
Alors je dirai simplement que tu as peut-être lu "T'es un enfant à caprice" de Marianne Zogmal sur les stratégie défensives du métier d'EDE? Si oui voilà un autre aspect qui me dérange très fort! Cette petite violence ordinaire que j'ai eu tellement de fois l'occasion de voir lors de la mise à l'oeuvre de ces stratégies défensives et par laquelle j'ai été tellement de fois dérangée, déboussolée, agacée, choquée et même découragée quand à l'avenir de notre métier quand on voit que même des éducs diplômée du tertiaire arrivent à ne plus être capables de se remettre en question par rapport à leur dysfonctionnement...qu'est-ce que ce sera quand il y aura des quotas avec 1 éduc 2 ASE et une auxiliaire sans la moindre formation...?
Si tu ne l'as pas lu...lis le! Une lecture professionnelle indispensable!

- Ou est-ce simplement que vous trouvez votre enfant trop petit pour la vie en groupe et que vous pensez qu'il est mieux pour lui de rester avec vous ou votre famille jusqu'à l'école ?
Non du tout! La vie de groupe ça commence au premier jour de vie! L'homme cet animal social...
D'ailleurs depuis sa naissance mon fils a constamment été en contact avec d'autres enfants. Parc ou maison ouverte à tout bout de champs, vie sociale active et bien remplie dans laquelle il a suivi maman durant une année entière: la vie en société il connaît! Pas besoin d'être séparé pour se socialiser...bien au contraire! Pour moi cette valeur de "socialisation" est encore une de ces notions qu'on ne décline apparement pas toutes au même temps et elle démontre souvent de la confusion qui existe tellement dans l'esprit de la plupart des gens et qui impliquerait que l'enfant doive venir vivre en collectivité d'enfant du même âge pour "apprendre à vivre en groupe". Au cas où la VIE ne se ferait pas en groupe? D'autant que là encore si pour certaines éducs "apprendre à vivre en groupe" c'est apprendre à suivre en s'y pliant des règles qu'on a établies à l'avance et être capable d'écouter les solutions que proposent les éducs quand on rencontre un conflit avec un autre enfant, j'estime que le rôle de l'éduc qui veut permettre aux enfants d'apprendre à vivre en groupe c'est plutôt de leur permettre de trouver entre eux des solutions à leur conflits, des solutions créatives, dans lesquels tout le monde sort grandi avec le sentiment d'avoir accompli un pas vers l'autre (quand on a été obligé de suivre la solution toute faite de l'adulte on se sent rarement comme ça...). "Apprendre à vivre en groupe" c'est aussi participer activement aux règles qu'on établi tous ensemble et qui correspondent du coup aux enjeux et aux problématiques que traverse le groupe en question . Les éducs devraient être au courant que les règles dont avait besoin le groupe d'il y a 3 ans quand on a écrit la ligne pédagogique n'ont peut-être plus lieu d'être avec ces individus là...c'est bien pour ça qu'en démocratie on a le référendum et les initiatives populaires, parce que les lois ont constament besoins d'être adaptées aux besoins des groupes qui vivent avec et que c'est encore mieux pour le sentiment d'appartenance de pouvoir participer à l'élaboration de ces lois.
Donc pour pouvoir apprendre à vivre en groupe, encore faut-il que les éducs qui accueillent les enfants aient ce genre de chose à l'esprit: On aide ces enfants à devenir des citoyens! Pas des moutons!

Je vais m'arrêter là...j'ai trop parlé! Mes excuses si je me suis trop étallée et en plus je deviens virullente.
J'aimerai juste ajouter que mon idée n'est pas de cracher sur les éducs dont j'ai bien conscience qu'elles font souvent ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont (moyens et/ou compétences). Simplement je suis une idéaliste et je me laisse toujours prendre très à coeur par ce genre de discussion parce que ces dernières années m'ont permis de me rendre compte que trop d'éducs n'ont pas bien conscience de ce en quoi consiste notre mission.
On ne fait pas de la garde, de la garderie, de la crèche...non, on est là pour faire de l'éducation!!! Merdeuh!
J'espère ne pas m'être montrée trop agressive dans ma façon de te répondre. Il est tard, je ne suis pas super en forme et donc pas tout à fait à même de donner mon max en matière de rédaction et de communication. Et en plus je suis souvent un peu intempéstive...
En tout cas, même si tu devais t'être sentie un peu prise à la gorge, sache qu'aucune de mes réfléxion n'était orientée contre toi. Je trouve d'ailleurs ta démarche très intéressante, constructive, tu cherches des témoignages pour pouvoir comprendre le fonctionnement de ceux que tu accueille, c'est une vrai démarche sociologique!
Continue à te poser des questions, à vouloir faire réfléchir les gens, à vouloir faire changer les choses... et courage pour la suite de ta formation!
J'espère que tu deviendra une professionnelle motivée, il en faut!!! Moi je suis déjà en train de baisser les bras et de tenter de me tirer par la petite porte, c'est tellement épuisant de tirer dans tous les sens pour faire bouger les gens de 2mm quand on est déjà 2km plus loin...


Projet d'espace éducatif alternatif: portage des bébés, couches lavables, écologie, ouverture aux parents, éducation à la paix et à la démocratie...
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