Les posts du vendredi m'inspirent : comment agissez-vous si votre ado vous ramène sa progéniture ???

Alors mon mari, il discute pas et estime qu'elle doit avorter (donc j'ai 2 filles)

Finalement ça reste quand même son choix, maisje lui expliquerai bien, qu'il y a peu de chance que son copain reste avec elle, que je ne serai pas la nounou de son enfant. Je lui donnerai la possibilité de finir sa formation, en mettant son enfant à garder, à rester chez moi, car elle n'aurait pas les moyens d'avoir un chez elle, par contre, je voudrais bien garder de temps en temps, allez une fois/mois son enfant, mais je refuse de le garder tous les soirs, weekends...pour qu'elle aille s'amuser

En gros, prends une décision, mais va falloir t'y tenir.

Mais je dirais que c'est plus une décision pour une jeune de 17-18 ans. A 15 ans, ça fait jeune, et je pense que je serais plus pour un avortement, mais encore ce n'est pas mon choix

J'ai deux filles et si cela devait arriver, ce n'est pas à moi de décider si elle doivent avorter ou pas !!
C'est leur choix et je les soutiendrai coûte que coûte !!

Chez moi c'est délicat dès le départ, car mon fils est né d'un rapport qui aurait dû être mieux protégé... Donc déjà à la base, je vais devoir être super attentive à comment je lui parle de contraception, parce que si j'y vais à la hache : 'protège-toi sinon c'est la catastrophe', il pourrait en conclure que sa propre naissance n'aurait pas dû se produire(alors que moi je sais pourquoi ça c'est passé comme ça).

Quand j'avais 15 ans, de l'acné partout et une sale tronche, ma mère m'avait dit "je te préviens si tu tombes enceinte, c'est direct à l'hôpital pour avorter, j'ai élevé deux enfants et n'ai pas du tout l'intention d'en élever un troisième".
Bon, vu la tête que j'avais il y avait très peu de risque que cela m'arrive!!! Toutefois je n'étais pas choquée par ce qu'elle m'avait dit, car j'étais déjà sûre de choisir l'avortement si je devais tomber enceinte à l'époque, et maintenant si cela devait m'arriver, j'avorterais aussi car je ne désire plus d'enfant.

Etant moi-même devenue maman depuis, si cela doit arriver je pense que je serai plus nuancée que ma propre mère, mais qu'au fond je n'en penserai pas moins....
S'il s'agit de ma fille, je ne l'obligerai à rien, dans la mesure où on ne peut pas contraindre une jeune fille à avorter, mais je la mettrai bien en face des conséquences de ses choix, quels qu'ils soient. S'il s'agit de mon fils je le mettrai en face de ses responsabilités vis à vis de la fille qu'il aura mise enceinte, et de l'enfant s'ils le gardent.

A l'heure qu'il est, je pense que je n'aurai aucunement l'intention de faire la nounou ou la maman de remplacement, qu'il ne faudra pas compter sur moi pour laisser à ma fille ou mon fils vivre leur jeunesse tranquillement pendant que je garderai mon petit-fils tous les soirs, week-ends etc...
De temps en temps oui avec plaisir, mais pas tous les week-ends non plus, j'ai aussi une vie.

Je ne les mettrai pas non plus à la porte, ni rien d'"extrême", car personne n'est à l'abri d'un accident, on ne sait jamais ce qui peut se produire, mais il faudra qu'ils assument.
Je pense que j'aiderai dans une certaine mesure, mais je ne serai pas la bonne poire non plus. Je trouve qu'on fait des bébés quand on a la possibilité de les assumer, mais ce n'est que mon avis.

Est-ce qu'a 15 ans un ado est assez mature pour comprendre ce qui l'attend avec un enfant??
C'est bien de lui expliquer le pour et le contre... les responsabilités d'un enfant, etc.etc.
Lui dire: Tu t'en occupera toute seule, faudra trouvé un JOB en plus de tes études... je ne veux pas devenir la nounou de ton enfant, etc, etc...

Mais combien j'ai vu de reportage où, au final, c'est la maman (grand-maman) qui s'occupe le plus du bébé...
Et ce, même si, au départ elle ne voulait pas sans occuper à la place de sa fille...

Franchement, si j'avais une fille qui tombait enceinte à 15 ans... j'essaierai de la convaincre de mettre un terme à la grossesse...
Même si, au final, c'est elle qui décidera quand même...

À il/elle de décider si avortement ou non.... Ensuite, comme je serai la mère de mes enfants jusqu'à ma mort, je les aiderais autant que je peux, je ne lui ferai pas arrêter ses études, son apprentissage pour qu'il gagne sa vie et ainsi, tire un trait sur tout ses rêves... Bien évidemment il devra s'en occuper autant qu'il peut mais je veux pas que le bébé "gâche" complètement sa jeunesse
et qu'il ait une rencoeur par rapport à ça. Même s'il doit assumer des responsabilités d'adulte je ne le laisserais pas abandonnée sa jeunesse, je pense qu'il y a un juste milieu

Donc en gros: comme je te kiffe.

Par contre je serai contre héberger le papa et contre le fait qu'elle aille chez ses parents.

Ma maman a eu ma soeur ma soeur à 17ans et ses parents, mes grands-parents donc, lui avaient dit que si elle le gardait ils la mettaient à la porte... ma maman n'ayant donc plus de soutient et à l'époque avait peur de devenir stérile après coup, a gardé son bébé et mes grands-parents, surtout ma grand-mère a tenu ce qu'elle a dit et l'a fichue à la porte...
Du coup elle n'a jamais pu finir son apprentissage et sa grande inquiétudes était qu'il nous arrive la même chose

A présent, si ça devait arriver à mes filles j'essaierai de les convaincre d'y mettre un terme sans pour autant les y obliger. Et toute manière à cet âge plus tu leur dit qqch plus ils feront le contraire mdr! Et si leur choix est de garder le bébé je la laisserai assumer tout en l'aidant histoire qu'elle finisse ses études ou apprentissage. Mais c'est clair que le week elle se débrouillerait à quelques exceptions près car même adultes on est content de pouvoir confier nos enfants à nos parents de temps en temps hi hi

Moi je respecterais son choix et serais là quoi qu'elle choississe.

Je ne serais pas d'accord de garder son bb le soirs et les week-ends, par contre, la journée si elle doit finir ses études ou travailler, ça ne me poserait pas de souci.

Je vais enfin prendre le temps de répondre à ce poste car il me concerne personnellement.

je suis tombée enceinte à 16 ans. je ne sais même pas par où commencer... j'ai envie de répondre personnellement à chacune mais je vais faire des pavés et me répéter...

je vais un peu expliquer mon vécu, et reprendre 2-3 choses lues ici.

donc oui je suis tombée enceinte à 16 ans. cela n'était pas du tout mon but, j'avais d'autres priorités dans la vie. j'ai paniqué, avant même de faire un test, je le savais, au fond de moi je le sentais, il y avait une vie en moi. mon copain m'a accompagné acheter un test et le verdict n'a fait que de confirmer mon ressenti.

on en avait parlé toute la nuit d'avance, j'étais en larmes, il voulait savoir pourquoi, je lui dis "je suis enceinte" (sans même faire de test) il m'a simplement dit de ne pas paniquer... (il avait 19ans) qu'on irait acheter le test. mais bien entendu impossible de rester comme cela... on a discuté toute la nuit, le pour le contre. il l'a très bien pris, une chance pour lui de construire une famille, dont il a manqué. adoption impossible pour nous. restait 2 choix extrêmes qui allaient, quelle que soit la décision, bouleverser notre vie. avorter ou le garder. on a décidé de prendre ce bébé comme un cadeau et non comme un accident. (ma soeur avait perdu 2 grossesses à 5mois) et je précise que nous ne sommes pas croyant et que je ne m'étais jamais posé la question sur l'avortement.

j'en parle en premier à ma soeur qui a été un énorme soutien, merci à elle. elle l'a annoncé à mes parents. mon père ne m'a plus adressé la parole pendant des mois. ma mère elle a pleuré en pensant que j'allais gâcher ma vie. en voyant notre détermination elle n'a pas essayé de nous dissuader. Merci maman. elle ne nous a pas non plus fait la morale comme à des gamins. sur le fait d'assumer, se lever la nuit, plus sortir.... elle a vu sur nous que nous avions mûri en une nuit.... sur le simple fait de prendre une extrême décision, qui, nous en avions conscience, allait tout changer.

mon homme terminait sa dernière année de CFC et moi la première. bébé était prévu pour décembre et il avait déjà trouvé un job pour après sa formation. j'ai parlé avec mon employeur qui a été merveilleux, il m'a soutenu et promis de ne pas me mettre de battons dans les roues. Nous avions trouvé un appart subventionné et une merveilleuse nounou.

à 22 semaines, j'ai de fortes contractions et des saignements. je suis arrêté juste avant de commencer ma seconde année de CFC, je dois garder le lit strict, sous perfusion à l'hôpital.... mon employeur vient me voir et me demande de signer une promesse, que dès que j'en aurai la capacité, je devais recommencer ma formation, qu'il ne me lâcherait pas... que je pourrais être sa belle-fille car ses fils ont le même âge que mon conjoint...

on a fait beaucoup de trie dans nos "amis".... et ça fait mal de savoir que certaines rumeurs bien fausses venaient d'eux....

après 2 semaines je peux rentrer chez moi, obligation de garder le lit et médoc toutes les 3 heures... mais à 28 semaines à nouveau contractions et grosse perte de sang. on est effondré, on pense avoir perdu le bébé, aux urgences je demande sans cesse de contrôler si mon bébé est vivant, mais la SF me fait une théorie sur la contraception !!!!!!!

notre fille est vivante, elle sera sauvée par césarienne d'urgence à Berne, 1,2 kg de bonheur, de peurs, de larmes, et de motivation... une équipe merveilleuse à Berne, je suis considéré comme une maman comme les autres. après 1 mois elle est transféré au CHUV pour être plus près, et une cata.... on ne me parle pas, on me prévient d'aucun examen, je n'existe pas..... 9 semaines et on rentre enfin chez nous..... on est des parents comme tout autres parents, on se lève la nuit, je suis restée mes journée et mes nuits à côté de sa couveuse, je gérais tout l'administratif et l'AI pour sa prématurité, l'assurance maladie était signée avant sa naissance. et PAF après 2 mois la justice de Paix me dit que je n'ai aucun droit de signature sur ma fille. je peux le comprendre étant moi même mineur.... mais ça fait mal, surtout quand on vous dit qu'à notre âge on n'a pas à faire de gosse.... et pendant ce temps notre fille se battait au CHUV....

oulala je me lance dans un pavé moi... alors je vais vite résumer la fin.
c'était il y a 12 ans. et vous savez quoi? j'ai terminé ma formation mais avec une année de retard. entre mon hospitalisation, celle de ma fille, tout les examens qu'elle a subi à sa sortie.... je ne pouvais pas être à fond dan les études. alors on a repoussé d'une année. on s'est marié avec le papa quand elle avait 3 ans, et pour reprendre ses termes "papa, maman et moi et s'est marié, mais c'est papa et maman qui sont amoureux". et une petite soeur et venue agrandir notre famille.

ma maman est une véritable mamie gâteau. elle n'a pas élevé ma fille, mais la gardait 1 jour par semaine pour que la nounou ne nous coûte pas trop cher, sur sa proposition. elle nous a toujours respecté sur l'éducation que l'on donne à nos filles. on ne sortait pas tous les WE, mais comme beaucoup de couple on essayait d'avoir soit un moment pour soit, soit un moment pour notre couple et là une mamie ou une tata nous la gardait. d'ailleurs la première fois qu'elle a été gardée on avait prévu un resto et un ciné. après le resto et a laissé tomber les ciné pour .... aller dormir lol....

je ne regretterai jamais ma fille. elle est un vrai cadeau. on a découvert plus tard que j'étais hyper-fertile. je ne m'en plains pas quand je vois les difficulté de certaines personnes, mais ce n'est pas toujours facile comme situation et j'ai eu d'autres "frayeur" surtout avec la mini-pilule...

pour reprendre certaines choses dites plus haut.

la décision revient à la mère, c'est son corps. le plus beau geste que vous pouvez avoir auprès de votre fille, c'est de ne pas lui faire la morale (car c'est trop tard) mais la soutenir et simplement lui dire "je suis là" l'apaisera à prendre une décision sereinement.

non le papa ne fuit pas toujours, je connais 6 couples pour qui ça fonctionne très bien. (bon généralement la fille est plus jeune, l'homme entre dans la vie professionnelle mais pas toujours)

on ne rêve pas de devenir maman-ado. mais comme à 30 ou 40 ans, la contraception n'est pas efficace à 100%. donc pitié si vous devenez belle-mère par "surprise" ne prenez pas tout de suite votre belle-fille en grippe en pensant qu'elle a fait exprès....

on a jamais demandé à nos parents de jouer les nounous, mais ma maman est tellement devenue gaga qu'elle nous demandais souvent pour la garder. (premier petit enfant) et on doit dire que l'on préférait elle plutôt qu'une baby sitter. mais cela a toujours été selon ces propositions. pour le bien être d'une couple il est bien de s'octroyer un moment, une soirée, etc... que l'on ait 16-30 ou 40 ans.

j'ai lu aussi un truc sur "j'ai vu dans un reportage"
alors pitié ne vous fier JAMAIS au grand JAMAIS à ce genre de reportage poubelle. ils ne montrent que des CAS qui font de l'audience...
j'ai souvent été contactée par des journalistes, ils n'ont jamais voulu montrer mon histoire.
- vous êtes avec le papa OUI depuis 12 ans
- vous avez une formation un emploi OUI j'ai une formation et un emploi
- votre enfant à des problèmes, des difficultés dans son éducation NON ma fille va merveilleusement bien
- vous êtes aux Sociaux ? NON nous avons toujours été indépendant financièrement

REPONSE : alors non merci nous ne voulons pas faire de la publicité pour la maternité adolescente...

voilà mon histoire.

un bébé ce n'est pas toujours une catastrophe. et souvent je dis, "je préfère que ma fille m'annonce un grossesse plutôt qu'un cancer...."

merci si qlq'un est arrivé au bout de mon pavé.

et navrée pour les fautes, oui je suis bien allé à l'école et j'ai mon CFC mais entre le clavier qui embête, l'émotion et la recherche de mots justes je n'étais plus trop à mon affaire....

même en connaissant déjà l histoire, elle est toujours aussi émouvante ;)

Magnifique témoignage kleupette!
Je suis maman de garçons mais jamais je ne forcerais ma fille à avorter, je lui proposerais bien sûr car on sait que le chemin sera truffé d'embûches. Pour ma fille, je lui proposerait de m'en occuper pour qu'elle poursuive ses études mais qu'une fois à la maison, se serait elle LA maman et le bébé sous SA responsabilité.
Le mec, qu'il reste ou qu'il parte, se ne serait pas mon affaire, je voudrais juste que ma fille ne se prenne pas la tête en plus avec lui s'il décidait de partir. Je ne sais pas si j'accepterais de l'héberger, qu'une nouvelle famille vive sous mon toit....
Mais jamais, oh grand jamais, je ne mettrais ma fille dehors (si ça devait être ma BF dans cette situation, elle viendrait chez moi), jamais je ne couperais les ponts avec elle. Un bébé au final, ce n'est pas une catastrophe, juste de l'amour en plus, même si ce bébé est le fruit d'une bêtise, d'un moment d'oubli.

On sent énormément d'émotions dans ton récit Kleupette et c'est touchant!

Très rassurant aussi de voir que même les petits merdeux (pardonne moi l'expression einh, elle se voulait humoristique) peuvent prendre leurs responsabilités, assumer une famille et épouser leur petite amie!

C'est super de savoir que vous êtes toujoursa ensemble, que vous avez deux enfants, que vous êtes heurex...
Et bien triste de lire que des professionnels t'ont fait la morale dans un moment où tu avais besoin d'être rassurée sur la santé de ton bébé...

Vous avez été super courageux d'affronter la prématurité de votre enfant, le regard des autres à un si jeune âge!

Ton histoire donne effectivement une image très positive de la maternité adolescente...dommage qu'aucun journaliste n'ait voulu la raxconter du coup!

Cela dit, je sais que j'aurai tout de même vraiment de la peine si ça arrivait à ma fille!
Et même plus que de la peine!

J ai un peu le eme parcourt que kleupette mais a 18 ans. Je suis tjs avec le papa on a eu 3 autres enfants et les préjugés a l hôpital m ont laissé un goût amer!!! Le personnel a été atroce avec moi.

Alors concernant mes ados je soutiendrai mes enfants dans leur choix quel qu il soit en leur expliquant bien tous les choix possible! Bien entendu je ne jetterai pas mon enfant à la rue et si c est la copine de mon fils je ferait pareil! Je garderai l enfant en journée selon mes possibilités et de temps en temps le week-end comme j aurai aimé qu on le fasse pour moi, mais je n élèverai pas cet enfant a la place des parents, chacun sa place.

Jamais je ne pourrai forcer ma fille à avorter ni à garder cet enfant qui suis je pour avoir droit de vie ou de mort sur cet enfant???