Licenciement enceinte, questions

Bonjour,

Je viens de me faire licencier, sauf que je suis enceinte. Je sais que mon patron n'a pas le droit, mais il s'en fout, il dit qu'il était pas au courant et qu'en plus j'ai même pas encore la preuve que je suis enceinte (1er contrôle dans qq jours). J'ai donc plusieurs questions:

- 1 un comment faire valoir mon droit?
- 2 si j'ai pas envie de rester dans cette boîte, est-ce que je peux quand même accepter le licenciement pour toucher le chômage?
- 3 si je décide de rester, à celles à qui c'est arrivé, comment avez vous gérer le travail au quotidien alors que la confiance est rompue? (en plus on est une toute petite boite,

5 dans les bureaux, donc je me vois vraiment mais vraiment mal travailler les 8 prochains mois comme ça, avec une proximité pareille avec mes collègues et mon chef...)
- 4, est-ce facile de retrouver un job enceinte?

Voilà, merci à celles qui m'apporteront leurs témoignages

hello
je suis désolée pour toi, je peux te réopndre pour le point 2, je pense que tu peux accepter, mais ton patron va devoir raquer!! au niveau de la loi, dès le 1er jour où tu es enceinte, il n'a plus le droit de te licencier
perso, je me mettrai en arrêt maladie jusqu'à la fin de la grossesse.
et pour le point 4: personne ne voudra t'engagager enceinte sauf pour du temporaire, pour ne pas a avoir à payer le congé mat.

Bon courage à toi.

alors pour le point 2 je dirais attention! Vérifie au plus vite auprès de l'ORP le plus proche de chez toi et/ou contacte Unia ou autre syndicat ou l'inspection du travail (ou attends que Florinette passe par là;-). La loi sur le chômage est pleine de subtilités et il ne faudrait surtout pas que tu sois lésée au cas où le chômage estime que ton licenciement est illégal et que ce n'est donc pas à l'Etat de pallier aux fautes de ton patron. Je ne suis aps spécialiste, loin de là, donc addresse-toi très vite à qqn qui s'y connaît

Un certificat médical de ton gygy devrait permettre de dater précisément depuis quand tu es enceinte (le fait que ton parton ait été au courant ou pas ne change pas l'application de la loi).
Quant à retrouver du boulot étant enceinte, je dirais bon courage! Ca dépend évidemment de ton métier, de ta région et tout, mais c'est quand même plus difficile.

1. demande à ta gynéco un certificat qui prouve que tu étais enceinte avant la date du licenciement.
2. tu est obligée je crois d'accepter le licenciement par contre il est obligé de te payer jusqu'à la fin de ton congé maternité plus les mois de préavis.
3. perso je ne resterais pas. Vu le type de patron que tu semble avoir il va t'en faire voir. Au pire tu peux demander un certificat médical à ton médecin (pas gynéco) pour te mettre en arrêt maladie jusqu'à la fin.
4. ce n'est pas facile de trouver un job, enceinte c'est encore plus difficile. mais ça dépend de tes compétences et de ton métier. J'en ai trouvé un pour la fin de mon congé maternité.

Si tu as des soucis contacte un syndicat, ils pourront t'aider. Si tu dois aller au chômage fais déjà 3-4 offres d'emploi avant ton premier entretien ils seront tout content...

Je vais dans le sens des autres: a mon ancien job, ils ont viré une réceptionniste à son retour d'arrêt maladie. Elle a dit je suis enceinte! Virée quand mëme, mais ils ont dû casquer. Elle a fournit le certificat médical, de son gynéco attestant qu elle était bien enveinte et depuis quand (et a dû régulièrement en apporter un).
Contacte l'orp, l unia ou prud homme. Là,il n a clairement pasle droit.
Franchement quel intérêt as-tu à rester avec un patron pareil?

"Avant, j'étais une mère parfaite. Mais ça c'était avant d'avoir des enfants." Serial mother ☺

Salut,
Je suis en deplacement, tres peu de temps, ne peux pas ecrire une reponse precise maintenant.
Attention les reponses déjà donnees ne sont pas toutes correctes.
Je donnerai une reponse precise aux questions depuis la maison ce soir, je connais bien ce sujet y inclus du cote de l'ORP.
A toute a l'heure

oh M!! j'attends les infos de Florinette. Je pense plutôt comme petitpied à la différence que:
2) enceinte ton congé est simplenent NUL Art. 336c CO. Pentand la grossesse et les 16 semaines suivant l'accouchement le congé est nul. il n'a donc jamais existé héhéhé... il n'est pas suspendu ou quoi d'autre. Ton patron doit donc, s'il veut te virer, attendre la fin de la période de protection (soit dès la 17e semaine après ton accouchemet pour te virer... dans les délais légaux/contractuels.
Attention: S'il y a justes motifs (Art 337 CO), tu peux être virée immédiatement. C'est à l'employeur de motiver sa décision (si tu le demandes). Le juge face à la situation et la jurisprudence va apprécier les faits et voir s'il y a réellement justes motifs.
Perso: prends un conseil externe: avocat/syndicat. S'il ne peut pas te virer, il en va de plus ou moins un an de salaire (grossesse plus 16 semaines). donc, un avocat, c'est pas cher payé pour toute une année de salaire et pas de tracas avec l'ORP. Conteste RAPIDEMENT la résiliation du contrat de travail. Ceci par écrit. Fais d'ailleurs le max par écrit (et exige le même de la part de ton employeur, mail ou lettre mais le plus par écrit possible) pour avoir des traces et des preuves.
1) Gynéco: certificat attestant ta grossesse (sachant qu'une grossesse se date depuis la date des dernières règles). Tu fonces chez lui, n'attends surtout pas. Ton patron n'avait pas à être informé de ta grossesse pour pouvoir échapper à la protection que t'offres le droit.
3) mhmm difficile ... franchement un tit arrêt maladie serait pas si mal mais à voir comment tu es protégée en cas de maladie et non de grossesse.... et pour combien de temps. Florinette, t'as certainement de l'expérience dans ce cas
Mais évidemment, c'est mort et tu n'as à juste titre pas envie d'y rester. Tu vas te rendre malade de toute façon.
4) expérirence faite: dur-dur. tout dépend de ton expérience, branche où tu cherches etc. Ce serait une "alternative" élégante: tu trouves un job et tu pars la tête haute. ll te faut cependant te préparer à partir la tête basse, par la toute petite porte. Tu t'économiseras un apéro d'adieu! (j'ai passé par là, donc je sais que ce n'est pas drôle... on en rit un peu plus 4 ans plus tard).
5) Je résume: prends un conseiller juridique. il te faut connaître tes droits et savoir comment te comporter. Si tu as des options: maladie, négociation avec l'employeur... cette personne pourra t'aider. En plus... éventuellement indemnisation de départ possible pour résiliation abusive du contrat de travail (337c CO.. ne crois pas toucher le pactole mais un ou quelques mois de salaires en plus). Le plus important est de conserver tes droits (je répète, il s'agit d'une année de travail, avec cotis au 2e pilier, assurance accident, pas besoin de se justifier auprès de l'ORP dans tes recherches de job (même si tu vas évidemment chercher d'autres perspectives). C'est important.
Je suis curieuse de lire la suite. Ayant subi un truc presque aussi misérable que toi... je suis vraiment toute navrée pour toi.
L'essentiel: que ta grossesse se passe le plus sereinement possible. Des employeurs sympas, il y en a aussi plein.
je me répète, mais Florinette en tant que pro te donnera des bonnes infos et... l'avocat ou le syndicat.
Donne des nouvelles!

merci beaucoup pour ta réponse, je peux attendre demain pour l'attestation de gygy? car g mon controle demain.

bon en gros de toute façon son congé est nul, j'ai juste à lui fournir une attestation de gygy et lui faire une lettre de contestation.

après pour le reste j'attends la réponse de Florinette, effectivement c'est impossible pour moi de travailler dans cette boîte plus longtemps, le top serait de retrouver du job, je suis dans la compta, j'ai un brevet de comptable mais à temps partiel pas facile de trouver un poste intéressant, surtout enceinte....
bon je me dit que je suis pas pressée puisque de toute façon je suis protégée presque 1 an niveau salaire...

bref je vous redit dès que j'ai entrepris qqch!

Tu peux attendre demain. Ensuite contestation écrite (lettre recommandée) avec copie du certif.
Prends une aide juridique, tu en auras besoin. C'est pas si simple et pour se mettre en "maladie", il faut connaître ses droits et les risques.
l'aide psycho.... pas forcément une mauvaise chose.
Trouver un job: je n'y suis pas arrivée alors que j'ai envoyé des CV le jour de mon test de grossesse. les entreprises ont pris trop de temps à réagir et donc nous étions déjà à 14-15 sem de grossesse quand les offres sont arrivées. toutes retirées car j'ai joué franc jeu et annoncé ma grossesse alors au futur employeur. Dieu merci, j'ai alors connu une accalmie au boulot et suis restée. Une année plus tard... je suis sur le point de partir.
Ce sera pas facile. Ta formation est très recherchée donc pas impossible mais le temps partiel augmente la difficulté. Sinon: fais toi conseiller juridiquement. Si tu peux de faire payer des "vacances payées" hors de ton contexte du travail mais touchant un salaire de la part de ton super employeur et donc vivre ta grossesse pleinement... c'est honteux à dire mais profites-en. Ton patron a fait déjà assez de dégâts comme cela. Mais bon, ça c'est le scénario idéal.
je suis curieuse (mais surtout solidaire) de la suite de ton histoire. courage! Tu vas avoir des hauts et des bas, prépare ton entourage à cela. C'est pas si facile à vivre.

Salut ... (lol le pseudo...),

Tout d'abord un grand merci à Solis qui a déjà donné une réponse très complète (et juste !).
Il y a beaucoup de choses à indiquer, je vais sûrement en oublier, mais je suis volontiers à dispo si tu as des questions supplémentaires.

Je reprends tes différents points, non seulement les numéros mais sur la base de ce que tu demandes dans ton post initial.
J'ajoute ensuite d'autres aspects importants concernant la perte de gains auxquels tu ne sembles pas avoir pensé.

1) Ce qui t'arrive est grave, comme déjà indiqué par d'autres, je ne pense pas que tu pourras te défendre valablement toute seule.
Je ne peux que t'encourager à t'adresser soit à un syndicat, une protection juridique ou un avocat, car il y a un "plan de campagne" à mettre en place pour les prochains mois, et il faut faire les choses dans les règles pour pas que tu te retrouves encore plus lésée que tu ne l'es.
Le mieux d'ailleurs serait que le syndicat/avocat/protection juridique te représente officiellement dès le départ, et que tous les courriers à venir émanent directement d'eux, çà impressionne et risque donc d'aider rien qu'en montrant que la question est sérieuse.
Concernant la forme de tes démarches, je confirme aussi qu'il est important que tout ce que tu fais vis à vis de ton employeur soit prouvable, donc systématiquement par écrit et par recommandé.
S'il te contacte quand même oralement ou par téléphone, le mieux serait que tu refuses et demandes (effectivement le mieux est de l'indiquer dans ton premier courrier) que toute réponse de leur part soit aussi écrite.
L'un des aspects essentiels est la rapidité de tes démarches et de ta réaction, car si tu ne manifestes pas très rapidement une volonté claire, tu peux te retrouver lésée aussi, notamment face au chômage.
Ce qu'il y a à faire de toute urgence (dans les tous tous prochains jours): adresser une contestation officielle du licenciement par recommandé, avec attestation du gyneco en annexe, et en mentionnant formellement que vu que ton licenciement est nul, tu te tiens à ta disposition de ton employeur pour continuer à travailler normalement.
Je sais tu n'en as pas envie, mais c'est ce que tu devrais faire pour pas qu'on (l'ORP, voir plus bas) puisse te reprocher de ne pas faire valoir tes droits.

2) Impossible du point de vue du chômage (voir plus bas).
En fait la question va bien au delà.
Premièrement un licenciement n'a pas à être "accepté" car il ne s'agit pas d'un accord, mais d'une décision unilatérale de l'employeur.
Et dans ton cas c'est encore pire: sauf justes motifs (mais manifestement il n'y en a pas ici car sinon ton employeur aurait évidemment sauté sur l'occasion pour utiliser cette possibilité), un licenciement pendant la grossesse est nul (solis a cité l'article du CO), donc doit être considéré comme n'ayant même pas eu lieu.
En théorie, cela veut dire que tu devrais normalement aller travailler demain, comme si rien ne s'était passé du tout.
Quoi qu'il arrive (à moins que tu ne démissionnes) tu resteras employée de l'entreprise pendant toute la grossesse, toute la durée du congé maternité (auquel tu auras tout à fait normalement droit, ton employeur devra faire les démarches), et ton employeur devra te relicencier à la fin du délai de protection de 16 semaines, et encore moyennant le délai de congé.
Donc effectivement, il s'agit environ d'un an de salaire, d'ou l'importance de te faire valoir tes droits avec de l'aide.
Mais je comprends très bien ta question: c'est effectivement tentant de se dire "Bon j'en ai marre je laisse tomber, je vais au chômage et on n'en parle plus, en plus cela m'évite d'y retourner..."
Mais l'ORP n'acceptera jamais cela car cela revient indirectement à accepter un licenciement nul.
En pratique, tu n'auras droit à aucune indemnité de chômage tant que tu n'auras pas fait valoir et obtenu l'intégralité de tes droits.
Tu ne pourras même pas t'inscrire au chômage, car du point de vue juridique, tu n'as pas été licenciée.
Ton contrat n'a en effet pas été valablement résilié, donc ne seras pas considérée comme sans emploi tant que ton employeur ne t'aura pas relicenciée dans les règles, et employée jusqu'à la fin de ton délai de congé (après le relicenciement).

3) Là je vais te décevoir: comme le licenciement est nul, tu dois considérer qu'il n'a pas eu lieu, donc tu n'as pas à décider de rester ou pas.
En pratique ton employeur, dès que tu auras prouvé que tu es enceinte, peut/doit te reprendre au travail jusqu'à la fin de ta grossesse, et te payer normalement ton salaire et tes allocations maternité jusqu'à ton relicenciement et à la fin de ton contrat.
Evidemment je comprends que cette idée de retourner au travail te soit pénible, mais il est tout à fait possible que cela se passe ainsi.
Si cela t'est insupportable, à moins que ton employeur ne te libère de l'obligation de travailler jusqu'au bout, la seule vraie solution que tu as est de te faire mettre en arrêt maladie jusqu'à la fin de la grossesse, mais il faut que tu trouves un médecin qui accepte cela.
Je doute que ton gynéco ne le fasse, à moins que ta grossesse ne se passe mal pour des raisons physiques, ce que je te souhaite évidemment pas.
En revanche le fait de te faire mettre en arrêt maladie pour des raisons psychologiques est une piste à investiguer, mais il faut alors que tu trouves un psy prêt à jouer le jeu, mais un syndicat peut sûrement te conseiller dans ce domaine.
Mais fais très attention à une chose, que tu n'évoques pas: renseigne toi déjà si ton employeur bénéficie d'une assurance perte de gains maladie ou non, et si oui, s'il verse le minimum de 80% du salaire pendant les maladies de longue durée, ou s'il verse quand même le 100% (et si oui, pendant combien de mois).
Ce sujet est de plus haute importance: si ton employeur n'a pas d'assurance perte de gains maladie (en effet ce n'est absolument pas obligatoire), c'est ce que l'on appelle "l'échelle bernoise" qui s'applique, donc en fonction de ton ancienneté, tu risques de toucher ton salaire pendant quelques semaines seulement, et après plus rien tant que tu es en incapacité de travail.
S'il y a une perte de gains, alors tu touches au minimum 80% de ton salaire, mais si l'incapacité dure plusieurs mois et n'est justifiée que par des raisons psychologiques, l'assurance risque de t'envoyer chez un médecin conseil pour juger si ton incapacité de travail est bien justifiée ou non.

4) Je pense que tu ne te rends pas encore totalement compte que cette question est presque secondaire pour le moment.
Pour l'instant il faut surtout te concentrer sur le fait de faire valoir tes droits.
Et honnètement, comme déjà mentionné par d'autres, les démarches mettent du temps donc si tu penses trouver rapidement quelque chose, tu risques de ne pas y arriver.
Et franchement, les chances d'être engagée en cours de grossesse, alors que cela commence à se voir, sont très faibles.
Je pense que c'est beaucoup plus réaliste que tu partes du postulat que tu vas rester salariée (en incapacité de travail ou non) de ton employeur actuel jusqu'à la fin du congé maternité + le délai de congé après relicenciement, et que tes démarches ne porteront leur fruits qu'après la naissance de ton bébé.
Et fais attention à une autre chose: si tu démissionnes et commences un nouveau job pendant la grossesse, la protection contre le licenciement pendant la grossesse ne s'applique qu'après la fin du temps d'essai, donc en pratique, pendant les 3 premiers mois, il peut te virer sans problème et tu te retrouves sans rien, et en plus pénalisée par le chômage pour avoir démissionné...

Désolée je suis peut être un peu décousue (il se fait tard), j'espère que tu me comprends quand même.

Comme indiqué je suis à ta dispo en cas de questions, mais comme il y a beaucoup d'aspects, si tu as besoin de détails supplémentaires le mieux est que tu poses des questions précises, comme tu l'as déjà fait.

Peut tu nous tenir au courant de l'évolution de ta situation ?
Et (pour ton propre intérêt), commence tes démarches de toute urgence...

merci beaucoup pour ta réponse plus que complète.

donc ce matin je vais bosser, cet apr je demande un certif à gygy et j'appelle ma protection juridique pour qu'ils me défendent et j'envoie ma contestation de congé par écrit.

ensuite je verrai. je viens de regarder donc mon contrat, au niveau de l'assurance maladie je suis couverte à 80% pendant 790 donc de ce coté là ok si je décide de me mettre en arrêt maladie.

je vais déjà voir comment il réagi à ma contestation de congé et j'aviserai ensuite.

je vais aussi prendre contact avec des boites de placements vu que le mieux a priori serait que je trouve un autre job et que je donne moi mon congé!

je vous tiendrai au courant dès que j'ai du neuf!

ah et encore une question, si par malheur je faisais une fausse couche, tout s'arrête et il peut me virer dans le délai d'un mois?

au début j'étais contente d'être enceinte pour être protégée pendant 1 ans mais finalement je me dis que ca aurait été mieux si je ne l'avais pas été, au moins je n'aurais eu qu'un mois à le supporter encore et après je touchais le chômage si je ne trouvais pas de job... :-((

J'ajoute juste une chose, moi j'étais en arrêt maladie quand ils m'ont licenciée (donc pas ton cas mais ça pourrait te concerner par la suite), mon employeur avait une assurance perte de gain mais elle est pas éternelle..une fois terminé mon délai ils m'ont virée (toi ils peuvent pas, mais je sais pas comment ça marche chez toi l'assurance, la c'était en fonction de ton ancienneté donc une fois terminé, ils payent plus)
Par la suite j'ai du compter sur ma propre assurance perte de gain (donc privée), et eux m'ont envoyé chez un de leurs médecins, et beh le gars a décidé que je n’étais plus malade :-/
Mon médecin a fait l'impossible pour faire comprendre que ce n'était pas vrai et que j’étais absolument pas apte à travailler, j'ai fait recours avec ma protection juridique, des mois de "bataille" et j'ai perdu (du temps mais surtout de l'argent)..N'ayant pas bcp d’économies pour survivre sans aucun revenu, j'ai du donc m'inscrire au chômage sans être en condition de travailler..

Mamma di una principessa (14/06/2010) e due piccoli principi (23/04/2015 e 16/08/17)!

merci à toutes pour vos réponses et votre soutient, ça fait chaud au coeur!

je vous tiendrai au courant de l'évolution de la situation! je suis sur le point de partir bosser mais j'ai la boule au ventre!

Florinette est une vraie pro!
Je crois qu'il te faut principalement suivre ses conseils. La recherche d'une nouveau job, comme elle le dit, est absolument secondaire. N'oublie pas, et c'est parfaitement vrai, qu'en cas de changement de job pendant la grossesse, tu n'es pas du tout protégée contre un licenciement pendant la période d'essais. Sachant que les démaches prennent du temps.... ton petit ventre va se voir et ne décourager plus d'un!
De plus, rechercher du travail avec en parallèle un gros conflit du travail, c'est beaucoup psychologiquement. Chercher un job, c'est bcp de temps et d'énergie. Si tu as des soucis.. tu ne seras pas au top, va dégager une mauvaise "énergie" (sans compter les nausées du début de la grossesse).... là aussi, je sais de quoi je parles.
Si tu te mets en maladie, sache qu'effectivement tu ne vas pas échapper au médecin-conseil. je suis juriste (mais pas une pro du droit du travail), ai travaillé dans une caisse-malaldie, ai vécu des (oui, plusieurs) mésaventures similaires à la tienne.... je sais de quoi je parle sur tout ces sujets. Donc attention.
Ta couverture d'assurance perte de gain est très importante.
Une chose dont je ne sais plus comment ça marche (Florinette??): si tu te mets en arrêt maladie, est-tu toujours protégée par le droit contre le licenciement de par ta grossesse ou cela devient une "maladie" et donc.... protection limitée dans le temps (selon l'art 336c, al. 1er, lil. b???? En effet en cas de maladie, le code des obligations prévoit aussi qu'une résiliation d'un contrat de travail est inopportune et donc NULLE pendant la maladie mais seulement durant une période limitée (selon l'ancienneté mais au max 180 jours.....). Well à étudier.
Fonce chez ton avocat/protection juridique/syndicat. Fais exactement comme florinette t'as indiqué: tout par écrit, tout confirmé par écrit (a la rigueur un mail suffit) mais le mieux est une lettre recommandée. Cela impressionne en effet.
De ton côté, ton attitude doit être irréprochable: tu dois en effet offrir tes services (donc le mettre dans la contestation par écrit comme moyen de preuve que tu l'as fait), venir travailler comme de rien n'était. ne pas critiquer ton patron avec tes collègues, faire ton travail normalement. Tu dois donc tenir le coup. Une aide psy serait utile, tu verras, c'est très, très usant. Ne sous estime pas cela.
Tu dois aussi être réactive, et aussi ACTIVE: agir vite et bien. D'où l'avocat (n'oublie pas: un an de salaire par rapport à quelques heures de conseils d'un avocat.... faut pas réfléchir plus longtemps par rapport au prix des honoraires....ça vaut le coup)
Je suis absolument navrée de ce qui t'arrives.
Je serais heureuse d'on bon dénouement et ... donnes de tes nouvelles

Je n'ai pas vécu une situation tout à fait similaire, mais assez proche, et je t'encourage vivement à aller consulter un psychiatre, qui pourra te faire un arrêt de longue durée pour des raisons psychologiques (nota : psychiatre ne veut pas dire forcément médicaments !)

Note absolument tout ce que ton employeur peut te dire dès à présent, non seulement pour argumenter l'aspect juridique (là, c'est mieux par écrit), mais aussi pouvoir soutenir que la situation est invivable pour toi psychologiquement et rend impossible la poursuite du boulot dans ces conditions (une sorte de mobbing, en sorte). Vu comme ton employeur semble sympathique (du même acabit que mon ex-employeur, on dirait !), je ne doute pas qu'il va tenter de te pousser à bout durant cette période pour que tu démissionnes de toi-même, ce qu'il ne faut SURTOUT pas faire dans ta situation. Comme Florinette l'a dit, même si tu retrouvais un nouvel emploi maintenant, cela ne serait pas du tout dans ton intérêt d'en changer, car tu n'as pas de protection spéciale durant le temps d'essais, même enceinte. Et forcément, cela se verra tôt ou tard.

Pour répondre à la question 4), même si ce n'est sûrement pas la question prioritaire, c'est extrêmement dur de trouver un emploi en étant enceinte. Je suis au chômage depuis juin dernier, aujourd'hui enceinte de 18 semaines, et dès que je mentionne que je suis enceinte (je ne peux plus le cacher...), on me répond que cela ne va pas jouer. J'ai bien tenté (et presque eu) un job durant les trois premiers mois, mais là aussi je me serais sentie obligée de mentionner mon état, par honnêteté vis-à-vis de mon nouvel employeur, et j'aurais risqué ma place. Bref, tout cela pour dire que cela n'est absolument pas dans ton intérêt de partir maintenant. Et le plus beau dans mon cas, c'est que j'arriverai en fin de droits environs un mois avant l'accouchement, donc même pas droit au congé mat'... et pas de possibilité de bosser, donc aucun revenu et plus d'indemnités chômage.

Les boîtes de placement m'ont bien fait comprendre qu'ils avaient déjà tellement de demandes, même pour "juste" du temporaire, qu'ils ne prendraient pas une femme enceinte car même si on est pas officiellement "malades", on est plus fatiguées et moins performantes (entendu texto...)

Courage, il faut te battre, je sais que ce n'est pas facile et que tu n'en as sûrement pas envie, j'ai aussi vécu ça. Ma protection juridique m'a énormément aidée dans mon cas (certes, différent), mais nous avons des droits et si nous ne nous battons pas pour les faire respecter, les employeurs peu scrupuleux continueront à abuser...


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

Resalut à toutes,

Oh là tous vos remerciements... c'est très sympa... mais à nouveau les réponses de Solis sont excellentes aussi.
En tout cas je suis contente que mon expérience puisse être utile, car même si professionnellement je suis plutôt "du côté de l'employeur" (Responsable RH), il y a certains comportements qui me révoltent.

(En passant:
Je peux vous dire que dans mon entreprise on ne ferait jamais un tel coup, en tout cas il faudrait me passer sur le corps: non non tous les patrons ne sont pas des salauds comme celui là...
Et il semble qu'avec Solis on se complète bien: je ne suis pas juriste mais je me suis spécialisée en droit du travail et des assurances sociales lors de mes études, notamment avec les cours du Prof Aubert à l'UniGE.)

Juste pour revenir sur trois aspects suite aux derniers posts:

Comme l'indique Laila, il faut que ... ... tienne compte du fait que le risque que le médecin conseil de l'assurance la déclare quand même apte au travail alors qu'elle serait sous certificat médical par un psy existe bel et bien.
En effet des mauvaises expériences comme celles de Laila ne sont pas isolées.
Sans vouloir être trop précise, mon employeur est dans un domaine proche de l'assurance, donc je reçois des infos de collègues à ce sujet.
Pour être concrète: si une maman est mise en arrêt maladie pendant sa grossesse parce qu'elle doit rester totalement alitée pour éviter un accouchement prématuré, il y a peu de risques qu'elle ait des soucis avec l'assurance perte de gains, car il s'agit d'un problème de santé matériellement prouvable, donc quasiment pas contestable.
En revanche les assureurs essaient de plus en plus de lutter contre les arrêts maladie pour raisons psychologiques, et les cas de gens déclarés quand même aptes au travail deviennent plus fréquents.
En fait tout dépend de la durée de l'arrêt, mais si elle a 8 mois "à tirer" comme cela, on risque de lui suspendre les indemnités perte de gains avant la fin...

La question de Solis concernant la primauté des motifs de protection (enceinte et en arrêt maladie) est très intéressante.
J'ai déjà vécu des situations similaires avec la question de la réduction des vacances, et là c'est la solution la plus avantageuse pour l'employée qui s'est appliquée, c'est à dire que la réduction lors de grossesse l'a emporté sur celle lors de maladie parce qu'il y avait un mois de plus sans possibilité de réduction.
Très concrètement, je tendrais donc à dire par analogie que même si la maman est malade, la protection en cas de grossesse s'applique toujours car elle est plus importante, et non les délais (30, 90 ou 180 jours selon l'ancienneté) de l'art. 336c al. 1 lettre b du CO.
Mais à faire vérifier auprès du syndicat/avocat/protection juridique, j'ai trop vu de personnes disant "je suis sure que" sur ce forum alors que leur réponse était incorrecte: il faut demander à un professionnel pour être sûre.

A part çà je comprends que ... ... se pose la question de l'opportunité de sa grossesse dans sa situation actuelle.
Je ne veux pas te juger, mais pense à toi, c'est ton droit le plus strict d'être enceinte !
Et la protection contre le licenciement, même si elle te "force" à faire des démarches pour te défendre, est justement là pour lutter contre les agissements incorrects des employeurs.
C'est ta vie...

courage ... ... je me suis aussi posée la question pourquoi j'ai fait ce bébé (1) puis... ce bébé 2! (mais pour bb2) j'ai eu la chance qu'ils ont arrêté de m'embêter dès qu'ils ont su pour ma grossesse.
C'est légitime de se poser ces questions, mais sache que c'est ton droit de faire des enfants et... qu'il n'y a jamais de moment vraiment opportun et idéal pour faire des enfants! on a pas des boules de cristal pour lire l'avenir.
Je cherche un job (à nouveau) et.... finalement je vois je pense le bout du tunnel. J'ai survécu.
franchement, lis les conseils de Florinette, les miens, les commentaires de sybille et de laila sont aussi très pertinents. Cela te coûtera de l'énergie mais .... AVOCAT!
Autre aide: psychologique (oui sybille, t'as raison, je l'ai vécu et j'ai failli faire le pire malgé une tite puce et un mari à la maison). Il te faut te faire coacher.
La boule au ventre.... je l'ai vécue pendant des mois... je pesais 53 kg pour 1m70.... l'ombre de moi-même. J'ai tenu. Pour bébé, pour toi, tu tiendra. ton super boss ne va pas encore gagner et te faire plier non?
en AUCUN CAS ne donne ta démission. NON-NON. Tu seras perdante et lui, ton super boss à la sdlfjklfjasljfölfajsf (et je suis polie) aura gagné. C'est exactement ce qu'il veut. Te faire plier, t'humilier, te mettre dans une sale situation où tu sera pénalisée. Ne lui donne pas ce plaisir.
Florinette donne des supers conseils. Je suis aussi là pour te soutenir (tu peux me contacter quand tu veux). Cela me révolte ce genre de situations. J'étais cadre dans une caisse-maladie (oui-oui un milieu "social").On m'a traitée comme de la m.... ils ont été immondes, j'étais malade, je me suis très, très mal défendue... mais je n'ai pas plié.
Juriste je le suis mais dans l'émotion, le stress.... je ne gérais plus rien. Donc, un pro, qui prend ton dossier en main, c'est l'idéal. (et oui, notes toutes les convestations. fais-toi des petits résumés, des sortes de procès-verbaux). Et TOUJOURS: toute décision, convestation: tu demandes que tout cela soit fait par écrit.
courage, courage, on est toutes avec toi

On ne choisit pas quand on tombe enceinte, et en général ce n'est jamais le bon moment... mais il y en a de pires que d'autres, je le reconnais (et je suis dans l'un deux, même si au regard de ce que j'ai vécu, je m'estime encore chanceuse car il y a un an, j'étais à ramasser à la petite cuillère).

Il ne faut pas non plus s'imaginer que l'arrêt maladie c'est la panacée, ni que c'est facile. Déjà, cela ne s'obtient pas d'un claquement de doigts, et ensuite il faut se confronter aux médecins conseils et... à l'AI après une certaine durée (à Genève, du moins). Etre convoqué à AI, ça fait un choc après plus de 15 ans de vie professionnelle sans une ride... mais au moins le soutien psychologique aide à affronter la situation. Il est possible aussi que l'employeur plie et se tienne à carreau, et que les mois à venir, même si pas forcément faciles, se passent bien... il ne faut pas forcément toujours tout voir en noir ! Mais je sais ce que c'est que de travailler dans un milieu hostile et cela aussi, il ne faut pas l'accepter si cela devait arriver.

Courage, et oui, on est avec toi.

Et PS : Je hais ces employeurs indélicats !


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

franchement vous êtes top les filles, merci beaucoup pour tous vos commentaires, conseils, soutiens!

pour l'instant je pense qu'à une chose, la rencontre avec bb dans 1h et ça me met du baume au coeur! la matinée c'est pas trop mal passée, confrontation mininum avec le bosse, j'appréhande un peu demain quand il recevra ma lettre de contestation... mais bon, je crois qu'il va falloir que je vive au jours le jour ces prochains temps!

J'espère que la rencontre s'est bien passée !


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

Oui le top ;-) et ce matin mon chef à dit ok c'est en ordre. Voilà maintenant reste à voir sur le long terme comment la collaboration va bien se passer! Vais être l'employée modèle pour qu'il puisse rien me reprocher et on verra la suite!

Super nouvelles!
Alors la suite:
- T'es l'employée modèle et surtout, surtout pas de critiques même auprès de collègues envers lesquelles tu as confiance. En cas de probl, on est souvent bien seule, personne n'aide ou parfois même retourne sa veste. Donc: tu te tais et tu fais ton job. Par ailleurs personne ne doit connaître cette histoire (ça faut du vent pour rien).
- tu demandes confirmation écrite que c'est tout OK.
- tu profites de ta grossesse, tu déstresses et le jour venu, tu cherches un autre job mais ce sera probablemet après l'arrivée de bibou.
- au moindre probl, tu demandes de l'aide. tu connais tes droits maintenant mais aussi les limites du système (en cas de démission de ta part pendant la grossesse et les risques pour retrouver un job et la pénalité des prestations par l'ORP). tout ira bien

bises

Oui ca fait plaisir a lire ! Strictement legalement ton patron n'a même pas a annuler le licenciement vu qu'il est nul par nature, c'est comme s'il n'avait jamais ete donne.
Mais effectiivement pour la bonne forme et par securite c'est important qu'il te le confirme par ecrit.
Pour la suite: garde bien un exemplaire de tout ce qui s'est passe, aussi de la lettre de licenciement etc
Et je confirme a nouveau ce que met Solis: sois maintenant l'employee modèle, garde cette aventure pour toi et ne lui donne aucune occasion de te critiquer.
Ce qui ne t'empeche evidemment pas de chercher autre chose en temps voulu et de partir avec jubilation lorsque tu auras trouve quelque chose qui te convient.
En attendant pense a toi et a ton bebe, un nouveau boulot maintenant ce n'est pas vraiment realiste...

en tout cas merci pour tous vos précieux conseils, je les garde bien au chaud et s'il y a des rebondissements je reviendrai chez vous!

bisous