Nouvelle parmi vous, atterrée, pleine de questions

Bonjour à toutes! Je vais déjà commencer par me présenter : Lui 32 (en pleine forme) et moi 31 (en surpoids + hypertension traitée par médicaments), en essai BB1 depuis un peu plus de 2 ans maintenant. Voilà plusieurs mois que je suis suivie par mon gynéco, pour des cycles complètement anarchiques et pour la plupart anovulatoires. Mais grâce aux hormones prises en début de cycle, ceux ci se sont régulés (29-31 jours contre 45-60 auparavant) et les PS ont confirmé des ovulations de bonnes qualités (5-6 cycles sont ainsi effectués). Tout cela nous a pris presque 18 mois, on 'est pas des rapides par ici. On ne se sentait pas pressé par le temps et chacun de notre côté avions de bon projets hors couple.

BB ne venant toujours pas, le gynéco nous pousse à faire des exas plus poussés, incluant mon conjoint également. Je passe donc par l'hystero... qui révèle que mes trompes ne sont pas (plus) bouchées après le passage du liquide. De son côté, lui est passé par le spermogramme. Les résultats nous ont été communiqués la semaine dernière. Forcément, vu le temps d'essai qu'on traîne derrière nous, on s'attendait bien à des résultats pas super géniaux. Mais là c'est la douche froide et la perte de pied totale. De mon côté, on ne sait pas pourquoi mon corps ne fonctionne pas seul (poids?) et de son côté, aucun zozo n a pu être trouvé dans son échantillon. Rien de chez rien. La terre s'effondre. On est conscient que nous avons des problèmes de conception, mais on s'attendait pas à ce résultat totalement négatif. Alors certes, c'est son premier exa, prélèvement fait à la maison puis apporté au laboratoire, mais même. On se sent terrassés. Les images de la vie qu'on projetait pour nous disparaissent peu à peu et laissent place au doute, désespoir et questionnements.

Le gynéco a été très sympa avec nous, a pris le temps de nous écouter, bien que sur le moment on n'avait pas grand chose à dire, juste envie de fuir, de s'échapper de là, de se retrouver nous deux et se pleurer dans les bras. Il nous faut du temps pour digérer cette nouvelle, certes pas définitive, mais c'est quand même une réalité avec la quelle il va falloir faire ces prochains mois. Mon médecin généraliste m'a mise à l'arrêt quelques jours, j'étais incapable de réfléchir, de stopper mes larmes, de faire bonne figure face aux autres personnes de mon entourage/travail. Je suis en train de faire le deuil d'une conception "classique, normale". On n'étaient déjà pas tant chaud quand le gyneco a évoqué les inséminations, mais là il parle carrément de l'étape suivante, chose qu'il y a quelques semaines on pensait encore inenvisageable ( et mon conjoint s'énervait sec quand on en parlait). Et depuis, j'arrête pas de me dire que si malgré tout on arrive à avoir notre propre enfant, il vaudra tant (le gynéco a parlé de 8000 à 10000). Et ensuite je me dis que je suis horrible de me dire ça! J'arrive pas à gérer ce côté argent avec l'hypothétique vie d'un bébé à nous. J'arrive déjà pas à concevoir le fait qu'il y a plus de risque de ne pas trouver de zozos chez mon homme, je ne peux plus me projeter. J'ai l'impression que tout s'est arrêté et qu'il n'y a ni retour possible, ni avancée à l'horizon. Je me trouve dans une période transitoire totalement inconnue et je ne sais comment m'en sortir.

Mon conjoint a repris le travail plus vite. Restant seule à la maison, j'ai commencé à me documenter sur les choix qui s'offraient à nous. Comme on est partis précipitamment de chez le gynéco, il n'a pas eu le temps de nous transmettre tous les détails et c'est là que commence le bal des questions....pour celles qui auraient des réponses à nous apporter vos témoignages sont les bienvenus et aussi sur la messagerie de ce forum si vous le souhaitez.

- mon conjoint de retourner faire une PS pour un bilan, il peut aller chez mon gyneco?
- il doit refaire un spermogramme d'ici 3 mois, directement au laboratoire. J'ai lu à plusieurs endroits que le nombre de zozos pouvait être très différent d'une fois à l'autre. Des expériences à partager?
- il doit également consulter un urologue....mais comment ça se passe ce rdv? il est très inquiet (je le comprend) et très douillet (là, je pense qu'il va devoir faire un sérieux effort). Je n'ai réussi à trouver nulle part des informations au sujet de l'urologue et de la manière (et instruments) dont il procède. Est-ce un sujet "tabou"?
-le gynéco a parlé de biopsie des testicules avec éventuelle récolte de zozos (s'il y en a). J'aurais vraiment besoin de pouvoir échanger avec l'une de vous dont le conjoint a du passer par là...
- comment soutenir mon conjoint qui se sent très atteint dans sa virilité et responsable de nos échecs? Je crois qu'il aurait accepté qu'il y en ait peu, voire très peu, mais rien du tout c'est difficile à avaler. Qu'est ce qui vous a aidé? C'est un homme "rustre" dans le sens où il n'est pas habitué à parler de ses sentiments et qui se fâche vite s'il est atteint personnellement. Là il prend bcp sur lui, mais que peut on faire ensemble pour traverser tout ca?
-J'ai peur que nos relations se dégradent. Il est encore trop tôt, c'est trop frais, mais une telle nouvelle peut briser un couple j'imagine. J'ai peur de qui peut nous arriver si l'on n'est pas assez fort dans cette épreuve.

Comme ce post est déjà bien long, je vais en ouvrir un second avec d'autres questions plus générales.

Merci à toutes qui m'auront lues jusque là et, mieux encore, pu me répondre.