Bonjour,
J'ai accouché le 2 mai de deux petits garçons en bonne santé, bien que prématurés d'un mois. Après deux mois difficiles pendant lesquels je m'en suis occupée toute seule, j'ai demandé de l'aide à ma belle-famille ainsi qu'à une jeune étudiante qui a passé l'été avec moi. Autant j'ai passé les 3e et 4e mois à les "prêter" pour les biberons ou pour les changes, autant ça fait 2 semaines que je ne supporte plus que quelqu'un d'autre que moi s'en occupe.
Est-ce que vous avez eu des expériences similaires ?
Sincèrement pour moi c'est l'enfer... J'en pleure tout le temps... Lorsque quelqu'un d'autre que moi leur donne le biberon je me culpabilise et j'ai l'impression d'être une mauvaise mère...
Du fait que je n'ai pu les toucher la première fois que 7h30 après les avoir mis au monde, je suis persuadée qu'ils ne savent pas que je suis leur mère... le fait que d'autres s'en occupent augmente encore ce sentiment.
Est-ce qu'il y a parmis vous des mamans qui ont les mêmes sentiments ?
Je me sens si seule...
Amicalement.
re: Sentiments de mamans...
Salut,
Je n'ai pas du tout le même parcours que toi, mais je voulais quand même te laisser un "petit" mot...
Déjà pour te dire que pour tes bouts de chou... il n' y a aucun doute: tu es leur maman. Ils ont appris à reconnaître ton odeur et quelques autres de tes caractères spécifiques déjà dans le ventre ( merci le liquide amniotique), et le fait que tu n'ai pu les prendre qu'après 7h30 ne change rien à ça. En plus tu t'en es occupée seule les 2 premiers mois... ils ont eu encore plus le temps de te connaître.
Perso ce qui me brise le coeur avec ma fille, c'est qu'à cause de petits soucis de santé je ne suis pas tous les jours suffisamment en forme pour être vraiment présente pour elle... par exemple elle n'a plus que des douches parce que le bain c'est trop sport pour moi. De là à me persuader que je suis une mauvaise mère, il n'y a qu'un pas que je me suis battue pour ne pas franchir. C'est des petits riens qui m'ont fait tenir: les moments de calins, les sourires, la fierté dans son regard lorsque je la complimente, voir tout ce que je fais et non pas tout ce que je ne fais pas... J'ai profité de l'aide des autres pour focaliser l'énergie que j'avais à offrir sur les activités "plaisantes"
Je te souhaite tout de bon à toi et à tes bouts de chou
merichan, maman d'une adorable puce née le 29.08.2004
merichan, maman d'une miss de 2004
mon site si ça te dit d'en lire plus sur la vie d'une expat suisse à singapour...
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re: Sentiments de mamans...
Laisse-moi te confier mon état... La fille de mon amoureux a 10 ans, elle vit loin, en France et vient chez nous pour les vacances. L'été, les vacances sont longues. Son père et elle sont fous de joie, elle passe un mois avec nous. Son père est heureux qu'elle soit dingue de notre bébé, qu'elle s'en occupe aussi bien... Moi, je souffre comme une bête! Parfois, je m'enferme dans les toilettes avec lui, cinq minutes pour pouvoir avoir un peu d'intimité... Je ne veux pas briser les joies de cette belle famille recomposée... la fille m'adore, ne cesse de me le dire. Elle adore son petit frère. Si je le couche, elle vient déposer des peluches tout autour de lui, la journée, elle range sa chambre de fond en comble (je ne retrouve plus rien! tout a changé de place!!), elle court dès qu'il pleure pour arriver avant nous, supplie de lui donner à manger elle, dès que son père tient le bébé elle veut le prendre, comme si on se disputait un jouet.... ça pourrait me soulager d'avoir une aide pareille.... mais non. Ca me fait juste souffrir. et culpabiliser aussi puisque je suis la seule que cette situation ne rend pas heureuse.... je voudrais ne pas avoir quelqu'un qui hurle "coucou" pour le faire rire pendant que je l'allaite, je voudrais pouvoir le changer sans avoir deux mains qui mette son pantalon pendant que je lui mets le haut, je voudrais pouvoir lui donner le bain....... bref, c'est dur. La nouveauté, c'est qu'elle me donne des conseils: là, il est fatigué, si je le couche en lui chantant une berceuse il dormirait en 2 minutes..... tu devrais lui mettre ses chaussettes, sinon il aura froid...
Plus que deux jours, je suis triste de penser comme ça mais je compte les jours... et... angoisse affreusement puisque le projet est que l'année prochaine elle vienne vivre avec nous.......
Je suis peut-être injuste, parfois c'est agréable de la voir jouer avec lui, c'est agréable de lui dire " tu t'en occupes pendant que je prends ma douche?" mais je ne peux pas supporter qu'elle joue à être sa maman. Détail bête: j'aimerais qu'elle lui dise "mon petit frère chéri" au lieu de l'appeler "mon bébé à moi"....
Bonne chance, il faut être solide!!
joyeuse maman d'un magicien rigolo né le 1er novembre 2004!
re: Sentiments de mamans...
Merci pour vos messages tout d'abord. Clothilde je comprends tout à fait puisque j'ai les mêmes sentiments envers ma belle-soeur. Elle a 47 ans, n'a jamais pu avoir d'enfants, et ne vient que rarement. Alors quand elle est là elle s'occupe des enfants, va les chercher quand ils pleurent dans leur lit, leur donne le bib, les change... Je ne peux pas m'interposer car elle profite de les voir et qu'elle comble aussi son manque... mais intérieurement j'ai envie de hurler... Je lui tends volontairement les enfants car je sais qu'elle n'attend que ça, mais quand elle les rend à ma belle-mère alors que je suis là, dispo à côté d'elle, ça me rend folle.
Bien sûr que j'ai besoin d'un peu d'aide parfois, mais en même temps j'ai pas envie qu'on m'aide... j'ai pas envie de les laisser à d'autres, j'ai pas envie de me "décharger". C'est sur que 2 c'est parfois dur, mais je peux assumer toute seule, j'ai pas besoin d'aide tout le temps.
Pour Merichan, je te remercie pour tes mots. Le fait que je n'ai pas confiance en moi doit m'éclater en pleine figure en ce moment. Il parait que lorsque l'on devient parent de nombreuses choses ressortent... Pour l'instant je n'arrive pas à ne pas culpabiliser, à ne pas me sentir seule, mais je vais y travailler. Du moins je vais essayer... =oP
Enfin, merci pour vos messages...
Amicalement !
Hatysa, maman de Maxime et Mael
re: Sentiments de mamans...
Hello les filles,
Ce que vous racontez me fait étrangement penser à un dessin que l'on m'avait montré quand j'étais enceinte de mon fils ainé... il y a 17 ans !!! glupps que le temps passe...
c'était très explicite... un beau bébé entouré, porté par un tas de monde, les guiliguili et les "comme t'es beau" fais risette à tati, à mémé etc, etc... et au fond du dessin ...!!! la maman, décoiffée, seule dans son lit avec une tête effondrée... et ... personne autour d'elle...
Ce dessin m'est resté gravé dans la tête... on m'avait prévenu à l'époque... à la naissance d'un bébé il se trouve toujours des gens "bien intentionnés !!" qui se précipitent vers le bébé, s'en occupent, l'entourent, l'admirent... et oublient que la maman mériterait également un peu d'égards...
Votre histoire à toutes les deux m'y fait penser... sous prétexte que vous avez besoin d'aide (avec des jumeaux ça se comprend) on vous IMPOSE certaines choses... on ne vous respecte pas en tant que maman et en tant qu'individu... même si ta belle-soeur souffre de ne pas être mère, elle est indélicate avec toi... et tu ne mérites pas cela... passer TON enfant délibérément à la grand-maman... non je n'adhère pas... c'est toi qui choisis de le donner dans les bras d'une autre personne quand cela te fait plaisir... tu n'as pas à supporter le désir des autres...
Quant à la petite fille de 10 ans... elle est certainement adorable et son papa très heureux de voir sa fille épanouie et bien intégrée dans votre nouvelle famille... mais à 10 ans son rôle n'est pas de te donner des conseils, de vouloir à tout pris te suppléer, ni d'appeler son petit frère mon bébé d'amour...
Je ne suis plus ce que l'on peut appeler une "jeune maman" puisque j'ai passé la quarantaine... à 27 ans quand j'ai eu mon aîné, j'ai énormément ragé de voir ma belle-mère s'imposer et croire à son DROIT de profiter de son petit-fils à sa guise... quand j'ai eu ma fille, j'avais 38 ans... née prématurément elle a passé 7 semaines à l'hôpital... je n'ai fait sa connaissance que trois jours après sa naissance, une fois que je suis sortie du cirage suite à des complications. J'ai beaucoup culpabilisé de savoir mon bébé seul dans sa couveuse... j'ai eu également peur qu'elle ne me reconnaisse pas comme sa maman... je peux vous jurer qu'il n'en a rien été... au contraire, c'est comme si cette séparation à la naissance nous avait rapprochées, avait renforcé ce lien invisible qu'une mère sent vis-à-vis de son enfant et qu'un enfant ressent vis-à-vis de sa mère...
Le plus grave n'est pas ce manque qui vient de ce que tu n'as pas pu faire pour tes enfants à leur naissance... à mon sens c'est maintenant suite aux agissements de ton entourage...
A vous deux j'aurais envie de dire... VOUS DEVEZ DECIDER... vous ne blesserez personne en expliquant que vous tenez à garder le contrôle... que vous resentez le besoin d'être considérée en premier et qu'ensuite on peut s'intéresser à votre bébé... Il n'y a rien de pire pour une maman de se sentir mise à l'écart, comme dévalorisée...
Quant à la petite fille de 10 ans, elle s'emballe, toute heureuse de son nouveau rôle de grande soeur... mais une grande soeur ce n'est pas une maman de remplacement... il faudrait lui expliquer quels sont les avantages d'être la grande soeur, l'exemple pour le petit, la référence... elle sera fière et oubliera peut-être de prendre ta place ...
Ne soyez pas blessées par mes paroles. Elles peuvent vous paraître dures, ce n'est pas le but... je trouve simplement dommage que vous viviez ces doutes et ces souffrances... et je trouve primmordial que votre souffrance soit entendue par votre entourage.. ce sera le premier pas vers votre autonomie et une nouvelle confiance en vous...
Allez, vous êtes de mamans formidables, embrassez votre petits bouts tendrement et faites-vous confiance...
bisous
Nanne, maman d'un ado et d'une chipie de 5 ans et rêve d'un ch'tit dernier avec son nouvel amour....
Nanne, mère poule "sur le retour" d'un grand de 20 ans, d'une chipie de bientôt 9 ans et heureuse de clâmer qu'elle a enfin fait le deuil de son désir inassouvi d'une dernière couvée...