venir travailler en Suisse

Activité ne dépassant pas 3 mois

En cas d’engagement pour une période ne dépassant pas 3 mois, il n’est plus nécessaire d’obtenir un permis. Une simple annonce via Internet sur le site de l’Autorité fédérale est suffisante et le travailleur peut prendre son emploi avec effet immédiat.

Activité de plus de 3mois

Lorsque l’activité dépasse 3 mois, il est toujours nécessaire de solliciter un titre de séjour. La demande est déposée auprès du contrôle des habitants de la commune de domicile, ou d’activité s’il s’agit d’un travailleur frontalier. Sur la base du nouveau formulaire de demande d’autorisation, accessible sur le site du Service de la population (SPOP) et de l’annonce d’arrivée, le SPOP délivrera le permis demandé. L’activité prévue peut débuter avec effet immédiat sans attendre la remise de l’autorisation.

Ces dispositions s’appliquent à tous les citoyens des Etats signataires de l’Accord sur la libre circulation des personnes mais ne concernent pas les ressortissants de Roumanie et Bulgarie qui sont toujours traités selon la procédure applicable aux Etats tiers.

--> http://www.vd.ch/themes/economie/emploi-chomage/espace-employeurs/permis...

C'est très difficile de trouver du travail en suisse pour des étrangers (et cela dépend aussi de la nationalité)... Mon homme a mis 1année pour trouver du job ici et il est pourtant français! Mais ton amie peut sans autre postuler (ce qu'à fait mon homme jusqu'à ce que ce soit bon), comme dit plus haut c'est ensuite l'employeur qui s'occupe des démarches pour le permis de séjour! Le chemin est long... alors bon courage! ;)

Hello Brunette 12,

Avec tes dernières explications, je comprends mieux la situation.
Si ton amie est de nationalité Camerounaise et réside en Italie en tant qu'étudiante, son permis de séjour italien actuel lui permet de faire des études en Italie, mais pas de travailler de manière durable (que ce soit en Italie ou en Suisse).

Concernant un travail en Suisse, sache que notre pays a une politique migratoire dite des "3 cercles".

Le 1er cercle concerne les personnes ayant la nationalité des pays de l'Union européenne, pour lesquels il est tout à fait possible de travailler en Suisse avec pas ou peu de restrictions, suite à l'adoption des accords bilatéraux.

Le 2ème cercle concerne les ressortissants des autres pays européens ainsi que les pays occidentaux tels que les USA, le Canada, le Japon, l'Australie, etc.
Une entreprise qui veut engager l'un de ces ressortissants doit prouver qu'aucun résident en Suisse ne peut exercer leur job, et n'obtiendra le permis de travail qu'après cette procédure.

Le 3ème cercle concerne les personnes ayant la nationalité d'un autre pays que ceux déjà mentionnés: le Cameroun en fait partie.
C'est la situation très clairement la plus restrictive, pour laquelle le nombre de perms de travail est extrémement limité, et ne s'applique en pratique qu'à des situations particulières de fonctions rares et très qualifiées.

Concrètement pour ton amie, étant donné qu'elle a le passeport d'un pays du 3ème cercle, elle doit d'abord trouver un employeur en Suisse qui est d'accord de l'engager pour un poste précis.
Lorsque l'engagement de la personne est décidé par l'employeur, l'entreprise doit d'abord déposer une demande auprès de l'Office du chômage de la région, en expliquant en détails le profil de la fonction recherchée (tâches précises, formation demandée, langues nécessaires, etc).
L'entreprise doit ensuite recevoir tous les dossiers de candidature des demandeurs d'emploi, les regarder en détails, et prouver de manière concrète qu'aucun des candidats proposés ne peut faire le même job à la place de la personne camerounaise.
Si c'est le cas, la demande de permis de travail passe devant une commission officielle, qui décide si la demande est justifiée ou non.
Si la demande est acceptée, après l'approbation du permis la personne peut venir s'installer et travailler officiellement en Suisse.
Si la demande de refusée, la personne n'est pas autorisée à s'installer et à travailler en Suisse.

Concrètement en pratique, si ton amie est aide soignante, il ne s'agit pas d'une fonction qualifiée, et donc il y aura très vraisemblablement d'autres personnes (suisses ou de nationalité européenne) résidant déjà en Suisse qui pourront faire ce travail, sans avoir besoin d'engager une personne venant du Cameroun pour cela.
En tout cas, en étant réaliste, je doute qu'un employeur suisse lui proposera un job, car il sait que la demande de permis sera très vraisemblablement refusée.

Dans toute mon expérience professionnelle RH (15 ans déjà), je me suis occupée de plusieurs demandes de permis de travail, mais une seule seulement a été acceptée pour un ressortissant africain.
Il s'agit d'un ressortissant togolais, Docteur en Mathématiques, qui est un spécialiste de haut niveau de certains calculs de probabilités mathématiques.
Mon entreprise de l'époque avait fait la demande auprès de l'ORP du canton, et avait pu prouver qu'il n'avait pas d'autre personne sur le marché de l'emploi qui pouvait faire le travail très spécialisé dont nous avions besoin (une fonction d'actuaire spécialisé dans la tarification des risques pour une compagnie d'assurances).
Dans ce cas, la demande de permis avait été acceptée, car c'était vraiment un spécialiste de haut niveau qui n'existait pas en Suisse.

Mais concrètement, étant donné le taux de chômage en Suisse actuellement, si une personne de nationalité camerounaise cherche une fonction d'aide soignante (ou toute autre fonction pour laquelle il existe déjà assez de candidats sur le marché du travail), elle n'obtiendra pas de permis de travail.
Ce que je veux dire, c'est qu'il faut être réaliste: à mon avis ce n'est pas possible...