Clara, mon bébé-bonheur

4 juillet, 0h03

Je dors depuis une heure à peine et me voilà réveillée par une Ğ fuite ğ. Et si c’était les eaux ?
Rapide contrôle aux toilettes, ça coule de façon régulière.
Je réveille monsieur en lui disant calmement Ğ chéri, il faut qu’on y aille ğ. Une décharge électrique ne lui aurait pas fait plus d’effet (plus tard, il dira qu’il a eu un choc dû à l’éclairage brutal de la chambre par les 3 ampoules du lampadaire, sans blague !) !
Malgré un cœur qui bat la chamade, je prends une douche et prépare mon sac avec CD, coussin d’allaitement et derniers détails.

0h45, arrivée à la maternité

Une infirmière me pose le monito, quelques contractions pas très fortes et pas régulières, sans plus, donc elle me libère des capteurs.
J’étais toute seule au bloc accouchement, pas de cris d’autres mamans dans les oreilles, ça aide à rester calme ! ! !
L’infirmière revenait régulièrement vérifier le cœur de ma puce qui restait calme ; depuis deux mois qu’elle subissait mes contractions, elle semblait avoir l’habitude !

Vers 3h00

Le travail commence enfin, contractions douloureuses et régulières, mais ma puce reste zen. Moi pour rester calme, je me remémore l’haptonomie : vider à fond ses poumons au début d’une contraction, et respirer profondément et calmement pendant celle-ci, en se détendant au maximum. Mine de rien, ça marche ! La douleur est presque supportable…

vers 4h00, un bon bain !

C’était pas du luxe, je commençais vraiment à souffrir. Le bain a accéléré le travail : de 5cms avant, j’étais à dilatation complète une heure après et quelques contractions atrocement douloureuses plus tard.

5h00, sortie du bain

J’avais vraiment trop mal, mais tout ce que je voulais, c’était me recoucher et dormir !
De retour sur le lit, j’étais prête à demander la péridurale, moi qui y étais totalement opposée, je souffrais trop. Quand soudain, une violente et incontrôlable envie de pousser m’a saisi les tripes. Je me demandais ce qui m’arrivait !
L’infirmière a contrôlé l’ouverture, j’étais à dilatation complète ! Elle m’a amené en salle d’accouchement et a appelé ma gynécologue (qui dormait), qui est arrivée 10 minutes plus tard, alors que j’avais déjà commencé à pousser. Là, j’avais 3 coachs : ma gynécologue, mon mari et l’infirmière, et c’était pas de trop. Je poussais, de toutes mes forces, mais ce n’était jamais assez.
Finalement, mon mari et l’infirmière ont dû pousser sur mon ventre pour m’aider à faire sorti ma ptite puce qui se sentait finalement bien où elle était… sans blague… et la tête est sortie.
J’ai dû arrêter de pousser, le temps que la gynécologue nettoie sa bouche, la miss avait déjà fait ses selles dans sa bulle. La chose à ne pas faire ! Quand elle a senti un doigt dans sa bouche, elle l’a mordu. Déjà du caractère la petite chérie !
Quelques poussées de plus et mon mari posait notre trésor sur mon ventre, nous faisions enfin connaissance. C’était irréel, cette petite merveille venait de sortir de mon ventre, j’avais du mal à y croire.
L’infirmière a fait un rapide décrassage de ses narines, toujours sur mon ventre, puis mon mari a coupé le cordon à 6h06, puis lui a donné le bain à côté de moi, toujours sur la table d’accouchement, en pleine séance de couture.
Une fois qu’elle a été habillée et emmitouflée dans une couverture, j’ai pu lui donner le sein. Un vrai bonheur, même si je ne réalisais pas encore ce qui venait de se produire.

Un petit bout de femme de 48 cms et 3kgs950 vanait de faire d’un couple une famille, en un cri.

Ce n’est que le soir, vers 22h, en lui donnant le sein, que j’ai réalisé ce qui m’arrivait. Je me suis pris ça comme une gifle, en la voyant têter goulûment mon sein en me regardant dans les yeux, je me suis dit Ğ ce petit être dépend totalement de moi ğ. J’ai pleuré de bonheur, j’étouffais de joie et de fierté de la voir si belle, si parfaite.

Elle s’appelle Clara, et je suis sa maman depuis ce 4 juillet…


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