La naissance de ma ptite tortue... (bis)

Je remets le message car suite à une mauvaise manip', il n'était pas dans les histoires d'accouchement...

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Il paraît que statistiquement, il n’y a pas plus d’accouchements les soirs de pleine lune que le reste du temps… Hé bien moi, j’étais sûre que cela aurait quand même un effet, vu comme j’ai de la peine à dormir à chaque fois !

Le soir du lundi 23 mai, j’ai donc dit à mon homme de s’attendre à ce que cela soit pour cette nuit. Le terme étant fixé au 27, cela me semblait totalement possible même si lui restait sceptique.

Et voilà qu’à 22h30, couchée dans le canapé à regarder un film, je sens et entend quelque chose qui fait " plop ! " entre mes jambes. Cela m’a fait penser à une bombe à eau qu’on éclate ! ! ! Même si j’avais cru m’y attendre, je suis effarée… ça y’est, ça va arriver ! Je me marre, met la main entre mes jambes et cours aux toilettes.

" Alors chéri, on voulait pas me croire ? " On reste bien 5 min aux toilettes à se dire : ben mince… Je téléphone à la mat et me mets à finir mon sac. Je me sens toute excitée, sur un nuage. On prend la route pour la mat (à 10 min normalement mais mon homme à conduit comme s’il trimballait des œufs, donc 20 min) et bien sûr, je réalise que j’ai oublié mon coussin d’allaitement.

Je commence à avoir quelques contractions en voiture et arrivés à la mat, on me met sous monitoring. Elles sont toutes les 8 min. et légèrement douloureuses. Après 30 min, le futur papa rentre dormir un peu et je vais en chambre. Il est environ minuit et demi.

Je m’installe et sors un magazine. Un peu de peine à me concentrer, ça me semble irréel. Ce qui devient vite réel par contre, ce sont les contractions… A 2h15, elles se sont plutôt rapprochées des 3 minutes et pas besoin de dire que j’ai lâché le magazine pour regarder attentivement ma montre ! J’appelle la sage-femme pour qu’elle regarde où ça en est. Grosse déception, col à 1 cm seulement.

Là, je me dis que ça va pas être drôle d’attendre les 3 cm minimums pour la péridurale si ça fait si mal pour si peu de résultat. Impossible de rester couchée. Je fais les 10 pas (chambre petite…) en long et en large et m’accroche au pied du lit à chaque contraction. Dur dur…

Le doc de garde passe me voir. Il est jeune, a une queue de cheval et me dit " ça va aller " avec le pouce en l’air… J’arrive quand même à me dire qu’il est ridicule et qu’il va falloir que je raconte ça à mon chéri. Ne pas dire " ça va aller " à une nana qui a mal, ça donne envie de mordre !

20 minutes plus tard je change d’avis et me dit que je l’aime quand il vient m’annoncer que l’anesthésiste est dans le coin pour une autre dame et qu’il va regarder où j’en suis histoire d’éventuellement en profiter. Je pourrais carrément l’épouser quand il m’annonce qu’on en est quand même à quatre bons centimètres ! ! !

Il est 3h40. Le doc et une sage-femme m’aident à marcher jusqu’à la salle d’accouchement. Un petit " arrêt-contraction " en route et me voilà installée sur le lit. Dommage, à cause de la péri je dois aller dans une salle plus médicalisée alors que j’aurais préféré celle avec le grand lit carré.

L’anesthésiste arrive après une éternité et il n’est pas spécialement sympathique. Je me mets en position et fait un effort surhumain pour ne pas bouger lors des deux contractions que j’ai durant la pose. Chose faite vers 4h15 et il me semble déjà que l’intensité de la douleur a bien baissé 10-15 minutes plus tard. Ça commence à être le pied !

5h00, je suis à 8 cm. Faut croire que les contractions étaient quand même bien efficaces et je me dis que c’était normal que je la pile un peu plus tôt…

7h30, j’essaie d’aller aux toilettes, mais malgré ma péri " déambulatoire ", je ne tiens pas sur mes jambes. Mon homme, bien sûr, arrive au moment où on me draine (ce n’est que le début des choses peu sexy qu’il va voir ! ! !). Je suis à dilatation complète.

Les sages-femmes me disent d’abord d’attendre d’avoir naturellement envie de pousser. On discute tranquillement puis elles me disent de commencer à pousser doucement à chaque contraction. Vers 8h30-9h00, je commence à le faire plus sérieusement. Je passe par toutes les positions possibles (de côté, à quatre pattes, au bord du lit,…). Résultat pas terrible. Mon chéri reste sur une chaise dans un coin de la pièce. Il n’est pas très à l’aise dans le milieu médical, spécialement s’il n’y a que des nanas.

On me fait respirer je ne sais trop quoi entre les contractions. Je me remets sur le dos et une des sage-femme commence à appuyer en s’aidant d’un drap enroulé autour de mon ventre. Pas très agréable, ça me gêne.

J’entends qu’elles parlent d’appeler le doc à 10h45 si ça ne bouge pas plus… Je me donne à fond, mais le bébé n’a toujours pas l’air de vouloir descendre. Je commence à fatiguer (d’ailleurs, j’ai eu des courbatures durant 3 jours ensuite…) et même si ça m’inquiète un peu, je suis quelque part soulagée quand le docteur (un autre !) arrive. C’est parti pour la ventouse…

Pendant qu’on me prépare, le doc explique à mon homme ce qui va se passer. Pour ne gêner personne, celui-ci s’est placé en face, dans un coin de la pièce. Il va y rester jusqu’au bout et ne rien louper de la suite !

Il y a tout à coup plein de monde dans la salle. Le doc, une pédiatre et son assistante, plus les deux sages-femmes du début. On me met les jambes dans les étriers. Le docteur me fait une épisio (entre deux contractions, merci..) afin de pouvoir placer la ventouse. A partir de là, j’ai quand même bien mal malgré la péri.

J’ai l’impression que la pose prend des heures alors qu’il paraît que ça a été très rapide. Puis on me dit qu’à la prochaine contraction, je dois pousser à fond. Sauf qu’elle ne veut pas arriver alors je me retrouve avec les deux sages-femmes qui m’appuient fort sur le ventre histoire de la provoquer.

Ensuite, tout me semble flou. Je pousse un bon gros coup et me penche pour attraper ma fille. On me la pose d’abord sur le bas du ventre et je sens quelque chose couler… c’est elle qui fait pipi ! ! ! Je reprends mon souffle, je ne l’ai presque pas vue, juste vu une tête avec une grosse bosse. Tout à coup, mon homme est devant moi et m’embrasse. On me remonte la puce sur la poitrine et on l’essuie. Là, je la regarde et je pleure… Mon Dieu, elle est là… elle était dans mon ventre et maintenant elle est là !

Il est 11h17 le 24 mai 2005 et Louane est née…

La bosse se résorbe rapidement. On la regarde pendant qu’on me recoud (aïe, je sens bien, ils sont d’ailleurs étonnés et me refont une petite piqûre). Je n’ai par contre pas senti l’expulsion du placenta. Après deux heures en salle, le bain, une première tentative de mise au sein et quelques téléphones à la famille, on me ramène dans la chambre que j’ai quittée quelques heures plus tôt…

…mais là, je suis maman...

Heureuse maman de Louane, petite tortue née le 24 mai 2005...