Quels sont vos sentiments et impressions face aux enfants et adultes handicapés ou différents?

Coucou !

Je dois dire que je me sens en général un peu gênée par peur de blesser. Je regarde les gens "en général" et quand il s'agit d'une personne handicapée j'essaie de ne pas la regarder pour ne pas qu'elle se sente blessée par un regard qui n'est pourtant que normal. Maintenant elle peux se sentir ignorée ce qui n'est pas super non plus.

Lorsque je suis avec mes enfants c'est différent eux ils regardent franchement et posent des questions "pourquoi la dame n'a pas de cheveu, pourquoi le garçon ne marche pas ..., j'essaie de répondre au mieux. Les enfants nous apprennent beaucoup ma fille a eu dans sa garderie un enfant sourd avec appareils et elle ne trouvait pas ce garçon différent, juste avec un appareil qui clignote.

Quand on voit que des gens "normaux" peuvent être blessé parce qu'on leur demande si leur bébé est un garçon ou une fille on ose pour finir plus rien dire ni faire.

moi quand je croise dans la rue ou qu un enfant ou adulte se retrouve en face de moi handicapé accompagné.. je sais jamais quoi faire .. j'ai de la peine certe mais je sens ridicule..j ai peur de regardé car j ai peur qu il pense que je pense du mal ou que je me moque alors que non jamais.... et ne pas regardé tourné la tête me met encore plus ridicule... je sais jamais comment agir :(

Moi non plus je ne sais pas vraiment quoi faire. Pourtant mon frère est handicapé! J'essaie d'agir comme avec tout le monde, et à chaque fois je me dis "qu'est ce que mon frère penserait". Mais je ne suis pas toujours très à l'aise!

en ce qui concerne les sentiments: quand je croise un handicapé, ça me fait quand même bizzare c'est vrai que je ne sais comment réagir (regarder ou pas, dire bonjour ou pas...) mais en même temps ça me fait un pincement au coeur de voir cette personne ainsi. mais loin de là de me moquer ou quoi que ce soit d'autre car je me dis que ça peut arriver à n'importe qui.

Chez nous on dit "tu peux te moquer des vieux mais pas des handicapés", donc pour ma part j'ai un grand respect pour ces personnes.

et mes enfants ne voient pas de différence. pour eux c'est comme ça sans se poser de questions.

Coucou !

Alors avant j'étais plutôt gênée, je ne savais pas quoi faire, j'essayais de ne pas trop regarder, puis de ne pas trop ignorer.... essayant de blesser le moins possible la personne ou l'enfant handicapé et/ou différent.

Durant ma grossesse j'avais une peur bleue d'avoir un bébé "pas normal", un bébé "pas beau".... Ma fille est née, et...comme pour chacune d'entre nous pour nos enfants, évidement, c'était la plus belle, le plus beau bébé du monde, puis la plus éveillée, la plus facile ... bref.... ma fille que j'aime de tout mon coeur et que je vois évoluer à son rythme. Je voulais sans cesse la comparer aux autres pour ne pas qu'elle fasse de "faux pas"... surtout qu'elle ne soit pas différente des autres.... C'était important.... pfff !

Lorsqu'elle a eu 6 mois, elle a été diagnostiquée Syndrome de West. L'image du bébé parfait, du bébé qui ira loin dans la vie, du bébé qui fera plein d'études et qui marchera avant les autres a donc disparue. Mais dans mon coeur, elle a disparu pour faire place à quelque chose de bien plus fort que tout ça. Ca a été la fin des comparaisons, la fin des " maintenant que tu as fait ça, il faut passer à ça ...." ! C'était plutôt "Fais du mieux que tu peux ma chérie, et même si c'est peu, même si c'est rien, je t'aimerais toute ma vie et je m'occuperais de toi le temps qu'il faudra", ma fille n'était pas les autres, et oui j'ai toujours été très fière d'elle.
Elle avait seulement quelques % de chances de s'en sortir sans séquelles, sans problèmes de développement.

A l'heure actuelle, tout va pour le mieux pour elle... par miracle, je ne sais pas... mais on a réussi à vaincre ce satané syndrome, sans que ma petite nana ait le moindre retard. Elle a donc tout rattrapé ce qu'elle avait perdu.
Oui, je suis contente pour la suite, contente qu'elle n'ait plus à prendre un traitement et qu'elle n'ait plus trop besoin de voir les docteurs. Mais si ça ne s'était pas déroulé comme ça, je serais également contente de ma fille, contente de l'avoir près de moi et elle me rendrait aussi heureuse que ce qu'elle fait actuellement :)))

C'est sur que c'est un passage difficile, mais même si ça parait étonnant, je suis contente d'avoir traversé tout ça avec elle. Je suis contente d'avoir pu voir un autre monde que le monde "parfait" dans lequel seulement les gens "parfaits" on le droit de ne pas être jugés. Et ce monde là est bien plus beau que tous les autres.... à mon avis... évidement.

C'est à l'hôpital auprès des parents d'enfants malades et de ceux-ci, que j'ai appris le plus, que j'ai grandi d'un coup, et surtout, c'est là bas que j'ai appris à ne pas faire de différences entre un enfant "normal" et un enfant "différent".

Tout ça pour dire, que maintenant.... lorsque je croise une personne / un enfant handicapé, je ne suis plus mal à l'aise, je ne fais pas plus de sourire à un enfant handicapé qu'à un enfant sans problèmes. Je propose mon aide, comme je proposerais mon aide à une maman avec une poussette qui n'arriverait pas à monter dans le bus, ou à ma voisine, à qui je proposerais de fermer son garage pour pas qu'elle n'ait à ressortir de la voiture pour le faire.

La fille d'une amie à moi est également atteinte d'un vilain syndrome, elle a un retard certain de développement, elle ne parle pas mais j'ai adoré la voir. Et j'ai agit de la même façon qu'avec ma fille... soit... normalement ;)

Voilà pour ma participation :))))

alors je pourrais pas donner mon avis a ce sujet car dans ma famille , j'ai un demie frère handicapée ainsi qu'une demie soeur et une petite cousine handicapée.
tous sont handicapés mentales.

vous dites toutes que vous ne savez pas comment réagir dans la rue. mais pourquoi faudrait-il avoir une réaction différente par rapport a eux ?
je veux dire par là que vous pouvez restées vous mêmes et que c'est cette manière d'être que recherche les handicapés et non de la pitié ou autres sentiments.

par contre mon demie frère est totalement conscient qu'il est handicapé, et ils nous le dit .

Un enfant handicapé ou un adulte handicapé, avant d'être handicapé, c'est une personne avant tout! Alors j'apprends à mes enfants à rester le plus naturels possible et moi-même le status "handicap" ne me met pas le moins du monde mal à l'aise. C'est peut-être parce que j'ai travaillé un peu dans le domaine, je ne sais pas.
Edit, et je rajoute que les personnes qui fuient les personnes malades ou handicapées par peur (de quoi d'ailleurs) devraient plutôt poser directement LES questions aux personnes concernées avant de juger par méconnaissance!

mari est trisomique 21 ! Il aura 40 ans en janvier. Quand j'ai connu mon mari il y a 15 ans c'est la première chose qui m'a dit. Je n'ai eu aucun problème avec ça, pour moi il était juste différent mais c'était une personne. En plus nous avons de la chance parce qu'il est atteint mais parle juste, il est drôle et se fait très bien comprendre par rapport à d'autres de ces copains. Il a beaucoup de problème de santé à côtés (yeux, articulations ) !

Il y a 13, ma bm m'avait invitée au resto avec mon beau-frère. Nous étions que les 3. Les hommes étaient à un match de foot. Lorsqu'on est arrivée au resto, une famille était installée juste devant nous, et la petite fille fixait mon bf et la mère lui a dit: ne le regarde pas c'est un monstre !!! j'ai bondit de ma chaise et je lui ai dit le monstre c'est pas lui mais vous madame !

J'ai fait quelques petites choses avec mon bf, il fait de la natation et moi j'en ai fait pendant des années, j'ai été bénévoles quelques petites fois maintenant je n'ai plus vraiment le temps.

Avec l'âge il devient de plus en plus difficile et j'ai de la peine à accepter tout comme mon mari.

Je n'ai jamais fait de différence entre "les gens normaux" et les handicapés ! même avant de connaître mon mari. Je croise de temps en temps des copains à mon bf, ils viennent vers moi me raconte leur vie dans leur language c'est trop chou !

Voilà pour moi

Je vois très bien ce que tu veux dire..........et bien pour ma part, j'ai un quelque chose au fond de moi que je n'explique pas, mais qui fait que lorsque je me trouve face à une personne handicapée, j'ai un immense sentiment de tendresse qui m'envahit. J'explique pas, c'est comme ça depuis toujours... Pas de gêne, aucune. J'ai une de mes amies qui a un fils IMC et je n'ai jamais éprouvé la moindre gêne qui soit de le toucher, de lui parler, de rigoler avec lui, même si évidemment le contact est "différent".

Lorsque j'attendais mon premier enfant, je m'étais vraiment dit que si j'attendais un enfant handicapé, je le gardais. Ca n'a pas été le cas pour mes trois enfants.

Ca doit être dans la famille ce genre de sentiments, mon neveu a décidé d'être éducateur spécialisé et ça me fait tellement plaisir

Mais il est vrai que ce n'est pas ainsi pour tous. On sent bien parfois que cela "dérange" et je n'ose pas imaginer toutes les difficultés auxquels les parents/proches doivent faire face....

Aujourd'hui, dans les écoles, on prône l'intégration des enfants handicapés. Et ça, même si nous ne sommes qu'au début du processus, c'est quelque chose de primordial. Et tellement enrichissant pour les autres enfants, pour TOUS les enfants. Et même si, au final, on prend peut-être un peu de "retard".....on prend LE TEMPS, simplement !

Voilà mon ressenti

alors moi je vais te dire que malgré le fait que j'ai passé une partie de mon enfance dans une institution pour personnes handicapée (mon père était directeur), malgré le fait que je sois éduc spécialisée.... et malgré le fait que je sois la maman de deux enfants qui sont nés différents (fente labiomaxillopalatine..et maladie génétique)...et bien parfois je ne sais que faire pour bien faire lorsque je crois une personne handicapée....

et cela tient au fait qu'on ne sait pas à quoi l'autre en est dans sa tête...

par exemple lorsque je crois une personne en chaise roulante....je ne sais pas si elle préfère que je l'ignore...que je lui accorde de l'importance...que je l'aide éventuellement ou pas. Car selon là où elle en est chacune de ces attitudes peuvent énerver.

quand je croise une personne qui a eu une fente labiale je me dis que si je la regarde elle va penser que je le dévisage....alors qu'en réalité je vais le faire car mon fils a la même chose et que je passe ma vie à aider des parents qui vivent la fente. Donc difficile de savoir que faire pour bien faire...

avec un personne handicapée mentale..ou autiste...c'est délicat aussi...je ne connais pas cette personne...ses réactions etc.....

la seule différence que j'ai par rapport à d'autres c'est que cela ne me fait pas peur..ni ne me dérange.....je me sens juste compatissante de ce qui vit la personne ou les parents qui l'accompagne...car je suis comme eux.

en tant que maman d'enfants différents...ce que j'apprécie c'est que le gens échange avec moi et mes enfants...plutôt que de rester bloquer...alors je leur facilite la tâche en prenant les devants et en brisant la glace....ainsi ça leur permet de passer leur propre malaise ...et ça aide tout le monde. J'encourage toujours les parents d'enfants différents à le faire quand ça se présente...car je crois que c'est dan le dialogue qu'on apprend à vivre les uns avec les autres....mais bon ...ça c'est moi....
souvent les gens me demandent si ça me gêne de parler des problèmes de mes enfants...dans ce cas je les rassure vite en leurs disant que non..mais je sais que pour certains parents c'est difficile...alors je respecte aussi cela quand je croise d'autres parents qui vivent pareil que moi...

bref c'est compliqué.....

Je trouve difficile de lire/entendre les gens parler de handicapes, car comme le dit earlgrey, ce sont des PERSONNES en situation de handicap. Le handicap est un fait et non un etat!

Étant assistante socio-éducative et ayant toujours travaille dans ce domaine, je trouve que ces personnes sont d'une richesse incroyable!!!

En allant au boulot, meme s il est 5h30 quand mon réveil sonne, meme s il est 23h quand je le quitte, meme si c est un samedi/dimanche ou Noel/Nouvel-An et que je fais partie du tres peu de gens qui travaille a ces moments la, et bien j adooore y aller.

Chaque journée est différente, il y a toujours une évolution qu elle soit positive ou regressive, les choses ne restent pas longtemps figées.

J ai énormément appris sur moi-meme auprès de ces personnes "différentes", c est absolument GENIAL de les observer et de pouvoir les soutenir, meme si c est tres difficile parfois.

Le plus dur reste absolument le regard des gens Lorsqu on sort, certains handicaps se voient, d'autres non et je crois que le manque d' information du grand public y est pour beaucoup et c est dommage. Malgré la grande évolution de ces 50 dernières années, les personnes en situation de handicap sont tout de meme encore aujourd hui stigmatisées, voire innacceptees :-(

enfants ou adultes différents parfois. Mon mari à un petit-cousin trisomique je l'ai connu quand il avait 4 ans très cajoleur attachant un gentil petit bonhomme maintenant c'est un homme de bien 40 ans on ne le voit pas souvent comme la famille d'ailleurs car nous sommes à Genève et eux en Valais mais quand cela arrive de se voir je ne rencontre aucune difficulté avec lui ou envers lui.
Je travaille avec une artiste qui fait des moulages et nous avons eu un papa qui nous a demandé de faire des empreintes de ses 3 enfants qui sont différents (autisme) et bien je garde de cette matinée un très joli souvenir. Il a fallu les mettre en confiance, nous avons pris le temps et le résultat a été magnifique. Les 3 trois enfants ravis de leurs performances, le papa radieux et fier de ses enfants,nous très contentes d'avoir fait leurs connaissances.
Quand je croise une personne handicapée je ne vais pas la fixer car comme n'importe quelle personne que je croise dans la rue à part si je les connais pour les saluer. Spontanément si une personne en chaise se trouve en train de faire des courses, la tête en l'air vers un rayon en passant je lui propose de me dire si elle a besoin d'aide mais sans insister. Quelque soit la différence toutes ces personnes ont les mêmes droits que les personnes valides, ne pas les mettre dans un ghetto bien au contraire vivons ensemble. A nous adulte qui avons la chance d'avoir des enfants en pleine santé de leur expliquer que parfois dans la vie nous ne sommes pas tous égaux et que des accidents de parcours font que des enfants, des adultes sont différents mais qu'il faut leur donner la main pour avancer vers l'acceptation de toutes les différences. Mais souvent des gens réagissent par peur, de l'inconnu, d'ignorance face à une maladie,handicap et prennent la fuite ou font comme si cela n'existait pas et pourtant personne n'est à l'abri...c'est pourquoi de se croiser, se cotôyer est une bonne chose pour faire évoluer les mentalités quand on se connait un peu mieux tout devient plus évident et la peur de l'autre s'en va.
Je ne suis pas croyante, je ne suis pas toujours de bonne humeur, je ne dis pas que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, mais je trouve que tous nous avons notre place sur terre.
Bonne journée.

J'ai un très bon ami qui est handicapé physique et avec lui je me comporte comme avec N'importe qui car je le connais bien et connais ses réactions. Par contre c'est vrai que quand je vois qqn d'handicapé que je ne connais pas, j'ai tendance à être peut-être plus aimable, limite à regarder la personne avec compassion, alors que je ne sais absolument pas ce qu'elle endure, ou pas, et que ça risque de mettre la personne encore plus mal à l'aise que moi, voire en colère...

... je ne fais aucune différence entre un enfant/adulte handicapé et non-handicapé....

Je suis quelqu'un de très timide et discrete et je me comporte de la même manière avec tout le monde, la seule différence que je fais, c'est "Soit je connais la personne, soit je ne la connais pas", mais ça s'arrête là...

Mes parents vivent au-dessus d'un centre pour handicapé et je les croisaient tous les jours quand j'habitais encore chez eux, ben tous les jours, je leur disais bonjour, comme à n'importe qui d'autres et (timidité oblige), si on ne me dis pas bonjour, je ne le dis pas non plus...

malheureusement on a beau être en 2011...beaucoup de personne ont encore bien du chemin à faire sur la route du non jugement...de la tolérance...de l'amour....
et la réalité c'est que notre société n'est pas prête à intégrer le handicap....je le constate sans cesse avec ma fille....rien n'est prévu pour elle...on doit batailler pour tout dès qu'on est hors du milieu spécialisé....c'est pas simple...

sur les places de jeux souvent on me regarde de travers car ma fille a des comportements bizarre....ou peut embêter les autres enfants....c'est pas facile à gérer en tant que parents....

les comportements des enfants handicapés mentaux et autiste sont très dur à gérer socialement.....surtout quand le handicap ne se voit pas clairement physiquement....

et on n'a pas de facilité handicap....on fait la file comme tout le monde même si notre enfant pète un cable...etc etc....

non décidément y' a encore beaucoup à faire !!!

Merci pour cet échange très très constructif !
Pour répondre, pour moi d'abord j'avais très peur des personnes en situation de trisomie, ça remontait à mon enfance, un enfant atteint de trisomie m'avait fait très peur... J'ai souvent éprouvé de la gêne, et j'en avais honte, car je me demandais "pourquoi ?"
Puis mon mari a eu l'occasion de postuler pour une place d'éduc. dans une institution pour acceuillir des personnes en situation de handicap.. J'avais peur qu'il y aille travailler ! J'ai essayé de comprendre pourquoi, mon mari voulait vraiment y aller.. Donc j'ai été d'ac.. Et c'est un IMMENSE CADEAU qu'il m'a fait.
En quelques mois, j'ai pu faire connaissance avec des personnes incroyables, drôles, ayant développé des moyens de communication, etc.. incroyables ! Certaines sont venues manger à la maison, c'était formidable, des fois gênant pour certaines choses (bave, bruit), mais quelque chose de plus grand s'est installé, et j'ai réalisé que peut-être moi j'avais de la peine à accepter la personne dans sa totalité, mais que elle, m'acceptait et m'accordait sa confiance. Donc j'ai décidé de changer de regard. Le cadeau en plus, c'est que nos enfants depuis quelques années sont amenées à "côtoyer" certains résidants dont mon mari s'occupe, et ils sont très naturels avec ! Je pense que c'est une richesse pour eux de voir chaque personne en tant que telle... D'ailleurs, on a tous des situations de handicap, non ? Des moments de timidité, bégaiement, allergies, réactions bizarres ou qui nous paralysent ? Je crois, pour terminer, que le pire handicap vient de ne pas pouvoir aimer...

Et j'arrête d'être d'accord avec tel ou tel lorsqu'il me dit " le pauvre handicapé!"; euh non, est-il vraiment plus malheureux ? ça je n'en sais rien ! Et je pense que les personnes les plus heureuses sont celles dont l'âme est pure comme un petit enfant.. sans apriori ou crainte !

je peux te dire que vu ce que je vis je n'encouragerais pas non plus des parents à garder un enfant en future situation de handicap.....

parce qu'on rame.....c'est rude....et y'a pas bcp de monde pour nous aider dans la longueur....toute notre famille en fais les frais...c'est quand même pas un chemin facile.....

s'occuper encore d'une fillette de 10 ans...comme d'un petit de 3 ans...je vous assure que ça fatigue....nous sommes épuisés mon mari et moi ces temps ...! et mon fils a bien du mal aussi à faire avec sa petite soeur....

je ne jette donc pas la pierre aux médecins qui font pressions pour les IMG....car sincèrement le handicap c'est quand même un chemin qui n'est pas simple du tout..ni pour la personne concernée...ni pour les familles.....malheureusement c'est une réalité qui n'est vraiment pas toute rose....

Ayant travaillé dans un centre pour adultes handicapés, je ne ressens pas de gêne face à cela. Par contre si une de ces personnes vient me saluer en ville, les gens autour regardent bizarrement, comme si parler avec un handicapé n'était pas normal. J'ai pris mes enfants plusieurs fois à mon travail et mtn ils n'en ont plus peur, ils leur parlent normalement et ca ne les dérangent plus de leur serrer la main.

Ma mère est handicapé depuis sa naissance, donc j'ai toujours eu qqn avec un handicape dans ma vie...

Quand je croise un enfant ou adulte avec un handicape, ben je fais comme si cette personne n'avait rien... Je me comporte comme d'habitude...

c'est pas parce qu'il est en chaise roulante ou autre que je vais changer mon regard...

Je pense que je réagis ainsi car, étant plus jeune, j'ai souffert du regard des gens sur ma mère... C'est peut-être bête, mais je m'énervais dès que qqn regardais avec insistance ma maman... Pour moi ce n'est pas une bête de foire ou je ne sais quoi...

et après tout c'est quoi une personne normale??? Comment peut-on juger le normal ou pas...

une personne timide, une qui deviens rouge dès qu'on la regarde est donc aussi anormale??? car généralement quand on te parle tu ne deviens pas rouge...

Donc perso, je vis ma vie comme d'habitude, mais si une personne à besoin d'aide pour prendre un article en rayon, ouvrire une porte ou autre je vais l'aider et sans avoir pitié ou quoi que se soit, juste parce que je suis polie (je ferais la même chose avec une personne âgée, ou une maman avec une pousette...)

Et je continuerais ainsi, car une jour, j'ai justement aidée une jeune fille dans une chaise roulante et vous savez ce qu'elle ma répondue?

"Merci beaucoup, au moins vous vous ne voyez pas uniquement ma chaise roulante, dans vos yeux je me vois comme tout le monde"

et j'avais uniquement retenu par reflexe la porte d'un magasin...

up

hello!

Ici le handicap ne me fait pas peur. J'ai un ami myopathe qui est fortement handicapé. Il a besoin d'aide pour absolument tout. On se voit pas très souvent depuis que j'ai eu les enfants (rien à voir avec le handicap, la vie..). Mais je l'aide volontiers en lui mettant son verre dans la main (il est incapable de le saisir seul), en le servant, etc. Je lui dis de me demander quand il a envie, besoin de qqch. Mais il est si gentil et si habitué à attendre pour avoir de l'aide qu'il a tendance à ne rien demander... alors j'anticipe autant que possible. C'est qqn de très intelligent, il a une telle richesse de coeur, une telle bonté que sa compagnie est très agréable. Après je ne suis pas gênée par son handicap, au contraire! par contre, sans avoir de la pitié pour lui, j'ai de l'empathie. C'est rude un handicap aussi important. Surtout que plus il vieillit, moins il ne peut faire des choses seul.

Sinon dans mon passé, j'ai fait des camps avec des handicapés plus ou moins profonds. Certains n'étaient pas très touchés mais la plupart avaient de gros handicaps mentaux. Je dois dire que j'avais un peu des difficultés à m'occuper de certains. J'ai dû langer des filles d'une dizaine d'années, faire face à l'agressivité et à des comportements assez difficiles. Les côtoyer et s'en occuper sont deux choses très différentes. J'avoue avoir été très gênée pendant certains repas, j'avais de la peine à manger à côté de certains jeunes. Je suis néanmoins sortie enrichie de ces contacts avec ces handicapés. Ensuite, je me suis rendue compte que je pouvais plus facilement les côtoyer naturellement sans les regarder comme des personnes si étrangers, leur parler. A plusieurs reprises, j'en ai reconnu dans la rue et je suis allée vers eux. Les parents semblaient heureux de ces échanges dans la rue, tout naturellement. Je garde de bons souvenirs de certains enfants très attachants, câlins qui même s'ils ne parlaient pas, les émotions passaient entre nous. ;-)

J'ai aussi travaillé dans un centre thermal et je devais régulièrement aider les personnes à entrer et sortir des bassins. C'était un handicap physique.. et ça ne me posait aucun souci.

En fait, j'essaie de parler à ces personnes comme si c'étaient des personnes normales. Parfois je ne suis pas à l'aise selon la situation, mais j'essaie de ne pas tourner la tête pour les éviter. Si je peux les aider à faire qqch dans un magasin, la rue ou autres, je le fais volontiers. Je dois dire aussi que je gère mieux le handicap physique que mental...

voilà pour mon expérience.

Hello,

Je ne sais pas comment me comporter face à des enfants ou adultes handicapés, j'ai peur de les blesser par mon regard ou par un geste. J'essaie de me comporter normalement, mais j'ai toujours un mal à l'aise en moi, mais pas parce que ces personnes me dérangent, bien au contraire, mais parce que je sais pas comment m'y prendre ;)

Bye

Ton post est de nouveau plus sous "au jour le jour"!!!

Mon filleul est différent il a 15 ans d'âge physique et 6 de mentale, jamais ne sera autonome donc ça ne me dérange pas. Je dois même parfois le gronder car il "profite" de son handicap et je dois le remettre à sa place, gentiment. Sa mère fait tout pour le faire évoluer, l'autonomiser, c'est pas évident mais ça fait 13 ans que je le connais et il a bien grandit.

je ne me sens ni à l'aise, ni mal à l'aise, le fait de se sentir à l'aise ou pas dépend de la relation entre les personnes, pas de la situation du handicap.
Enfin, je ne sais pas comment l'expliquer, mais je me sens moi, comme d'habitude, je ne vois pas pourquoi on devrait se sentir autrement. Ce sont des échanges, regards, gestes, discussions, comme on peut avoir avec n'importe quelle personne que l'on croise dans la rue, et parfois ça colle, parfois non.
Mon beau frère a eu un grave accident de voiture, il était "normal" jusqu'à 16 ans, et maintenant il souffre de handicaps très lourds (et c'est très très difficile, car il est violent et pas agréable du tout... et ça colle pas tellement entre nous), je ne suis pas différente avec lui que je le serais avec quelqu'un d'autre, pareil avec les autres personnes.
Lorsque je suis avec mes enfants et que je rencontre des personnes souffrant de handicap, parfois ils me posent plein de questions, souvent pas discrètement, et c'est normal, parfois cela paraît naturel pour eux. J'ai toujours répondu du mieux que je le peux aux questions de mes enfants, je leur ai également appris depuis tout petit que la bonne santé est une chance, que celle-ci ne dure parfois pas toute la vie, que la roue peut tourner d'un coup, mais que la vie peut être belle même avec un handicap. Pour moi le corps est une chose, le reste est tellement plus riche, il faut voir ce qui a derrière, la richesse de la personne, la richesse des relations.
Je regarde la personne, pas le handicap, si la personne a besoin d'aide, je l'aide comme j'aiderais une personne âgée ou une maman avec une poussette, si elle n'a pas besoin d'aide et qu'elle se débrouille, et bien je passe mon chemin, je n'entre pas forcément en relation, si la personne cherche la relation, j'entre en relation avec elle... Des rapports humains normaux quoi... sans chercher plus loin.
Sur mes enfants, ma fille de 9 ans est très très à l'aise avec cela, mon fils aîné moins, mais c'est surtout dû à leur caractère, elle est très très ouverte, cherche le contact, tandis que mon fils est très réservé.
Nous vivons à côté d'un EMS, où se trouvent de nombreuses personnes en situation de toute sorte de handicaps, nous côtoyons tous les jours ces personnes lors de nos ballades, et de la vie sociale qu'on entretient avec ce foyer. Ma fille est également en contact chaque semaine avec des personnes handicapées dans le cadre de son sport et avec l'UAPE, ce serait juste invivable pour tous de ne pas être à l'aise... Et depuis cette année, sa classe accueille une élève en difficulté, pour cette élève, l'intégration se passe très bien, et pour les autres, sa différence est une richesse, je trouve cela génial.

En ce qui me concerne, je crois que je ne fais rien de spécial quand je croise un adulte ou enfant qui soit handicapé ou différent.
Souvent je leur fais un grand sourire, mais je fais aussi souvent des grands sourires à des gens pas handicapés. Disons qu'en général quand je croise des personnes qui me touchent, pour une raison ou une autre, handicapé ou non, j'ai envie de leur sourire.
Mais je ne suis pas mal à l'aise en leur présence, je ne cherche pas le contact s'ils ne le cherchent pas, mais je ne les ignore pas.
Je les considère comme des personnes simplement, je crois.

Mes enfants de bientôt 4 ans me posent des questions devant les gens, et se trouvent très intéressés, très curieux, parfois ça pourrait me mettre dans une situation gênante mais ensuite je me dis que ce ne sont que des enfants, et qu'au moins eux, ils posent des questions, ils ne fuient pas.
Par exemple il y a trois mois, on a fêté l'anniversaire de l'amie de ma maman. Il y avait sa maman, qui est handicapée depuis qu'elle a eu un accident cérébral, elle est en chaise roulante, elle tire la langue 99% du temps, elle bave et roule des yeux de façon assez particulière. Elle a ses capacités intellectuelles je crois mais a énormément de mal à parler, et on ne comprend rien du tout (enfin sauf ceux qui la côtoient régulièrement). Ma fille est restée plantée devant elle, en me demandant "elle a quoi la dame?" et j'ai tenté de lui expliquer que la dame était malade, que ce n'était pas de sa faute, et qu'il ne fallait pas qu'elle en ait peur.

j'ai regardé le fils intouchables il est trop bien.

je vous le recommande, ça vous changera les idées.

Ma fille souffre d'un très léger handicap, elle est née malentendante et porte des appareils depuis l'âge de ses 18 mois. Mais mon Dieu comme ce fut dur de supporter le regard des gens :-(. Je me souviens, je la portais et nous étions dans un marché au sud de la france. Les gens s'arrêtaient et fixaient ma puce (elle avait quasi pas de cheveux donc on voyait bien). Je me suis retournée vers ma maman et j'ai pleuré. Avec le temps on s'habitue. Nous prenons les devants quand elle change de prof etc et tout se passe bien.
Quand nous voyons des personnes handicapés et que mes enfants regardent, je me mets à leur hauteur et leur explique. En général les gens vous font un grand sourir car vous avez osé parler sans trop de gêne qu'il existait des gens différents.

Oui, le film Intouchable est juste magnifique!

Ce serait tellement génial de pouvoir faire q.chose de concret pour aider les familles qui en ont besoin, comme théomama p.ex.... Dans le canton de Neuch il manque déjà des places pour que les parents d'enfants en situation de handicap puissent leur trouver un foyer d'acceuil à leur 18 ans...

C'est q.chose qui me touche, j'aimerai bien avoir du pouvoir pour trouver des fonds, rien que pour offrir une éducatrice qui viendrait soulager la famille quelques heures par jours/semaine, afin qu'elle puisse vivre aussi "en dehors" du contexte de l'handicap... Que faire ?

Et puis, pourquoi est-ce que l'on "cache" ces personnes ? Moi je n'en avais pas vues (à part 2-3 exceptions) jusqu'à ce que mon mari change de job ... Elles ont autant leur place dans la société que n'importe qui d'autre...

Une phrase me fait réfléchir et me rend triste... "On se rend compte de la richesse d'un pays par rapport à l'importance que l'on accorde aux personnes les plus vulnérables." q.chose comme ça...
Eh ben on vit dans un pays très pauvre !!!

oui...on vit dans un pays bien pauvre....la société est faite pour les performants.....

bon en tout cas moi je ne cache pas ma fille...mes amies avec leurs enfants handicapés non plus..mais c'est vrai que parfois on évite des situations extérieurs juste parce que nous allons devoir gérer un comportement problématique et que nous sommes fatigués de le faire...

et puis ma fille et d'autres sont limités dans leur possibilités...mentales et physiques...donc ça réduit considérablement le champs d'activités possibles....et donc de sorties extérieurs....

quant aux adultes...et bien ils sont souvent en institution....et font des sorties de temps à autre...bon moi dans ma région je vois souvent des groupes qui se promènent..mais on aussi bcp d'institutions ici....personne n'essaie plus de cacher le handicap...ça c'est eu fait..mais là on a quand même évoluer...ouf !

si tu veux voir ce que tu peux faire...tu devrais prendre contact avec des assoc handicap déjà existantes pour en parler avec eux...(pro infirmis , insieme etc)

Je sais que ces associations font des choses formidables !! J'aimerai pouvoir faire q.chose pour que la société se bouge, pas seulement des personnes qui ont envie de s'impliquer...
Le remboursement de chaque médicament pour enfant, prise en charge pas seulement de la personne avec un prob de santé mais toute la famille...
Ma bs. a pris ses enfants en situation d'handicap seule en main (j'étais très jeune) et ça été super dur... POur la fratrie aussi. Il y a des organisations bien sûr, mais souvent on se décharge sur elles (moi la première)... Je me remets en ? par rapport à tout cela ..

j'ai lu l'article paru dans le 24heures et ton histoire m'a ému dans mon coeur de maman.

Les enfants malades ça devrait pas exister, c'est vraiment trop injuste.

J'admire ta force et ton courage.

Je te souhaite de profiter de ta puce au maximun.

Oh combien sensible et passionnant.

Je crois qu'il faut être bien dans sa vie, dans sa peau, dans son incarnation... pour accepter toute personne dans sa différence. Moi-même, même si j'avais suivi des études sociales (ou malgré!), j'étais toujours un peu mal à l'aise. L'air de celle qui maîtrise mais au fond de mon coeur, une gêne....

Et puis ces dernières années, j'ai évolué spirituellement, me suis ouverte au concept d'âme, d'incarnation....j'ai lu Steiner et d'autres... Depuis et mon évolution ne cessant heureusement, j'ai un autre regard. Pour moi les personnes que l'on dit "handicapées" ne sont que dans un autre plan de conscience et d'évolution. La société qui les dit "handicapés" est normative à l'excès... la différence dérange, toute différence dérange...

Les personnes handicapées, je ne leur parle pas différemment qu'aux autres.... Je me connecte à leur coeur et la joie de la rencontre est là. L'autre jour à Ikea, il y avait un éducateur avec 3 personnes "handicapées" adultes et l'un d'eux a parlé à mon fils de 3 ans, s'est suivi un dialogue super... et avec moi aussi...c'est l'éducateur qui était mal à l'aise.... pas nous... Je crois que c'est cette peur de déranger qui est à bannir. Peur de déranger avec les enfants... Peur de déranger avec des handicapés... Peur de déranger avec des malades... Peur de déranger avec des personnes âgées......Peur de déranger avec des personnes dépassant un IMC de 25....

Mais zut à la fin, la personne acceptable a entre 20 (avant c'est ado ça dérange aussi...) et 50 ans, mince, active et payant ses impôts ?

Bon je m'égare un peu mais c'est mon sentiment.....

Et mon petit de 3 ans, lorsqu'on croise une personne en chaise ou autre qui l'interpelle, je lui explique, je vais avec lui vers les gens.... et les échanges sont magnifiques...

Merci pour ce post, c'est plus intéressant que ALDI et les fraises...

Lacindarella, je suis totalement en accord avec toi. Je pense en effet que cela dépend beaucoup de notre niveau intelllectuel et spirituel. Quand je parle de niveau intellectuel, je ne me réfère pas a des personnes qui auraient fait ou pas des études, mais plutôt à une maturité et un parcours personnels.

Je ne me sens aucunement mal à l'aise face à l'handicap. Si je croise un enfant en fauteuil, je vais peut-être me poser la question sur la maladie ou l'accident qui auraient pu toucher ce petit bout de chou, mais cela ne va pas au-de là. Ma fille est à l'école avec un petit garçon atteint de myopathie et cela se passe à merveille. Je trouve que leur génération est bien plus ouverte d'esprit que la notre. Par contre, j'ai un profond manque d'estime pour ces personnes qui posent un long regard curieux et inquisiteur sur les personnes différentes (handicapées, grosses, etc...)...je trouve que c'est une attitude qui découle d'une profonde ignorance morale et culturelle.

Enfin, il faut toujours se dire que l'hadicap peut survenir à tout instant de notre vie ou de celle de notre enfant et comment voudrait-t-on que notre enfant ou nous ou un être proche soit regardé ou accueilli par les autres si ça devait nous arriver un jour?...