La naissance de Nohan (vraiment très très long)

Récit de mon accouchement pour Nohan, du 31.08 au 01.09.2012

Vers 06:30 je me réveille avec des contractions douloureuses comme les règles... Comme ça va, j’arrive facilement à me rendormir jusque vers les 09:30 où là, c’est mon chéri, Renaud, qui me réveille (apparemment il n’y avait pas beaucoup de travail et il a pu prendre congé la matinée). Je lui réclame un petit câlin en me disant que peut-être ça stimulera bébé, mais au fond je n’y crois pas beaucoup… Puis vers les 11:00 je commence à ressentir mes contractions plus intensément. Puis plus le temps passe, plus j’ai besoin de m’arrêter et de respirer lorsqu’elles sont présentes.
J’étais à la salle de bain entrain de me laver les dents et soudain quelque chose en moi me dit : « Sur les toilettes maintenant !!! » J’ai à peine le temps de m’asseoir que plouf, quelque chose « tombe » dans les toilettes. Je suppose que c’est un bout du bouchon muqueux… ou peut-être autre chose ? En tout cas je n’ai pas perdu les eaux, car ce n’était ni liquide ni en grande quantité…
Vu que mes contractions continuent de s’intensifier, je décide d’appeler ma sage-femme qui me dit de prendre un bon bain chaud pour voir si ça passe ou non. Par contre, elle me dit d’attendre impérativement que mon mari soit là pour aller au bain si jamais il se passait quoi que ce soit. Eh oui, Renaud s’était absenté, il devait aller régler un problème avec notre locataire du studio de Sierre.
Après plusieurs appels à mon chéri, qui ne réalise pas vraiment que c’est du sérieux et que c’est peut-être bien pour aujourd’hui, il arrive enfin ! Entre temps, j’en ai profité pour appeler ma belle-sœur Charlotte (qui venait de m’informer que par hasard elle avait congé aujourd’hui et que je pouvais donc l’appeler en cas de besoin) et lui demander de venir rapidement pour s’occuper de notre aîné, Théo !
Je peux donc enfin prendre mon bain. Il est environ 14:00. Rien n’y fait, les contractions continuent et toujours bien fortes ! Charlotte arrive pour s’occuper de Théo. Je suis rassurée, car le pauvre il ne comprend pas trop ce qu’il se passe et moi je ne suis déjà plus disponible pour lui. Je m’énerve vite et le pauvre ne comprend pas pourquoi…
Entre deux contractions j’en profite pour mettre les dernières bricoles de dernière minute dans ma valise et finir le sac pour Théo, un petit bisou à mon petit lutin, et hop nous voilà partis pour la maison de naissance (sur recommandation de ma sage-femme vu que les contractions continuaient). Il est presque 15:00.
Il est 15:45, nous arrivons à la maison de naissance. Le trajet a été « pénible », ce n’est pas facile de gérer les contractions en plein virage, ou lorsqu’il y a des secousses. Heureusement que la majorité du trajet était sur autoroute…
Ma sage-femme est là ! On commence tout de suite par regarder ce que nous indique le col. Elle m’examine… il est dilaté à 1 centimètre. Elle me dit : « Vous allez marcher un peu et profiter pour vous promener ». Renaud qui est affamé me demande si on peut d’abord aller manger quelque chose à la cafétéria. Je lui réponds que oui et on descend. Mes contractions ont vraiment besoin de toute mon attention et je ne suis donc pas vraiment à l’aise pour les gérer à cet endroit… et je me vois encore moins partir marcher. Du coup j’explique à Renaud qu’on va gentiment remonter dans la chambre et y rester. J’ai besoin de faire mon petit nid… Dès qu’il a fini on remonte donc tranquillement. La sage-femme m’avait dit de faire les escaliers (il y a deux étages) mais je n’y arrive pas, j’ai trop mal. Alors avec Renaud on plaisante encore un peu là-dessus puisque pour finir nous allons remonter avec l’ascenseur…
On s’installe gentiment, puis vers 17:30 la sage-femme me demande si je suis d’accord pour qu’elle nous laisse. Elle habite à 20 minutes et aimerait donc rentrer chez elle un moment vu que nous avons encore bien assez de temps. Je suis d’accord et lui réponds donc que oui pas de souci. La baignoire était déjà prête, j’en profite donc pour aller dans l’eau un moment. Le chaud me fait assez de bien au début. Là soudain, je perds pas mal de sang. Avec mon chéri, tout étonné, on suppose que c’est encore un bout du bouchon muqueux… Au bout d’un moment j’en avais marre de l’eau et voulais sortir. Je me suis donc promenée tranquillement dans la chambre. J’ai également profité du ballon pour me détendre un peu. Puis Renaud a voulu aller s’allonger sur le lit pour se reposer un peu. Je l’ai donc suivi et là j’ai trouvé LA position qui m’a bien convenue. J’étais assise sur le lit et dès que j’avais une contraction je me suspendais de toutes mes forces à l’écharpe qui était pendue au-dessus de moi. Et là je respirais profondément en attendant que la contraction passe.

Vers 20:00 notre sage-femme (je vais quand même la nommer… Barblina) est de retour. Après m’avoir réexaminée on sait maintenant que mon col a bien travaillé, il est à 4 centimètres. De mon côté je gère les contractions comme je peux. Ça se passe assez bien ! J’arrive bien à les accepter malgré la douleur. Pendant ce temps, Renaud s’occupe comme il peut… il dort ou alors joue avec mon IPhone. Barblina se repose. Elle fait des allers-retours entre la chambre d’à côté et la notre. Puis Renaud décide d’aller chercher à manger… il a encore faim. Moi je ne peux rien avaler car j’ai constamment l’envie de vomir à cause de la douleur. J’arriverais cependant au bout d’un Balisto et de trois morceaux de viande séchée. J’essaie de prendre des forces car je n’ai plus rien avalé depuis la veille.
Le temps passe… on fait des pronostics… avant ou après minuit ? Moi je dis après, Renaud dit avant !

A 23:00 on refait le point. Le col est dilaté à 7 centimètres, mais elle sent que le bébé appuie trop sur le col et que du coup il a de la peine à lâcher les derniers centimètres restant. Elle me demande donc de changer de position et de me coucher sur le côté droit. Ça m'embête car comme ça j'ai plus de mal à gérer les contractions. Elle me donne également du Buscopon en suppositoire pour aider le col à se relâcher.

A 01:00 elle me recontrôle. Le col a lâché un peu mais le bébé est remonté et s'est mal positionné. Je me remets donc assise comme avant. Ah que ça fait du bien…

Il est 03:00, on refait le point. Le col s'est recerclé ! Ne me demandez pas ce que ça veut dire, j’en sais rien, mais en gros c’est qu’il s’est refermé un peu et est redevenu dur, c’est ce que j’ai compris… !. Barblina décide d'appeler sa collègue pour avoir un second avis et voir ce qu’il faut faire. La situation est étrange... Elle me donne à nouveau un décontractant par intraveineuse. Ça me rend la bouche toute pâteuse.
La deuxième sage-femme arrive et m'examine. Verdict : le col est mou, il a donc lâché à nouveau mais il n’y a pas d'avancement dans la dilatation. Elles décident de me percer la poche des eaux. Jusqu'à présent j'avais refusé par peur de ne plus supporter la douleur.
Elle perce la poche, il est environ 04:00. Maintenant je comprends pourquoi on dit qu’on ne peut pas « louper » la perte des eaux ! C’est impressionnant tout ce qui coule ! Ma crainte était bien fondée, les contractions suivantes sont beaucoup plus violentes. Je dois réapprendre à les gérer ! Elles me font si mal que je vomis mes tripes. Et vomir durant une contraction s'est juste affreux... Quand elle a percé, elle a senti le bébé tourner. Mais malheureusement pas dans la bonne direction (il s'était remis juste avant !).
Puis elles ont décidé d’essayer de me faire pousser, et la sage-femme, en même temps, écrasait le col avec ses doigts pour aider bébé à passer. Mais ça n'a pas marché. Et à moi ça m'a fait un mal de chien. Je suis très « sensible » du col selon elles... Ce qu’il s’est passé c’est qu’elle était en plein examen et soudain elle me dit : « Allez, on pousse », du coup je n’ai pas compris ce qu’il se passait et j’ai cru que le bébé était là, qu’il allait naître maintenant. Alors j’ai poussé de toutes mes forces en me disant ça y’est c’est pour bientôt ! Alors que non pas du tout !

Là j'avais vraiment trop mal et vu que la situation n’évoluait plus j'ai demandé la péridurale. J'ai dû patienter le temps qu'elles préviennent la maternité de mon arrivée. Puis enfin j'ai pu monter (il y a juste un étage à monter). Arrivée à la maternité on me dit que l'anesthésiste (qui est de garde, mais chez elle…) vient d'être prévenue. Je patiente donc encore mais j'ai très mal et suis pressée d'en finir avec cette douleur... Pendant ce temps Barblina est venu nous dire au revoir et bonne chance…
Puis enfin elle (l’anesthésiste) arrive. Elle était de super mauvaise humeur car j'étais la deuxième à la déranger durant la nuit. Elle était vraiment désagréable et moi avec ma douleur ça m'énervait encore plus et du coup ça n'a pas été facile. J’avais toujours entendu que lorsque l’on a une contraction durant la pose de la péridurale, il faut le dire et l’anesthésiste s’arrête et attend que la contraction soit terminée. Pour me confirmer je demande ça à la sage-femme présente qui me répond oui c’est exact. J’étais sur la table couchée sur le côté et l’anesthésiste me demande de me mettre dans la bonne position. Là je lui réponds que je suis en pleine contraction. Elle me dit : « Vous savez ça va long à poser un péridurale et vous aurez donc plusieurs contractions durant la pose, on ne peut pas l’éviter. Alors maintenant reculez vers moi et prenez la bonne position ». Et elle m’a dit ça sur un ton tellement méchant ! Du coup j’ai pris mon élan et j’ai reculé brusquement jusqu’à elle pour lui montrer que j’étais fâchée. Mais bon ça elle s’en foutait royalement ! Elle a quand même réussi à me poser la péridurale sans aucune douleur, alors ça va... Après je lui ai demandé combien de temps il fallait que j’attende avant que ça ne fasse effet. Elle me répond 10 minutes. Du coup j'étais super frustrée. J'avais tellement mal que je voulais que ça cesse de suite. Je ne pouvais pas imaginer continuer à souffrir de la sorte. C'était impensable. Du coup chaque contraction me semblait insurmontable et au lieu de les gérer comme je l'avais fait jusqu’à présent, je les prenais à contre sens, je les rejetais, ce qui fait que j'avais encore plus mal... Au bout d'un moment j'ai commencé à sentir mes jambes lourdes mais les douleurs du bassin étaient toujours là. J’ai donc compris que j'allais devoir faire le reste de l'accouchement avec mes douleurs. Mais mon problème c’est que ça faisait un moment que je n’avais plus seulement mal durant les contractions, mais en permanence. J’avais mal constamment, je n’avais plus de pauses. Je ne pouvais même plus me reposer et me détendre entre deux contractions.
La sage-femme présente était sûre que c'était ma vessie qui me faisait mal. Elle me demande donc d’essayer de la vider. J’essaie, mais je n'y arrive pas à cause de la péridurale. Du coup elle me dit qu'elle va la vider avec une sonde. Là je m'énerve et dit non. J'ai déjà assez mal comme ça. Je ne veux pas encore souffrir à cause de la sonde. Surtout que je voyais que la péridurale ne faisait pas effet à 100% et j'avais vraiment peur d'avoir encore plus mal. Mais bon, elle n'a rien écouté et l'a fait quand même. Heureusement pour elle, la péridurale avait quand même un effet sur certaines zones et je n'ai rien senti!
Ensuite elle m’a examinée pour voir comment ça avançait. Pendant l'examen j'ai eu une contraction et comme avant je l'ai prise à contre sens. La sage-femme l'a ressenti et m’a dit qu'au lieu de laisser sortir mon bébé je « l'aspirais », et qu'en faisant ça, ça n'allait pas l’aider à sortir. Du coup à chaque contraction suivante j'essayais de repenser à ce qu'elle m'avait dit et de me relâcher, mais ce n'était pas facile avec cette douleur si intense. Bon verdict du contrôle : toujours au même stade. Le col n’est pas totalement effacé.

Le matin arrivait, avec son changement d'équipe. La sage-femme est venue nous dire au revoir. J'étais assez contente je ne l'aimais pas plus que temps... Soudain un mec rentre et vient nous dire bonjour et regarder le monitoring, puis il repart en nous disant à toute à l’heure. Il ne s'est pas présenté. Du coup quand il repart je dis à Renaud : « Oh non, si c'est lui qui va m'accoucher ça va pas le faire... ». Il me semblait louche et il empestait la cigarette froide, une horreur.
Et soudain un ange est arrivé. Il était environ 07:00. Un petit bout de femme juste extra qui me dit que c'est elle qui prend la relève. Je me suis tout de suite sentie en confiance.

Puis là, les heures se sont enchainées. Je regardais cette maudite horloge accrochée au mur. Les contractions étaient toujours aussi douloureuses. La sage-femme est restée quasiment tout le long avec nous. Petite anecdote : Renaud dormait sur la table d'accouchement ! Il était assis sur un tabouret à côté du lit et posait sa tête sur la table. C’était touchant ! Il était si fatigué…
La sage-femme essayait de me faire changer de position mais j'avais trop mal et le mieux que j’étais c’était plus ou moins comme avant. Assise en me suspendant. Mais dans la salle d’accouchement de l’hôpital c’était une simple corde et ça n’était vraiment pas pratique pour se suspendre…

Vers 08:30 la cheffe gynécologue (que j'avais eu pour la césarienne de Théo) est arrivée. J’étais super contente que ce soit elle et pas quelqu’un d’autre ! J’avais confiance en elle, elle avait fait un super boulot pour ma césarienne !
Là elle m'explique qu'elle ne veut pas qu'on parte en césarienne (ça risquait d’arriver vu que ça faisait déjà un bon moment que la poche était rompue et que bébé n’était plus protégé…) et qu’elle va donc attendre encore un peu et qu’on refera le point plus tard. Mais moi j'avais tellement mal que je l’aurais presque suppliée de me faire une césarienne. Mais pas question pour elle. J'étais venue pour accoucher à Aquila du coup c'était bête de partir en césarienne maintenant. J'avais la rage. Je l'aurais maudite. Je voulais en finir et vite ! Mais avec du recul, je ne peux que la remercier !!!

Les heures passaient et rien n'évoluait. Je n'en pouvais plus... Puis lors d'un contrôle la sage-femme me dit : « Vous allez essayer de pousser pour voir où on en est. ». Du coup je lui demande où en est mon bébé et là elle me répond que le col est totalement effacé mais qu'il faut encore que le bébé descende un peu. Elle avait oublié de me dire, lors du contrôle précédent, que le col était totalement effacé! Alors là pour moi ça a été un grand moment de joie ! Je me suis dit, ouf… enfin… on va y arriver ! Elle m'a donc demandé de pousser sur la prochaine contraction. Le bébé est descendu un peu mais pas suffisamment.
La gynécologue était de retour. La sage-femme lui a expliqué qu'on avait fait une tentative de poussée, mais la gynécologue a rétorqué qu’elle préférait attendre encore un peu, qu'il ne fallait pas commencer tout de suite. Moi je n'en pouvais vraiment plus. En plus, depuis mon arrivée à la maternité, on m’injectait un produit qui intensifiait les contractions. Chaque fois que je les voyais augmenter la dose je râlais mais elles le faisaient quand même dès que je ne regardais pas ! Selon Renaud au début j'étais à 10 (ml?) et à la fin à 60 (ml ?)!!!

Puis vers 10:00 la sage-femme m’a dit qu'à 10:30, si rien n’avait changé, j’allais commencer à pousser sérieusement. J'étais trop contente. Enfin quelque chose allait se passer !
Et à 10:30, j'ai commencé à pousser. C'était difficile de BIEN pousser. Il fallait que je trouve mes repères. La sage-femme m'a beaucoup aidé. Elle me guidait avec ses doigts. En les plaçant où il fallait j’arrivais mieux à cibler l’endroit où je devais pousser et mettre toutes mes forces. J'arrivais mieux à gérer mes contractions vu que je faisais quelque chose pendant la douleur. C'était plus facile.
Les premières poussées ont été très efficaces. Bébé est venu jusqu'à la symphyse. Mais arrivé là, il n'a plus bougé. La sage-femme était positive à chaque poussée. Elle m’encourageait en me disant que c’était très bien et que mon bébé serait bientôt là. Mais je poussais, et poussais et poussais encore et je voyais bien que c’était long. Je n’y croyais plus. Ça faisait si longtemps que j’attendais, que je souffrais et qu’on me disait, on refait le point à telle heure… que je commençais vraiment à me décourager. J’avais l’impression que jamais il ne sortirait ! On a beaucoup plaisanté à ce sujet entre les contractions ! A chaque fois qu’elles me disaient : « Il est bientôt là » je leur répondais « Mais bien sûr !!! ». La sage-femme ne m’a rien dit, mais en fait le bébé n'avançait plus, il était coincé. Et moi je m'épuisais de plus en plus ! J'ai poussé sur le dos puis à quatre pattes, puis couchée sur le côté gauche, puis à nouveau couchée.
Il y avait de plus en plus de monde dans la salle. La gynécologue était de retour. Elle suivait tout très attentivement. Puis soudain elle me dit : « Je vais vous aider, je vais utiliser les ventouses pour aider le bébé à passer la symphyse car il est coincé à cause de la mauvaise position qu’il a prise (le front en avant et dos contre mon dos). ». J’avoue que j’ai eu peur ! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ces ventouses. Mais je voulais tellement en finir que de toute façon je n’ai pas bronché !
La première ventouse ne fonctionnait pas. Elle a dû en prendre une autre. La suivante marchait mais elle lâchait à chaque fois. J'avais un peu peur. A chaque fois je voyais la gynécologue partir en arrière et me disais c’est bon cette fois le bébé est sorti ! Mais non, je la voyais replacer la ventouse. J’imaginais mon pauvre bébé… ce qu’il endurait… J'essayais de pousser de toutes mes forces pour qu’il sorte, mais je n'arrivais pas à le sortir. Puis la troisième fois que la ventouse lâchait, la gynécologue a pris le ciseau, m'a fait une épisiotomie et a été chercher le bébé avec ses mains. La sage-femme m'a tout de suite dit de venir chercher mon bébé, mais il était tout entortillé dans son cordon. Elles ont dû le démêler et ensuite j'ai pu le prendre sur moi. Il a crié tout de suite, par contre il avait un peu de peine à respirer alors les sages-femmes l’ont aspiré un peu. Puis après on l’a tout de suite mis au sein et il a téter comme un chef !
Je voulais être tranquille un moment, mais elles ont tout de suite essayé de sortir le placenta, mais sans succès. Une sage-femme m'appuyait comme une folle sur le ventre, et en faisant ça je serrerais inconsciemment les bras autour du bébé, vu que j'avais mal, et je l’écrasais. Du coup j'ai gueulé sur la sage-femme en lui demandant de prendre le petit car j'étais entrain de lui faire mal! On m'a donc pris le petit et Renaud est parti avec pour faire les premiers soins.

De mon côté elles s'impatientaient pour ce placenta. Ça faisait bientôt 30 minutes et toujours rien. Quant à moi, ma seule inquiétude était d'être recousue à vif. Vu que la péridurale ne faisait pas effet à 100% j'ai demandé à la gynécologue si elle pouvait me réanesthésier un peu avant de recoudre. Elle m’a répondu qu’elle allait tester et que si jamais ça n’allait pas elle me ferait une petite piqûre. Mais en attendant, vu que le placenta ne sortait pas et que toutes leur tentatives pour le faire sortir me faisaient hurler de mal elles ont décidé de m'amener au bloc pour m’anesthésier tout le bas du corps (comme la rachi-anesthésie pour une césarienne) et aller le chercher à main. Du coup, hop, me voilà partie pour le bloc.
Au début j’étais confiante vu que pour moi il s'agissait juste d'intensifier l'anesthésie déjà en place et de me sortir ce truc. Mais autour de moi les gens agissaient comme s'il s'agissait d'une urgence grave, du coup ça m’a mis un peu de stress. J’ai donc redemandé à plusieurs reprises de me confirmer ce qu'ils allaient me faire!

Je reprenais exactement le même chemin qu’il y a deux ans pour la césarienne de Théo. Ça me faisait bizarre, je ne pouvais m’empêcher de repenser à cette magnifique rencontre avec mon premier enfant, mais également le stress dans lequel j’étais lors de l’opération ! Tout était pareil, le même déroulement !
Une fois arrivée au bloc, je retrouvais l’anesthésiste de toute à l'heure. Mais cette fois elle était bien plus sympa. On a même rigolé un peu. Par contre avec les autres elle n’était pas du tout gentille. Elle les a engueulées, car comme j’ai pu comprendre, pour ce genre de truc, normalement elle fait une rachi-anesthésie, mais là elle n’a pas été prévenue et elle ne pouvait donc que compléter la péridurale. Mais cela n’est pas autant efficace qu’une rachi-anesthésie !
Bon, une fois que tout était en place, la gynécologue a pu commencer. Mais dans le haut du ventre je sentais tout et ça me faisait mal. Du coup l'anesthésiste a dû me renvoyer une petite dose de "choutants" par intraveineuse. Très vite je me suis sentie très fatiguée et plus vraiment de ce monde, du coup j’ai fermé les yeux en attendant que ça se passe. Il m’a semblé que c'était interminable. Je ne voulais qu'une chose, retrouver mon bébé et mon chéri. Puis j'essayais, tant bien que mal, d'ouvrir les yeux pour demander si tout allait bien car le temps qui passait m'inquiétait. On m’a répondu que tout allait bien, que le placenta était dehors et que la gynécologue était entrain de recoudre, mais que ça allait long à cause des couches de peau... Plus tard on m’a expliqué qu'elle a dû bien « racler » à l'intérieur pour s'assurer qu'il ne restait rien, qu'ensuite elle a recousu et qu'elle a encore contrôlé une fois qu'il n'y ait plus rien dedans. À la fin j'ai encore demandé à voir le placenta. Je tenais à voir à quoi ça ressemblait. La gynécologue m'avait promis de me montrer. Mais vu qu'elle a dû le sortir et qu’il n’est pas sorti tout seul, il était en morceau. Alors elle me l'a montré mais il était dans une poche en plastique. Donc ce que j’ai vu ce n'était qu'une poche en plastique remplie de sang!

Une fois terminé on m'a amenée en salle de réveil. J'étais complètement choutée et fatiguée mais impossible de dormir! Le temps passait et Renaud et le petit n'étaient toujours pas là, alors j'ai demandé où ils étaient. On m’a répondu qu'on allait les appeler. Au bout de plusieurs longues minutes ils sont enfin arrivés. On a tout de suite mis le petit au sein et il a bien mangé. Puis il a fallu lui trouver un nom. Nous avons regardé la liste que nous avions préparé (impossible de se mettre d’accord sur un prénom…) et Renaud me dit : « Lequel va bien pour toi ? ». Et moi à part Nolan ou Nohan rien n'allait. Et il me dit : « Celui où tu as mis un « + » j'aime bien. ». C'était Axel. Et je dis : « Mais non, il n’a pas une tête d'Axel. ». Et Renaud me dit : « Ah non, j'avais lu Alex. ». Mais bof bof. Alors on s'est décidés pour Nohan.
Puis tout gentiment mes jambes se réveillaient alors on m'a conduit en chambre. Renaud était vraiment crevé et voulait rentrer se reposer. Je lui ai dis ok et il est rentré. Moi j'étais aussi morte mais n'arrivais pas trop à dormir. On m'a amené à manger et j'ai dévoré ! J'avais tellement faim ! Ensuite j'ai averti un peu l'entourage et me suis reposée. Renaud nous a rejoint assez tard, vers 22:00, pour la nuit. Dès qu’il est arrivé j’ai pu profiter pour me lever (avec la sage-femme bien sûr) et me faire une petite toilette. Mais je n’ai pas pu prendre de douche malheureusement ! Puis la sage-femme voulait impérativement que je fasse pipi, faute de quoi elle devrait me poser une sonde pour vider la vessie ! Oh, non pas question pour moi ! À vif je refusais! La sage-femme est restée là à côté de moi à attendre que je fasse. Mais je n’y arrivais pas, ça me stressait. Alors je lui ai demandé si elle était d’accord de me laisser tranquille et que je la préviendrais dès que j’y arriverais. Et effectivement, une fois que j’étais toute seule s’est venu tout naturellement ! Ouf, pas besoin d’une sonde ! Puis nous avons dormi tant bien que mal.
Le lendemain matin, contrôle à la pouponnière avec Nohan. À part le pique pour le taux d'hémoglobine tout va bien. Ensuite j'ai pu enfin prendre ma douche. Les sages-femmes n'en revenaient pas que je tienne debout vu tout le sang que j'avais perdu et mon taux d'hémoglobine super bas! Puis Renaud est parti au Grim Vapeur Parc travailler un peu. Charlotte est venue nous voir dans l’après-midi. Renaud est revenu vers 22:00, nous avons dormi.
Puis lundi matin nous voulions partir. Nous avons donc attendu que la pédiatre soit là pour signer la sortie. Entre temps le mec bizarre que je ne voulais pas pour l'accouchement est passé. Il s'agissait en fait de l'assistant du gynécologue principal. Il m'a donné son accord pour la sortie et mon ordonnance. Puis enfin nous avons été faire contrôler Nohan. Tous les tests étaient ok. Par contre pour la jaunisse ils avaient des doutes. Alors ils l'ont piqué mais n'ont obtenu que peu de sang. Ils ont quand même essayé d'envoyer au laboratoire. Nous on attendait les résultats impatiemment. Puis une autre sage-femme est venue me dire que le laboratoire n'avait pas assez de sang et qu'elle devait repiquer. Mais elle, elle était beaucoup plus sympa que l'autre. Elle m’a dit que selon elle ça jouait pour la jaunisse qu’il n’y avait pas besoin de repiquer. Mais vu qu’elle était là juste pour remplacer sa collègue pour l'heure de midi, elle devait suivre les ordres. Alors elle m’a dit qu'elle allait piquer mais que si à nouveau il n’y avait pas assez de sang elle ne repiquerait pas une deuxième fois et laisserait tomber. On a eu de la chance le sang a bien coulé. Et voilà, on était reparti pour 45 minutes d'attente ! C'était long surtout que les affaires étaient déjà prêtes au départ depuis 08:00 le matin! Et vu qu'ils émettaient l'hypothèse qu'il faille rester à l'hôpital pour traiter la jaunisse ça me stressait. Moi je voulais absolument sortir et aller retrouver Théo. Puis enfin... résultat, il faut contrôler mais rien d'alarmant!

Nous avons donc reçu l'autorisation de quitter la maternité et d'aller commencer notre nouvelle vie à quatre!!!

Pfffffiiiioooouuu !!!

Quelle histoire !!!! je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir les larmes aux yeux tout le long de ton récit... Tu as écrit ça avec tellement de précisions !! bravo !!!

Sincères félicitations et vraiment bravo pour ton "travail" !!! c'est incroyable la force d'une femme !!!!!

Bivenvenue à Nohan ;o)

wahoooooo quel récit! félicitations et bienvenue à ton petit Nohan. Ce n'est pas évident de vivre cela surtout avec un projet de naissance comme le tien. Et en plus, tu as eu droit au bloc après ventouse et épisio. J'espère que tu te remets gentiment de toutes ces émotions. Belle suite à vous 4! ;-)

Très beau récit !! Et sincères félicitations pour ton petit bout ;-)

Maman d'un petit ange né au ciel en mai 2013
Diagnostiquée OPK en novembre 2016 :-(
Maman heureuse de 2 boules d'amour, septembre 2017 et décembre 2020

Félicitations! Tu as fait du grand et surtout bon travail!
Bienvenue a ton petit!
Si je peux me permettre j ai une petite question...avec la péridurale tu as pu te mettre dans plusieurs positions...? Lors de mon 1er accouchement j ai eu la péri et après elles m ont installé directement en position gynécologique comme lors des contrôles chez le gynéco...en me disant qu il y avait pas moyen de se positionner différemment car plus de force dans les jambes! Alors je t avoue que je n y comprends plus grand chose...

Coucou. Merci merci!
Alors ecoute c'est ce que je pensais et d'ailleurs quand elle m'a dit que j'allais bouger j'ai été autant surprise que toi! Après vu que la péri n'a pas vraiment fonctionné je sais pas si c'est ça où alors si c'est parce qu'ils ne l'avaient pas bcp dosée. Franchement je ne sais pas trop. Ce qui est sur c'est que je sentais bien mes jambes mais effectivement elles étaient un peu engourdies et je sentais des fourmillements. Alors voilà. Désole je ne peux t'en dire plus et répondre à ta question

A vendre:
Une écharpe de portage KUBEBA de 3m60
Divers habits de grossesse en taille 38 (pas enceinte), à petit prix

tickers allaitement Lilypie

Lilypie Breastfeeding tickers

Très beau ton récit, merci d'avoir partager votre aventure!r

Maman amoureuse de ses 2 petites puces de juin 2011 et février 2014

Conseils et informations sur les couches lavables en Valais
http://toutencouches.weebly.com/

Magnifique récit!

Emilie heureuse maman de 2 lutins

Merci les filles. C'était vraiment la plus belle expérience de ma vie. J'ai adoré et recommencerais demain si je pouvais. D'ailleurs je suis triste car j'aimerais encore pouvoir vivre ça. Mais mon mari ne veut pas d'autres enfant. Et moi j'essaie aussi d'être réaliste. Je dois me dire que 2 enfants c'est déjà bien. Et il faut aussi penser à eux et à leur avenir. Il faut pouvoir assumer après. C'est bien beau d'en avoir plusieurs mais il faut réussir à leur offrir à tous la possibilité de faire des études et tout. Enfin j'essaie de me convaincre que c'est bien comme ça mais suis tristounette. C'est tellement magique de voir son bebe pour la 1ère fois!

A vendre:
Une écharpe de portage KUBEBA de 3m60
Divers habits de grossesse en taille 38 (pas enceinte), à petit prix

tickers allaitement Lilypie

Lilypie Breastfeeding tickers

Je suis septembrette (mais 2011) et Octobrette 2012. Je n'ai pu m'empêcher de lire ton récit jusqu'au bout! Waouh! Quel sacré accouchement tu as vécu là! Toutes mes félicitations!!! Et tout de bon pour vous 4 :)