comment arreter de souffrir

Ooohhh j'aurais pu écrire le même texte...

J'ai eu un 1er très facilement, un bébé miracle selon le Dr Megalo (au vu de mes soucis de trompes) et depuis plus de 2 ans on essaie bb2 et ça vient pas, j'ai eu une FC précoce puis une 2ème GEU l'année passée où on m'a enlevé mes 2 trompes. Depuis je suis des traitements au CPMA qui ne marchent pas car j'ai une réserve ovarienne basse depuis plus d'un an donc je me pose tout le temps la question, est-ce que je dois faire le deuil ou pas ?

Parfois j'en ai envie, passer à autre chose, me contenter de profiter de mon fils, me dire que du coup on pourra faire plus de choses et surtout, faut pas se leurrer, un enfant c'est pas facile tous les jours alors j'essaie de m'accrocher à ça pour me CONTENTER QUE D'UN ENFANT mais le désir profond reste en moi et comme tu dis, y'a une place vide qui se fait sentir TOUT LE TEMPS... :-(

Je me demande si un jour on fait vraiment le deuil ou si simplement il faudra accepter de vivre avec ce regret toute notre vie ?

Je compatis. Mon fils est né après 2 ans de traitement et 1 IAC. Là, pour essayer de lui offrir un petit frère ou une petite sœur, on a à notre actif, 2FC et 4IAC sans succès. On tente la 5e ce moins et ensuite... advienne que pourra, je ne suis pas sûre qu'on continuera les traitements. Je commence à essayer d'accepter qu'on ne sera peut-être que 3 (alors que je suis moi-même enfant unique et que mon souhait le plus cher soit que mon fils ne grandisse pas seul...) mais j'ai aussi l'impression que ce manque restera toute ma vie s'il n'est pas comblé... C'est dur à accepter mais j'essaie tous les jours de relativiser et de me dire que j'ai déjà l'immense bonheur d'avoir un enfant (mais c'est pour lui que c'est plus dur à accepter).

Courage!!

Je ne suis pas dans votre cas, mais une collègue dont je suis assez proche a eu exactement le même parcours. Premier bébé sans problème, mais BB2 ne venait pas. Après plusieurs test (et 2 FC), il s'est avéré que le premier enfant était un "enfant miracle" car le papa n'avait que très peu de zozos et la maman également 2-3 problèmes. Ils ont du faire leur deuil d'un 2ème... Maintenant, ma collègue a 47, son fils a 10 ans, et franchement elle va super bien! Elle est super heureuse d'avoir du temps pour lui, et aussi des moyens financiers un peu moins serrés. Elle s'épanouit dans son travail et profite de faire pleins de voyage à 3. Ils sont allé au Japon l'année passée, et elle est partie 1 semaine à New York avec son fils cette année. Apparemment ils ont une relation géniale et franchement elle a l'air heureuse. Bon, je suis pas dans son coeur, mais elle a l'air bien, et je crois pas qu'elle fasse semblant.
Juste un petit témoignage pour te donner espoir :-)

Peut-être que d'accepter l'état de fait de rester à trois vous permettra de mieux vivre (en tous les cas) et peut être aussi que le lâcher-prise permettra à votre corps de se sentir libéré. Evidemment, il ne faut pas se dire "je lâche prise comme ça je tomberai peut-être enceinte". Mais vraiment se projeter dans une vie positive à 3. Et après, dans tous les cas vous vous sentirez mieux, et si bonus il y a, et bien, ça sera un vrai bonus du coup! :-) Courage!

C'est bcp de deuil à faire (perso mon fils à 2 ans et demi, mais je rêvais d'enfant très rapprochés, maximum 2ans) mais maintenant je me dis que finalement peu importe la différence d'âge, une fratrie reste une fratrie. Pour ma part, c'est encore aujourd'hui qu'un frère ou une soeur me manque et si j'en avais un, même de 10 ans de moins que moi, je serais heureuse.

Non Chilenita, mon fils ne réclame pas vraiment de frère ou de sœur, mais il adooooore les bébés et quand on voit des amis avec bébé, il passe son temps à lui faire des câlins et bisous et me demande si on peut le prendre à la maison... Je sais que si c'était son frère ou sa sœur, les choses ne seraient pas si roses mais ça me sert le cœur de le voir comme ça.
Et quand je dis que c'est pour lui que c'est le plus dur à accepter c'est que moi je peux trouver des points positifs à n'avoir qu'un enfant (comme vous le citez, les vacances, l'argent, le temps à lui consacrer, ...) mais je n'arrive pas à en trouver pour le fait d'être enfant unique. Je n'ai tellement pas envie qu'il vive la même chose que moi (sans parler des a-priori des gens, quand on est un enfant unique, on est forcément pourri gâté)...

mes 2 premières sont nées avec 17 mois d'écart malheureusement 3ème n'est pas venu : +de 6 ans de traitement dont en dernier recours la fiv qui malheureusement n'a pas marché non plus , j'ai donc fait le deuil de cette 3ème grossesse en me disant que j'avais fait tout ce que je pouvais et que j'avais la chance d'en avoir déjà 2 ... et 1 1/2 ans plus tard j'étais enceinte avec 8 ans d'écart avec la 2ème et 9 1/2 ans avec la première et comme les miracles ne se sont pas arrêtés là je suis retombée enceinte à 43 ans d'une jolie petite surprise , 3 1/2 ans de différence avec le 3ème et ... 13 ans avec la 1ère .
J'ai eu énormément de difficulté à me dire que j'étais enceinte pour ma 3ème grossesse , une sorte de déni de grossesse , gygy m'avait dit que j'avais tellement bien fait mon travail de deuil pour cette grossesse qu'il me fallait du temps pour refaire le chemin inverse ....

sa fais plaisir de vous lire les filles car marre d'entendre les gens repondre mais tu as deja emma, comme si un enfant remplacait un autre....

nous sommes en train de choisir une clinique en espagne pour partir sur un don...

non je n'arrive pas a me resoudre a ce qu'on reste a 3 et ni mon mari ni notre fille n'y arrive....

pareil par ici. BB1 arrivé très vite (j'avais 36 ans à sa naissance) et 2 ans d'essais pour BB2, sans succès. On a tenté une FIV qui s'est soldé par un échec complet; il s'avère que j'ai beaucoup d'avance pour la ménopause et que mes ovules sont tous pourris.
Il ne me reste plus qu'à balancer toutes les affaires de bébé et à me résoudre au fait que je suis une vieille femme. Et ma fille devra se coltiner ses vieux parents boulets toute seule, pas de bol...

J'aurai aussi pu écrire ton post, ma situation est très similaire à la tienne.
Bb1 venu très facilement, essais pour bb2 depuis 4 ans, 3 fc,, suivi pma sans succès, infertilité inexpliquée et aussi bientôt 40 ans.
Depuis le temps, j'ai réussi à prendre un peu de recul et le monde ne s'écroule pas à chaque gd.
On a fait 2 IA, on en fera peut-être une 3ème mais pas plus. Je serai très heureuse d'avoir un 2ème enfant mais je dois avouer que j'ai beaucoup de peine à prendre des hormones sur un cycle normal...
Pour mon mari, il est très heureux à 3, moi aussi mais je garde tout de même l'espoir qu'un jour on sera 4 !
Et je pensais avoir des enfants avec 2-3 ans de différence d'âge, j'ai mis du temps à accepter que ce ne serait pas le cas.

On m'a dit une fois que du moment qu'on est encore en âge de procréer, il est quasi impossible de complètement lâcher prise.
Donc malheureusement, je n'ai pas la solution miracle pour arrêter d'y penser à part avoir d'autres projets motivants (les vacances en font partie ;-))

Bon courage et bonne suite !

Wahou, vos messages me chamboulent. Je vis la même chose, un seul enfant et c'est déjà génial, mais impossible de faire le deuil du 2ème. Ma fille est hyper sociable et n'est jamais aussi heureuse que quand elle a d'autres enfants autour elle. Lorsqu'elle doit quitter ses amis les rares fois qu'on en voit, elle pleure à fendre l'âme et moi ça me fend le coeur. J'aimerais aussi qu'elle ne soit pas seule plus tard à "assumer ses vieux parents"...

Pour moi aussi c'est très difficile de faire mon deuil, et pourtant je n'ai pas le choix. J'ai eu BB1 en novembre 2012, mais la grossesse a été difficile: contractions avec col raccourci à la SA 22, j'ai du faire un cerclage et rester alitée 16 semaines (dont 8 en hôpital) car le col ne restait pas fermé comme il devait. J'ai eu droit à la maturation des poumons à la SA 27, vers la SA 33-34 BB ne prenait presque plus de poids, donc aspirine cardio et je dois me coucher si possible sur le côté gauche. Enfin, à la SA 38 on a pu enlever le cerclage, mais les échanges entre le placenta et BB ne se passaient plus très bien, donc il a fallu provoquer. J'ai accouché d'un bébé en bonne santé, mais c'est pour moi ensuite que les choses se passent mal: le placenta ne sort pas, on me monte au bloc pour le sortir manuellement, mais c'est très difficile. En fait, j'ai un placenta accreta et les bouts de placenta accrochés dans l'utérus font que j'ai une grave hémorragie et qu'il faut me transfuser 3 l. de sang. J'ai même entendu l'anesthésiste dire qu'il faut demander à mon mari de venir car j'ai la tension qui baisse. A ce moment, je me suis préparée à mourir dans les minutes à venir… Comme l'hémorragie ne s'arrêtait pas, on a du me faire une hystérectomie pour me sauver la vie. Alors bien sûr, je suis heureuse d'être en vie et d'avoir un enfant en bonne santé, mais je n'arrive pas à faire le deuil de ce deuxième enfant. J'ai toujours imaginé ma vie avec au moins 2 enfants, voire 3 et même si cela fait maintenant 18 mois, c'est difficile à vivre. Comme vous, j'essaie de voir le positif: on pourra faire plus rapidement des grands voyages, le côté financier, il pourra faire les hobbys qu'il aura envie, on a du temps à lui consacrer, mais j'aimerais mieux pouvoir avoir la famille dont j'ai toujours rêvé… Pour Flocolette, moi aussi j'ai l'air heureuse tous les jours de ma vie, et je ne fais pas semblant, car après tout ce que j'ai vécu je suis heureuse d'être en vie et consciente d'avoir tout de même de la chance d'avoir un enfant en bonne santé, mais dans mon coeur, il y a un vide énorme…