Des nouvelles... pour celles qui se souviennent

Bonjour à toutes,

Cela fait très longtemps que je ne suis pas revenue sur le forum.

La route a été longue depuis mon dernier post et je ne suis pas sûre que l'on se souvienne de mes péripéties.

Je vais essayer de faire court sinon il faudra des centaines de pages mais aujourd'hui je vais entamer la dernière ligne droite: déposer la demande de divorce. Et par la même occasion une demande d'autorité parentale exclusive. Je sais que je risque d'y perdre la pension alimentaire mais si je fais cette démarche maintenant et pas dans deux ans c'est parce que beaucoup de choses se sont passées et que je dois protéger mes enfants.

Depuis mes derniers posts, une curatelle de droit de visite a été mise en place. Puis au lieu d'un curateur nous en avons eu deux vu les difficultés de mon ex à comprendre qu'il n'est pas Dieu tout puissant. Ensuite, il s'est passé des choses assez graves et importantes à mes yeux pour la sécurité de mes enfants pour que, sur conseil du curateur, je dépose une demande de suspension du droit de visite auprès du tribunal. C'était cet été. Le droit de visite a continué. J'ai passé 5 semaines sans nouvelles de mes enfants. Les seules réponses que mon ex daignait parfois donner à mes appels étaient des insultes. Sa compagne aussi a fait barrage mais elle se fait manipuler par lui. Elle lui obéit. Elle arriverait presque à me faire de la peine. Après ces 5 semaines, j'ai vu une de mes filles (qui était à la limite du surpoids) rentrer avec 4 kilos de plus. Gonflée de partout. J'ai eu tellement mal au coeur. C'est facile à prendre mais tellement dur à perdre.

Elle se protège, elle se forge une carapace par la nourriture, elle souffre et son père l'empeche d'aller mieux.

Et oui j'avais mis tout en place un suivi de plusieurs mois avec des pedopsys pour les deux grands et un suivi logo pour ma dernière. Tout cela avec le soutien du pédiatre et des thérapeutes. Mais à chaque fois monsieur a fait opposition. Mais attention pas tout de suite... non... ca aurait été trop facile... après que les suivis se soient bien mis en place, que les enfants aient commencé à prendre ou reprendre confiance en leurs thérapeutes après moultes suspensions des suivis, et hop! il suffisait d'un coup de fil de monsieur pour que tout s'arrête. alors entre un enfant avec des tocs, un autre qui se réfugie dans la nourriture (monsieur me l'a dit: chez lui ils se servent dans les armoires quand ils sont faim, ils mangent ce qu'ils trouvent même les animaux ne sont pas traités comme ca. Et ce qu'ils trouvent ce sont des raviolis en conserve, des paquets de bonbons, des sodas, du chocolat, des biscuits et autres friandises sans compter le macdo qui commence à passer de un à deux fois par semaine) et le troisième qui a un retard de langage (ca ne m'etonne pas tout ce que mon enfant a dû ressentir dès sa conception).

Bref... monsieur met son veto partout ou il peut: école, sport, médecins, vacances, weekends, etc.

Il est allé jusqu'à écrire à un juge que j'étais folle, que je devais être suivie par un psy.

Résultat des courses, après ma demande de suspension du droit de visite, une évaluation sociale a été demandée. Elle est en court. Je ne sais ce que cela va donner mais la personne qui en est chargée m'a donné beaucoup d'espoir et poussée à demander cette autorité parentale exclusive. Une curatelle de soins va également être mise en place afin que mon ex ne puisse plus mettre un frein à toutes les démarches que je prends et tous les suivis que je mets en place pour le bien-être des enfants. Un de nos enfants doit être opéré et monsieur a encore mis son veto. Comment est-ce que je ne m'énerve pas? Je ne sais pas. Honnêtement je n'en sais rien. La chose qui me fait tenir est de me répéter souvent: tout arrive pour une raison. même si ce qui arrive me parait négatif il y a toujours du positif quelque part et c'est tout ce que je dois retenir. Le positif.

J'ai réussi, avec l'aide de la protection des mineurs, à "sauver" mon ainée du droit de visite de la semaine (un soir par semaine... encore et toujours...) mais pas les deux petits.

Je dois protéger mes enfants mais le système, bien qu'il se veuille adapté et performant, est lent et plein de failles incompréhensibles parfois, des brèches qui profitent aux malhonnêtes comme mon ex.

Je reçois aussi une pension alimentaire depuis quelques mois mais cela ne durera pas éternellement. Et monsieur s'est donc mis au chomage et travaille au noir. Tout le monde le sait mais personne ne peut agir car je ne peux pas apporter de preuve concrète. Mais une personne au chomage, qui paye un loyer démesuré, qui ne paye pas de pension alimentaire et qui roule en voiture de luxe ne choque personne apparemment.

Alors je frappe à toutes les portes et je parle à qui veut bien m'écouter et je me dis que je finirai bien par croiser la route de quelqu'un qui pourra agir contre lui (légalement bien évidemment).

Je sais que le répis (financier) sera de courte durée et je prépare mes arrières pour le futur. Mais je sais aussi que s'il continue à s'acharner sur nous, à vouloir nous contrôler sur tout, il ne me restera qu'une solution: prendre mes enfants sous le bras et quitter la Suisse.

Mais comme je suis tétue, j'ai décidé que ce n'était pas à nous de fuir mais à lui de prendre ses jambes à son cou lorsqu'il comprendra qu'il se heurte à un mur. L'espoir fait vivre :-)