Les conséquences de l'accouchement

Bonjour à toutes,

Je n'ai rien trouvé sur le forum concernant la peur des conséquences de l'accouchement.
Je m'explique : Idéalement, je souhaiterais accoucher par voie basse (favoriser le lien mère-enfant, faciliter la mise en place de l'allaitement... je suis sensible à ces arguments que je connais) mais j'ai très très TRÈS peur des conséquences sur mon corps. Je sais bien que ce sont des risques limités, qui ne concernent qu'une minorité des femmes (peut être plus qu'on ne croit vu comme c'est tabou), mais je ne peux pas imaginer vivre avec une incontinence urinaire (ou pire anale), et je ne peux pas non plus imaginer devoir renoncer à ma vie sexuelle pour cause de douleurs... Si tout ceci devait m'arriver après mon accouchement, j'ai peur d'en vouloir à mon bébé.

Je suppose qu'aujourd'hui toutes les femmes sont informées des potentielles conséquences d'un accouchement par voie basse, mais pourtant tout le monde semble balayer ces risques et vouloir accoucher par voie basse... Alors que les risques de la césarienne programmée sont tout de même minimes.
Mes questions sont :
Pourquoi ? et
Comment faire pour accepter de prendre ces risques ?

Merci pour vos réponses.

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Édit :
Merci à toutes pour vos réponses, qui, pour la plupart ne jugeaient pas !
J'ai envie de comparer ça à la peur en avion. On sait bien que c'est le moyen de transport le plus sûr, que les avions ne se crashent pour ainsi dire jamais... Mais voilà, certaines personnes ont peur et vous aurez beau leur dire que l'accident est improbable, elles préfèreront prendre le train. La peur est irrationnelle.
Vous ne connaissez probablement personne qui soit mort dans un accident aérien, comme apparemment vous ne connaissez personne qui ait souffert de déchirure du périnée complet et qui ait eu besoin d'un sphincter artificiel. Pourtant ces gens existent, ils sont (heureusement) rares mais ils existent.
Je le redis pour celles qui n'ont pas lu les réponses. En réponse à un commentaire j'expliquais à Galomania que je n'avais pris aucune décision actuellement. À la base j'aurais voulu un accouchement à domicile. Mais des raisons médicales m'obligent à aller à l'hôpital, et c'est surtout les conséquences de la surmédicalisation à l'hôpital que je crains.

Maintenant je comprends bien que ce qui a rassuré la plupart d'entre vous, c'est que les conséquences dont je parle sont extrêmement rares. Vous le confirmez par vos témoignages et oui, ça me rassure, je comprends que mes craintes sont peu fondées.
Il ne me reste plus qu'à rencontrer mes médecins et à voir ce qu'ils en pensent, à me renseigner sur les pratiques de l'hôpital où j'accoucherai et enfin je prendrais une décision éclairée !

J'ai accouché par voie basse il y a 20 mois...
Pour ma part, j'ai en effet eu beaucoup de douleurs lors des rapports pendant près d'un an.
C'est en effet long mais cela ne me serait pas venu à l'esprit d'en vouloir à mon petit.
Pour moi, si il n'y a pas de raison médicale d'accoucher par césarienne, l'accouchement par voie basse est normal.
Même si les premiers mois peuvent être un peu douloureux, ton corps redeviendra petit à petit comme avant.

Frisettes MamanAndCo

Pour ma part sur mes 3 accouchements et un suivi par des gyneco tous différents, on ne m'a jamais parlé de ces risques. Ensuite on ne m'a jamais laissé la possibilité de choisir un accouchement par césarienne, je ne crois pas qu'on ait le choix si ce n'est à cause de raisons médicales.

C'est un gag ? lol

Sérieusement, il faut remettre l'église au milieu du village !

Si tu as peur de vivre un accouchement par voie basse, je peux tout à fait le comprendre, mais j'ai surtout l'impression que tu essaies de te trouver des raisons pour choisir une césarienne. Selon moi, tu essaies de chercher des fausses raisons.

L'accouchement par voie basse, quand il est possible, est la meilleure des solutions. Notre corps de femme est fait pour mettre au monde. Il est fait pour se remettre en place de lui-même.

Une césarienne, c'est un geste chirurgicale. Tout geste chirurgicale n'est pas SANS danger. Déjà, avec la narcose, minime est le risque, mais dès qu'il y a une anesthésie on peut ne pas se réveiller. On va t'ouvrir le ventre, donc tu es d'avantage sujette à contracter une infection, un corps étranger (pince etc). De plus, on va couper des couches de tissus, le corps n'est pas "programmer" pour se remettre tout seul. A ton avis, pourquoi une petite déchirure se remet mieux d'elle-même qu'un coup de scalpel qui nécessite des points ?

Si tu veux d'autres enfants après une césarienne, rare sont les médecins qui laissent accoucher naturellement.

Pour finir, une incontinence OK c'est un risque, mais il est rare ! De plus, il y a des spécialistes pour remuscler, aider, tonifier etc. Mais si tu penses au pire pour un accouchement par voie basse, as-tu alors pensé au pire par césarienne ? Ne pas te reveiller ? Avoir une grosse infection ? Ou a cause de l'aiguille qui t'aura piqué dans le dos tu pourras avoir des grosses douleurs au niveau du dos à vie voir handicapée ?

Désolé je pousse à l'extreme pour te montrer que dans les deux cas, un accouchement est un risque.

A toi de faire ton choix, tu as le droit, mais il ne faut pas essayer de se cacher derrière de faux prétexte ;-)

Merci pour ta réponse. Je t'arrête sur un point, je n'ai pas peur de vivre un accouchement par voie basse. Par contre, j'ai peur de ne plus connaître de plaisir sexuel, de me faire pipi dessus et de ne plus pouvoir retenir selles et gaz après un accouchement. Accoucher j'aimerai bien le faire si j'étais sûre de ne pas connaître ces problèmes par la suite.
Tu vois, je peux me dire 20 fois par jour c'est rare, c'est rare, c'est rare, mais si ça me tombe dessus, il me restera que mes yeux pour pleurer.
Je sais que je minimiserais ces risques en maison de naissance, mais mon état de santé ne me le permet pas. Pour moi, c'est l'hôpital obligé par précaution , et je pense qu'on y risque plus de séquelles déplaisantes qu'en maison de naissance.

Oui mais as-tu conscience du risque que tu prends aussi en passant par une césarienne ? Infection - anesthésie - cicatrice - etc ? As-tu vraiment tout peser ? J'en suis pas sûr.

Si jamais, si ta cicatrice se remet mal, tu auras des douleurs qui te coupera aussi tes envies sexuelles. Une amie a accouché par césarienne, il lui a fallu des mois pour qu'elle aille mieux. Elle devait se shooter aux anti-douleurs tellement elle a été traitée comme de la viande. Pendant des mois elle n'a rien fait au lit avec son mari...alors ce n'est loin d'être mieux...

Il y a des hopitaux qui proposent une approche naturelle ou comme à Aigle, une maison de naissance comprise dans l'hôpital.

Dis-toi juste que dans les deux cas, PERSONNE ne pourra te garantir que tu n'auras AUCUNE conséquence.

La physio qui s'est occupée de ma rééducation périnéale m'a dit que ce n'était pas seulement l'accouchement par voie basse qui pouvait faire des dégâts, mais SURTOUT le fait de porter le poids du bébé et de prendre du poids pendant les 9 mois de grossesse. Tous ces kilos "appuient" sur les tissus relâchés par les hormones de grossesse et expliquent la descente d'organes et autres problèmes post-accouchement.
J'ai vécu les deux, par voie basse et par césa. J'ai accouché de mes deux premiers enfants par voie basse, sans déchirure, sans éraflure, sans rien. Une vraie jeune fille :-) Ma césa par contre m'a plus longtemps handicapée sur le plan physique du fait que j'ai eu mal plusieurs mois et que ma cicatrice est chéloïde (surcicatrication).
Je pense qu'il faut que tu parles de tes peurs à une sage-femme adéquate. Qui saura te rassurer et te donner des "astuces". Si ton accouchement se passe bien, tu peux imposer certains de tes choix, même dans un hôpital. Ou le papa si tu n'es pas en état de le faire :-). Tu peux avoir des accouchements physiologiques n'importe où, il suffit de le dire clairement.

J'aimerais juste faire une petite remarque concernant l'anesthésie. A te lire, on pourrait croire qu'ils font une anesthésie générale. Ce n'est généralement pas le cas. J'ai accouché par cerarienne (pas par choix) et j'aimerais dire que tout s'est très bien passé. Je me suis levée le jour même.

Bien sûr, j'aurais préféré accoucher par voie basse car une césarienne reste un acte chirurgical. Je tiens juste à préciser que cela peut se passer très bien.

Ah non ça je sais c'est pour cela que je parlais aussi d aiguille dans le dos s'ils n endorment pas complètement.

Je rentrais juste dans son jeu...mais elle oublié qu'une anesthésie totale ou partielle comporte aussi des risques

Oui, c'est vrai. Je pense juste qu'il ne faut pas non plus penser que aux côtés négatifs de la césarienne. Si je n'avais pas accouché par césarienne, ma fille ne serait probablement pas là. On a de la chance d'avoir accès à la césarienne quand il le faut. J'ai eu la chance que tout ce soit bien passé et de ne pas avoir trop de douleurs les jours qui ont suivis. En fait, je pensais aux mamans qui doivent faire une césarienne... Ce n'est pas forcément facile d'accepter le fait de ne pas accoucher "normalement" alors je pense qu'il est aussi important de savoir que cela peut très bien se passer.

Oui mais je ne faisais que de réponde à l auteur ! C'est elle qui voit le pire dans une vb mais elle ne voit que le beau côté de la césarienne par contre

Comme j'ai mis dans mon commentaire quand tout se passe bien pour une vb. Heureusement que la césarienne est la pour des urgences ou quand une maman ne peut pas accoucher naturellement suite à plusieurs contre indication, ou même pour celles qui ont vraiment trop peur

vaste sujet…………non les risques de la césarienne programme ne sont pas minimes au contraire.

Comparé à la naissance par voie vaginale, le risque de décès du nouveau-né associé à la césarienne élective se révèle deux fois supérieur et le risque d’être hospitalisé en néonatologie ou d’avoir une détresse respiratoire 1.4 à 1.8 fois supérieur.

L'hôpital universitaire de Genève ont fait une étude il y a quelques années qui démontrent que la césarienne reste plus dangereuse qu'une voie basse.

http://qualite.hug-ge.ch/_library/pdf/journee_qualite_projet2009/B2_DeLu...

une autre source très importante à lire et a connaître, si on veut ne éviter les dépressions post-partum au maximum, limiter les déchirures, refuser les épisios, ne pas avoir un bébé en souffrance foetale, le laisser descendre dans le bassin, enfin ne pas finir en césarienne ( suite logique des trop souvents accouchements dirigés, provoqués, médicalisés : provocation = péridurale = souffrance foetale= forceps/ ventouse / épiso / pression sur l'abdomen pour faire descendre bébé avec risque de descente d'organe pour la mère + délivrance artificielle au final avec des résidus qui restent à l'intérieur, les femmes qui accouchent ailleurs (maisons de naissances, à domicile, ont les meilleures résultats, transferts inclus si il y a compris dedans. Ci-dessous un excellent rapport du Dr Bernard Borel médecin -chef Hôpital du Chablais.

Les croyances encrées que la césarienne reste le plus sûre, qu'accoucher à l'hôpital est la solution la plus sécuritaire font partie d'un dogme intouchable…mais enfin les mentalités changent est les choses changent, de plus en plus de mères après 1, 2, 3 naissances médicalisées ou dirigées optent pour un accouchement en men avec une meilleure "recovery".

L’accouchement en maison de naissance plus physiologique : 4 fois moins de risque d’y accoucher par césarienne !
Dr Bernard Borel, MPH, pédiatre FMH, médecin-chef Hôpital du Chablais
Anne Burkhalter, sage-femme, clinicienne et enseignante, Aigle
Gérald Fioretta, statisticien et épidémiologiste, Registre des Tumeurs, Genève
Collectif des Sages-femmes « Aquila », Aigle
Dr Bernard Fasnacht, MPH, gynécologue-obstétricien, médecin chef Hôpital du Chablais
Résumé
Introduction : Depuis dix ans l'Hôpital du Chablais/Vaud/Suisse abrite une maison de naissance gérée de manière indépendante par des sages-femmes en pratique libérale. Parallèlement, cet hôpital public accueille les naissances correspondant à une population d'environ 80'000 habitants. L’objectif est d’évaluer les résultats des deux lieux de naissance existant dans les mêmes murs, bien que dans des structures fonctionnelles et organisationnelles différentes. Méthode: Cette étude rétrospective compare 386 accouchements en maison de naissance et 788 accouchements similaires en maternité. Résultats : Le début du travail est spontané dans 93% des cas en maison de naissance contre 53% à la maternité. Il y a 3 fois moins d’épisiotomies en maison de naissance qu’en maternité, sans augmenter significativement le risque de déchirures du périnée. Le risque de césarienne y est 4 fois moindre. La durée de dilatation est significativement plus longue en salle de naissance qu’en maternité et les modes d’accouchements plus variés avec plus de 50% d’accouchements dans l’eau ou en position à quatre pattes. Conclusion : L'accouchement est nettement moins médicalisé en maison de naissance qu’à la maternité, sans risque augmenté pour la femme ou pour le bébé. Le lieu d’accueil des naissances n’est pas neutre et le choix éclairé des parents essentiel.
Mots-clés
C:\Users\Anne\Documents\NOPS\Congrès\FSSF 2010 + Bruxelles\Article revu suite SFI décembre 2010.doc 1 AB
Maternité, maison de naissance, parturition, accouchement physiologique, analgésie péridurale, épisiotomie, césarienne,
Introduction
Résultat d’un processus politique de planification sanitaire, la maternité de l’hôpital du Chablais, à Aigle/Vaud, est issue, d’une part, en 1999, de la fusion inter-cantonale – Vaud/Valais – de 2 hôpitaux régionaux, puis, en 2005, de la fermeture de la maternité la plus proche, Martigny/Valais ; d’autre part, depuis la fermeture de la maternité de Châtel- St-Denis/Fribourg, en 1999, elle accueille les 2 médecins-chefs de pédiatrie et de gynécologie-obstétrique de ce dernier service qui y intègrent leur pratique alternative. Ces différentes étapes, à la fois de fusions d’établissements hospitaliers et de fermetures de services obstétricaux, amènent un afflux plus importants de femmes enceintes vers le centre obstétrical d’Aigle, passant de 350 naissances en 1998 à 1019 naissances en 2009.
En 1999, la fermeture de la maternité de Châtel-St-Denis, connue pour son approche alternative de la naissance, entraînait dans son sillon la disparition de la structure d’accouchements, autogérée par un collectif de sages-femmes indépendantes, implantée dans le giron de cet hôpital du sud fribourgeois : cette même année, ce fut l’éclosion des maisons de naissances, 4 installations simultanées, réparties en Suisse romande – La Grange Rouge à Nyon/Vaud, Zoé à Moudon/Vaud, Le Petit Prince à Givisiez/Fribourg et Aquila à Aigle/Vaud. Pour exemple, sur le seul territoire du canton de Vaud, cette dernière décennie, la fermeture d’une dizaine de maternités (publiques et privées)1 permet d’expliquer, en partie, le phénomène de l’apparition des maisons de naissances répondant aux besoins de couples souhaitant accueillir leur enfant dans de petites structures favorisant un accompagnement physiologique de la naissance. En Suisse romande, le nombre d’accouchements en maisons de naissance a passé de 35
1 Département de la santé et de l’action sociale du canton de Vaud. Point de situation sur les maternités vaudoises. Conférence de presse du 10.03.08. http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/dsas/cd/fichiers_pdf... Page consultée le 12.02.10 C:\Users\Anne\Documents\NOPS\Congrès\FSSF 2010 + Bruxelles\Article revu suite SFI décembre 2010.doc 2 AB

[1 maison de naissance] en 1998 à 186 [6 maisons de naissance] en 2008, dont près d’un tiers à Aigle2.
Au niveau suisse, l’Observatoire suisse de la santé [OBSAN, Künzi, Detzel, 2007] 3, dans l’étude présentée en octobre 2007, relève le rôle déterminant des professionnels, les sages-femmes, en particulier, et des maisons de naissances, non seulement sur les coûts de la santé, mais aussi sur l’impact du suivi des femmes enceintes, des accouchées et de leurs nouveau-nés, en terme de résultat positif sur la santé – efficacité, satisfaction, efficience: la diminution des interventions – anesthésies épidurales, épisiotomies, entre autres – pouvant induire certains risques chez la mère comme chez l’enfant.
Ces dernières années, nous observons une augmentation importante des taux des différentes interventions médicales, épisiotomies, accouchements provoqués, péridurales et césariennes [SCRIS, 2010]4.
Canton de Vaud
1999
2008
Total des naissances
6323
7245
Accouchements non compliqués
4263
3502
Césariennes
1326
2297
Parallèlement, la demande des femmes et de leur partenaire est portée par un besoin croissant de garantie de sécurité maximale et de maîtrise des événements de leur vie, assorti d’une pression forte sur les professionnels de la santé afin d’obtenir une réponse immédiate aux demandes d’interventions obstétricales : les obstétriciens sont vécus par
2 http://www.maison-de-naissance.ch/main/naissance_statistiques.php
3 Observatoire Suisse de la santé – OBSAN. Künzi,K., Detzel, P. Innovationen in der ambulanten Grundversorgung durch vermehrten Einbezug nichtärztlicher Berufsleute. Résumé pp. IX et X. octobre 2007. http://www.obsan.admin.ch/bfs/obsan/de/index/05/publikationsdatenbank.Do... Page consultée le 12.02.10
4 données issues du Service cantonal de recherche et d’information statistiques, SCRIS, page consultée le 30.04.2010
http://www.scris.vd.ch/main.asp?DocID=5416&Language=F&ScrisKwd=S
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le public comme détenteurs de la connaissance et du pouvoir de maîtrise et de sécurité absolue.
Sur le plan national, 21 maisons de naissance sont recensées [2010]5 dont 6 en Suisse romande, pour quelques 130 services publics et privés d’obstétrique de différentes tailles. Parallèlement un petit nombre de sages-femmes indépendantes pratiquent comme sages-femmes agréées permettant un accès hospitalier dans certaines maternités avec lesquelles elles sont liées par convention.
Le concept de maison de naissance défini par l’association suisse des maisons de naissance – IGGH6 implique un accompagnement de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum par une sage-femme, garantissant la continuité du suivi obstétrical et néonatal ; les conditions de prise en charge pour l’accouchement sont les suivantes : le consentement éclairé des femmes enceintes et de leur partenaire, une grossesse physiologique, pour les multipares des antécédents obstétricaux physiologiques ; à ces conditions générales, certains critères particuliers peuvent être apportés par les collectifs de sages-femmes indépendantes pratiquant en maison de naissance. Ces structures sont autogérées par des collectifs de sages-femmes, en pratique libérale ; des médecins, obstétriciens, pédiatres, parfois généralistes, peuvent y intervenir sur appel des sages- femmes, selon des accords privés. En ce qui concerne la maison de naissance Aquila à Aigle, un contrat de location des locaux est établi, annexé d’une convention de partenariat décrivant certaines modalités de collaboration en cas de pathologie durant le déroulement de l’accouchement et de transfert possible vers le service hospitalier de la maternité et/ou de la pédiatrie, voire du bloc opératoire.
Une étude rétrospective est conduite sur les 2 structures obstétricales sises à Aigle/Vaud, en Suisse romande, maternité de l’hôpital du Chablais et maison de naissance Aquila ; sur la base d’un bilan statistique des huit dernières années de
5IGGH-CH. Liste des maisons de naissance Suisse http://www.maison-de-naissance.ch/main/adresses.php Page consultée le 12.02.10
6 FSSF : Fédération suisse des sages-femmes
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pratique obstétricale (2002 à juin 2009) ; son but est d’évaluer statistiquement et comparativement les résultats des données issus des 2 collectifs, de la maternité du Chablais à celles de la maison de naissance Aquila, tous les 2 sur le site d’Aigle, et de mettre en évidence deux types de pratiques en lien avec des demandes différenciées en matière de naissance. La question posée est la suivante : quelles sont les différences de résultats de santé entre la pratique hospitalière et celle de la maison de naissance d’Aigle ?
Méthode
Une évaluation statistique comparative entre les accouchements de la maison de naissance « Aquila » à Aigle et la maternité de l’Hôpital du Chablais à Aigle, de 2002 à fin juin 2009, a été effectuée sur la base des données des dossiers obstétricaux. Les données ont été traitées de manière anonyme par un statisticien et épidémiologiste7, puis analysées par un pédiatre [Borel]8 ; présentés et discutés au sein du groupe de professionnels concernés des 2 structures sanitaires, les résultats ont été interprétés par les auteurs de l’étude, puis soumis à la lecture d’un médecin-chef du service d’obstétrique [Fasnacht]9. La population étudiée représente un effectif total de 6359 naissances dont 5973 naissances pour la maternité et de 386 naissances pour la maison de naissance Aquila, sur 7 ans et 6 mois.
Tableau 1 Années
Maternit é
Aquil a
Total
Total
2002
739
38
2003
706
51
2004
760
44
7 G. Fioretta, statisticien et épidémiologiste, Registre des Tumeurs, Genève
8 B. Borel, MPH, pédiatre FMH, médecin-chef Hôpital du Chablais, Aigle
9 B. Fasnacht, MPH, gynécologue-obstétricien FMH, médecin-chef Hôpital du Chablais, Aigle
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2005 941 39
2006 892 56
2007 969 51
2008 966 62 2009/1er --- 45 semestre
Total 5973 386
Les paramètres issus des dossiers obstétricaux des parturientes, pris en compte et comparés sont les suivants: le nombre d’accouchements, la parité, le terme de l’accouchement, la durée de la dilatation, le mode d’accouchement (positions, eau), le type d’accouchement (spontané, provocation, péridurale, forceps, ventouse, césarienne), le statu du périnée post-accouchement, l’âge des femmes, le sexe et le poids des nouveau-nés, les mesures d’Apgar, les complications néonatales et les transferts.
Tableau 1a : Nombre de bébés %
Ok pour comparaison avec Aquila
788 81.3
Nés < 37 sem. 57 5.9
<2500g 31 3.2
Césariennes programmées
84 8.7
Transferts d’Aquila 9 .9
Total 969 100%
Pour la comparaison entre les 2 structures, les accouchements à la maternité de l’année
2007 ont été pris en compte, dans la mesure où ils sont représentatifs du collectif total ;
une standardisation a été opérée, excluant du collectif annuel/2007 global (n=969) : 181
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nouveau-nés prématurément (< 37 semaines de gestation, n=57, 5.9%), de faible poids (< à 2500g, n=31, 3.2%), des césariennes programmées (n=84, 8.7). Par ailleurs, les transferts d’Aquila vers la maternité, (n=9,9%), sont intégrés dans les chiffres de la maison de naissance; la comparaison est ainsi effectuée sur un collectif de 788 naissances (81,3%). Pour certains paramètres analysés, seuls les accouchements spontanés ont été inclus dans l’évaluation : les accouchements provoqués (n=178) et stimulés (n=186) ont été ainsi exclus du collectif de comparaison. Cette procédure d’exclusion permet d’éviter d’autant le risque de biais liés aux différents échantillons sélectionnés et aux pratiques professionnelles. Les critères d’exclusion choisis correspondent aux contre-indications pour un accouchement en maison de naissance et permettent ainsi de travailler sur des données d’une population comparable, standardisée.
Résultats
Tableau 2 : Résultats de la maternité
Modes d’accouchement
AnnéeAutres ProvoquéStimuléSpontanéTotal
2002 102 199 (13.8%) (26.9%)
2003 87 171 (12.3%) (24.2%)
2004 97 188 (12.8%) (24.7%)
2005 94 178 (10.0%) (18.9%)
2006 104 190
85 353 739 (11.5%) (47.8%)
85 363 706 (12.0%) (51.4%)
78 397 760 (10.3%) (52.2%)
126 543 941 (13.4%) (57.7%)
136 462 892
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7 AB
(11.7%)(21.3%)
(15.2%) (51.8%)
2007 136 194 (14.0%) (20.0%)
2008 131 224 (13.6%) (23.2%)
Total 751 1344 (12.6%) (22.5%)
Les données telles que
mesures d’Apgar ont été analysées : la moyenne d’âge maternel est significativement plus élevée à Aquila (32.3 ans versus 30.4 ans), la moyenne de poids des nouveau-nés n’est pas significativement différente (3414 g versus 3385 g), les mesures d’Apgar sont similaires et le ratio garçons/filles n’est pas significativement différent. Les 2 collectifs comprennent autant de primipares que de secondipares, les grandes multipares (4P et plus) sont cependant plus représentées dans le collectif d’Aquila. Les facteurs d’exclusion, comme les dernières données nous permettent d’exclure un biais en défaveur des résultats du collectif de la maternité.
La comparaison des types de travail d’accouchements, spontanés, stimulés et provoqués, montre une différence nettement significative entre les 2 structures que ce soit sur l’ensemble des parturientes, toute parité confondue (histogramme 1) : 53% (p<0.001 d’accouchements spontanés à la maternité pour 93% (p<0.001) à Aquila, 24% (p<0.001) stimulés et 23% (p<0.001) provoqués à la maternité pour 5% (p<0.001) stimulés et 1% (p<0.001) provoqués à Aquila, que sur les primipares (cf. histogramme 2).
203 436 969 (20.9%) (45.0%)
204 407 966 (21.1%) (42.1%)
917 2961 5973 (15.4%) (49.6%)
l’âge maternel, le poids et le sexe des nouveau-nés, ainsi que les
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Histogramme 1 : Comparaison maternité/Aquila. Type de travail (p<0.001)
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
maternité (n=769) aquila(n=384)
53%
93%
24%
stimulé
23%
1%
6%
spontané
provoqué
Histogramme 2 : Comparaison maternité/Aquila. Primipares Type de travail (p<0.001)
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
31%
stimulé
maternité (n=378) aquila(n=170)
43%
87%
26%
11%
spontané
2%
provoqué
Parallèlement, les données concernant les modes d’accouchement mettent en lumière une différence significative semblable (p<0.001) : toute parité confondue, 74% de modes spontanés en maternité versus 90% à Aquila, 11% de ventouses à la maternité versus 6% à Aquila, 4% de forceps à la maternité versus 1% à Aquila, 12% de césariennes à la maternité et 3% à Aquila ; les données des primipares suivent la même tendance et le taux de césarienne reste 4 fois plus bas.
Les données concernant les anesthésies péridurales sont très significatives (p<0.001) : avec une inversion des tendances « accouchement avec anesthésie » versus
« accouchement sans anesthésie » selon si l’événement se déroule à la maternité (n=378) ou à Aquila (n=170) (histogramme 4), même si l’on exclu les accouchements provoqués ou stimulés.
Plus finement (histogramme 5), ne comparant que les 2 collectifs, selon le critère du mode d’accouchement spontané, la différence est toujours significative (p<0.05), bien
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que plus faible : les taux d’interventions, ventouses, forceps et césariennes, sont encore inférieurs pour la population de femmes transférées d’Aquila.
Histogramme 3 : Comparaison maternité/Aquila: Mode d’accouchement (p<0.001)
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
74%
90%
maternité (n=784) aquila(n=384)
spontané
11% 12%
4%
6% 1% 3%
ventouse forceps césarienne
Histogramme 4 : Comparaison maternité/maison de naissance «Aquila»: primipares:Type de travail (p<0.001)
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
31%
stimulé
maternité (n=378) aquila(n=170)
43%
87%
26%
11%
spontané
2%
provoqué
Plus finement (histogramme 5), ne comparant que les 2 collectifs, selon le critère du mode d’accouchement spontané, la différence est toujours significative (p<0.05), bien que plus faible : les taux d’interventions, ventouses, forceps et césariennes, sont encore inférieurs pour la population de femmes transférées d’Aquila.
Histogramme 5 : Comparaison « fine » (travail spontané) maternité / Aquila: Mode d’accouchement (p<0.05)
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
maternite(n=402) aquila(n=384)
spontané
ventouse
forceps
césarienne
Les données concernant les anesthésies péridurales sont très significatives (p<0.001) (histogramme 6) : avec une inversion des tendances « accouchement avec anesthésie »
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versus « accouchement sans anesthésie » selon si l’événement se déroule à la maternité (n=378) ou à Aquila (n=170).
Histogramme 6 : Comparaison maternité / Aquila: Primipares. Anesthésie (p<0.001)
Les chiffres (histogramme 7) correspondant à l’état des périnées révèlent une tendance inverse : à la maternité, le taux d’épisiotomies est élevé (29%) ; le taux de périnées intacts est plus faible à la maternité qu’à Aquila où le taux d’épisiotomies est de 10% ; les périnées intacts sont supérieurs à 37% à Aquila ; quant à elles les déchirures (I à IV) sont de manière générale supérieures à Aquila, , sans que cela soit statistiquement significatif.
Histogramme 7 : Comparaison maternité/Aquila: Primipares. Etat du périnée post accouchement (p<0.001)
45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10%
5% 0%
maternité(n=343)
aquila(n=126)
intact D1 D2 D3 D4 Episio
La comparaison des durées de dilatation (courbe 1) montre une différence significative (p=0.001) : ce résultat met en évidence tant pour une durée moyenne que médiane, en heures, de 5.36 à la maternité (n=312) versus 6.47 à Aquila (n=152), tendance qui est la même pour l’ensemble des groupes étudiés.
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Courbe 1 : Comparaison maternité / Aquila: Primipares. Durée de la dilatation (p=0.001) Durée moyenne (heures): 5.36 versus 6.47
20% 18% 16% 14% 12% 10%
8%
6%
maternité(n=312 )
4% aquila(n=152)
2% 0%
Analyse
Le mode d’accouchement, pour des populations de femmes comparables, est très différent à l’hôpital en comparaison à la maison de naissance.
Globalement, les résultats de cette étude comparative mettent en évidence une pratique de l’accouchement plus physiologique en maison de naissance10 : 53% (p=0.000) d’accouchements spontanés à la maternité pour 93% (p=0.000) à Aquila. S’il est évident que par la nature même de sa structure particulière, la maison de naissance, Aquila, exclut toute grossesse pathologie ainsi que les antécédents d’accouchements dystociques, les 2 populations, une fois standardisées (cf. critères d’exclusion), sont similaires et tout à fait comparables.
Les interventions médicales, provocations, stimulations, césariennes et épisiotomies, sont significativement moindres chez les parturientes transférées d’Aquila : types de travail d’accouchements11, 24% (p<0.001) stimulés et 23% (p<0.001) provoqués à la maternité pour 5% (p<0.001) stimulés et 1% (p<0.001) provoqués à Aquila, 11% de ventouses à la maternité versus 6% à Aquila, 4% de forceps à la maternité versus 1% à Aquila, 12% de césariennes à la maternité et 3% à Aquila, taux élevé d’épisiotomies (29%, p=0.001) à la maternité versus 10% à Aquila, 80% d’anesthésies péridurales à la maternité versus 27% pour les parturientes provenant d’Aquila et accouchant à la maternité (p<0.001).
10 histogrammes 1 à 7
11 idem
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<=1heure <=2heures
<=3heures <=4heures
<=5heures <=6heures
<=7heures <=8heures
<=9heures 10heures et+
Les résultats concernant l’état du périnée et la durée de dilatation sont intéressants12 : même si le taux d’épisiotomie est relativement haut pour la maison de naissance, 10%, il est pourtant nettement moindre qu’à la maternité, 29%. Comme le montre l’histogramme 7, ce taux bas est en corrélation avec un taux élevé de périnée intact, le taux légèrement plus élevé de déchirures à Aquila n’étant pas statistiquement significatifs. Ces résultats mettent en évidence une pratique de l’épisiotomie plus importante en maternité, avec une différence significativement moindre des déchirures périnéales ; parallèlement, si, à Aquila, les épisiotomies sont significativement moindres et les déchirures plus fréquentes, les périnées intacts sont significativement plus nombreux. Ces résultats confirment les différentes études effectuées et retrouvées dans la littérature [Sartore & al., 2004]13 concernant les facteurs influant à terme l’état du périnée, et, avec leurs auteurs, nous sommes en mesure de confirmer la pratique d’Aquila comme non dommageable : la littérature ne montre pas plus d’incontinence urinaire quelque soit l’intervention – épisiotomie ou non, déchirure périnéale ou non, les épisiotomies ne préservant pas le périnée.
Quant à la durée de dilatation, les 2 courbes, maternité versus Aquila, s’inversent, montrant une tendance significative à la fois plus élevée pour les temps de dilatation très courts – 1 à 3 heures – et plus longs – 7 à 10 heures et plus – à Aquila; les résultats concernant la durée de dilatation sont à mettre en lien avec les interventions médicales significativement plus importantes à la maternité, telles que provocations, stimulations, forceps, ventouses et césariennes, réduisant le temps de dilatation et inversant ainsi la tendance – avec une différence de la durée moyenne de 1.11 heure en défaveur d’Aquila. Cet écart de durée de dilatation en défaveur d’Aquila peut être attribué, en partie, par un biais de collecte de données dans la mesure où les sages-femmes y
12 Histogramme 7 et courbe 1
13 Sartore, A., MD, De Seta, F., MD, Maso, G., MD, Pregazzi, R., MD, Grimaldi, E., MD; Guaschino, S., MD. The effects of mediolateral
episiotomy on pelvic floor function after vaginal delivery. In : Obstetrics and Gynecology : avril 2004, volume 103 - issue 4 – pp. 669-673, effectuée par the Department of Obstetrics and Gynecology, Istituto di Ricovero e Cura a Carattere Scientifico, Burlo Garofolo, University of Trieste, Italy. http://journals.lww.com/greenjournal/Fulltext/2004/04000/The_Effects_of_.... Page consultée le 19.03.2010
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pratiquant enregistrent dans leur dossier cette durée déjà dans leur suivi au domicile des parturientes, ce qui n’est pas le cas à la maternité.
A relever que le risque relatif standardisé pour un bébé né à la maternité d’un transfert en division de néonatologie est de près de 2.5 plus élevé par rapport à ceux qui sont nés dans la maison de naissance (p<0.05).
Discussion
Globalement, les résultats de cette étude comparative mettent en évidence une pratique de l’accouchement plus physiologique en maison de naissance14 : 53% (p=0.000) d’accouchements spontanés à la maternité pour 93% (p=0.000) à Aquila. S’il est évident que par la nature même de sa structure particulière, la maison de naissance, Aquila, exclut toute grossesse pathologique ainsi que les antécédents d’accouchements dystociques, les 2 populations, une fois standardisées (cf. critères d’exclusion), sont similaires et tout à fait comparables.
Le bas taux d’épisiotomie est en corrélation direct avec un taux élevé de périnée intact, sans augmentation significative des déchirures, en particulier des déchirures du 3ème et 4ème degrés à la maison de naissance est un élément important pour les femmes dont la physiologie est d’avantage préservée.
Cette étude comparative va dans le sens des nombreuses études sur ces sujets ; parmi les dernières parues, l’étude randomisée présentée par le Département d’Obstétrique et de Gynécologie de Trieste, Italie [Sartore & al., 2004]15, répertoriée dans The Cochrane Library16, de bon niveau d’évidence17, ne révèle aucun bénéfice à la pratique de l’épisiotomie médio-latérale – telle que pratiquée à la maternité : cette intervention ne protège pas de l’incontinence urinaire et anale et du prolapsus génital. Par ailleurs, les
14 Tableau 2
15 Sartore, A., MD, De Seta, F., MD, Maso, G., MD, Pregazzi, R., MD, Grimaldi, E., MD; Guaschino, S., MD. The effects of mediolateral
episiotomy on pelvic floor function after vaginal delivery. In : Obstetrics and Gynecology : avril 2004, volume 103 - issue 4 – pp. 669-673, effectuée par the Department of Obstetrics and Gynecology, Istituto di Ricovero e Cura a Carattere Scientifico, Burlo Garofolo, University of Trieste, Italy.
16 Cochrane Central Register of Controlled Trials, CCRCT
17 Level evidence : II-2
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résultats récoltés dans cette étude, mettent en évidence une association entre l’épisiotomie et une force musculaire moindre du plancher pelvien en comparaison des déchirures périnéales spontanées avec des dyspareunies, ainsi que des douleurs périnéales augmentées.
En ce qui concerne la durée de la dilatation, l’étude randomisée effectuée par le Department of Obstetrics and Gynecology, Health Science Center, université du Nouveau Mexique18, répertoriée dans The Cochrane Library [Rogers & al., 1999]19, montre que les péridurales posées tôt dans le travail d’accouchement n’affectent pas la durée de la dilatation ou le taux de césariennes : ce résultat est associé à une durée de la dilatation plus courte comparativement aux péridurales posées plus tardivement. Hormis la pose de péridurale, cette étude montre une diminution significative du travail d’accouchement grâce à l’« active management » par rapport au groupe contrôle. Plus spécifiquement, chez les nullipares, l’anesthésie péridurale accroît significativement la durée du travail et augmente les naissances par césariennes pour dystocies. Une étude plus ancienne, portant sur une cohorte de 4403 nullipares [Cohen, Wayne, 1977]20, ne montre aucune augmentation significative de la fréquence de la mortalité périnatale et néonatale, ainsi que des Apgar à 5 minutes, associés à une durée allongée de la seconde phase de la dilatation.
Une étude qualitative [Chaillet & al., 2007]21 menée dans trois hôpitaux de Montréal représentant environ 10% des naissances au Québec nous permet d’aborder, sous l’angle phénoménologique, les modes de pratiques en obstétrique. Son but était d’appréhender la perception par les obstétriciens des directives en matière de pratiques
18 Rogers, R., MD, Gilson, G., MD, Kammerer-Doak, D., MD. Epidural analgesia and active management of labor: effects on length of labor and mode of delivery. In : Obstetrics & Gynecology : June 1999 - Volume 93 - Issue 6 – pp. 995-998. http://journals.lww.com/greenjournal/Fulltext/1999/06000/Epidural_Analge.... Page consultée le 19.03.2010
19 Ibid.
20 Cohen, Wayne, R., MD. Influence of the duration of second stage labor on perinatal outcome and puerperal morbidity. In : Obstetrics &
Gynecology : March 1977 - Volume 49 - Issue 3. http://journals.lww.com/greenjournal/Abstract/1977/03000/Influence_of_th.... Page consultée le 19.03.2010
21Chaillet, N., Dubé, E., Dugas, M., Francoeur, D., Dubé, J., Gagnon, S., Poitras, L., Dumont, A. Identification des éléments empêchant ou facilitant la mise en œuvre des directives visant à réduire les taux d’accouchement par césarienne au Québec. In : Bulletin of the World Health Organization. Octobre 2007, 85 (10) http://www.who.int/bulletin/volumes/85/10/06-039289.pdf Page consultée le 26.03.2010
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cliniques visant la prise en charge du travail et l’accouchement par les voies naturelles des femmes ayant antérieurement accouché par césarienne et identifier les éléments qui, dans la pratique, entravent ou facilitent la mise en œuvre de solutions obstétricales conformes à ces directives. Les résultats ont mis en évidence que les éléments entravant ou facilitant sont, notamment : 1) au niveau hospitalier, les politiques de prise en charge, 2) niveau du département, les facteurs liés à l’encadrement et à l’organisation, les incitations économiques et les disponibilités en équipements et en personnel, 3) les motivations et les mentalités des professionnels de santé (préoccupations médico-légales, niveaux de compétences, acceptation des directives et stratégies utilisées pour appliquer les recommandations et 4) les motivations des patientes. En conclusion, selon cette étude, l’adoption de directives est un moyen important pour guider le développement de stratégies efficaces ; la mise en œuvre de directives s’effectue mieux si les perceptions des professionnels de la santé sont prises en compte dans l’élaboration de recommandations acceptables et utiles. Les résultats de cette étude révèlent que les obstétriciens cherchent à mettre en œuvre les meilleures pratiques, pour ce faire, ils ont besoin d’outils et d’aides reposant sur des éléments factuels permettant d’évaluer leurs pratiques et d’améliorer leurs performances ; le contrôle par des pairs des pratiques est identifié par les obstétriciens comme la stratégie la plus appropriée.
Parallèlement, dans leur article original, se référant à l’enquête nationale française [1995], [Langer, Schlaeder, 1998]22 révèlent la nécessité de stabiliser le taux de césarienne, alors de 15.9%, dans la mesure où l’augmentation de cette intervention ne trouve aucune justification médicale, n’offrant aucun bénéfice sur les résultats périnataux alors qu’on accroît les risques sur le versant maternel ; ces 2 auteurs recommandent la mise en place d’une fiche de renseignements standardisée identique pour tout
22 Langer, B. et Schlaeder, G. Que penser du taux de césarienne en France ? In : J Gynecol Obstet Biol Reprod. Vol. 27, n°1, 1998. http://www.em-consulte.com/showarticlefile/113641/index.pdf. Page consultée le 26.03.2010
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accouchement réduisant le taux de césarienne : actions ayant montré des résultats lors d’audits internes, notamment ; d’une part, cette fiche synthétisée de renseignements périnataux propose de réunir les données des maternités volontaires à partir d’un dossier périnatal commun, en particulier en notifiant le mode d’accouchement, s’il y a lieu, le motif de provocation et de césarienne ; d’autre part, par un système de benchmarking, elle permet de comparer les données statistiques standardisées, entre autre, les taux personnels de césariennes ; afin d’infléchir la tendance croissante des césariennes, les auteurs en viennent à proposer une modification de paiement en fonction des indications.
D’autre part cette étude montre que la patience et la possibilité offerte aux femmes d’accoucher dans différentes position et non prioritairement en décubitus dorsal, comme c’est la règle à la maternité, sont des éléments important pour assurer un accouchement qui respecte le plus la physiologie. Cela confirme les résultats repris dans un rapport issu de la base de données Cochrane Library [Hodnet & al., 2007]23. Seize RCT’s portant sur 13 391 femmes, évaluant les effets, chez la mère et son bébé, d'un soutien individualisé continu pendant l'accouchement ; les facteurs tels que : 1) les pratiques et les politiques systématiques dans l'environnement de l'accouchement agissant sur l'autonomie, la liberté de mouvement et la capacité de la femme à supporter le travail, 2) le soutien assuré par une personne faisant partie ou non de l'institution, et 3) le moment où commence le soutien au cours du travail. Les résultats mettent en lumière que les femmes avec soutien continu pendant l'accouchement ont de plus fortes chances d’avoir un travail raccourci, de donner naissance spontanément par voie basse et ont moins recours à une analgésie péridurale ou d'exprimer du mécontentement quant à leur expérience de la naissance. Les auteurs de cette revue de littérature – études issues de pays à haut revenu, Belgique, Canada, Royaume-Uni, Etats-Unis, et à faible revenu,
23 Hodnett,ED.,Gates,S.,Hofmeyr,G.J,Sakala,C.Continuoussupportforwomenduringchildbirth.BasedeDonnéesdesAnalyses Documentaires Systématiques Cochrane 2007, 4ème Édition. Art. No.: CD003766. DOI:10.1002/14651858.CD003766.pub2.
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Botswana, Guatemala, Mexique, Afrique du Sud – observent que le soutien continu pendant l'accouchement est associé à des effets bénéfiques accrus lorsque le prestataire n'est pas un membre du personnel hospitalier, si ce soutien commence au début du travail et dans des milieux où l'analgésie péridurale n'est pas systématiquement disponible : cette observation devrait questionner les sages-femmes hospitalières quant à la qualité de l’accompagnement des femmes en parturition.
Conclusion
Un nombre conséquent d’études récentes [Klein, 2006]]24 [Romano, Lothian, 2008]25, mettent en évidence les bénéfices – pour la mère et l’enfant – du suivi continu respectueux du rythme physiologique de la naissance versus les méthodes de suivi de type active management.
Tenant compte de la littérature et de l’évaluation statistique comparative d’Aigle, il paraît évident de recommander en première intention une pratique non interventionniste de l’accouchement, respectueuse de la physiologie propre à chaque parturiente: l’accompagnement continu d’un accouchement physiologique par une sage-femme serait-il alors le gold standard de la pratique hospitalière, en maternité ? Quoiqu’il en soit, une information éclairée des femmes enceintes, une préparation à la naissance incluant une approche favorisant la promotion de la santé des femmes et de leur enfant et le développement des compétences – empowerment, suivi du processus de consentement éclairé – élaboration d’un dossier périnatal, d’un projet de naissance, sont autant d’étapes renforçant une prise en charge responsable de la décision par la principale actrice de l’événement: la mère. Dans ce processus d’accompagnement, les professionnels du domaine obstétrical, sages-femmes et obstétriciens, se trouvent investis d’une responsabilité face à la santé de leurs patients, mères et enfants et
24 Klein, MC., MD. L’analgésie péridurale accroît-elle les taux de césariennes? In: Le Médecin de Famille Canadien. Avril 2006 www.cfpc.ca/cfp/2006/apr/vol52-apr-editorials-2_fr.asp
25 Romano AM, Lothian JA. Promoting, protecting, and supporting normal birth: a look at the evidence. In : J Obstet Gynecol Neonatal Nurs. 2008 Jan-Feb;37(1):94-104; quiz 104-5. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18226163 Page consultée le 25.03.2010
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doivent participer activement à informer et à offrir à toutes des conditions favorables à la santé.
Enfin, l’étude rétrospective comparative conduite à Aigle suggère que les différentes positions d’accouchement proposées, la confiance dans les compétences maternelles et le respect du rythme physiologique propre à chaque accouchement, même avec un temps de dilatation plus long, jouent probablement un rôle important, préservant mieux la physiologie, réduisant à la fois le nombre d’interventions médicales au cours du travail d’accouchement – lors de la dilatation et de l’expulsion, les risques qui y sont liés et les coûts induits. Bien qu’une étude mexicaine26 parle en faveur d’une durée raccourcie de la dilatation lors de péridurale précoce, de manière générale la littérature révèle un bénéfice évident au mode d’accouchement physiologique, favorisé par un suivi individualisé continu ce que notre étude semble confirmer.
De plus, cette étude suggère que pour des accouchements physiologiques, la médicalisation et l’active management, non seulement n’améliorent pas l’état du nouveau-né, mais augmentent même le risque d’une asphyxie et le transfert en division de néonatologie.
A partir de ces éléments, certaines questions sont désormais posées : lors de chaque entrée de parturiente en maternité, pour un accouchement présumé physiologique, un suivi continu par une sage-femme compétente, présente et empathique, n’est-il pas envisageable systématiquement et spécifiquement ? Pourrait-il en améliorer l’efficience meilleure (coût/efficacité) pour une qualité d’accompagnement optimal (satisfaction des parturientes, de leur partenaire et des professionnels) ? Par leur formation, les sages- femmes acquièrent-elles les compétences attendues et nécessaires pour mener activement des accouchements physiologiques ?
26 Rogers, R., MD, Gilson, G., MD, Kammerer-Doak, D., MD. Epidural analgesia and active management of labor: effects on length of labor and mode of delivery. In : Obstetrics & Gynecology : June 1999 - Volume 93 - Issue 6 – pp. 995-998. http://journals.lww.com/greenjournal/Fulltext/1999/06000/Epidural_Analge.... Page consultée le 19.03.2010
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En conclusion, en accord avec les différents travaux conduits par des experts de l’OMS27/28, à la suite des résultats de notre étude, considérant l’accès facilité entre les 2 structures, maison de naissance et service hospitalier de maternité, de l’un vers l’autre en cas de pathologie, nous sommes en mesure de recommander d’adopter et de diffuser des stratégies et des directives favorables à la promotion de la physiologie de la naissance tout en garantissant la sécurité essentielle à la santé des mères et de leurs enfants.
Remerciements :
Aux sages-femmes N. Gendroz, V. Hubik, B. Ley, AM. Mettraux, C. Meyer, pour leurs réflexions
Bibliographie
Chaillet, N., Dubé, E., Dugas, M., Francoeur, D., Dubé, J., Gagnon, S., Poitras, L., Dumont, A. Identification des éléments empêchant ou facilitant la mise en œuvre des directives visant à réduire les taux d’accouchement par césarienne au Québec. In : Bulletin of the World Health Organization. Octobre 2007, 85 (10)
Cluett, ER., Burns, E. Immersion in water in labour and birth. In : The Cochrane Database of Systematic Reviews 2010 Issue 3
Cohen, Wayne, R., MD. Influence of the duration of second stage labor on perinatal outcome and puerperal morbidity. In : Obstetrics & Gynecology : March 1977, volume 49, issue 3.
Hodnett, ED., Gates, S., Hofmeyr, G.J, Sakala, C. Continuous support for women during childbirth. Base de données des analyses documentaires systématiques Cochrane 2007, 4ème Éd. Art. no.: CD003766. DOI:10.1002/14651858.CD003766.pub2.
27 OMS. Soins pendant l'accouchement. In : Bibliothèque de Santé Génésique de l’OMS. http://apps.who.int/rhl/pregnancy_childbirth/childbirth/fr/ Page consultée le 26.03.2010
28 OMS. Soins liés à un accouchement normal : guide pratique – rapport d'un groupe de travail technique. 1996. http://whqlibdoc.who.int/hq/1996/WHO_FRH_MSM_96.24_fre.pdf Page consultée le 26.03.2010 C:\Users\Anne\Documents\NOPS\Congrès\FSSF 2010 + Bruxelles\Article revu suite SFI décembre 2010.doc 20 AB

Klein, MC., MD. L’analgésie péridurale accroît-elle les taux de césariennes ? In : Le Médecin de Famille Canadien. Avril 2006
Langer, B. et Schlaeder, G. Que penser du taux de césarienne en France ? In : J Gynecol Obstet Biol Reprod. Vol. 27, n°1, 1998.
Rogers, R., MD, Gilson, G., MD, Kammerer-Doak, D., MD. Epidural analgesia and active management of labor: effects on length of labor and mode of delivery. In : Obstetrics & Gynecology : June 1999 - Volume 93 - Issue 6 – pp. 995-998.
Romano AM, Lothian JA. Promoting, protecting, and supporting normal birth: a look at the evidence. In : J Obstet Gynecol Neonatal Nurs. 2008 Jan-Feb;37(1):94-104; quiz 104-5.
Sartore, A., MD, De Seta, F., MD, Maso, G., MD, Pregazzi, R., MD, Grimaldi, E., MD; Guaschino, S., MD. The effects of mediolateral episiotomy on pelvic floor function after vaginal delivery. In : Obstetrics and Gynecology : avril 2004, volume 103 - issue 4 – pp. 669-673, effectuée par the Department of Obstetrics and Gynecology, Istituto di Ricovero e Cura a Carattere Scientifico, Burlo Garofolo, University of Trieste, Italy.
Observatoire Suisse de la santé – OBSAN. Künzi,K., Detzel, P. Innovationen in der ambulanten Grundversorgung durch vermehrten Einbezug nichtärztlicher Berufsleute. Résumé pp. IX et X. octobre 2007.
OMS. Soins pendant l'accouchement. In : Bibliothèque de Santé Génésique de l’OMS. OMS. Soins liés à un accouchement normal : guide pratique – rapport d'un groupe de travail technique. 1996.
Département de la santé et de l’action sociale du canton de Vaud. Point de situation sur les maternités vaudoises. Conférence de presse du 10.03.08.
Statistiques issues du Service cantonal de recherche et d’information statistiques, SCRIS, page consultée le 30.04.2010
IGGH-CH. Liste des maisons de naissance Suisse
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Merci pour ta réponse très documentée qui ne juge pas !
J'étais à la base tentée par l'accouchement en maison de naissance mais mon état de santé ne me le permet pas.

Je ne suis pas convaincue que la majorité des femmes sont informées avant leur premier enfant des conséquences de l'accouchement. Quand tu attend ton premier bébé, à moins d'être masochiste, tu évites de savoir dans les détails comment se déroule un accouchement et des risques ou alors tes amies évitent de t'en parler pour pas te faire peur ou elles te voient devenir blanche et transpirante quand elles parlent de trucs qui se sont pas trop bien passé pour elle et édulcore leur récits.
Je discutais avec une amie récemment, pour qui je pensais que tout s'était bien passé à son accouchement. Et ben non! épisio hyper douloureuse pendant 1 mois, incontinence, elle aussi ne savait pas, on lui avait caché le truc.
Après mon premier accouchement. Où pour ne pas trop rentrer dans les détails, là non plus, après une épisio, des points ont lâché et on m'a dit, c'est rien, ben non c'était pas rien et vu qu'ils ont sectionné un nerf ben on peux rien faire... Ben ma gynéco quand je lui ai dit que finalement les accouchements par voie basse était traumatisante pour le corps et laissait des séquelles, m'a répondu avec son petit sourire, ben oui, mais on le dit pas avant car sinon il y aurait trop de césarienne. C'est cool non?

Jo06, pour moi c'est ignoble de la part de gynécos de dire ça.

Suivis par une sage-femme, les femmes sont préservées et ne connaissent ni épisio ni déchirure ou minime car les sages-femmes respectent trop la physiologie de la femme et le but premier et de garder un périnée intact pour une jeune mère.

Ce discours me fait bondir et appartient aux gynécologues, pas aux sages-femmes (libérales).

Les périnées explosés, prolapsus, incontinences, descentes d'organes ( et hémorragies placentaires) appartiennent aux femmes désireuses d'accoucher en clinique, ou hôpital pas en maison de naissance ni aad. Lire les chiffres liés à cela.

Il ne faut rien généraliser, ni dans un sens, ni dans l'autre.

D'abord les accouchements en maison de naissance ou à domicile sont réservés aux femmes dont la grossesse ne représente pas de risque. Donc du coup, ça limite fortement les complications. Il y a des femmes qui n'ont tout simplement pas le choix d'aller en maison de naissance ou d'accoucher à domicile, pour des raisons de risques mais aussi des raisons parfois pratiques. Bref, diaboliser les accouchements à l'hôpital ou en clinique est contre-productif. Les accouchements en milieu hospitalier ne sont pas non plus toujours systématiquement dirigés et ne finissent pas forcément en épisio, prolapsus et autres (on peut aussi faire une descente d'organes ou une hémorragie après un accouchement en maison de naissance, il n'y a pas de règle !)

Ensuite sans être particulièrement pour la césarienne (je voulais un accouchement tout naturel, mais voilà ça ne s'est pas passé comme prévu et ça a fini en césarienne d'urgence), je suis convaincue qu'une bonne césarienne est moins traumatisante qu'une mauvaise voie basse. Evidemment une "bonne voie basse" c'est encore mieux, mais la réalité c'est qu'on ne choisit pas son accouchement...

Et c'est vrai que les gynécos informent assez peu sur ces soucis féminins, qui heureusement ne sont pas systématiques. A savoir qu'un prolapsus peut aussi arriver après une césarienne, même si c'est moins courant. La grossesse elle-même est déjà assez traumatisante pour le corps...

Après la césarienne n'est pas toute "clean" non plus en termes de séquelles... la zone opérée reste parfois longtemps insensible (ou ne récupère jamais sa sensibilité initiale), le risque d'infection bien que minime existe, cela augmente aussi les risques de thrombose. Et pour le bébé il est prouvé qu'il a une meilleure immunité (flore intestinale) à la naissance si est né par voie basse car il a "baigné" dans les bactéries de sa mère. Il a aussi pu se préparer à son arrivée dans le monde, contrairement à la césarienne où il est sorti brutalement...


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

Je ne suis pas d'accord avec toi! J'ai bossé en maternité et aussi bien le gynéco que les sages-femmes prônaient les accouchements physiologiques, le moins d'épisios et de césariennes possibles, les femmes pouvaient accoucher dans la position qu'elles voulaient (debout, coucher, assis, baignoire), jamais de "pub" pour la péri, bref, il ne faut pas généraliser d'autant plus que les AAD et les maisons de naissance sont réservés aux mamans sans d'antécédents et avec des grossesses dites "normales". De plus, une hémorragie de la délivrance peut arriver n'importe où!!

Ne croyez pas que le chocolat soit un substitut à l'amour... L'amour est un substitut au chocolat.
Miranda Ingram

Maman de 2 garçons nés le 5 octobre 2000 et le 16 mai 2003

Plusieurs Tupperware a vendre d'occasion en super bon état, me contacter par MP!

Pourquoi? Parce qu'on part du principe que la femme est "outillée" pour accoucher par voie basse, que c'est logique et que c'est "comme ça", donc personne ne va a priori te faire peur en te parlant des risques.
Donc contrairement à la césarienne qui est un acte chirurgical et lors de laquelle on te fait signer une décharge liée aux risques que tu prends, personne ne te met en garde lorsque tu t'apprêtes à accoucher par voie basse, parce que c'est "la nature" et qu'en faisant un bébé, tu sais que tu prends les risques qui vont avec.

Pour ma part j'ai demandé une césarienne, qui a été acceptée sans souci par mon gynéco vu que j'attendais des jumeaux, même s'ils étaient tous les deux tête en bas et que j'aurais pu accoucher par voie basse.
Il m'a juste dit "pas de problème, bon cela dit vu que ce sont des jumeaux ils auront une petite tête, ça passera tout seul". Je lui ai répondu qu'on parlait de mon vagin, pas du sien, et que je prenais l'option césarienne. Affaire classée, tout s'est bien passé.

Tout ça pour dire que dans tous les cas il y a toujours un risque de quelque chose, c'est la vie, mais pour moi c'est une question de choix car il s'agit de ton corps, même si je sais que beaucoup pensent qu'accoucher n'est pas une question de choix, avis que je respecte même si je pense autrement.

Lilypie Kids Birthday tickers

Césarienne et voie basse ne sont pas équivalents en terme de risque; ce n'est pas un choix anodin. Une césarienne est une opération qui comporte beaucoup plus de risques pour la mère et l'enfant (mort foetale, problèmes respiratoires et j'en passe) qu'une voie basse et qui ne doit être réalisée que dans des cas où l'accouchement par voie basse est impossible (heureusement qu'elle existe dans ces cas-là).
Si tu as peur pour ton corps, sache que la grossesse pèse aussi lourd sur ton corps. Une césarienne peut également laisser des traces. Perso, j'ai eu un accouchement par voie basse et je trouve que la grossesse a laissé plus de traces sur mon corps que l'accouchement en lui-même. Et puis je pense que les bénéfices pour l'enfant de l'accouchement par voie basse valent bien quelques cicatrices, non?

Merci pour ta réponse, je suis d'accord que les bénéfices pour l'enfant peuvent valoir quelques cicatrices, comme tu dis, et même quelques "sacrifices" s'il faut.
Mais je pense quand même qu'un enfant dont la maman peut avoir une vie sexuelle agréable, peut sortir de chez elle sans craindre l'incontinence (et sans enrichir les actionnaires de Tena ;) ) sera plus heureux que celui dont la maman est frustrée et craint d'éclater de rire...

Au niveau des risques, cela dépend des études. Celle-ci (http://titan.medhyg.ch/mh/formation/print.php3?sid=24157) rapporte qu'en 2002, les risques de la césarienne programmée étaient équivalents à ceux d'une voie basse.
Par contre, quand tu accouches par voie basse, le risque que cela tourne à la césarienne existe, et effectivement, la césarienne d'urgence comporte plus de risques que la césarienne programmée.

C'est à chacune de faire son choix ! Je crois qu'ils se valent tous tant que la maman est correctement informée et qu'elle assume sa décision. Il ne faut pas oublier non plus que nous ne voyons pas toutes la maternité de la même manière, certaines seront maman avant tout et prêtes à tous les sacrifices pour leurs enfants, tandis que d'autres pas forcément !

Je crois que tu te fais des montagnes pour rien! Aucune de mes amies n'a eu sa vie sexuelle gâchée à cause de l'accouchement! Le plus important, c'est quand même ton bébé, non? Les risques sont bien là pour lui. Bien sûr qu'il est possible d'avoir des soucis (temporaires) après une voie basse, mais les risques sont aussi là avec une césarienne; la cicatrice de la césarienne (très douloureuse) peut aussi gêner les rapports! Des amies qui ont des césariennes ont mis beaucoup plus de temps à se remettre de leur opération que moi de ma voie basse. Je pense qu'il faut mettre bébé au centre; c'est lui le plus important. La voie basse le prépare à la vie à l'extérieur; en passant dans les voies naturelles, ces poumons se compriment, ce qui lui permet de respirer plus facilement après. Une césarienne est une opération qui doit être utilisée uniquement dans les cas graves (heureusement qu'elle est là dans ces cas), mais elle devrait être refusée par les médecins et/ou non remboursée si ce n'est pas le cas.
Peut-être pourrais-tu essayer de parler de tes craintes à un professionnel (médecin, psy...) afin de te rassurer?

Bonjour,

Accouchement voulu en maison de naissance puis transférée à l'hôpital pour finir en césarienne plus de 72 heures de contractions. Je ne connais pas les conséquences d'un accouchement par voie basse par contre dans mon cas précis les conséquences de la césarienne et des contractions sur mon corps...ont été très pénibles:

- infection de la cicatrice de la césarienne qui a nécessité une 2ème anesthésie générale
- réaction à l'antibiotique prise lors de la 2ème interventions
- incapacité à marché, parler pendant plusieurs semaines
- douleurs lombalgies chroniques pendant plusieurs années liée très certainement à la durée des contractions
- sensibilité aux bruits pendant plusieurs années les premiers mois on ne pouvait pas poser une cuillère sur une table:-
- douleurs pendant plusieurs année lors des rapports au niveau du bas ventre
- faiblesse physique inexplicable pendant plusieurs années (incapable de changer les draps d'un lit, de faire l'entier du ménage en une seule fois)

Mais...j'ai pu allaiter pendant presque 2ans...

Bref...c'est tabou d'être pas en forme après un accouchement...j'ai eu des points de suture qui ont sauté...c'est pas grave votre enfant est en vie:- une plaie béante suite à l'opération de la cicatrice avec des soins à domicile...je dit pas impossible de me lever seule, marcher...mais bon j'ai plusieurs connaissances qui ont accouché par césarienne sans problème... et/ou par voie basse...la césarienne dans mon cas n'était pas programmée cela explique peut être les complications vécues.

Franchement c'est des conséquences un peu extrémistes..... alors oui ton périné en a pris un coup donc il a besoin de temps et de rééducation un peu mais franchement je trouve bien plus dur à perdre le ptit bidon qui reste. ..
Par rapport à l'incontinence anal ( pas le bon terme) jamais eu ni entendu ça mais pour moi ton corps a besoin de temps après tant d'effort je veux dire on est faite pour ça mais le corps se remet à son rythme. ...
Je suis assez d'accord avec une copinaute qui dis que la grossesse laisse des souvenirs plus difficile à passer voir impossible : vergetures, maintien des seins, ptit ventre, fatigue. ... enfin tout ça quoi.....
Tu sais j'ai une descente d'organes mais rien à voir avec ma 1ère grossesse j'ai ça depuis la naissance mais détectée il y a 7ans je crois. .. çanne change rien à ma vie à part que je peux être vite mal après des grosses bouffes je prends le temps pour manger. ..

Personnellement je me suis jamais trop posée de questions sur les conséquences de l'accouchement sur mon corps trop heureuse d'avoir cette belle et forte rencontre avec bb... c'est plus fort que tout...
Belle rencontre et faut faire confiance à la vie et à notre corps se laisser aller. ..

« Ne te laisse pas distraire par le vacarme des hommes, par leur quête insatisfaite, désordonnée. Ils sont comme l'animal emprisonné dans l'enclos, qui tourne sans comprendre et cherche une issue qui n'existe pas.» Sagesse Amérindienne

Ok, c'est pas la norme ! Ouf ! Mais si ça t'arrive, non seulement, tu sais que t'as vraiment pas de chance dans la vie, mais en plus, tu dois vivre avec. D'après cet article http://titan.medhyg.ch/mh/formation/print.php3?sid=24157, l'incontinence urinaire concerne 10 à 15% des femmes, et l'incontinence anale 3 à 5%, donc même si c'est rare, il y a des femmes qui vivent ça, et apparemment plus qu'on ne croit.

Les seins qui tombent, les vergetures, le petit bidon, ça fait pas plaisir à voir, ça n'aide pas à avoir une bonne image de soi, mais c'est que de l'esthétique... Alors si en plus tu rajoutes devoir porter des serviettes, et l'incapacité de retenir tes gaz ! Pas facile d'avoir une vie agréable si ces emmerdes te tombent dessus. (La césarienne n'est évidemment pas une garantie que tout ceci n'arrivera pas, mais ça protège, surtout pour l'incontinence anale.).

La rencontre avec bébé, j'imagine effectivement que c'est un moment très fort, et certainement, il est important dans la relation que l'on construit avec le bébé... mais ça reste un moment fugace, qui laisse, j'imagine, des souvenirs impérissables... Mais c'est un moment bref... alors qu'après, j'espère bien profiter d'encore au moins 50 ans de vie de qualité !

J'aimerais bien être de celles qui ne se posent pas trop de questions et qui foncent, certaines que la rencontre avec leur bébé effacera les possibles désagréments...

Une des raison pour lesquelles les gynéco sont "volontiers" d'accord de faire une césa...c'est que cela rapporte de l'argent, beaucoup plus que par voies basses....bon ce qui dans ton cas tu n'as rien à faire, car l'assurance va payer. Je connais également des femmes qui regrettent de ne pas avoir connu un accouchement naturel. C'est un peu comme s'il leur manquait quelque chose. Mais si tu psychottes à mort par voie basse et que tu as peur de ne pas retrouver une sexualité après...je dirais fait ce qu'il te plaît .-) Soit en accord avec toi-même.

On se remet plus facilement d'un accouchement par voie basse qui se passe bien que d'une césarienne. Où as-tu entendue que la césarienne n'avait aucune conséquences? On t'as fait de la publicité pour les césarienne de confort? Il y a la cicatrice, c'est une intervention et ce n'est jamais anodin, et tout anesthésiant a des conséquences sur la mise en route de l'allaitement et sur le bébé (même légèrement oui cela a des conséquences) . Et on t'as peut-être pas mentionné la fatigue et la douleur suite à l'intervention et dans les premiers jours.
Et accouchement voie basse ne veut pas forcément dire déchirure, incontinence etc. Et l'arrivée d'un bébé dans une salle d'opération n'est pas si idyllique que ça. A ce sujet, tu peux lire aussi Leboyer qui parle de l'importance de l'environnement de l'accouchement.
Tu dis qu'on balaye ces risques, moi je trouve terrifiant à quel point on banalise la césarienne et que l'on en vienne de plus en plus à faire des césariennes de confort. De nombreux professionnels de la santé (gynécologues, sages femmes (abordé plusieurs fois dans les maternelles, et tu peux trouver des ouvrages sur le sujet ou parler simplement avec des sages-femmes qui viennent à domicile), s'inquiètent de la surmédicalisation des accouchements, qui peuvent conduire à la césarienne d'urgence.

J'ai 41 ans et j'ai accouché 2 fois par voie basse, à 38 et à 41 ans, sans péridurale, sans rien. Pas de déchirures (juste une éraillure (c'est-à-dire une griffure, donc remis en peu de temps), périnée intacte. Aucune conséquences. Pour ce dernier accouchement, j'ai été en maison de naissance, et je me suis beaucoup mieux remise beaucoup plus vite qu'à l'hôpital.
Tout d'abord, il y a un livre que tu pourrais lire : je vais accoucher bientôt et j'ai peur de la douleur Maïtie Trélaün. Cela avait répondu à mes nombreuses questions pour mon premier accouchement. Je ne l'ai pas lue, mais on m'a souvent aussi recommandé "une naissance heureuse" d'Isabelle Brabant.
Le périnée cela se prépare, par des exercices et des massages. Un accouchement aussi, cela se prépare et dans une majorité des cas, tout se passe bien. Après accouchement, par des exercices, par des séances chez un/une physio, tu peux remuscler ton périnée et anticiper tout problèmes plus tardifs (car c'est souvent plus tard que l'on s'en aperçoit).
Le mieux, serait que tu en parles en cours de préparation, avec des sages femmes. Ton ou ta gynécologue peut aussi être à l'écoute de tes craintes et te donner son point de vue.
Mais saches qu'en aucun cas, une césarienne et sans conséquences, comme toute intervention chirurgicales. C'est plutôt ce que l'on cherche à éviter normalement. Maintenant si vraiment ta peur est trop grande, alors parles en avant l'accouchement avec la sage femme conseil de l'hôpital où tu vas accoucher. Et réfléchis bien sur le sujet.

Encore une chose: c'est normal d'avoir peur d'accoucher, normal de redouter l'après avec bébé ou l'après sur notre physique. C'est pour cela que la nature nous offre 9 mois pour cogiter, se questionner et trouver une sérénité.

"Avant, j'étais une mère parfaite. Mais ça c'était avant d'avoir des enfants." Serial mother ☺

Merci pour ta réponse.

J'ai lu quelques articles, dont notamment celui-ci : http://titan.medhyg.ch/mh/formation/print.php3?sid=24157 , qui cite une étude de 2002, selon laquelle les risques de l'accouchement par césarienne programmée, étaient équivalents à ceux d'une voie basse.

Maintenant, j'ai aussi lu des tas de témoignages affreux sur les césariennes, des tas de récits d'accouchements par voie basse idylliques, et l'inverse ! Je suis une curieuse pathologique, et je me renseignais déjà sur l'accouchement avant même d'avoir mes premières règles ! Je me suis juré d'avoir l'accouchement le plus physiologique possible et je m'imaginais même accoucher chez moi... Mais malheureusement, certains aspects de ma santé m'interdisent tout accouchement ailleurs qu'à l'hôpital, que je sais bien être un cadre peu favorable à la physiologie (bien que j'attende l'occasion d'en discuter avec des sages femmes de l'hôpital où j'accoucherai pour me faire une idée basée sur des faits réels, et non pas un fantasme sans fondement). La surmédicalisation des accouchements dont tu parles, pouvant conduire à la césarienne d'urgence, me fait peur, car les chiffres montrent bien que la césarienne d'urgence est plus risquée que la césarienne programmée.

Bref, je suis au début de mon processus de réflexion "concret", je compte bien en parler avec des professionnels. Pour l'instant j'ai surtout lu des articles et des statistiques.

Mais arrêtes avec ces histoires d'incontinences et fin de vie sexuelles épanouie! Qui t'as mis ces idées en tête?!Quand tu accouches par voie basse, il faut un certains temps que ça se remette en place, et les 3 premiers jours, effectivement t'as l'impression de ne rien maîtriser en bas, mais ça se remet en place. T'es pas incontinente! Faut pas dire n'importe quoi, non plus. L'incontinence, si le périnée n'est pas remusclé ça vient plus tard (ménopause), et c'est souvent au 2e,3e accouchement que le périnée a un peu plus de peine à se remettre, dixit ma sage femme et mon gynéco.
Maintenant ta vie sexuelle sera peut-être plus ébranlée par la fatigue des premiers temps et l'arrivée d'un bébé, le nourrir (seins ou biberon) toutes les 2,3, 4heures qu'à cause de ton périnée.
Là, ce serait bien que tu discutes avec un professionnel, parce que tu te crée une peur sur des faits qui ne sont pas une généralités et c'est dommage. :-(
Profites de ta grossesse, de ce que tu vis, renseignes-toi. Et si vraiment ta peur d'accoucher en voie basse est trop forte alors demande une césarienne. Mais ne vient pas raconter que cet acte chirurgical est anodin et pas l'accouchement par voie basse. Il faut re-situer les choses. Et tu peux avoir un accouchement par voie basse, avec péri et tout le médical et sans épisio ou traumatisme aussi.

"Avant, j'étais une mère parfaite. Mais ça c'était avant d'avoir des enfants." Serial mother ☺

MERCI !!!

merci de remettre l'église au centre du village. j'ai eu 4 accouchements, dont 3vb et 1 césa. Aucun n'a été une partie de plaisir! j'ai cru mourir à chaque vb et pour la césarienne j'étais paniquée, non pas par l'acte, mais parce que mon bb n'allait pas bien et était bcp trop petit. ce que je peux dire, c'est que j'ai marché après mes vb sans problème, j'ai cru crever de douleur après ma césarienne, je ne pouvais pas m'asseoir. A un moment ou a un autre, donner la vie, ça fait un mal de chien, quelle que soit la méthode, faut pas se leurrer. Et en plus je n'ai pas fait de rééducation du périnée :-( mais je ne souffre ni d'incontinence fécale, ni urinaire et je n'ai absolument aucune douleur lors de mes rapports sexuels.

grossesse

Frisettes MamanAndCo

Frisettes MamanAndCo

Frisettes MamanAndCo

Bon alors j'ai pas tout lu, mais je vais partager mon expérience.

Avant d accoucher, on ne m'a pas parler des conséquences d'un accouchement par voie basse, sauf des bonnes conséquences, que c'est mieux pour bb par exemple (et encore si une césarienne doit être faite c'est que pour ce cas la, la césarienne est mieux.)

Je pense que tes peurs sont normales, et je ne rejoins pas les gens qui disent que tu te trouves des excuses ou que tu te fais un fromage, chacune ses peurs, c'est pas toujours rationnel ma fois c'est comme ça.

J'ai accoucher par voie basse, il y a maintenant plus de 3ans (waouw ça file!), et j'ai du au début courrir aux toilettes, j'ai eu fait (dsl des détails) caca dans mes culottes un fois.. Heureusement j'étais chez moi haha j'en ris maintenant mais sur le moment ça m'a pas du tout fait rire... J'ai été suivie par une physio super, a qui j'en ai parler, et qui m'a super bien rassurée et remusclée pour le coup ;) la rééducation du périnée, c'est essentiel je pense pour te retrouver toi, ton corps, et éviter les soucis (surtout que bb avait juste une tête énorme...).

Pour ce qui est de la sexualité, j'ai eu une dech 3 (donc assez bonne déchirure, alors que les sages femmes pensaient que ça allait tenir... Ben avec la ventouse non...). J'avais la péri donc sur le moment rien senti, et ensuite... Aie... Pendant 2-3jours je pouvais limite m'assoir, je me mettais des glaçons dans le slip... Ensuite pendant 2semaines j'ai eu bien mal par la en bas, surtout quand je marchais. Et ensuite pour ce qui est des rapports... Le premier j'ai cru qu'on me déchirait, c'était vraiment pas sympa, mais après 2-3 fois c'est bcp mieux aller! Et c'est normal d'avoir mal après l'accouchement aux premiers rapports, tu as fais sortir un bb quand même.. Mais il ne faut pas baisser les bras, et si les douleurs persistes (j'en avais parlé a mon gyneco), ils peuvent refaire une cicatrice digne de ce nom (si c'est a cause d'une déchirure ou épisiotomie mal cicatrisée donc..

Et malgré tout ça, jamais je n'en ai voulu a mon fils, c'est moi qui ai décidé d avoir un bb, et franchement, ce temps la passe tellement vite, qu'est ce que c'est 1-2mois dans toute une vie de maman? T'inquiète pas pour ça, prends les choses comme elles viennent, et que tu auras ton bb dans te bras, oui tu aura peut être mal, mais tu te diras que franchement ça en vaut la peine :)

Lilypie Fourth Birthday tickers

grossesse

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Bon déjà.. Même sans accoucher par voie basse, le simple fait d'être enceinte agit sur ton périnée...
Perso, j'ai du courir aux WC pendant ma grossesse mais pas apres mes accouchements...
Et effectivement, au début, les relations sexuelles, beeen... C'est secondaire.... Entre la fatigue et les lochies,merci bien...

Apres, je conçois que tu te poses des questions, mais attention a ne pas rentrer dans un schéma de pure paranoïa. Ma foi, faut bien qu'il sorte ton bebe, par VB ou césarienne. Et dans les deux cas, il y a des bons et des moins bons côtés
Mais a tout prendre, je préfère tenter la VB, car "programmer" une césa sans raison médicale, j'aurais la trouille que cela se passe mal et regretter mon choix a vie.

Et puis, je sais pas mais quand tu vois le nombre de femmes qui accouchent par VB... Nos grands mères et arrière grands mères n'avaient pas de choix, pas de reeducation du périnée, et elles se faisaient pas dessus pour autant! ( en tout cas, les miennes! ;-))

J'ai un peu l'impression que plus que des conseils tu cherches à justifier ton envie de césariennes!

Chaque fois que quelqu' un te dis quelque chose tu sors avec un étude ou article ou je ne sais pas quoi….Non moi j'en savais rien des risques et ça m'aurais rien changé du tout! J'ai accouché a 22 ans par voie bas et le jour après je courais dans les couloirs de l'hôpital…J'étais NIKEL!! Par contre, même si l'envie sexuel était bien la (et si je comprends bien c'est un aspect très important pour toi aussi) crois moi t'auras pas l'envie ni le temps ni la force au début!!

Si on est 8 miliard des gens sur terre, c'est que peut être l'envie sexuel n'est pas mort apres le premier accouchement ;)

J'ai accouché trois fois par voie basse, périnée intacte, aucune incontinence ni quoi que se soit et je rajoute qu'on a repris les rapports très vite les trois fois sans problème :-) faut pas se focaliser sur les mauvais risques uniquement et voir aussi la moitié du verre à moitié pleine!

Maman comblée (2008/2010/2013/2015/2018)

Je n'ai pas été informée de ces (rares) dérangements possibles et j'en suis bien contente. Si on est informés de tout, qu'on sait les probabilité de mourrir pour chaque chose qu'on fait ; alors on fini par ne plus oser rien faire.

Sincèrement, un accouchement c'est pas toujours une partie de plaisir, mais c'est naturel, le corps est fait pour s'en remettre... Une césarienne n'est pas naturelle. C'est très bien quand c'est justifié mais pour le "confort" je me demande si ce n'est pas contreproductif...

J'ai eu une VB, aucun soucis, 1h après j'étais debout et gambadait telle une gazelle. Nan j'te jure. J'ai pas eu de fuites urinaires ou fécales (nan mais sérieusement ?! j'avais jamais entendu ça..) et ma vie sexuelle est encore plus épanouie qu'avant ; même si il faut un petit moment pour que ça se "resserre".

Fais ce que tu veux, mais ne négliges pas le conséquences d'une césarienne ; sur toi et sur ton enfant. Je veux bien que chacune sa vision de la maternité mais je dois dire que prendre un RDV comme pour aller chez le dentiste pour se faire enlever le bébé du bide, je trouve ça un peu... étrange...!

Peu importe le choix que tu feras (d'ailleurs je ne crois pas qu'on devrait avoir le choix, la césarienne devrait être réservée pour les cas de nécessité mais passons), n'oublie pas que oui il peut y avoir des conséquences négatives, mais n'en veut pas à ton enfant, lui il n'est en aucun cas responsable de ça !

Je n'ai pas encore vécu d'accouchement VB, ni de césa. Bébé arrive en mai et pour moi depuis le début j'aimerais une VB physiologique, sans péri. Le corps des femmes est prévu pour ça et est prévu pour s'en remettre aussi. ça peut prendre un peu de temps, mais à mon avis les bénéfices tant pour bébé que pour maman sont important.

En passant par voie basse la compression des poumons va les préparer à leur première inspiration, ton bébé va "avaler" du liquide sur son passage qui va lui permettre de constitué son immunité (toi qui aime bien les études, il doit il y en avoir la dessus, je sais que statistiquement les bébés nés par voie basse sont moins malade que les bébés césarienne..). Le fait que bébé passe par voie basse déclenche des hormones qui vont t'aider pour démarrer l'allaitement. L'idéal est bien entendu un accouchement physiologique, une péri posée trop tôt peu allonger considérablement le travail.

Il ne faut pas non plus associer accouchement à l'hôpital avec boucherie! tu peux accoucher tout à fait naturellement dans un hôpital, il y en a d'ailleurs de plus en plus qui on des salles "nature" avec baignoire, chaise maya, etc...

Tu devrais contacter la maternité ou tu vas accoucher, aller la visiter et discuter avec les personnels sur place, tu pourrais peut-être être rassurée..

Je ne me laisserai pas non plus provoquée si il n'y a pas un réel danger pour bébé ou pour moi, les hormones permettant de provoquer peuvent empêcher les hormones qui permette l'attachement mère-enfant juste après sa naissance.

Et je rejoins guess concernant le fait que les césariennes devraient être réservée au cas d'urgence.

Ce n'est mon opinion et ça n'engage que moi...

Tout comme je ne me laisserai pas césariser si ce n'est pas vraiment nécessaire!

oops

J'ai lu ton post et ton edit ainsi que les commentaires en diagonale.

Je suis perplexe de lire que tu aurais souhaiter un accouchement à domicile et que tu réfléchis à l éventualité d'une césarienne de confort... Quelle souplesse! Tu fais le grand écart là! ;-)

Je comprend très bien que tu aies des craintes mais j'ai de la peine à comprendre qu'elles soient à ce point résistante à tous ces témoignages ainsi qu'aux chiffres que tu as trouvé.
J'ai le sentiment qu'en faite ta peur est en lien avec la notion de choix et de contrôle...me trompe -je?
Est ce que c'est le fait de te sentir obligée d'accoucher en milieu hospitalier qui te donne le sentiment qu'alors tu ne contrôlera rien, ne sera pas libre de choisir et faire entendre ce que tu souhaite et te fais du coup craindre les pires complications imaginables?

Moi j'ai une amie qui a de l'incontinence urinaire à même pas 30ans!
Et ça n'a aucun lien avec ses grossesses...elle en avait déjà avant et si ça a effectivement empiré après avoir vu son périnée découpé au scalpel c'est une fragilité qu'elle avait à la base.
(A part ça elle vit très bien avec einh...y a des traitement par voie orale apparemment!)

Durant ma première grossesse j'ai suivi un atelier sur le périnée et je me souviens y avoir appris qu'en réalité nous malmenons tous nos périnées depuis notre enfance.
Les mauvaises positions qu'on prend avachis sur nos pupitres d'écoliers seraient les prémices de fragilisation de notre plancher pelvien et de toute notre musculature abdominales.
Tu as déjà fait du fitness avec une monitrice aux tablettes de choc qui t as fait faire 100abdo en soulevant bien tout le buste et en poussant du coup tous tes organes vers le bas?
C'est là que tu as fait le lit d'une éventuelle future incontinence d'un orifice ou de l'autre! Pas en accouchant....

En faite ça me fait de la peine d'imaginer que tu as fait le deuil de ton AAD pour t'imaginer demander une cesa de confort!
Si tu as peur qu'on te malmène et de te retrouvée incontinente d'avoir été découpée ou d avoir pousser en inspirer-bloquer avec les genoux en l'air et bien en effet rencontre l'équipe de la maternité où tu pense accoucher, pose tes questions, parle de tes désirs et de tes craintes.
Ensuite fais un projet de naissance!
Fais toi accompagner d'une doula, qui veillera sur ta liberté et ton périnée pendant ton accouchement!
Et puis procure toi une huile et masse le ton périnée! Tous les moyens de t'éviter une déchirure ou des coups de scalpels sont en ta possession

Ça serai à mon sens vraiment triste de prendre rdv pour se faire césariser alors que tu es bien tjs aux commandes de ton accouchement!
Tu peux vivre cet accouchement comme tu le décide!

PS: deux accouchement par voix basse, pas d'incontinence pour le moment (mais apparemment je me tiens très mal assise et même debout), pas de douleurs durant les rapports même lors de la première fois post partum...pas de sensation de " terrain de foot" pour mon mec non plus!
(Hahaha! L expression! !!)


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J ai accouché 3fois par voie basse.
A l epoque, il y a 18 ans ( mon Dieu ma fille a presque 18 ans) on ne tergiversait pas entre maison de naissance, vb ou césarienne. C était le gynéco qui décidait et voilà. Y avait pas non plus de discussion sur ce qu on souhaitait ou pas a la naissance. A part le choix de la péridurale, le corps médical prenait les décisions.
J'ai pas eu trop d infos sur l Apres naissance. C etait la grande inconnue.

3 enfants ( en 1997, 1999 et 2001) 3 vb. Ma première etait petite mais les 2 garcons de sacrés morceaux (52 cm pour 3kg930et 53 cm pour 4kg090) et les deux sans péridurale. Trop tard pour la poser. J ai accouché a l ancienne et j en ai bavé je dois dire.

Malgré tout, 18 ans Apres mon premier, je n ai zucune séquelle. Périnée intact ( jamais eu d épisiotomie, ouf) et donc aucun souci.
Je pense aussi que le corps se remet plus vite Apres une vb et normalement sans soucis. Et puis y a la reeducation du périnée qui est nickel aussi!

Je me souviens avoir accouché de mon second bb a 1h07 du matin.., et a 4h du mat j etais dans le couloir de la mat et je marchais. Jamais j aurais pu me lever si tôt si j avais eu une césarienne

Je vais venir faire un peu le mouton noir mais oui il peut y avoir des conséquences.

J'ai accouché de ma fille par voie basse. Elle s'est retrouvée en souffrance foetale aigüe, on me l'a sorti avec les forceps. J'ai été ouverte intérieur et extérieur. J'ai fait pas mal de séances de rééducation, on a essayé plusieurs méthodes mais aucun effet. Mes muscles ont été touchés et je pense que quoi que je fasse ça ne reviendra pas. J'ai une légère incontinence urinaire. Si j'éternue je perds quelques gouttes, si la vessie est trop pleine aussi.... J'ai eu une grosse cicatrice et 7 ans après il m'arrive d'avoir encore mal. Par exemple au changement de temps, ou si je reste trop assise.
Clairement oui j'ai des séquelles et si on me l'avais dit avant je pense que je me serais aussi posée des questions. Mais le bonheur d'avoir eu ma fille, de l'avoir porté, mise au monde et par voie basse ( désolée mais pour moi une césarienne n'est pas un "accouchement) , la voir grandir et s'épanouir, tout simplement être maman m'apporte tellement de joie et de sentiments positifs très forts que je ne regrette pas une seconde. Et je ne me sens pas différente et ma vie sexuelle se porte tout aussi bien si ce n'est mieux avec la quarantaine :0)

Chaque accouchement est différent, ça ne sert à rien de te faire des films avant. Ca va bien se passer et tout va rentrer dans l'ordre comme dans la grande majorité des cas.

Comment ça une césarienne n'est pas un accouchement? C'est quoi pour toi un accouchement??? Avec ou sans péridurale le "vrai" accouchement? Tu penses que ça fait quoi aux femmes qui ont du subir une césarienne que tu dises qu'elles n'ont pas "vraiment" accouché?

Si tu vois bien je l'ai mis entre parenthèse. Je me suis peut être mal exprimée. Ce que je voulais dire c'est que un accouchement par voie basse ou une césarienne c'est très différent.
Pas besoin de monter aux crénaux :0)

C'est que je sais que c'est un point qui peut être douloureux pour celles qui n'ont pas pu accoucher par voie basse... Et j'ai à peine les yeux en face des trous tellement je dors mal ces temps, alors mes excuses pour les " " ;-)

Je peux très bien comprendre que ça peut être une souffrance.
Et je ne minimise pas la césarienne bien au contraire. Je préfère me remettre d'un accouchement par voie basse que d'une césarienne.

Un accouchement par voie basse le bébé passe par le vagin, ça peut durer des heures. Une césarienne est un acte chirurgical. Le ventre est ouvert et le bébé est sorti. Les douleurs physiques et l'après n'est pas tout à fait le même. En fait c'est ça que je voulais dire. Le terme n'était peut être pas approprié mais j'ai mis une césarienne n'est pas un accouchement pour dire que le ressenti, les douleurs et l'après ce n'est pas pareil. Mais je ne minimise pas la césarienne ;0)

Je peux très bien comprendre que ça peut être une souffrance.
Et je ne minimise pas la césarienne bien au contraire. Je préfère me remettre d'un accouchement par voie basse que d'une césarienne.

Un accouchement par voie basse le bébé passe par le vagin, ça peut durer des heures. Une césarienne est un acte chirurgical. Le ventre est ouvert et le bébé est sorti. Les douleurs physiques et l'après n'est pas tout à fait le même. En fait c'est ça que je voulais dire. Le terme n'était peut être pas approprié mais j'ai mis une césarienne n'est pas un accouchement pour dire que le ressenti, les douleurs et l'après ce n'est pas pareil. Mais je ne minimise pas la césarienne ;0)

Coucou,

Bon j'ai pas tout lu mais je vais t'apporter mon expérience.

Deux grossesses à 11 ans d'intervalle.

Première grossesse la cata avec une éclampsie à la fin, provoque etc etc etc 48 heures de contraction de travail et rien n'y a fait j'ai souffert. La on ne m'a jamais parler de rééducation mais après aucun soucis malgré cet accouchement si pénible.

Deuxième grossesse parfaite, accouchement parfait, bébé 4kg080 comme une lettre à la poste. (petit bémol hémorroïde externe)

Aucune douleur durant les rapports, récupéré en deux jours, top quoi... mais il y a un mais...

malgré un périnée parfait (mesure médical et physio faite), me suis retrouvée avec un prolapsus utérin de stade trois en 3 min (toux) utérus dehors (je passe le reste des détails) et un de la vessie pour le quel je me suis retrouvée incontinente. J'ai été opérée en deux fois car malgré tout invivable et des douleurs absolument terribles.

Après maintes examens, il s'est avéré que les prolapsus n'étaient pas du aux accouchements mais à une faiblesse ligamentaire et des tendons dans TOUT mon corps. certes les bébés n'ont pas aidé. Malgré tout, même si j'avais eu des césariennes, cela serait quand même arrivé.

Parle en avec ton gygy, une SF, fait de la préparation à la naissance et des exercices.

J'ai eu bien plus de douleurs suites aux opérations que pour mes accouchements.

Pèse le pour et le contre, tu as pleins de bon arguments pour un accouchement VB et si on devait se fier à tout ce qui se dit, on ne ferait pas d'enfant...

Ma peur principal durant mes grossesses c'est d'avoir un bébé mort né... pour le premier j'avais 20 ans donc tu réfléchis pas pareil mais pour la deuxième c'était la cata au moindre changement je téléphonais à mon gygy... et ma fille est née avec un nœud vrai sur le cordon donc elle aurait largement pu mourir...

Tout cela pour te dire que pas tout est bon a prendre, pas toute les études sont bonne à lire et qu'il arrive souvent que ces soucis ne soit pas seulement du à un accouchement.

si tu veux plus d'info, je t'en donne volontiers par mp

2000, un bébé de 3kg270 et 51 cm
2011, un bébé de 4kg080 et 50 cm

Avant d'accoucher j'avais 3 ans d'études de nurse derrière moi et 5 ans d'activité en salle d'accouchement, je connaissais donc très bien les risques de la VB comme de la césarienne. J'ai vu de tout mais j'en ai retiré que la plupart du temps, tout se passe très bien!!!!
Pour bb1, je rêvais d'une VB mais bb était en siège et étant plutôt petite et fine de hanche, mon gygy m'a proposé une césarienne programmée tout en me proposant aussi de faire une radio-pelvimétrie pour mesurer l'espacement des os de mon bassin. J'avoue que la VB me faisait peur dans ce cas. J'ai donc eu une césarienne qui s'est très bien passée. Néanmoins, ce n'est pas du tout ce que je souhaitais, je ne me voyais pas du tout accoucher de manière aussi artificielle et technique.
Enceinte de bb2, changement de gygy car déménagement. Dès le premier contrôle, il a été bien clair que l'option césarienne (si bb en céphalique) n'était pas envisageable pour moi. Il fallait que je passe par la VB pour me sentir accomplie. J'ai eu une VB de merde, il faut le dire, travail long, très long, stagnant, une péri déficiente puis bop trop dosée et trop haute, trop diluée au niveau des perfusions en rapport avec mon poids et taille. bref, j'ai fini avec les forceps sans rien sentir, fortement anémiée au point où j'ai eu 2 jours d'examens intensifs car le gygy croyait que je faisais une hémorragie interne. Je suis sortie de la maternité en signant une décharge, toutes les peines du diable à me remettre, une légère faiblesse urinaire qui a duré quelques années, des douleurs d'épisios pendants 6 mois.
Et bien, c'est quand même la VB que j'ai préféré! On me traitera de masochiste, mon mari a cru péter une câble, mes parents tellement inquiets que sur le moment ils m'ont fait promettre de ne pas faire de bb3!!!

Ne croyez pas que le chocolat soit un substitut à l'amour... L'amour est un substitut au chocolat.
Miranda Ingram

Maman de 2 garçons nés le 5 octobre 2000 et le 16 mai 2003

Plusieurs Tupperware a vendre d'occasion en super bon état, me contacter par MP!

Voilà mon expérience.
Je fais partie de la rare partie de la population qui n'a pas eu de bol :(
Ma VB se profilait pourtant super bien, très très rapide, et j'ai pu accoucher dans l'eau. Le rêve pour ma part, mais c'était sans compter une dystocie des épaules pour mon Loulou. Résultat, déchirure stade III aggravée en IV, suture qui a lâché durant mon séjour et c'est là que les médecins ont vu que le sphincter était partagé en 2.
Et là à commencé une année d enfer. Une année à attendre que l on fasse quelque chose pour moi, une année à souffrir physiquement et moralement, une année où j'ai parfois mis ma vie sociale de côté. Ça été affreux. J'ai par contre eu la chance de rencontrer un proctologue formidable qui a tout mis en œuvre pour sauver les meubles. Il m à tout de suite dit que je ne récupèrerais pas à 100% mais que ça allait aller pas si mal que ça. Opérée donc 1 année plus tard, suivi de séances de physio pour la rééducation et je dois dire que le résultat m a bien plu. Pas 100% certes mais je peux vivre normalement.
Conséquences: pas de VB possible pour la suite.
J'ai donc eu 2 césariennes par la suite, je n aurais pas voulu autre chose de toutes façons,
Ma 1ère césarienne a été difficile. Bcp de douleurs, assez longtemps après. D ailleurs j'ai bien réalisé que le terme confort ne concernait que les médecins :). Ma 2ème césa très différente, super bien supporté, pas de douleurs après, très vite remise.

Voilà! J'ai eu un bon éventail de ce qui était possible de voir en matière d accouchement.
Le choix t appartient de toutes façons. L'important est de bien se renseigner afin de faire son choix en connaissances de causes. Les cas comme moi sont rares heureusement mais ça arrive. Il y a une question à laquelle j'ai du mal à répondre aujourd'hui : est ce que ma VB valait le coup? A vrai dire je ne sais pas. Oui bien sûr, l important c'est BB, mais j'espère vivre encore de nombreuses années et pas avec un sphincter en plastique donc ça aurait été complètement inconscient de choisir des VB par la suite.

Bonne chance pour la suite