Délai de protection - Report de la date de fin du contrat de travail

Hello à tous,

Je n'ai encore jamais posté aucun Post sur Monde du Travail.
Pourtant, je passe mon temps à répondre à de nombreux messages, alors cette fois, c'est mon tour, lol.

Je voudrais juste vous soumettre un cas concret :
- Afin que les non-spécialistes voient ce que c'est
- Et que l'on puisse "s'amuser" à y trouver la réponse.
Bien évidemment, j'ai la réponse, mais ne vous la donne volontairement pas pour l'instant.
A vous de jouer !

Il s'agit du cas suivant:

Monsieur A travaille en Suisse auprès de l'entreprise X.
Cette entreprise ne bénéficie pas de CCT et applique donc les règles usuelles du Code des obligations.
Données du problème concernant Monsieur A:
• Entrée en service : 1er mai 2008
• Type de contrat: durée indéterminée
• Taux d'activité : 100% (inchangé depuis son entrée en service)
• Délai de congé : 2 mois pour la fin d’un mois
• Date du licenciement : 21 mai 2014
• Terme prévu du contrat : 31 juillet 2014
1ère incapacité de travail à 100%, pour maladie : du 18 juin 2014 inclus au 6 octobre 2014 inclus
2ème incapacité de travail à 100%, pour accident : du 25 septembre 2014 inclus au 17 décembre 2014 inclus
3ème incapacité de travail à 50%, pour maladie : du 29 janvier 2015 inclus au 15 février 2015 inclus

Questions:
1) A quelle date le contrat de travail de M. A prend il effectivement fin ?
2) Comment êtes vous arrivé/e à cette réponse 1 ? Merci d'expliquer précisément les détails

Attention: les réponses par MP ne sont pas prises en compte, sinon c'est pas drôle.
Et le premier / la première qui apporte la bonne réponse (avec l'explication car sinon elle ne comptera pas...) ne gagnera rien, sinon mon estime et celle des autres copinautes.

C'est à vous !

Je dirais.....comme c'est un contrat à durée déterminée, la date du 31 juillet 2014 reste et les certificats d'arrêt ne servent à rien?

31 mars 2015 ???

Je dirais ça car en fait il me semble que peu importe le pourcentage auquel il a été arrêté, tant qu'il a un certificat médical ça repousse d'un mois son préavis dès la fin du mois de la maladie ?

Lilypie Fourth Birthday tickers

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je dirais (3 mois pour maladie et accident) du 18.06.2014 au 18.09.2014 + les 2 mois de préavis, donc pour le 18.12.2014?

Je dirais que le contrat de Monsieur A se termine le 30 avril 2015...

On prend son dernier jour de congé maladie (15.02.2015) et on ajoute les 2 mois pour la fin d'un mois.

Voilà j'ai hâte de savoir super le petit jeu :D

EDIT : J'ai fait des recherches vite fait il en ressort que lors d'un licenciement l'employeur n'a pas le droit de résilier un contrat de travail pour cause de maladie durant 30 jours au cours de la première année de service, durant 90 jours de la deuxième à la cinquième année de service et durant 180 jours à partir de la sixième année de service.

Je prends la date du 18 juin 2014 + 90 ça nous donne... heu... c'est sûrement faux... le 16 septembre 2014 ?? (par là autour quoi)

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www.supermamans.ch
04.2013 essais BB1
26.07.14: TG+C13 / 27.09.14: 12sa IMG -> 7sa GNE
07.05.15: TG+C6 / 14.05.15: 5sa FC
16.06.15: TG+C1 / 28.02.2016 : bébé est là
BB2
27.11.18: TG+ / prévu pour août 2019

Hello,

C'est trop rigolo en effet...
Surtout que tout le monde répond autre chose !

J'ajoute juste une précision (qui peut être utile, même si les spécialistes se doutent qu'elle n'est pas forcément nécessaire):
il s'agit d'un contrat à durée indéterminée.

D'autres réponses ?

Je dirai fin décembre 2014 (délai de protection de 6 mois)

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Je dirai le terme le 18 septembre 2014
Il me semble qu'après 3 mois d'arrêt maladie la personne peut être licenciée. Ça reporte donc la date à 3 mois après.

28 fevrier 2015?

Il a 61 jours de délai de congé (1er juin au 31 juillet) et il était en incapacité 17 jours sur cette période. A sa réelle reprise le 18 décembre, le nouveau délai de congé aurait été le 31 janvier 2015 (ce qui correspond au 44 jours de dédit manquant).
Mais comme il est à nouveau en incapacité en janvier, cela reporte au mois suivant donc le 28 février.
J'ai tout de même un doute avec le 31 mars...

Édit: à sa reprise en fevrier, le délai de protection de 180 jours est dépassé (193 jours) donc je pense tout de même au 28 février.

Nous avons la même réponse !

En revanche, si tu me le permets, je ne pense pas que ton approche du délai de protection soit pertinente car les incapacités 1 et 2 sont différentes donc il y a 2 protections différentes. D'autre part, comme l'incapacité 3 a une fin clairement déterminée (15 février), il n'est pas important de tenir compte de la protection.

Hello,

Si je me vautre... pas d'excuse, mais j'ai fait super vite sur un coin de table et je ne suis pas très précise en général et je ferais revoir ce calcul par 1-2 personnes dans la vraie vie. Je prends le risque parce que ça me fait un petit rafraîchissement concret.

Ma réponse est le 28 février 2015.

En effet, à la date de sa première maladie, il a effectué une partie de la période de résiliation, mais il lui reste encore 44 jours à faire (18 juin au 31 juillet).
La 1ère maladie et l'accident : comme ce sont des incapacités distinctes, il y a deux périodes de protection qui se cumulent. La période de protection est de 180 jours vu qu'il y a plus de 5 ans de service. Donc, la personne est protégée jusqu'au 17 décembre.
Du 18 décembre au 28 janvier : 43 jours
Dès le 29 janvier : 3è maladie, nouvelle période de protection qui suspend le délai pour 1 seul jour
Reprise du travail le 16 février, cette journée constitue le dernier jour du délai de résiliation, dès le 17 février la période de résiliation est achevée
Le contrat s'achève le 28 février car le contrat stipule que le contrat est résilié pour la fin d'un mois.

Alors, que dit le jury ? J'espère avoir compté juste avec mon crayon sur le calendrier !

Question subsidiaire : est-ce que le hasard de calendrier a bien fait les choses, ou bien la personne savait exactement quand être malade pour gagner du temps ?

en moins bien explique par contre! Par contre j ai hesite entre le 16 fevrier et le 28 fevrier (si ca doit quand meme etre la fin du mois) ou pas?
on verra bien :-p

J'adore la question #... me suis fait exactement la meme reflexion ;-)

Elle a spécifié dans la donnée de base que le contrat est résilié pour la fin d'un mois, donc tu dois laisser courir jusqu'à la fin février.

Mais alors Ça signife que si l'employé est un calculateur, chaque fin de mois il pourrait se mettre à l'arrêt 4 jours (style du 27 au 2) et ainsi de suite et gagner à chaque fois 1 mois ?? Ca parait fou non??

Non, si c'était quand même aussi simple, ça se saurait.

Prenons un autre exemple, en partie tirée d'un cas réel : résiliation le 2 juillet (je sais, c'est idiot de résilier en début de mois mais on ne pouvait pas résilier fin juin) avec 6 mois de délais de congé pour la fin d'un mois, donc pour le 31 janvier.

Situation A: La personne est malade 20 jours en juillet : aucun impact sur le délai de résiliation car celui-ci commence à courir au 1er août et l'état de santé en juillet ne compte pas
Situation B : La personne est malade 30 jours en juillet : ça déborde de 2 jours sur août et le délai est reporté au 28 février à cause de ces 2 jours
Situation C : La personne est malade 30 jours en juillet et 10 jours en décembre : le délai reste reporté au 28 février seulement, il faudrait que la personne soit malade plus de 26 jours entre le 2 août (soit après la 1è prolongation qui est indiscutable) et le 28 février pour qu'une 2è prolongation doive être appliquée. Pour le dire autrement, la 1è maladie de 30 jours a entraîné la 1è prolongation et la 2è maladie de 10 jours peut être imputée sur les jours de février comptant "pour beurre" à cause du fait qu'il faut attendre la fin du mois sans entraîner de 2è prolongation.

Mais alors si demain 25 fevrier BIM il est de nouveau arrêté, concrètement il se passe quoi?
(PS: je précise que je ne suis pas du tout dans les RH, pas qu'on me prenne pour une incapabale ! Hahahha) juste pour comprendre ....

Comme le dernier jour à travailler était le 16 février, une absence du 25 au 27 février n'est pas importante.

vu qu il avait deja commence a faire un bout de son preavis (12 jours ouvrables) il lui en restait 30 a faire (il me semble qu on compte en moyenne 21 jours ouvrables par mois?!)

du 17 decembre au 29 janvier il a fait 29 jours ouvrables (j ai enleve les jours feries?!)

Du coup il lui reste un jour ouvrable.
donc je dirai allez... le 16 fevrier 2015

mais c est quand meme un cas un peu extreme non?? hahahahah

Pour moi, le délai de résiliation est d'abord suspendu depuis le 18 juin 2014 (maladie) et sera réactivé à son retour - un accident n'est pas compté.

Donc du 21 mai au 18 juin = 29 jours pris sur son délai de congé qui est de 61 jours (puriste) = un solde de 32 jours.

Selon les dates il est de retour le 18 décembre 2014 (14 jours en décembre 2014) mais malade depuis le 29 janvier (28 janvier 2015) = 42 jours

Selon moi le deuxième temps de maladie ne sert à rien car l'employé devait 32 jours et du 18 décembre au 29 janvier il y a 42 jours !.

Après si suite à un accident il y aurait des préjudices à voir avec l'employeur (financier).

L'employé fini 32 jours après son retour du 18 décembre 2014 = 19 janvier 2015 - pour la fin d'un mois = 31 janvier 2015

J'aime bien .......

Pourquoi un accident n'est pas compté selon toi ?

Les incapacités de travail émanant de causes différentes ne sont pas cumulées ?

Chaque nouvelle cause entraîne une nouvelle protection...

Je ne le savais pas pour un accident alors cela change GRANDEMENT la fin du contrat de l'employé avec sa deuxième maladie (il ne faut pas que cela soit une rechute de la première).

J'ai beugé donc je vais attendre la réponse finale de Florinette.

J'aime bien ces petits problèmes

Euh, un petit souci dans ton calcul est que tu dois compter le délai de congé depuis le 1er juin car c'est le délai de congé légal (ou contractuel) qui s'applique plutôt que la date de la résiliation. Donc le nombre de jours encore à travailler est plus grand que ce que tu crois.

Allez, je participe moi aussi, mais surtout pour connaître la réponse détaillée de Florinette car le calcul des délais pour moi c'est juste l'horreur (j'ai d'ailleurs perdu une bonne poignée de cheveux en réfléchissant à cette question :))

J'édite parce que j'ai fait tout faux...

Je dirais le 31 janvier 2015... On compte à rebours depuis le 31 juillet, 2 mois, donc dès le 1er juin et non avant (selon le Tribunal fédéral). Lorsqu'il commence sa première incapacité, il lui reste 44 jours de son délai de résiliation (13 en juin et 31 en juillet). Il reprend le 18 décembre pour fait 14 jours en décembre, il ne reste en 2015 plus que 30 jours de résiliation. Il en fait 28 est tombe en incapacité de nouveau, mais ce n'est pas important car il a épuisé ses 180 jours de protection : 183 jours d'absence entre le 18 juin et le 17 décembre si mes calculs sont justes. Du coup, plus de protection et il peut faire les deux derniers jours du délai les 29 et 30 janvier, avec résiliation pour la fin du mois de janvier.

Voilà, maintenant je ne touche plus ma réponse jusqu'à lire celle de Florinette :)

Je suis d'accord qu'il s'agit d'un cas extrème, mais il est parfaitement réel (les dates sont exactes), je l'ai juste anonymisé.
Juste pour spécifier que dans le cas concerné, le fait de savoir ou non si la deuxième maladie est une rechute de la première n'est pas relevant, cela ne changera rien au résultat final (j'expliquerai pourquoi lorsque je donnerai la réponse).
D'autres réponses ? En expliquant le calcul SVP...

Bon je me lance, en congé mat, ça me prépare pour mon retour.

61j de préavis a faire
180j de protection.

1 au 17 juin : 17j
18.12 au 28.01 : 42j
16.02 au 28.02 à 50% 7.5

Les 61j de préavis ont été fait le 19.02, donc fin de contrat au 28.02.

Tu devrais proposer tes questions à HRSE, ca leur fera ca de moins à écrire pour le brevet. ;-)

Ah non Célandre, comme tu es du métier, j'attends ta réponse dûment argumentée !
Je vais faire mieux: je ne donnerai pas la réponse tant que tu n'auras pas donné la tienne...

Bon est ce que le suspens peut être levé?

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Pour moi, c'est le 28.02.2015.

Son délai de congé est décompté de la manière suivante

Du 01.06 au 17.06 = 17 jours
Du 18.12 au 31.12 = 14 jours
Du 01.01.au 28.01 = 28 jours
et le 16.02 = 1 jour soit un total de 60 jours de délai de congé

Il terminera le 28.02.2015

Eh oui c'est cela la bonne réponse !

Bravo à Aventurine et Pivoine qui ont donné les premières la bonne réponse, avec la bonne explication, je les nomme toutes deux gagnantes ex aequo !
En effet Aventurine a publié en premier, alors que Pivoine avait déjà commencé à écrire sa réponse quelques minutes avant.

Les explications suivent dans un message séparé, mais il faut déjà tenir compte du fait que ce cas comporte trois pièges:
- Durée exacte du délai de congé
- Chevauchement d'une période de maladie avec une période d'accident
- Situation délicate du 3ème arrêt de travail

Enfin, avant d'expliquer les détails, je pense que c'est utile pour les non spécialistes, pour savoir comment on calcule tout cela.

La suite arrive...

La base de tout ce cas, c'est l'article 336c du Code des obligations, en particulier les alinea 2 et 3 qui traitent de la suspension du délai de congé alors que le licenciement a déjà été prononcé :

"Art. 336c - Résiliation en temps inopportun - Par l'employeur
1 Après le temps d’essai, l’employeur ne peut pas résilier le contrat:
a. pendant que le travailleur accomplit un service obligatoire,
militaire ou dans la protection civile, ou un service civil, en
vertu de la législation fédérale, ou encore pendant les quatre
semaines qui précédent et qui suivent ce service pour autant
qu’il ait duré plus de onze jours;
b. pendant une incapacité de travail totale ou partielle résultant
d’une maladie ou d’un accident non imputables à la faute du
travailleur, et cela, durant 30 jours au cours de la première
année de service, durant 90 jours de la deuxième à la cinquième
année de service et durant 180 jours à partir de la sixième
année de service;
c. pendant la grossesse et au cours des seize semaines qui suivent
l’accouchement;
d. pendant que le travailleur participe, avec l’accord de l’employeur,
à un service d’aide à l’étranger ordonné par l’autorité
fédérale.
2 Le congé donné pendant une des périodes prévues à l’alinéa précédent
est nul; si le congé a été donné avant l’une de ces périodes et si le
délai de congé n’a pas expiré avant cette période, ce délai est suspendu
et ne continue à courir qu’après la fin de la période.
3 Lorsque les rapports de travail doivent cesser à un terme, tel que la
fin d’un mois ou d’une semaine de travail, et que ce terme ne coïncide
pas avec la fin du délai de congé qui a recommencé à courir, ce délai
est prolongé jusqu’au prochain terme."

La suite de mon explication arrive encore...

Suite à certaines réponses, il faut déjà préciser certains points:

1) Vu son ancienneté, cette personne a droit à un délai de protection de 180 jours, vu qu'elle est dans sa 7ème année de service.
A noter encore que:
- ce délai se décompte en jours calendrier uniquement, pas en jours ouvrables, ni en mois
- ce délai est applicable pour la maladie ET pour l'accident
- tant que le délai de congé n'est pas échu, chaque cas de maladie ou d'accident fait redémarrer un nouveau délai de protection de 180 jours, sauf dans les cas où une deuxième maladie est une rechute de la première.
Dans notre cas, le fait que la 2e maladie soit une rechute de la 1e ne joue aucun rôle du point de vue contractuel, vu que nous n'avons pas 180 jours de maladie au total.
Mais c'est un élément important pour la prise en charge par l'assurance perte de gains.

2) Comme je l'ai indiqué dans l'énoncé du problème, le contrat se terminera forcément en fin de mois, vu que l'entreprise (comme énormément d'autres en Suisse) prévoit une échéance du conrat "pour la fin d'un mois", et que l'art 336 al 3 du CO mentionne justement cela.

Pour la suite de l'explication, merci d'attendre demain matin, je vais me coucher...

Hello à nouveau,

Je continue et j'entre dans le vif du sujet, afin que les non spécialistes puivent voir que ce genre de cas ne peut pas se calculer facilement, il faut entrer dans tous les détails...
Parfois la réponse se calcule à un ou deux jours près !

3) Délai de congé
La première chose à faire est de regarder le délai de congé à prendre en compte et la durée exacte de celui-ci.
Nous avons 2 informations dans l'énoncé:
- Date du licenciement le 21 mai
- Fin prévue du contrat le 31 juillet
En pratique, le délai de congé à prendre en compte se calcule "rétroactivement" depuis la date de fin prévue, et il s'agit de 2 mois.
Donc dans le cas-ci, le délai de congé à prendre en compte est la période du 1er juin au 31 juillet, soit une durée exacte de 61 jours calendrier, à décompter samedis, dimanche et jours fériés inclus.

Ceci signifie :
- Que seule une incapacité pendant la période entre le 1er juin et le 31 juillet peut donner lieu à une suspension. Si la personne avait été malade entre le 23 mai et le 28 mai par exemple, cela n'aurait pas reporté la fin de son contrat.
- Que si la personne avait été licenciée le 21 janvier pour le 31 mars par exemple, le délai de congé aurait été de 59 jours (ce qui fait que la 3e incapacité n'aurait pas été prise en compte, mais çà on le verra plus tard)

Je continue encore mon explication par épisodes au fur et à mesure...

4) Suspension du délai de congé

Donc cette personne a 61 jours de délai de congé "à faire".
Lorsqu'elle tombe malade le 18 juin, elle a donc déjà effectué 17 jours (1er au 17 juin), et il lui en restera 44 (18 juin au 31 juillet) à faire.
Vu son ancienneté, cette 1e maladie lui ouvre une 1e période de protection de 180 jours calendrier (et pas 6 mois, il faut compter au jour le jour sur le calendrier, en prenant en compte les dimanches et jours fériés).
Il est important d'avoir cela en tête, car si l'incapacité se prolonge sur une très longue durée, le solde du délai de congé de 44 jours recommencera à courrir tout seul après 180 jours, et ce même si l'incapacité devait continuer quand même.

5) Maladie et Accident simultanés

Cette personne continue donc à nous fournir ces certificats médicaux régulièrement (au minimum 1 fois par mois), et malheureusement, il lui arrive un accident le 25 septembre, alors qu'elle est toujours en incapacité pour maladie.
(Je vous passe les détails de l'affaire, mais cet accident a eu lieu à son domicile, car vu qu'elle était malade, elle restait à la maison. C'est un accident domestique: chute dans ses escaliers. On pourrait donc dire elle n'avait pas été malade, cet accident n'aurait pas eu lieu, mais c'est ainsi, et cela ne change rien à l'affaire.)
Cet accident lui ouvre donc une 2e période de protection de 180 jours depuis le 25 septembre.

A ce moment là, nous avons du nous poser une question: si les deux incapacités simultanées avaient continué chacune jusqu'à 180 jours, aurions-nous du additionner les périodes où les 2 incapacités se chevauchent ?
La réponse est non, nous n'aurions pas additionné les 2 délais, nous les aurions cumulés.
En langage clair, si la personne avait eu une période de 150 jours pendant laquelle elle aurait été en même temps en incapacité pour maladie et pour accident, cela aurait fait une période de protection de 150 jours, et non pas 150+150=300.

Cette personne continue à nous fournir ses certificats médicaux, remplit sa déclaration d'accident, son incapacité pour maladie prend fin le 6 octobre, et son incapacité pour accident finit le 17 décembre.
Que ce soit pour la maladie ou pour l'accident, nous sommes donc loin d'avoir épuisé les 2 périodes de protection de 180 jours.

6) Vu qu'elle n'est plus en incapacité à partir du 18 décembre, le solde du délai de congé (44 jours calendrier, c'est ce qui lui reste des 61 jours vu qu'elle en a déjà effectué 17) recommence donc à courrir à partir du 18 décembre.
(A noter que pour différentes raisons qui rendaient cet aspect indispensable, cette personne avait été libérée de l'obligation de travailler le jour même de son licenciement, elle n'est donc pas revenue travailler le 18 décembre).
A partir de ce moment là, pour calculer les choses correctement, il faut 2 choses sous la main:
- une calculatrice (ou compter chaque jour un a un)
- et un calendrier
Et on commence à calculer les détails:
Comme il reste 44 jours de délai de congé, et qu'il faut les recompter à partir du 18 décembre en comptant tous les jours calendrier (samedis et dimanches inclus), on se rend compte que s'il n'y a aucune nouvelle incapacité, le délai de congé se termine le 30 janvier pour le 31 janvier.

Mais c'est pas fini...

Suite au prochain épisode, il faut que j'avance !

Pour calculer ce genre de choses mais je tenais juste à dire que je trouve l'idée du post très sympa. :-)

Ma grande est née en 2006 et ma mini en 2015.

J'ai pas fini je mettrai la suite des que je peux

Merci pour tous ces détails!