Des nouvelles de ma soeur!!!

Bonjour les filles. Merci pour vos messages. Nous avons passés les jours les plus noirs de notre petite vie. Et oui notre étoile NOEMIE est née mercredi soir à 21h41 après 12 heures de travail. C'était long pour elle mais tout c'est fait en douceur, ma soeur n'a pas souffert et son corps n'a pas eu de dégât. Nous l'avons encouragée toute la journée. Elle nous disait qu'elle n'oserai pas le voir parceque c'était un bébé mort. Mais nous lui avons fait comprendre que ce bébé était soit sa propre fille soit son propre fils. Et elle a vu les choses différemment. Elle était beaucoup plus sereine. C'est l'aînée de la famille et elle nous prouve tout son courage. L'accouchement c'est très bien passé, elle a eu un courage exemplaire. Après avoir préparer la maman et sa fille nous avons tous pu entrer dans sa chambre... (c'était le souhait de ma soeur). Elle nous a dit: "Voici notre fille NOEMIE, elle est belle n'est ce pas!!!". Cette petite était BELLE comme tout. On lui a souhaiter la bienvenue dans notre famille on lui a fait plein de becs on lui a dit :"Tu resteras toujours le 1er bébé de la famille" (vous imaginez comme elle était attendue!!!). Maintenant NOEMIE (notre ange) est autopsiée et reviendra à l'hôpital cet après-midi. Demain nous lui faisons une belle cérémonie pour lui dire ADIEU. Nous lui avons préparer des nounours des coeurs des lettres d'amour qui la suivront là ou elle va...

Une nièce pour moi est née mercredi mais une étoile pour toute la famille est née pour nous aider à surmonter ce cochemard. Cette NOEMIE on l'aimait avant qu'elle naisse, et on l'aimera tout au long de notre vie. De là haut elle donnera à ses parents ainsi qu'à toute sa famille une beaucoup de courage...

Je vous remercie encore pour tout et à la prochaine. Jeane

j ai la gorge serée et les larmes aux yeux une penssée pour noémie et pour toute t as famille courage et gros bisoux

A sa soeur,

Ma cheère Mimi, je viens de recevoir la dépêche envoyée hier (Charles de Foucault avait appris la naissance, et la mort presque aussitôt, d'un petit enfant de sa soeur, Régis.)...Tu as dû avoir de la peine de la mort de cet enfant, et j'en ai aussi à la pensée de la tienne..., mais je t'avoue que j'ai aussi une admiration profonde et que j'entre dans un ravissement plein de reconnaissance, quand je pense que toi, ma petite soeur, toi, pauvre voyageuse et pèlerine sur la terre, tu es déjà mère d'un saint...que ton enfant, celui à qui tu as donné la vie, est dans ce beau ciel auquel nous aspirons, après lequel nous soupirons... Le voici devenu, en un instant, l'aiiné de ses frères et soeurs, l'aîné de ses parents, l'aîné de tous les hommes mortels : Oh ! Comme il est plus savant que tous les savants ! Tout ce que nous connaissons en énigme, il le voit clairement...tout ce que nous désirons il en jouit.., le but que nous poursuivons si péniblement au prix d'une longue vie de combats et de souffrances, il y est arrivé dès le premier pas...Ces merveilles,..."que l'oeuil de l'homme ne peut voir, ni ses oreilles entendre, ni son esprit comprendre," il les voit, les entends, en jouit..., il nage pour l'éternité dans un bonheur sans fin, et il s'enivre à la coupe des délices divines. Il contemple Dieu dans l'amour et la gloire, parmi les saints et les anges, dans ce choeur des vierges, dont il fait partie, qt qui suit l'Agneau partout où il va...

Tous tes autre enfants marchent péniblement vers cette Patrie céleste, espérant l'atteindre, mais n'en ayant pas la certitiude, et pouvant en être à jamais exclus, ils n'y arriveront, sans doute, qu'au prix de bien des luttes et des douleurs en cette vie, et peut-être encore après un long purgatoire : lui, ce cher petit ange, protecteur de ta famille, il y, d'un coup d'aile, volé vers la Patrie, et sans peine, sans incertitude, par la libéralité du Seigneur Jésus, il jouit pour l'éternité de la vue de Dieu, de Jésus, de la Sainte Vierge, de saint Joseph et du bonheur infini des élus...Comme il doit t'aimer !

Tes autres enfants pourront compter, ainsi que toi, sur un protecteur bien tendre; avoir un saint dans sa famille, quelle force : être mère d'un habitant du Ciel, quel honneur et quel bonheur ! Je le répète, j'entre dans une admiration ravie en pensant à cela : on estimait la mère de saint François d'Assise bienheureuse parce que, de son vivant, elle assista à la canonisation de son fils; mille fois plus heureuse es-tu ! Tu sais, avec la même certitude qu'elle, que ton fils est un saint dans les cieux, et tu le sais dès le premier jour de ce fils chéri, sans le voir traverser, pour arriver à cette gloire, toute une vie de douleurs. Comme il t'est reconnaissant ! A tes autres enfants, tu as donné, avec la vie, l'espoir du bonheur céleste, et en m^me temps, une condition soumise à bien des souffrances; à celui-ci tu as donné, dès le premier instant, la réalité du bonheur des cieux, sans incertitude, sans attente, sans nul mélange d'aucune peine...Comme il est heureux et comme Jésus est bon de récompenser cet innocent d'une couronne immortlle et d'une gloire ineffable, sans qu'il ait jamis combattu ! C'est le prix du saint baptême, c'est le prix du Sang de Jésus, Lui qui a souffert et combattu assez pour avoir le droit de sauver les siens sans nul mérite de leur part, Il a assez de mérites pour introduire tous ceux qu'Il veut, à l'heure qu'Il veut, dans le royaume de Son père.

Ma chérie, ne sois donc pas triste, mais répète plutôt avec la très Sainte Vierge : " Le Seigneur a fait en moi de grandes choses...Les gnénrations me proclameront bienheureuse..." oui, bienheureuse, parce que tu es la mère d'un saint, parce que celui que ton sein a porté est déjà, à cette heure, éclatant de la gloire éternelle; parce que, comme la mère de saint Francois d'Assise, tu as, encore vivante, le bonheur pénétrant et extasiant, de penser que ton fils est un saint, éternellement assis aux pieds de Jésus, éternellement appuyé sur Son coeur, dans l'amour et la lumière des Anges et des Bienheureux.


Fro, maman de Marion né le 30.08.98 et Robin né le 9.08.01