accouchement de katie en maison de naissance (très long..)
Publié : sam. juin 14, 2008 10:10 am
Accouchement de Katie le 4 juin 08 à 1h05. Elle pèse 4020 grammes pour 53 cm
3 juin, terme + 11jours
Début cocktail huile de ricin à 18h15, pris environ une gorgée chaque quart d’heure, voire chaque 20 mn par la suite, jusqu’à 21h. J’avais des contractions un peu douloureuses chaque 5-10 mn depuis 17h. Toute l’après-midi je n’étais pas tant bien. J’avais perdu pas mal de bouchon durant la journée.
A 21h petit tour de quartier avec Amy selon conseil de la Sf car les contractions n’étaient pas assez douloureuses à mon goût et je sentais que le travail avait de la peine à commencer ou s’accélérer. A 21h30, rentrée et diahrée assez importante. J’ai bu quand même les 2 dernières gorgées du cocktail mais ça a eu de la peine à descendre quand même. Les contractions se sont de suite intensifiées. J’ai eu de la peine à mettre le pyjama à Amy, lui brosser les dents et la mettre au lit. Elle a regardé la petite maison dans la prairie. Il devait être 22h. Les contractions se sont encore intensifiées alors j’ai pris un bain. Je me mettais en tailleur, à genoux, debout, je me suspendais au chauffe-serviettes.. Je sortais voir Amy mais je me sentais bien mieux dans l’eau. A 22h35. j’ai appelé la sf car j’avais des contractions chaque 3 mn environ mais encore gérables. Elle a décidé de venir alors j’ai appelé ma maman pour qu’elle vienne dormir à la maison et s’occuper d’Amy. J’ai réveillé Steve. Les contractions se sont alors rapprochées énormément et devenant ingérables. Je les avais à la suite sans moments de pause. Et les rares moments de pause que j’avais, je les passais sur les toilettes car toujours la diahrée.. Ma maman est arrivée et s’est occupé d’Amy qui a bien vécu le fait que j’étais en train d’accoucher. S est arrivé juste après vers 23h10. Elle a écouté le cœur du bb et voulait m’examiner mais impossible car j’avais trop de contractions. Puis ça s’est un peu espacé alors elle m’a examiné sur le lit d’Amy : dilatation à 6 cm. Ouf, ce n’était pas pour rien. Les contractions étaient toujours très douloureuses mais un peu espacées donc ça allait. On est parti il était 23h30 passé pour Aquila, la maison de naissance à Aigle. Dans la voiture c’était un peu plus difficile. Je me suis mise à l’arrière, à genoux, la tête contre la vitre arrière. Les secousses et les freinages étaient difficiles. Je me rappelle avoir essayé de faire des sons, de tenir une note ou 2 pendant les contractions et ça aidait bien. J’ai aussi demandé à Steve de mettre un peu de musique ce qui détendait bien aussi. Arrivée dans la chambre, il était minuit et quelques minutes. Je me suis mise à genoux sur les marches d’escalier du podium, penchée en avant. Et là, le pire restait à faire.
J’étais dilatée à 9 cm. Après quelques contractions sur les marches d’escaliers, je suis montée sur le podium et suis restée à genoux penchée en avant, côté mur, soutenue par des oreillers. Le temps passait long, j’ai regardé plusieurs fois l’horloge entre minuit et 00h30. Je ne savais pas où j’en étais dans la dilatation et les contractions sont devenues plus rapprochées il me semble et encore plus douloureuses. J’ai pris différentes positions, debout (bougeant les hanches), accroupie (suspendue à la corde, dur dur..) et je me laissais complètement tombé sur S. assise en arrière entre 2 contractions, ça me relâchait bien et sur le côté droit. Et puis j’ai eu envie de pousser, vraiment comme pour aller à selle. Je ne sentais plus les contractions et c’était bien moins douloureux. J’avais juste envie de pousser alors je poussais mais pas de toute mes forces car je ne savais pas si c’était vraiment efficace et si c’était le moment. Durant les derniers ¾ d’heure, j’ai dit plusieurs fois que je n’y arriverai pas, que c’était trop dur. Je me suis même dit que si il y avait un prochain, ce serait avec péridurale, que ça faisait trop mal. Je voulais qu’on me dise que c’était bientôt fini et S. m’a dit qu’il restait encore toute une étape à franchir, laisser descendre mon bb dans le bassin et la laisser sortir. J’étais un peu découragée. Tout au long de l’accouchement, j’ai pas mal bu de jus d’abricot et de l’eau. J’étais donc sur le côté droit lorsque j’ai perdu les eaux. Je poussais comme pour aller à selle et ça ne me faisait pas trop mal. Je la sentais bien cette poche et c’était confortable. Je l’ai bien sentie se rompre aussi et après, lorsqu’elle s’est rompue, j’ai senti que c’était à vif et je savais que j’allais avoir bien plus mal encore. Il était 00h50. A partir de là, je me rappelle avoir crié pendant que je poussais. J’ai crié déjà auparavant parfois mais enfermée dans ma douleur tandis que là je criais plus pour m’aider à pousser. Et puis je me suis remise à 4 pattes, enfin sur les genoux penchée sur des coussins, face à la fenêtre et face à Steve. Et là, j’ai bien senti que tout s’étirait, que tout brûlait atrocement et j’ai poussé et encore poussé et le sommet de la tête a fini par sortir et là ça a dû être la pire sensation de douleur, ce bout de tête dehors. C’est à ce moment ou peu avant que j’ai failli mordre Steve.. Ensuite toute la tête fut dehors et ça allait bien mieux. Je savais que je devais sortir encore le corps et j’ai attendu longtemps. Je voulais avoir une bonne longue contraction pour bien pousser mais comme je ne sentais plus la douleur des contractions mais seulement l’étirement du périnée, etc, je ne savais pas quand me lancer pour pousser. J’ai fini par me lancer, peut-être en plusieurs fois et le corps est sorti avec le splash de la poche des eaux. J’ai regardé derrière moi et ma fille était là. S s’est occupée d’elle quelques secondes puis me l’a glissée entre les genoux et je l’ai eue là devant moi. J’ai dû m’écrouler à côté d’elle, c’était fini, enfin. On a fait connaissance avec notre fille mais les minutes qui ont suivi reste un trou noir pour moi. Je trouvais qu’elle avait de la peine à respirer alors j’ai demandé à S. qui m’a rassurée. Ensuite, il y a eu le cordon a couper, l’expulsion du placenta (15 mn après la sortie du bb), la suture (5 points dont interne et externe). Je me sentais très mal. J’ai été prise de tremblements, j’avais très froid aussi. Je me suis demandée si c’était normal et S. m’a rassurée un peu. S m’a aussi pas mal appuyer sur le ventre pour contrôler certainement mais c’était douloureux. Et je n’ai pas tellement profité de ma fille la première heure et je le regrette tellement. Mais je n’étais pas en état. J’ai tenté d’allaiter ma fille vers 2h du matin. Elle cherchait à téter depuis un moment. Elle s’amusait avec le sein et le lèchait. Je ne crois pas qu’elle ait réussi à bien prendre le sein même après un long moment et de l’aide. J’ai bu des jus de fruits encore et du bouillon et j’ai encore eu de la diahrée en me levant. La première levée fut très dure, je voyais tout tourner, les petites étoiles mais il fallait aller sur les toilettes pour faire pipi pour pouvoir rentré à la maison. Pas réussi du premier coup mais au 2ème. Un tout petit jet très fin qui brûlait. J’ai aussi eu les premières tranchées qui faisaient un mal horrible ainsi que le jour suivant également.. Et puis S m’a lavée et rhabillée et Steve s’est occupé de Katie, de l’habiller puis de remballer les affaires. J’ai discuté de l’accouchement avec S pendant qu’elle s’affairait également à tout ranger. J’avais besoin de parler un peu.
Je suis très contente de mon accouchement (j’en garde un souvenir merveilleux contrairement à ma provoc pour ma première fille) mais j’ai eu l’impression que tout le monde s’affairait autour de moi alors que je vivais qqch d’intense qui méritait qu’on s’y attarde.. Mais les personnes présentes n’avaient pas d’autres choix. Et je regrette d’avoir loupé le premier regard avec ma fille. Elle n’a pas tellement ouvert les yeux et je cherchais son regard justement mais elle avait de la peine. C’est seulement dans la journée qu’on a pu bien se regarder.
Si troisième enfant il y a, je compte accoucher à nouveau en maison de naissance ou même à domicile et avec la même sage-femme si possible. C’est une perle. Elle est venue me trouver tous les jours après l’accouchement et me massait, me rassurait et faisait tous les soins nécessaires.
Quelle fierté d’avoir accompli ça presque toute seule..
3 juin, terme + 11jours
Début cocktail huile de ricin à 18h15, pris environ une gorgée chaque quart d’heure, voire chaque 20 mn par la suite, jusqu’à 21h. J’avais des contractions un peu douloureuses chaque 5-10 mn depuis 17h. Toute l’après-midi je n’étais pas tant bien. J’avais perdu pas mal de bouchon durant la journée.
A 21h petit tour de quartier avec Amy selon conseil de la Sf car les contractions n’étaient pas assez douloureuses à mon goût et je sentais que le travail avait de la peine à commencer ou s’accélérer. A 21h30, rentrée et diahrée assez importante. J’ai bu quand même les 2 dernières gorgées du cocktail mais ça a eu de la peine à descendre quand même. Les contractions se sont de suite intensifiées. J’ai eu de la peine à mettre le pyjama à Amy, lui brosser les dents et la mettre au lit. Elle a regardé la petite maison dans la prairie. Il devait être 22h. Les contractions se sont encore intensifiées alors j’ai pris un bain. Je me mettais en tailleur, à genoux, debout, je me suspendais au chauffe-serviettes.. Je sortais voir Amy mais je me sentais bien mieux dans l’eau. A 22h35. j’ai appelé la sf car j’avais des contractions chaque 3 mn environ mais encore gérables. Elle a décidé de venir alors j’ai appelé ma maman pour qu’elle vienne dormir à la maison et s’occuper d’Amy. J’ai réveillé Steve. Les contractions se sont alors rapprochées énormément et devenant ingérables. Je les avais à la suite sans moments de pause. Et les rares moments de pause que j’avais, je les passais sur les toilettes car toujours la diahrée.. Ma maman est arrivée et s’est occupé d’Amy qui a bien vécu le fait que j’étais en train d’accoucher. S est arrivé juste après vers 23h10. Elle a écouté le cœur du bb et voulait m’examiner mais impossible car j’avais trop de contractions. Puis ça s’est un peu espacé alors elle m’a examiné sur le lit d’Amy : dilatation à 6 cm. Ouf, ce n’était pas pour rien. Les contractions étaient toujours très douloureuses mais un peu espacées donc ça allait. On est parti il était 23h30 passé pour Aquila, la maison de naissance à Aigle. Dans la voiture c’était un peu plus difficile. Je me suis mise à l’arrière, à genoux, la tête contre la vitre arrière. Les secousses et les freinages étaient difficiles. Je me rappelle avoir essayé de faire des sons, de tenir une note ou 2 pendant les contractions et ça aidait bien. J’ai aussi demandé à Steve de mettre un peu de musique ce qui détendait bien aussi. Arrivée dans la chambre, il était minuit et quelques minutes. Je me suis mise à genoux sur les marches d’escalier du podium, penchée en avant. Et là, le pire restait à faire.
J’étais dilatée à 9 cm. Après quelques contractions sur les marches d’escaliers, je suis montée sur le podium et suis restée à genoux penchée en avant, côté mur, soutenue par des oreillers. Le temps passait long, j’ai regardé plusieurs fois l’horloge entre minuit et 00h30. Je ne savais pas où j’en étais dans la dilatation et les contractions sont devenues plus rapprochées il me semble et encore plus douloureuses. J’ai pris différentes positions, debout (bougeant les hanches), accroupie (suspendue à la corde, dur dur..) et je me laissais complètement tombé sur S. assise en arrière entre 2 contractions, ça me relâchait bien et sur le côté droit. Et puis j’ai eu envie de pousser, vraiment comme pour aller à selle. Je ne sentais plus les contractions et c’était bien moins douloureux. J’avais juste envie de pousser alors je poussais mais pas de toute mes forces car je ne savais pas si c’était vraiment efficace et si c’était le moment. Durant les derniers ¾ d’heure, j’ai dit plusieurs fois que je n’y arriverai pas, que c’était trop dur. Je me suis même dit que si il y avait un prochain, ce serait avec péridurale, que ça faisait trop mal. Je voulais qu’on me dise que c’était bientôt fini et S. m’a dit qu’il restait encore toute une étape à franchir, laisser descendre mon bb dans le bassin et la laisser sortir. J’étais un peu découragée. Tout au long de l’accouchement, j’ai pas mal bu de jus d’abricot et de l’eau. J’étais donc sur le côté droit lorsque j’ai perdu les eaux. Je poussais comme pour aller à selle et ça ne me faisait pas trop mal. Je la sentais bien cette poche et c’était confortable. Je l’ai bien sentie se rompre aussi et après, lorsqu’elle s’est rompue, j’ai senti que c’était à vif et je savais que j’allais avoir bien plus mal encore. Il était 00h50. A partir de là, je me rappelle avoir crié pendant que je poussais. J’ai crié déjà auparavant parfois mais enfermée dans ma douleur tandis que là je criais plus pour m’aider à pousser. Et puis je me suis remise à 4 pattes, enfin sur les genoux penchée sur des coussins, face à la fenêtre et face à Steve. Et là, j’ai bien senti que tout s’étirait, que tout brûlait atrocement et j’ai poussé et encore poussé et le sommet de la tête a fini par sortir et là ça a dû être la pire sensation de douleur, ce bout de tête dehors. C’est à ce moment ou peu avant que j’ai failli mordre Steve.. Ensuite toute la tête fut dehors et ça allait bien mieux. Je savais que je devais sortir encore le corps et j’ai attendu longtemps. Je voulais avoir une bonne longue contraction pour bien pousser mais comme je ne sentais plus la douleur des contractions mais seulement l’étirement du périnée, etc, je ne savais pas quand me lancer pour pousser. J’ai fini par me lancer, peut-être en plusieurs fois et le corps est sorti avec le splash de la poche des eaux. J’ai regardé derrière moi et ma fille était là. S s’est occupée d’elle quelques secondes puis me l’a glissée entre les genoux et je l’ai eue là devant moi. J’ai dû m’écrouler à côté d’elle, c’était fini, enfin. On a fait connaissance avec notre fille mais les minutes qui ont suivi reste un trou noir pour moi. Je trouvais qu’elle avait de la peine à respirer alors j’ai demandé à S. qui m’a rassurée. Ensuite, il y a eu le cordon a couper, l’expulsion du placenta (15 mn après la sortie du bb), la suture (5 points dont interne et externe). Je me sentais très mal. J’ai été prise de tremblements, j’avais très froid aussi. Je me suis demandée si c’était normal et S. m’a rassurée un peu. S m’a aussi pas mal appuyer sur le ventre pour contrôler certainement mais c’était douloureux. Et je n’ai pas tellement profité de ma fille la première heure et je le regrette tellement. Mais je n’étais pas en état. J’ai tenté d’allaiter ma fille vers 2h du matin. Elle cherchait à téter depuis un moment. Elle s’amusait avec le sein et le lèchait. Je ne crois pas qu’elle ait réussi à bien prendre le sein même après un long moment et de l’aide. J’ai bu des jus de fruits encore et du bouillon et j’ai encore eu de la diahrée en me levant. La première levée fut très dure, je voyais tout tourner, les petites étoiles mais il fallait aller sur les toilettes pour faire pipi pour pouvoir rentré à la maison. Pas réussi du premier coup mais au 2ème. Un tout petit jet très fin qui brûlait. J’ai aussi eu les premières tranchées qui faisaient un mal horrible ainsi que le jour suivant également.. Et puis S m’a lavée et rhabillée et Steve s’est occupé de Katie, de l’habiller puis de remballer les affaires. J’ai discuté de l’accouchement avec S pendant qu’elle s’affairait également à tout ranger. J’avais besoin de parler un peu.
Je suis très contente de mon accouchement (j’en garde un souvenir merveilleux contrairement à ma provoc pour ma première fille) mais j’ai eu l’impression que tout le monde s’affairait autour de moi alors que je vivais qqch d’intense qui méritait qu’on s’y attarde.. Mais les personnes présentes n’avaient pas d’autres choix. Et je regrette d’avoir loupé le premier regard avec ma fille. Elle n’a pas tellement ouvert les yeux et je cherchais son regard justement mais elle avait de la peine. C’est seulement dans la journée qu’on a pu bien se regarder.
Si troisième enfant il y a, je compte accoucher à nouveau en maison de naissance ou même à domicile et avec la même sage-femme si possible. C’est une perle. Elle est venue me trouver tous les jours après l’accouchement et me massait, me rassurait et faisait tous les soins nécessaires.
Quelle fierté d’avoir accompli ça presque toute seule..