..ça c'est un joli sujet

j'avoue que je pense comme toi Poudou 76.
J'ai 31 ans, je n'ai jamais (ou pas encore) eu "envie" d'avoir un bébé.
Je mets "envie" entre guimets, car ça peut être profondement égoiste de faire un enfant car "on en a envie". Ce n'est pas l'envie tout court qui doit engendrer une nouvelle vie, il peut s'averer très égoiste de "vouloir" un bebé à tout prix.
En plus, il y a souvent le facteur "spécial" d'etre enceinte, "unique", il peut provoquer l'attention des autres, le bonheur esthétique, social, éthique,... Je crois qu'il faut pas jouer avec ça.
Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte des vraies motivations qui les conduisent à mettre en route un enfant. Je ne crois pas nonplus qu'il sois juste de penser qu'un enfant doit être l'unique motivation d'existence, ce serait mauvais.
Plus on repose notre raison d'existance sur quelqu'un , plus cette personne sera etouffée et soumise à des attentes particulières. Les enfants ne sont pas "à nous". Ils sont à eux-mêmes, c'est des personnes avant d'être des bebés, et les parents en sont le "vehicule".
Si on est conscients de ça, de l'immensité du mystère qu'il y a derrière la création d'un êtr humain, on se demande si on veut vraiment être responsables de tout ça, est-ce qu'on a envie d'être la personne qui engendra l'existence d'une autre personne? C'est exactement celle-ci la question, je trouve, non? Plus on es est consicents, plus on a un sentiment de responsabilité, plus le défi de l'éducation et d'élever un enfant nous parait enorme, non?
La moralité de cette époque (matérialiste et utilitariste) nous dit que ceux qui ne veulent pas d'enfant ce sont des égoistes qui ont cedé aux plaisirs du confort, épucuriens et matérialistes. L'autre soir j'ai entendu dire que les individus qui ne veulent pas avoir de bebé ne pensant qu'à eux-mêmes et c'est des égoistes qui ne veulent pas assumer la responsabilité de renoncer à leur liberté. Celui qui ne veut pas partager sa vie en elevant des enfants c'est un égoiste. On peut aussi ne pas avoir envie d'elever un enfant DANS CE MONDE, l'état de la Terre n'est pas rassurant! Quel monde, il fait peur !
Beaucoup de couples épanouies d'aujourd'hui qui ont 30-35 ans ne veulent pas de bebé, ce sont souvent ceux qui auraient l'argent pour se le permettre. Souvent, il ne s'agit pas d'une question d'égoisme matériel chez eux, il s'agit d'une sorte d'égoisme existentiel. Je me reconnais dans cette catégorie.
A cause de nos interêts, de nos activités, plus les années passent plus on suit et développe un "projet de vie" qui nous plait et qui nous correspond, ça c'est le piège.
Mon premier objectif dans la vie est d'être bien avec moi-même est construir avec les personnes proches qui m'aiment et ma logique est "je suis bien comme ça et je fais tout pour prolonger ce moment".
Quand une relation d'amour va bien, deux choses peuvent arriver:
continuer ce bonheur à deux parce que c'est simplement genial et se nourrir tous les jours, semaines, mois, d'années de projets de "couple" sans avoir envie d'y englober un bebé
ou le contraire peut se produire, vouloir construire une famille et mettre en route un bebé.
Qu'est-ce qui fait qu'on aie envie d'une chose plus que l'autre? Qu'est-ce qui nous fait prendre LA decision après tan d'années d'individualisme, d'indépendance et de liberté?
Je crois que la réponse n'est pas du domaine rationnel: il faut avoir ressenti au fond de soi un changement de perspective. Il ne faut pas dire "je veux changer de vie, c'est peut être le moment de faire un bebé", car il n'y a jamais de moment idéal pour faire un bebé (comem quelqu'un a si bien dit plus haut).
Idéalement il faudrait pouvoir reconnaitre tout naturellement que le changement s'est déjà annoncé au fond de nous, que nous notre vie change et a changé. Si on ressent le changement adenu on peut se réjouir de construire des nouveaux "projets" de vie. Le changement de perspective et le projet sont liés, il n'y en a pas un sans l'autre.
La chose plus difficile est celle de savoir "quand est-ce qu'il y aura ce changement dans en nous? Quand est-ce qu'on sera prêt pour passer à autre chose? Est-ce qu'un jour, ce jour arrivera-t-il? Ce n'est pas obligatoire de passer par cette étape de la vie.
La chose plus difficile est celle de changer de "perspective", tant qu'on reste attachés à ce qu'on aime, tant que ce qu'on fait aujourd'hui nous parait absoluement nécessaire, nous ne serons pas prêtes à arreter la pilule. Chose qui n'est pas directement liée à l'égoisme matériel. C'est l'attachement à ce qu'on vit, à ce qu'on fait qui nous empêche d'imaginer les chsoes différemment. Tout le monde dit qu'avoir un bebé n'est pas une contrainte, mais tout est relatif. Ce n'est pas une contrainte dès le moment où il est là car le sens du mot "contrainte" change de valeur, rien n'est plus une contrainte car ton fils tu l'aimes au dessus de tout. Mais en étudiant la vie de tous les jours, tant que le bebé n'est pas encore là, tu es attaché à la vie que tu conduis et en règle générale on ne veut pas changer ce qui nous donne satisfaction.
Nous sommes libres d'avoir chacun des projets de vie différents et il ne faut pas se sentir malades ou coupables car on ne veut pas de bebé. Ce n'est pas une obligations du tout. C'est normal avoir des bebé, mais c'est aussi normal ne pas en avoir: mais d'ici jusqu'à ce moment, oui, ce sujet peut beaucoup nous troubler.
Quand le changement est en cours, nous ne pouvons plus revenir en arrière, ce type de changement ne se "décide", il y a quelque chose qui se passe et avant qu'on puisse dire "j'ei envie, je n'ai pas envie de ce changement", les choses sont déjà faites, ça fait partie de l'évolution de l'individu.
Ces changements sont presque magiques! Nous tenons absoluement à gerer notre vie qu'il parait formidable que nous puissions accepter les changements si rapidement, je crois que la maternité fait partie de ce type d'acceptation extraodrinaire. Il y a tout d'un coup une comprehension de soi-même au de-là du rationnel, de son couple, ça relève de la métaphysique.
La nature fait très bien les choses, je crois aussi dans un certain fatalisme, il faut avoir confiance dans le fait que tout vient au bon moment, que tout est juste, que chacun a une vie différente.
Nous (je) voulons tout contrôler alors que je suis parfaitement consciente qe l'homme possède seulement l'illusion de maîtriser son destin.
Sur ce, je vous souhaite une excellente soirée!